Le réchauffement climatique et les phoques de la Baltique // Global warming and seals in the Baltic Sea

Ce n’est pas vraiment une surprise car on sait qu’avec la fonte de la banquise sous les coups de boutoir du réchauffement climatique, la vie devient de plus en plus difficile pour la faune de l’Arctique. On parle souvent des ours polaires qui ont tendance à venir suer terre trouver une nourriture qui fait défaut en mer. Ave la fonte des glaces, la capture des phoques devient de plus en plus aléatoire.

La presse lituanienne nous apprend que la vie des phoques est de plus en plus difficile dans lea mer Baltique où la hausse des températures fait inexorablement reculer la banquise. Les autorités cherchent un moyen de sauver les pinnipèdes. Des centres de réhabilitation ont été mis en place pour essayer de sauver les animaux en péril, comme dans le port lituanien de Klaipeda.

Selon les scientifiques locaux, le taux de survie des petits à l’état sauvage ne dépasse pas 5 %. La mer Baltique, qui est partagée entre l’Union européenne et la Russie, gèle rarement aujourd’hui, ce qui prive les phoques de sanctuaires pour élever leurs petits. Les mères sont obligées de se reproduire sur la terre ferme avec d’autres phoques. Elles sont incapables de reconnaître leurs petits et les abandonnent souvent. De plus, l’élevage des petits sur la terre ferme les expose aux humains, aux autres animaux sauvages, aux mâles turbulents, ainsi qu’à un risque accru de maladies.

Les scientifiques ont dû apprendre à soigner les petits. Ils sont d’abord nourris avec du lait maternisé avant de passer à la nourriture solide. À la fin des années 1980, les phoques étaient proches de l’extinction : il n’en restait que 4 000 à 5 000 dans la mer Baltique, sur une population d’environ 100 000 individus avant la Seconde Guerre mondiale. La population a diminué considérablement dans les années 1950 en raison de la chasse et de la concurrence avec les pêcheurs. L’utilisation de pesticides depuis les années 1960 n’a rien arrangé. Les phoques, qui se trouvent au sommet de la chaîne alimentaire dans la mer Baltique, ont absorbé la pollution, ce qui a rendu les femelles stériles et a affaibli le système immunitaire de l’ensemble de la population, incapable de lutter contre les parasites et de résister aux infections. Après l’interdiction de l’utilisation des pesticides toxiques, la population a survécu et, selon les estimations actuelles, le nombre de phoques gris dans la mer Baltique se situe entre 50 000 et 60 000.

Avec la surpêche, plus de 80 % des ressources halieutiques de la mer Baltique ont été détruites et les phoques n’ont plus rien à manger L’interdiction de la pêche commerciale au cabillaud dans l’est de la mer Baltique décrétée en 2019 n’a pas encore donné de résultats positifs. Les scientifiques pointent aussi du doigt les filets de pêche près des côtes, dans lesquels les phoques en quête de nourriture s’empêtrent et finissent par se noyer.

Source : AFP, France Info.

Photo: C. Grandpey

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The piece of news does not really come as a surprise, as we know that with the melting of the sea ice under the assaults of global warming, life is becoming increasingly difficult for Arctic wildlife. We often hear about polar bears, who tend to come ashore to find food that is lacking at sea. With the melting ice, the capture of seals is becoming increasingly uncertain.

The Lithuanian press reports that life for seals is becoming increasingly difficult in the Baltic Sea, where rising temperatures are inexorably causing the sea ice to retreat. Authorities are looking for a way to save the pinnipeds. Rehabilitation centers have been set up to try to save endangered animals, such as in the Lithuanian port of Klaipeda.

According to local scientists, the survival rate of pups in the wild does not exceed 5%. The Baltic Sea, which is shared between the European Union and Russia, rarely freezes over today, depriving seals of sanctuaries to raise their pups. Mothers are forced to breed on land with other seals. They are unable to recognize their pups and often abandon them. Furthermore, raising pups on land exposes them to humans, other wildlife, unruly males, and an increased risk of disease.

