Catastrophe au Texas et restrictions budgétaires // Texas disaster and budget cuts

Une centaine de personnes sont probablement mortes le 4 juillet 2025, lorsque la crue soudaine de la rivière Guadalupe a submergé la région texane de Hill Country. Ces inondations meurtrières ont mis en cause les coupes budgétaires opérées par l’Administration Trump au sein du National Weather Service (NWS), le Service météorologique national. Quelques heures après le déluge, certains responsables texans ont critiqué le NWS, affirmant que les prévisions avaient sous-estimé les précipitations.

Le 6 juillet, le président Trump a rejeté l’idée selon laquelle les coupes budgétaires du NWS avaient laissé des postes clés vacants, et la Maison Blanche a qualifié de « révoltantes » les affirmations selon lesquelles ces coupes budgétaires auraient un lien avec la tragédie au Texas. Quand on a demandé à Trump s’il avait l’intention de réembaucher les météorologues fédéraux licenciés dans le cadre des coupes budgétaires, il a répondu : « Je ne pense pas. [La crue] est arrivée en quelques secondes. Personne ne s’y attendait. Personne ne l’a vu venir. Des gens très talentueux ne l’ont pas vue. »

Des météorologues indépendants et un ancien responsable du NWS ont déclaré que les alertes émises avant les inondations avaient été aussi rapides et précises que possible compte tenu des données météorologiques disponibles en temps réel. Ils ont ajouté qu’il était difficile de prévoir des pluies extrêmes et des crues soudaines au-delà de plusieurs heures, et qu’il était également difficile de garantir que les alertes parviennent à temps aux personnes les plus exposées.
Les météorologues pensent que le manque de personnel n’a pas été un facteur déterminant dans cette issue tragique, même si le NWS souffre de lacunes après une série de réductions d’effectifs. Comparés à de nombreux autres bureaux de prévision à travers le pays, ceux du Texas restent relativement bien dotés en personnel.
Ce n’est pas le cas de tous les services météorologiques aux États Unis. Ce printemps, l’Administration Trump a licencié des employés du NWS et a également proposé des départs à la retraite anticipée. Début juin, les services météorologiques avaient perdu environ 600 employés.
Certains bureaux du NWS ont subi des réductions d’effectifs de plus de 40 %, et l’agence a dû pourvoir à la hâte des postes critiques dans certains bureaux de prévision. Au moins huit bureaux ont ainsi cessé leurs activités 24 heures sur 24 ce printemps, et certains ont suspendu les lancements de ballons météorologiques. En mai, plus de 40 % des bureaux de prévision météorologique du pays affichaient un taux de vacance de postes supérieur à 20 %.
Attendons de voir ce qui se passera lorsque d’autres événements extrêmes se produiront aux États-Unis. Leur soudaineté ne sera pas toujours une excuse suffisante pour expliquer la mort de nombreuses personnes.

Source : presse américaine.

 

Crédit photo : Yahoo News

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About 100 people are likely to have died on July 4th, 2025 when floodwaters surged through Texas Hill Country. The fatal floods have sparked a fresh round of scrutiny of Trump administration cuts to the National Weather Service. Within hours of the deluge, some Texas officials were critical of the NWS, saying forecasts underestimated the rainfall.

On July 6th, President Trump rejected the idea of investigating whether NWS cuts had left key vacancies, and the White House said claims that NWS cuts had anything to do with the tragedy were “disgusting.” When asked whether he planned to rehire any of the federal meteorologists who were fired this year as part of widespread government spending cuts, Trump said : “I would think not. This was a thing that happened in seconds. Nobody expected it. Nobody saw it. Very talented people there, and they didn’t see it.”

Independent meteorologists and a former NWS official said warnings issued in the run-up to the flooding were about as timely and accurate as could be expected with the weather data available in real time. They said that predicting extreme rain and flash flooding beyond several hours is challenging, and it is also not easy to ensure urgent warnings reach those most at risk.

