Peine de prison ferme pour un touriste à Yellowstone // Prison sentence for a tourist at Yellowstone

Les autorités du Parc national de Yellowstone en ont assez du mauvais comportement d’un nombre croissant de visiteurs et ont décidé de sévir. De plus en plus de touristes s’approchent trop près de la faune, avec des accidents de plus en plus fréquents. D’autres visiteurs ont été vus en dehors des les sentiers, en train de se promener à proximité de sources hydrothermales avec le risque d’être gravement brûlés ou même de mourir, comme cela s’est produit dans le Norris Geyser Basin il y a quelques années.

Le Parc national de Yellowstone a indiqué le 13 juin 2024 qu’un touriste avait été condamné à une semaine de prison ferme pour avoir pénétré sans autorisation dans une zone géothermale dangereuse. Les autorités expliquent que l’homme, âgé de de 21 ans, est entré dans la zone non-autorisée du Steamboat Geyser, le geyser le plus actif du monde et l’un des plus dangereux.

Un employé du National Park Service a indiqué avoir vu un touriste « sortir du sentier » près du geyser et avoir pris une photo de cette personne qui avait enjambé la clôture et s’était approchée à moins de 6 mètres de la bouche active du Steamboat Geyser. L’homme a simplement déclaré « qu’il avait quitté le sentier pour prendre des photos ».

Avec la photo fournie par l’employé, les autorités du Parc disposaient de suffisamment de preuves démontrant qu’une personne avait délibérément ignoré les panneaux et pénétré dans une zone hydrothermale interdite.

Le touriste a été condamné à une peine de 7 jours de prison et à une amende de 1 550 dollars. Il a également été interdit d’accès au Parc national de Yellowstone pendant deux ans. Le juge a expliqué que le but de la peine était de servir d’exemple et « dissuader le public de quitter le sentier dans ce secteur ». Il a ajouté que si chaque visiteur de Yellowstone enfreignait les règles, le Parc serait détruit et personne ne pourrait en profiter.

À l’approche de la saison estivale, il est probable que d’autres condamnations seront prononcées pour inciter les touristes à respecter les règles du Parc concernant les sources hydrothermales et la faune.

Source : Service des parcs nationaux, Fox News.

Vue du Steamboat Geyser (Photo: C. Grandpey)

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Authorities in Yellowstone National Park are getting fed up with the misbehaviour of more and more visitors to the Park. There are repeated incidents of tourists getting too close to the wildlife with ensuing accidents . Other visitors have been seen leaving the trails and boardwalks to go and walk close to geothermal sources with the risk of being badly burnt or even dyng, as happened at Norris Geyser Basin a few years ago.

Yellowstone National Park recently announced (on June 13th, 2024) that a tourist was sentenced to one week in jail after trespassing into a « dangerous » geothermal area. Officials say the 21-year-old man wandered away from the boardwalk area at Steamboat Geyser, the world’s tallest active geyser in the world, and one of the most dangerous ones.

A National Park Service employee reported seeing someone « walking off the boardwalk » near the geyser, and taking a photo of the tourist who had clearly crossed over the fence and was walking up the hillside within 6 meters of Steamboat Geyser’s steam vent. The man just said « he left the boardwalk to take photos. »Park authorities had strong evidence showing a person had willfully disregarded signs and entered a closed, thermal area.

The tourist was given a 7-day jail sentence and was also ordered to pay $1,550 in fines. He was also banned from Yellowstone National Park for two years. The judge designed the sentence to « deter the public from leaving the boardwalk in this area. » He added that if every visitor to Yellowstone disobeyed the rules, the park would be destroyed, and no-one would be able to enjoy it.

As the summer season is nearing, it is likely that more sentences will be delivered to incite people to respect the Park’s rules concerning geothermal areas and wildlife in the Park.

Source : National Park Service, Fox News.

Les ours polaires, le réchauffement climatique et la loi américaine // Polar bears, global warming and American law

Dès qu’il s’agit du monde des affaires et de l’économie du pays qu’ils dirigent, certains gouvernements ne tiennent plus compte des effets du réchauffement climatique sur l’environnement. Ainsi, aux États-Unis, l’Endangered Species Act empêche le gouvernement fédéral de prendre en compte le réchauffement climatique lors de l’évaluation des impacts de projets tels que le forage pétrolier et gazier.
La loi américaine exige seulement que les agences veillent à ce que les projets ne nuisent pas aux espèces répertoriées. Un décret du Ministère de l’Intérieur paru en 2008 sous l’administration Bush, connu sous le nom de Bernhardt Opinion, stipule que les émissions de gaz à effet de serre ne doivent pas être prises en compte car la science est incapable de faire le distinguo entre l’impact de sources spécifiques et celui des émissions mondiales.