Scientists have had to learn how to care for the pups. They are initially fed formula milk before transitioning to solid food. By the late 1980s, seals were close to extinction: only 4,000 to 5,000 remained in the Baltic Sea, out of a pre-World War II population of approximately 100,000. The population declined significantly in the 1950s due to hunting and competition with fishermen. The use of pesticides since the 1960s has not helped matters. Seals, which are at the top of the food chain in the Baltic Sea, absorbed the pollution, rendering the females sterile and weakening the immune system of the entire population, making it unable to fight off parasites and resist infections. After the ban on the use of toxic pesticides, the population survived, and current estimates place the number of gray seals in the Baltic Sea at between 50,000 and 60,000.
Overfishing has destroyed more than 80% of the Baltic Sea’s fishery resources, and the seals have nothing to eat. The ban on commercial cod fishing in the eastern Baltic Sea, imposed in 2019, has yet to yield any positive results. Scientists also accuse the fishing nets near the coast, in which seals searching for food become entangled and eventually drown.
Source: AFP, France Info.

Chute des populations de phoques en Antarctique // Antarctic seal populations plummet

La fonte de la banquise représente un défi pour la faune de l’Arctique et de l’Antarctique. J’ai publié plusieurs notes sur les problèmes rencontrés par les ours polaires. Une étude récente parue dans la revue Global Change Biology montre à quel point l’évolution des conditions environnementales entraîne un déclin des populations. Pour leur étude, les scientifiques se sont penchés plus particulièrement sur trois espèces de phoques de la zone subantarctique de l’île Signy : les phoques de Weddell, les otaries à fourrure de l’Antarctique et les éléphants de mer du Sud. Plus précisément, le British Antarctic Survey (BAS) étudie l’évolution de la population de phoques (leptonychotes weddellii) dans la région des îles Orcades depuis les années 1970.

 

Phoque de Weddell, l’espèce la plus menacée par la réduction de la banquise (Crédit photo : BAS)

En comparant des décennies de données sur les populations de phoques avec les données relatives à la fonte de la glace, les scientifiques ont conclu que l’évolution des conditions de glace a un impact négatif sur les populations de phoques. Au cours de leur collecte de données, ils ont constaté que les populations de phoques de Weddell ont diminué de 54 % et celles d’otaries à fourrure de l’Antarctique de 47 %. De même, les otaries à fourrure antarctiques (Arctocephalus gazella) – ou otaries de Kerguelen – qui se reproduisent sur terre mais sont affectées par les changements de la chaîne alimentaire, ont diminué de 47 %. Ces résultats remettent en question les observations précédentes selon lesquelles la population des Orcades du Sud s’était stabilisée. Le tableau qui se dessine est profondément préoccupant.

Otarie à fourrure antarctique (Crédit photo : Wikipedia)

Cette étude souligne l’importance des projets de conservation et de préservation des habitats face au réchauffement climatique. D’une part, la préservation des habitats, qu’il s’agisse des mers froides ou des forêts tropicales, est cruciale pour la préservation de la biodiversité. Lorsque les habitats sont endommagés, les animaux peuvent les abandonner, perdant dans le même temps leurs sources de nourriture ou leurs aires de reproduction. Si les otaries de l’Antarctique perdent leur habitat, beaucoup risquent de périr. D’autres pourraient tenter de migrer vers d’autres habitats où elles rencontreraient forcément des difficultés d’adaptation. Cela pourrait également constituer un problème pour les autres animaux vivant dans ces habitats, car la présence des otaries pourrait perturber l’équilibre de la chaîne alimentaire.

Selon son auteur principal, l’étude souligne « l’importance vitale d’une surveillance écologique sur le long terme » ainsi que l’interdépendance entre les trois espèces de phoques et l’état de la banquise.

Source : British Antarctic Survey.

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Melting sea ice is a challenge for wildlife in the Arctic and Antarctic. I have written several posts about the problems encountered by polar bears. A recent study published in Global Change Biology demonstrates how the changing environmental conditions are leading to population decline. For their study, the scientists have been looking in particular at three different seal species in the sub-Antarctic on Signy Island: Weddell seals, Antarctic fur seals and southern elephant seals.

More specifically, the British Antarctic Survey has been keeping an eye on the seal population (leptonychotes weddellii) in the Orkney Islands region of Antarctica since the 1970s.

By comparing decades of seal population data with data relating to the ice melts, the scientists are concluding that the changing ice conditions have a negative impact on seal populations. Over the course of their data collection, they found that Weddell seal populations have declined by 54% and Antarctic fur seals have declined by 47%. Similarly, Antarctic fur seals (arctocephalus gazella), which breed on land but are affected by food chain shifts, have declined by 47% .The findings challenge previous assumptions that the population in the South Orkneys had stabilised. The emerging picture is deeply concerning.