The meteorologists said they did not think understaffed offices were a primary factor in the tragic outcome, even though the NWS has leadership gaps after a rash of staffing cuts. Compared with many forecasting offices across the country, the Texas offices remain relatively well-staffed.

This is not true for all weather services around the country. The Trump administration this spring laid off NWS employees and also offered buyouts and early retirements. By early June, the weather service had lost about 600 employees.

Some NWS offices have experienced staffing reductions of more than 40%, and the agency has scrambled to fill critical roles at some forecasting offices. At least eight offices stopped operating 24 hours a day this spring as a result, and some have suspended weather balloon launches. In May, more than 40% of the country’s weather forecasting offices had staffing vacancy rates above 20%.

Let’s see what happens when more extreme events occur throughout the U.S. Their suddenness cannot always be the cause of the many deaths.

Source : U.S. News media.

Le réchauffement climatique et la responsabilité de l’Homme // Global warming and human responsibility

A l’attention de ceux qui pensent que nous ne sommes pas responsables du réchauffement climatique actuel.

Une nouvelle étude par des chercheurs du groupe Climate Central révèle l’impact de la hausse des températures sur la planète en 2023 et le rôle de l’homme dans l’aggravation du problème.
Les résultats de l’étude sont révélateurs et rappellent ce que nous pouvons faire pour atténuer les causes de la surchauffe de la planète.
Selon le groupe de recherche Climate Central, 98 % de la population sur Terre a connu des températures plus élevées que la normale entre juin et août 2023, et ces températures inhabituelles étaient deux fois plus probables en raison de la pollution d’origine anthropique.
Les chercheurs ont examiné les épisodes de chaleur dans le monde et ont utilisé la modélisation pour éliminer l’influence de la pollution afin de déterminer la probabilité de hausses des températures sans l’influence des humains.
Les données en provenance de 180 pays et 22 territoires ont permis d’estimer que 6,2 milliards de personnes ont connu au moins une journée de température moyenne élevée, ce qui aurait été difficile sans la pollution par le carbone. Selon les chercheurs, ces températures étaient cinq fois plus probables en raison de l’impact humain.
L’étude a aussi révélé que juillet 2023 a été le mois le plus chaud sur Terre depuis le début des relevés, tandis qu’août a vu une température moyenne supérieure de 1,5° C au même mois avant la prédominance de l’activité industrielle. Dans tous les pays, y compris dans l’hémisphère sud, où juillet et août sont censés constituer la période de l’année était la plus froide, les scientifiques ont observé des températures qu’il serait difficile – et dans certains cas presque impossible – d’atteindre sans le réchauffement climatique provoqué par l’homme. C’est une situation particulièrement inquiétante, surtout si l’on se souvient des vagues de chaleur et des incendies de forêt dévastateurs aux États-Unis et dans le sud de l’Europe en 2023. En examinant les vagues de chaleur isolément, les chercheurs ont conclu que ces événements étaient rendus « infiniment plus probables » par la surchauffe de la planète.
L’étude pointe systématiquement la pollution d’origine humaine comme le moteur de ces tendances inquiétantes en matière de chaleur. Dans cette optique, les chercheurs estiment qu’il est crucial de réduire les gaz nocifs que nous rejetons dans l’atmosphère pour éviter de nouvelles hausses de température. Modifier son mode de vie en marchant, en faisant du vélo ou en utilisant les transports en commun pour se déplacer au lieu des véhicules thermiques utilisant des carburants polluants, serait un bon début. Ils ajoutent que réduire la viande dans notre alimentation hebdomadaire peut également être bénéfique, car l’agriculture liée à l’élevage du bœuf, du porc et du poulet contribue de manière significative à la pollution et à la déforestation de la planète.
Source  : Yahoo Actualités.

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For the attention of those who think that we are not responsible for current global warming.

A new study by Climate Central has revealed the impact of rising temperatures on the planet in 2023 and the role of humans in exacerbating the problem.

The findings are eye-opening, and they remind us of the role we can all play in mitigating the causes of overheating the planet.