Une nouvelle étude, publiée le 31 août 2023 dans la revue Science, affirme que les scientifiques sont pour la première fois capables de quantifier directement l’impact des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique provenant de sources spécifiques sur la survie des oursons polaires. Il est désormais possible de calculer le lien direct entre une certaine quantité d’émissions de gaz à effet de serre, et le nombre de jours sans glace dans les zones habitées par les ours, ce qui affecte en retour le pourcentage d’ours atteignant l’âge adulte. Grâce à ce degré de précision, les auteurs de cette étude espèrent pouvoir remédier à ce qui est perçu comme une faille de la loi américaine.

Les ours polaires, que l’on retrouve dans 19 sous-populations dans tout l’Arctique, dépendent de la glace de mer pour chasser les phoques. À mesure que la glace fond, ils se retrouvent sur terre ou doivent nager de plus en plus loin pour trouver de la glace. Cela nuit à leur capacité à trouver de la nourriture et aboutit à de longues périodes de jeûne qui épuisent leurs réserves de graisse.

Le réchauffement climatique d’origine humaine signifie qu’il y a moins de jours de glace de mer pour permettre aux ours polaires de constituer ces réserves et les périodes de jeûne deviennent plus longues. Les scientifiques estiment que la plupart des ours polaires pourraient disparaître d’ici la fin de ce siècle si rien n’est fait pour ralentir le réchauffement climatique.

Une étude majeure publiée en 2020 avait été la première à calculer le lien entre les évolutions observées de la banquise à cause du changement climatique et le nombre d’ours polaires.

En s’appuyant sur ces travaux, les auteurs de la nouvelle étude ont établi la relation existant entre les émissions de gaz à effet de serre, le nombre de jours de jeûne, ainsi que le taux de survie des oursons. Ils ont fait ce calcul pour 15 des 19 sous-populations d’ours polaires, entre 1979 et 2020, et ils ont pu en tirer de nombreuses conclusions. Par exemple, le monde émet actuellement 50 milliards de tonnes de CO2 ou de gaz équivalent dans l’atmosphère annuellement, ce qui, selon l’étude, réduit de 3% par an le taux de survie des oursons dans la population d’ours polaires de la mer de Beaufort. Chez les populations en bonne santé, le taux de survie des oursons durant leurs premières années de vie est d’environ 65%.

L’étude fournit en outre aux autorités américaines les outils pour pouvoir quantifier l’impact de nouveaux projets d’énergies fossiles, comme de nouvelles centrales, sur les ours polaires. Elle établit « un lien quantitatif incontestable entre les émissions de gaz à effet de serre, le déclin de la banquise, la durée du jeûne et la démographie des ours polaires ». La technique pourrait être appliquée à de nombreuses autres espèces, comme les tortues marines ou les récifs coralliens.

Source  : Yahoo Actualités.

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When it comes to the business world and the economy of the country they lead, some governments no longer take into account the effects of global warming on the environment. For example, in the United States, the Endangered Species Act prevents the federal government from taking global warming into account when assessing the impacts of projects such as oil and gas drilling.
U.S. law only requires agencies to ensure projects do not harm listed species. A 2008 Interior Department executive order under the Bush administration, known as the Bernhardt Opinion, states that greenhouse gas emissions should not be taken into account because science is incapable of distinguishing between the impact of specific sources and that of global emissions.
A new study, published August 31, 2023 in the journal Science, claims that scientists are for the first time able to directly quantify the impact of anthropogenic greenhouse gas emissions from specific sources on the survival of polar bear cubs. It is now possible to calculate the direct link between a certain amount of greenhouse gas emissions, and the number of ice-free days in areas populated by bears, which in turn affects the percentage of bears reaching adulthood. With this degree of precision, the authors of this study hope to be able to remedy what is seen as a flaw in American law.
Polar bears, found in 19 subpopulations across the Arctic, rely on sea ice to hunt seals. As the ice melts, they end up on land or have to swim farther and farther to find ice. This impairs their ability to find food and results in long periods of fasting that deplete their fat stores.
Human-caused global warming means there are fewer sea ice days for polar bears to build up these reserves and fasting periods are becoming longer. Scientists estimate that most polar bears could disappear by the end of this century if nothing is done to slow global warming.
A major study published in 2020 was the first to calculate the link between observed changes in sea ice due to climate change and the number of polar bears.
Based on this work, the authors of the new study established the relationship between greenhouse gas emissions, the number of days of fasting, as well as the survival rate of the cubs. They did this calculation for 15 of the 19 polar bear subpopulations, between 1979 and 2020, and they were able to draw many conclusions. For example, the world currently emits 50 billion tons of CO2 or equivalent gases into the atmosphere annually, which, according to the study, reduces the survival rate of cubs in the polar bear population by 3% per year in the Beaufort Sea. In healthy populations, the survival rate of cubs during their first years of life is approximately 65%.
The study also provides American authorities with the tools to be able to quantify the impact of new fossil fuel projects, such as new power plants, on polar bears. It establishes “an indisputable quantitative link between greenhouse gas emissions, the decline of sea ice, the duration of fasting and the demographics of polar bears”. The technique could be applied to many other species, such as sea turtles or coral reefs.
Source: Yahoo News.