This study highlights the importance of conservation projects and habitat preservation in the face of tglobal warming. For one, preserving habitats, whether icy seas or rainforests, is crucial for safeguarding biodiversity. When habitats are damaged, animals can lose their homes, food supplies, or breeding grounds. If Antarctic seals lose their habitats, many may perish. Others may try to move into other habitats. This could be dangerous for the seals because they may not be adapted to these climates. It may also be a problem for other animals in those habitats, as the presence of the seals could throw off the balance of the food chain.

According to its lead author, the study serves to emphasise the “vital importance of long-term ecological monitoring” as well as the interconnectedness between the three species of seal and sea ice conditions.

Source : British Antarctic Survey.

Des bouleversements dans l’Océan Austral // Deep changes in the Southern Ocean

Une étude conduite par des chercheurs de l’Université de Southampton, de l’Agence spatiale européenne (ESA) et plusieurs institutions internationales, publiée dans les Proceedings de l’Académie Nationale des Sciences, a révélé un changement significatif à la surface de l’océan Austral. Les chercheurs ont en particulier décelé une augmentation rapide de la salinité et en parallèle un déclin de l’étendue de la banquise antarctique. Basées sur des données satellitaires et de balises océaniques, ces observations montrent que l’océan Austral pourrait bien être entré dans un nouvel état physique, jamais observé au cours des dernières décennies.

Pendant des décennies, l’eau de surface de l’océan Austral s’est progressivement adoucie. On pensait que cette tendance favorisait la persistance de la banquise en maintenant la forte stratification océanique qui sépare les eaux profondes plus chaudes de celles de surface plus froides. L’étude a révélé qu‘à partir de 2015, le niveau de salinité des eaux de surface a commencé à augmenter fortement dans l’océan Austral circumpolaire. Dans certaines régions, les anomalies dépassaient 0,2 unité sur l’échelle de salinité pratique (practical salinity scale, pss). Cette augmentation de la salinité a entraîné un affaiblissement de la stratification de la couche supérieure de l’océan, réduisant dans le même temps la stabilité du gradient vertical de densité qui sépare généralement les eaux profondes des eaux de surface. L’évolution de la composition de l’eau montre une modification de l’équilibre des composantes de la circulation océanique dans l’hémisphère sud. Les eaux de surface plus douces, proches de la limite de la banquise, sont remplacées par des eaux plus salées. Selon l’équipe de recherche, les conséquences de cette inversion (passage de l’eau douce à la salinisation) sont déjà visibles.

L’affaiblissement de la stratification a permis aux eaux profondes plus chaudes de remonter plus facilement à la surface, contribuant à la réduction de la formation de la banquise. Ce phénomène a coïncidé avec une étendue de glace de mer à un niveau historiquement bas observé fin 2016, et suivie de plusieurs années de minima de glace de mer.

On peut lire dans l’étude : « Alors que les discussions se concentrent sur le possible arrêt de fonctionnement de l’AMOC dans l’Atlantique Nord, nous observons des changements radicaux dans l’océan Austral, avec une diminution de la couverture de glace de mer et une couche supérieure de l’océan plus salée. Cela pourrait avoir des répercussions sur le climat de la planète. » L’étude fait également état de la réapparition en 2016 et 2017 de la polynie de Maud Rise, une vaste étendue d’eau dépourvue de glace dans la banquise, à l’est de la mer de Weddell. Ce phénomène ne s’était pas produit depuis les années 1970.

Jusqu’à récemment, la région de l’océan Austral était quasiment inaccessible à l’observation satellitaire en raison des basses températures et de la dynamique complexe et changeante de la banquise. C’est pourquoi le Barcelona Expert Center (BEC), laboratoire spécialisé dans l’observation océanique par satellite, a développé un nouveau processeur de données à l’attention du satellite européen SMOS, adapté à la variabilité géographique et climatique de l’environnement polaire.

References:

1 Rising surface salinity and declining sea ice: A new Southern Ocean state revealed by satellites – Alessandro Silvano et al. – PNAS – June 30, 2025 – https://doi.org/10.1073/pnas.2500440122 – OPEN ACCESS

2 A change in the Southern Ocean structure can have climate implications – ICM-CSIC – July 1, 2025

L’article est à lire dans son intégralité sur le site The Watchers.