According to the Climate Central research group, 98% of the global population witnessed higher than usual temperatures between June and August 2023, and these temperatures were twice as likely because of human-caused pollution.

The researchers examined global heat events and used modeling to remove the influence of pollution to determine the possible high temperatures without the influence of humans.

Data from 180 countries and 22 territories helped to estimate that 6.2 billion people experienced at least one day of high average temperatures that would have been difficult to achieve without the effects of carbon pollution. Those temperatures were five times more likely because of human impact.

The study found that July was the hottest month on Earth since records began, while August saw a 1.5 degrees Celsiust higher average temperature compared to the same month before the prevalence of industrial activity. In every country, including the Southern Hemisphere, where it was the coolest time of year, the scientists saw temperatures that would be difficult – and in some cases nearly impossible – without human-caused climate change. It’s a worrying statement, especially considering the devastating heat waves and wildfires in the United States and southern Europe in 2023. When looking at isolated heat waves, the researchers noted that these events were made “infinitely more likely” by the overheating of the planet.

The study consistently points to human-caused pollution as the driver of these worrying heat trends. With that in mind, reducing the harmful gases we release into the atmosphere is crucial to prevent further shocking temperature rises. Making lifestyle alterations such as walking, biking, or using public transport to travel instead of using dirty fuel–powered vehicles would be a great start. They add that cutting down on meat in our weekly diet can also benefit the planet, as agriculture relating to the beef, pork, and chicken supply chain significantly contributes to global pollution and deforestation.

Source : Yahoo News.

Les glaciers fondent (comme ici ceux du Mt Rainier) et la perte de ces châteaux d’eau posera inévitablement de gros problèmes à des régions entières sur Terre. (Photo: C. Grandpey)

Responsabilité du réchauffement climatique dans la formation d’El Niño // Global warming responsible for the formation of El Niño

Notre planète est actuellement sous l’influence d’un épisode El Niño qui s’annonce fort, si l’on en croit les dernières analyses scientifiques. Pendant El Niño, les eaux chaudes s’accumulent dans le Pacifique oriental et diffusent de la chaleur dans l’air, ce qui entraîne des températures plus chaudes dans une grande partie du globe. Un puissant épisode El Niño est en train de prendre corps et, selon la NOAA, il y a 99 % de chances que 2023 soit l’année la plus chaude jamais enregistrée.
Une nouvelle étude publiée dans les Geophysical Research Letters révèle que le réchauffement climatique est devenu un facteur important dans la formation des épisodes El Niño. L’étude montre qu’historiquement, il existait un lien étroit entre les variations d’énergie solaire et l’apparition d’El Niño, mais aujourd’hui, El Niño est plus fortement influencé par le réchauffement d’origine anthropique.
Dans le cadre de leur étude, les scientifiques ont analysé des stalagmites prélevées dans deux grottes de Prince of Wales Island en Alaska. Les stalagmites, formées par l’écoulement lent mais varié des eaux souterraines, témoignent du climat des 3 500 dernières années et indiquent à quel moment El Niño a eu lieu.
L’étude montre que jusqu’il y a environ 50 ans, les variations d’énergie solaire jouaient un rôle majeur dans la formation des épisodes El Niño. Depuis les années 1970, de nouveaux signaux montrent que la formation des ces épisodes ne peut être attribuée qu’aux conséquences du réchauffement climatique provoqué par l’homme.
Une autre étude récente montre que le réchauffement climatique conduit à des épisodes El Niño plus fréquents et plus extrêmes. La nouvelle étude révèle que « le réchauffement climatique pourrait avoir provoqué un point de non retour climatique dans les années 1970 avec le début d’un phénomène El Niño plus permanent

Source : Yale School of the Environment via Yahoo Actualités.

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The world is currently under the influence of en El Niño episode which promises to be strong, according to the latest analyses. During El Niño, warm waters pool in the eastern Pacific and radiate heat into the air, leading to hotter weather across much of the globe. A strong El Niño is now taking shape and, according to NOAA, there is a 99 percent chance that 2023 will be the hottest year ever recorded.