Ours polaire dans la région de Churchill au Canada (Photo: C. Grandpey)

Réveil d’un geyser à Yellowstone // Geyser erupts again at Yellowstone

Une nouvelle source hydrothermale s’est violemment manifestée dans le Parc national de Yellowstone ces derniers jours, obligeant les rangers à fermer tout le secteur car la passerelle en caillebotis prévue pour les visiteurs avait été recouverte d’un mélange à haute température d’eau, de terre et autres dépôts de minéraux rencontrés dans les sources chaudes.
Cet événement confirme que les systèmes hydrothermaux du parc sont très actifs et que des geysers inactifs depuis cinq ans peuvent se réveiller et envoyer de l’eau bouillante. L’activité semble avoir démarré le 24 mai 2023.
Cette récente hausse d’activité s’est produite sur Geyser Hill, près de l’Old Faithful. Cependant, après deux semaines d’intense activité, on observe un retour à la normale. Les éruptions du geyser ne se produisent pas aussi fréquemment.
Yellowstone abrite le plus grand ensemble de sources thermales dans le monde, avec plus de 10 000 geysers, sources chaudes, marmites de boue et autres bouches actives qui crachent de l’eau, de la boue et des gaz. En tant que telle, l’activité récente n’a rien d’inhabituel et Geyser Hill retrouvera probablement son état antérieur. La nouvelle source hydrothermale pourrait rester active par intermittence, auquel cas les rangers modifieront le sentier de visite.
Selon l’Observatoire volcanologique de Yellowstone, la hausse de la température et des éruptions des geysers pourrait être due à d’infimes variations de pression dans le système hydrothermal.

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A newly formed thermal feature has violently erupted into life in Yellowstone National Park, forcing park rangers to close off a section nearby after it showered the boardwalk with a blistering mixture of water, soil and sinter — mineral deposits that are precipitated from hot springs.

And in a further sign that the park’s hydrothermal systems are acting up, geysers that have been inactive for five years are warming up and throwing scalding water around. The activity seems to have started on May 24th, 2023.

The recent burst of activity occurred on Geyser Hill, near Old Faithful. However, after two weeks of increased activiyy, things are slowly cooling down. The eruptions of the geyrsers are not occurring as frequently.

Yellowstone is home to the world’s largest and most densely packed collection of thermal features, with more than 10,000 geysers, hot springs, mud pots and steam vents spewing water, mud and gas. As such, the recent activity is nothing unusual, and Geyser Hill will probably return to its previous state. The new feature could remain intermittently active, in which case park rangers may have to reroute the boardwalk.

According to the Yellowstone Volcano Observatory, the increase in temperature and eruptions in the area could be due to tiny shifts in pressure.

Photo: C. Grandpey

Retour aux sources en Auvergne : (3) La source Sainte-Anne

Située à l’entrée de la célèbre Vallée de Chaudefour, la source Sainte-Anne est bien connue des promeneurs. Elle est collée à la berge du petit torrent qui descend de la vallée et j’ai toujours plaisir à m’y arrêter car le site est assez joli. Dès le premier contact, on se rend compte qu’il s’agit une eau chargée en fer qui laisse des dépôts caractéristiques à la belle couleur de rouille.

Il s’agit d’une source froide. Mon thermomètre hésitait entre 7 et 8°C quand j’ai mesuré la température de l’eau qui s’en échappe en glougloutant dans un petit bassin. Elle est potable, mais sa consommation demande la prudence. Quand on en boit une gorgée, on se rend vite compte qu’elle est gazeuse, légèrement salée et qu’elle laisse une sensation de dépôt pas très agréable sur la langue. Selon un panneau explicatif, le gaz carbonique qui s’en dégage provient du lent dégazage du magma stocké dans des réservoirs profonds situés sous ou dans l’écorce terrestre.

Les anciens prétendaient que l’eau de la source Sainte-Anne soigne les maladies de l’estomac et guérit de l’emprise de certains maléfices… Allez savoir ; on n’est pas très loin du Lac Pavin ou Pavens, le lac épouvantable….

Photos: C. Grandpey