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A study by researchers from the University of Southampton, the European Space Agency, and several international institutions, published in the journal Proceedings of the National Academy of Sciences has revealed a significant shift in the Southern Ocean’s surface conditions. This shift is marked by a rapid increase in surface salinity and a corresponding decline in Antarctic sea ice extent. Based on satellite and ocean float data, the findings indicate that the Southern Ocean may have entered a new physical state not previously observed during the past decades

For decades, the surface of the Southern Ocean had been gradually freshening. This trend was thought to support the persistence of sea ice by maintaining strong ocean stratification that keeps warmer deep waters separated from the colder surface. The study found that beginning in 2015, surface salinity levels began rising sharply across the circumpolar Southern Ocean. In some regions, anomalies exceeded 0.2 practical salinity scale (pss) units. This increase in salinity led to a weakening of upper-ocean stratification, reducing the stability of the vertical density gradient that typically separates deep and surface waters.

The change in water composition suggests a change in the balance of the components the ocean circulation in the Southern Hemisphere. Fresher surface water close to the sea ice edge is being replaced by more saline waters. According to the research team, the consequences of this reversal (freshening to salinification) are already becoming visible.

The weakened stratification allowed warmer subsurface waters to rise more easily to the surface, contributing to reduced sea ice formation. This coincided with a record-low sea ice extent observed in late 2016, followed by several years of continued sea ice minima.

One can readd in the study : “While discussions focus on the potential collapse of the AMOC in the North Atlantic, we are seeing drastic changes in the Southern Ocean, with declining sea ice coverage and a saltier upper ocean. This could have global climate impacts.”

The study also reports the reappearance of the Maud Rise polynya, a large, open area of water in the sea ice, over the eastern Weddell Sea in 2016 and 2017. This phenomenon had not occurred since the 1970s.

Until recently, the Southern Ocean region was virtually inaccessible to satellites due to low temperatures and the complex, changing dynamics of sea ice. As a result, the Barcelona Expert Center (BEC), a laboratory specializing in satellite ocean observation, developed a new data processor for the European SMOS satellite, tailored to the geographic and climatic variability of the polar environment.

References:

1 Rising surface salinity and declining sea ice: A new Southern Ocean state revealed by satellites – Alessandro Silvano et al. – PNAS – June 30, 2025 – https://doi.org/10.1073/pnas.2500440122 – OPEN ACCESS

2 A change in the Southern Ocean structure can have climate implications – ICM-CSIC – July 1, 2025

The article can be read in its entirety on The Watchers website.

Ours polaires en péril (suite) // Polar bears at risk (continued)

J’ai écrit plusieurs notes (le 18 février 2024, par exemple) sur les difficultés causées par le réchauffement climatique et la réduction de la banquise dans l’Arctique pour les ours polaires. Certains d’entre eux risquent de mourir de faim faute de pouvoir adapter leur régime alimentaire à la vie sur terre.
Une étude récente publiée dans la revue scientifique PLOS One révèle que le risque pour les espèces menacées de contracter des agents pathogènes dangereux augmente également. Les auteurs ont comparé des échantillons de sang prélevés sur des ours polaires de la mer des Tchouktches de 1987 à 1994 avec ceux de 2008 à 2017 pour détecter des indices sur l’impact du réchauffement climatique.
Tout en luttant contre la fonte de la glace de mer dans la région des Tchouktches entre l’Alaska et la Russie, les plantigrades doivent s’aventurer davantage sur terre pour ne pas mourir de faim. Les scientifiques craignent que cela les expose à une nouvelle série de maladies.
Les résultats de l’étude ont confirmé les craintes des chercheurs. Les échantillons de sang du groupe 2008-2017 ont montré que les ours étaient considérablement plus exposés aux virus, aux bactéries ou aux parasites. Toutefois, les chercheurs font remarquer que « les ours sont assez résistants aux maladies », tout en ajoutant que « les choses changent ».
Le fait que les ours polaires s’aventurent davantage sur la terre ferme comporte un certain nombre de risques pour eux, leur écosystème et pour les humains. En 2024, l’Alaska a recensé le premier cas d’ours polaire victime des suites de la grippe aviaire. Dans un article rédigé le 9 décembre 2021, j’expliquais que l’impact sur les oiseaux de l’Arctique allait probablement augmenter, même si les phoques continueront probablement d’être une source de nourriture essentielle au printemps et au début de l’été. Les ours doivent parcourir de plus grandes distances à la recherche d’une nourriture terrestre alternative. Ils passent beaucoup plus de temps à proximité des sites de nidification des oies polaires, ce qui signifie que les œufs sont devenus une source de nourriture importante. Cette recherche des œufs à grande échelle peut dévaster les populations d’oiseaux nicheurs. On peut se demander ce qu’il adviendra de la population d’oies polaires à l’avenir. Si leur nombre diminue – ce qui est prévisible – cela aura un impact sur l’ensemble de l’écosystème terrestre. Par exemple, les renards arctiques dépendent des jeunes oies pour se nourrir ; l’alimentation des rennes est facilitée par les oies qui broutent la toundra. Toute une chaîne alimentaire sera perturbée.