A new study published in Geophysical Research Letters finds that climate change has become a significant factor in the formation of El Niños. The study shows that, historically, there was a strong link between changes in solar output and the onset of El Niño, but now El Niño is more heavily influenced by human-caused warming.

For the research, scientists analyzed stalagmites collected from two caves on Alaska’s Prince of Wales Island. The stalagmites, formed by the slow, but varied drip of groundwater, serve as a record of the climate over the past 3,500 years, and indicate when El Niños took place.

The study shows that until around 50 years ago changes in solar output played a major role in the formation of El Niños. From the 1970s onwards, however, there are clear signals that can only be attributed to the consequences of man-made climate change.

Another recent research shows that global warming has led to more frequent and extreme El Niños. The new study reveals that “climate change may have led to a climatic tipping point being crossed in the 1970s with the initiation of a more permanent El Niño pattern.”

Source : Yale School of the Environment via Yahoo News.

Représentation schématique d’El Niño et LaNiña, effet de refroidissement opposé

Anomalie thermique provoquée par El Niño dans le Pacifique oriental en mai 2023

Réchauffement climatique : le Pérou fait de la résistance // Global warming: Peru is resisting

Le réchauffement climatique affecte tous les pays du monde. J’ai écrit plusieurs notes (décembre 2017, mai 2018, juin 2020, par exemple) sur son impact dans les Andes en Amérique du Sud et plus particulièrement au Pérou où les glaciers fondent à une vitesse incroyable. Dans ce pays, la disparition des glaciers signifie qu’il n’y aura plus d’eau potable, plus d’électricité et plus d’irrigation pour les cultures. Du coup, les villageois seront obligés d’aller vivre en ville, notamment à Lima qui dépend aussi des glaciers des Andes pour son approvisionnement en eau.
Un article du Washington Post donne l’exemple d’un glacier péruvien près du Nevado Palcaraju qui a presque disparu. La hausse des températures a fait fondre la glace et donné naissance à un grand lac baptisé Laguna Palcacocha, retenu par une moraine fragile. À tout moment, une avalanche ou un effondrement de la montagne pourrait faire déborder l’eau de fonte par dessus ses berges. Près de 2 millions de mètres cubes d’eau dévaleraient le flanc de montagne et submergeraient la ville de Huaraz, où vivent quelque 120 000 personnes. Un système d’alerte précoce récemment installé au bord du lac est censé déclencher des sirènes dans toute la ville, donnant aux gens environ 20 minutes pour s’enfuir.
En 1941, une crue glaciaire de la Laguna Palcacocha a tué quelque 1 800 personnes – environ un tiers des habitants de Huaraz à l’époque. Les effets de la crue se sont fait sentir jusqu’à la côte, à 160 kilomètres de distance. Quelques années plus tard, une crue semblable au-dessus du site archéologique de Chavín de Huántar a tué 500 personnes. Une autre crue glaciaire a détruit une centrale hydroélectrique nouvellement construite. En 1970, un séisme a déstabilisé le glacier au pied de la plus haute montagne du Pérou, déclenchant une avalanche qui a englouti toute la ville de Yungay. Quelque 20 000 personnes ont été impactées. Seuls 400 habitants ont survécu.
Ces catastrophes ont incité le gouvernement péruvien à mettre en place une unité fédérale de glaciologie afin de surveiller les lacs glaciaires les plus dangereux du pays. On a creusé des canaux pour évacuer une partie de l’eau du lac Palcacocha et renforcé la moraine. Après des décennies sans autre crue meurtrière, le Pérou a dissous son unité fédérale de glaciologie et les responsabilités ont été transférées aux régions. À l’époque, peu de gens à Huaraz ont remarqué le changement. Ils croyaient que la Laguna Palcacocha était toujours sous contrôle. Ils pensaient qu’ils étaient en sécurité.
En 2009, des scientifiques qui travaillaient sur une nouvelle carte de la Laguna Palcacocha ont fait une découverte très inquiétante : depuis l’installation du système d’alerte, le lac avait augmenté son volume de 34 fois. Il était maintenant plus grand qu’avant la catastrophe de 1941. Bien que le système de vidange ait empêché le niveau de l’eau de monter trop haut, le recul du glacier avait permis au lac de s’étendre. Si une avalanche majeure se produisait, la moraine ne pourrait pas retenir le lac. Le président du Pérou a alors déclaré l’état d’urgence. Le gouvernement régional a fait installer plusieurs grandes buses pour évacuer le trop-plein d’eau et abaisser le niveau du lac. Des « gardiens » officiels ont été payés pour surveiller le lac 24 heures sur 24, et un système d’alerte précoce a été installé pour permettre l’évacuation des zones habitées en aval.
À partir de 2014, plusieurs habitants de la région, appuyés par des militants de l’association écologiste Germanwatch, ont décidé de faire de la résistance et ont intenté une action en justice contre la compagnie d’électricité allemande RWE qui tirait profit de la combustion de combustibles fossiles sans jamais rien donner en retour. Citant des études scientifiques qui établissent un lien entre la pollution des centrales électriques et le recul du glacier Palcaraju, les militants ont estimé que la compagnie d’électricité devrait participer au financement des mesures visant à prévenir une crue glaciaire catastrophique. Ils ont demandé à la compagnie de payer environ 20 000 dollars, soit environ 0,47 % du coût du projet de vidange du lac Palcacocha. Les avocats de la société ont rétorqué que toutes les opérations effectuées par RWE étaient légales et que le lien entre les émissions de gaz à effet de serre et l’impact climatique est trop complexe pour qu’une seule entité puisse être tenue responsable.
Après un premier rejet de la demande des militants par le tribunal allemand, l’appel a été couronné de succès et le tribunal s’est déplacé au Pérou pour recueillir des preuves sur le terrain, une première mondiale pour un procès autour du climat. Dans les prochains jours, des juges et des experts allemands parcourront les rues de Huaraz et pourront voir les maisons susceptibles d’être inondées. Ils monteront la route de Palcaraju et examineront le glacier