Par ailleurs, sur terre, l’exposition des ours polaires à des polluants dangereux comme le plastique pourrait entraîner des risques pour leur santé et être liée à un comportement plus agressif. L’Alaska a connu sa première attaque mortelle d’ours polaire depuis 30 ans en janvier 2023 ; un ours a mortellement blessé une mère et son enfant en bas âge.
Bien qu’il ne soit pas certain que les agents pathogènes découverts dans l’étude aient eu un impact négatif sur la santé des ours, une exposition accrue à des maladies comme la grippe aviaire pourrait changer la donne, et de plus nombreuses interactions avec les humains pourraient avoir des conséquences désastreuses.
Les ours polaires sont des prédateurs clés de l’écosystème arctique, et si leur nombre diminue, cela perturbera inévitablement l’équilibre naturel. La seule solution pour protéger les ours polaires serait de ralentir la fonte de la glace de mer qui les repousse de plus en plus vers l’intérieur des terres et favorise leur exposition à de nouvelles maladies. Au vu de l’accélération actuelle du réchauffement climatique, ce n’est pas pour demain.
Source : Yahoo News.

Photos: C. Grandpey

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I have written several posts (18 February 2024, for instance) about the difficulties caused by global warming and the reduction of sea ice in the Arctic for polar bears. Some of them face starvation as the Arctic sea ice melts because they are unable to adapt their diets to living on land.

A recent study published in the scientific journal PLOS One reveals the threatened species’ risk of contracting  dangerous pathogens is also rising. The authors compared blood samples of polar bears in the Chukchi Sea from 1987 to 1994 with ones from 2008 to 2017 to detect clues about the impact of global warming.

As polar bears contend with melting ice in the Chukchi region between Alaska and Russia, they have to venture more on land or face starvation. Scientists fear that will expose them to a new range of diseases.

The results of the study confirmed the researchers’ fears. The blood samples of the 2008-2017 group showed the bears had considerably more exposure to viruses, bacteria, or parasites. Fortunately, thebresaerchers explain that « bears are pretty robust to disease, » but they add that « things are changing. »

Polar bears venturing more to the land comes with a number of risks for them, their ecosystem, and humans. This year, Alaska announced the first recorded case of a polar bear dying because of bird flu. In a post written on 9 December 2021, I explained that the impact on birds would likely increase, even though seals will likely continue to be a key food source during spring and early summer. Bears may wander greater distances in search of alternative land-based food. They spend a lot more time near the nesting grounds of polar geese, which suggests eggs have become a significant food source. This type of mass egg hunting can devastate nesting bird populations. One may wonder what will happen to the geese population in the future. If numbers decline – which is to be expected – it will have an impact on the whole terrestrial ecosystem. For example, Arctic foxes depend on young geese as food; reindeer food intake is facilitated by geese grazing the tundra. A whole food chain will be disrupted.

Additionally, wandering polar bears’ exposure to dangerous pollutants like plastic could come with health risks, and possibly be linked to more aggressive behavior. Alaska saw its first fatal polar bear attack in 30 years in January 2023, with a bear fatally mauling a mother and infant son.

While it’s unclear if the pathogens uncovered in the study negatively impacted the bears’ health, increased exposure to diseases like bird flu conceivably could, and more interactions with humans come with dire consequences.

Polar bears are key predators in the Arctic ecosystem, and if their numbers dwindle, it could upset the natural balance. The only solution to protect polar bears would be a slowing of the ice melting that pushes them further and further inland and fosters exposure to new diseases. With the current acceleration of global warming, this is just a dream for the moment.

Source : Yahoo News.