Si les juges sont convaincus par les affirmations des militants, cela ouvrira la porte aux procès climatiques. Un succès à Huaraz signifierait que les principaux pollueurs, où qu’ils se trouvent, peuvent être tenus pour responsables des conséquences de plus en plus désastreuses des émissions de gaz à effet de serre. Cela pourrait ouvrir la voie à de nouvelles poursuites judiciaires de la part de pays en voie de développement qui n’ont pas contribué au réchauffement climatique, mais qui en supportent les conséquences. Cela pourrait forcer les pays riches et les grandes entreprises à reconsidérer les risques liés à la dépendance aux combustibles fossiles et permettre à ceux qui sont en première ligne du réchauffement climatique de demander réparation. Le Pérou a contribué à moins de 0,4 % des émissions globales de gaz à effet de serre en 2019, mais il se trouve parmi les pays les plus exposés aux conséquences du réchauffement climatique.
Il faudra plusieurs mois avant que les experts nommés par le tribunal allemand achèvent leur évaluation de la menace qui pèse sur Huaraz. Les juges ne devraient pas se prononcer avant au moins 2023. Quel que soit le verdict, ce sera un succès pour les militants écologistes qui ont fait se déplacer les juges allemands pour leur montrer ce qui se passe réellement au Pérou : les risques liés au recul des glaciers, Comme l’a dit un Péruvien : « Ils ont les informations et les preuves pour comprendre le problème. Et peut-être qu’ils changeront d’avis. »

Depuis que les militants péruviens et le groupe allemand Germanwatch ont déposé leur plainte, plus de 2 000 autres procès en matière de climat ont été intentés contre des entreprises et des gouvernements dans le monde. Plus de la moitié ont abouti à des résultats positifs pour le climat. En 2021, un tribunal néerlandais a jugé que le géant pétrolier Shell devait augmenter considérablement ses engagements climatiques. L’État français a été reconnu coupable de ne pas avoir réussi à réduire les gaz à effet de serre et la Cour suprême allemande a décidé que le pays était constitutionnellement obligé de « faire sa part » pour éviter un réchauffement catastrophique.
Source : Le Washington Post via Yahoo Actualités.

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Global warming is affecting all countries of the world. I have written several posts (December 2017, May 2018, June 2020, for instance) about its impact in South America’s Andes and more particularly on Peru where glaciers are melting at an inredible speed. In this country, no more glaciers means no more drinking water, no more electricity and no more irrigation for the cultures. As a result, villagers will go and live in town, especially in Lima which also depends on the glaciers of the Andes for its water. supply

An article in The Washington Post gives the example of a Peruvian glacier close to Nevado Palcaraju which is almost gone, transformed by rising temperatures from solid ice into a large, unstable lake dubbed Palcacocha held back by a fragile moraine. At any moment, an avalanche or rockslide could cause the meltwater to surge over its banks. Nearly 2 million cubic meters of water would go crashing down the mountainside and deluge the city of Huaraz, where some 120,000 people are living. A newly installed early warning system at the lake is supposed to set off sirens around the city, giving people about 20 minutes to evacuate.

In 1941, a glacial lake outburst flood from Palcacocha killed an estimated 1,800 people – about one third of Huaraz’s residents at the time. The path of destruction extended all the way to the coast, 160 kilometers away. A few years later, a flood above the nearby archaeological site of Chavín de Huántar killed 500 people. Then another outburst wiped out a newly built hydroelectric station. In 1970, an earthquake destabilized the glacier on Peru’s tallest mountain, unleashing an avalanche that engulfed the entire city of Yungay. Some 20,000 people were buried. Just 400 residents survived.

The disasters incited Peru’s government to establish a federal glaciology unit that would monitor the country’s most dangerous glacial lakes. Workers dug drainage channels to empty some of the water from the Palcacocha lake and reinforcred the moraine. As decades passed without another deadly outburst, Peru disbanded its federal glaciology unit and responsibilities were shifted to the regional governments. At the time, few in Huaraz worried about the change. They believed that Palcacocha was already under control. They thought they were safe.

In 2009, scientists working on a new underwater map of Laguna Palcacocha made a terrifying discovery: Since the security system was first installed, the lake had swelled to 34 times its former volume. It was now even bigger than it had been before the 1941 disaster. Although the drainage system prevented the water level from rising too high, the glacier’s retreat allowed the lake to extend. If a major avalanche occurred, the dams would not be able to hold back the swollen lake. Peru’s president declared a state of emergency. The regional government built several large plastic pipes to siphon off extra water and lower the surface level. Official « guardians » were paid to live on the mountain and monitor the lake around-the-clock, and an early warning system was installed to enable evacuations of the communities below.

Starting in 2014, several local residents, together with activists from the environmental nonprofit Germanwatch, have waged a lawsuit against the German energy company RWE that has benefited from burning fossil fuels, but is not paying for the consequences. Citing scientific studies that link pollution from power plants to the retreat of the Palcaraju glacier, the activists argue that the energy giant should help pay for measures to prevent a catastrophic flood. They modestly asked the firm to pay roughly $20,000, about 0.47 percent of the cost of the Palcacocha drainage project. The company’s lawyers countered that all of its operations were legal, and that the link between greenhouse gas emissions and climate impacts is too complex for any single entity to be held responsible.

After the activists’ claim was first rejected by the German court, the appeal was successful and the court travelled to Peru to collect on-the-ground evidence, a global first for any climate case. In the next few days, German judges and technical experts will walk the streets of Huaraz and view the homes that could be inundated. They will ascend the road to Palcaraju and examine the glacier.

If the judges are convinced by the activists’ claims, it will mark a breakthrough in the burgeoning realm of climate litigation. Success in Huaraz would mean that major polluters anywhere may be liable for the increasingly disastrous consequences of greenhouse gas emissions. It could pave the way for more lawsuits from developing nations that did little to cause climate change, but are bearing the brunt of its impacts. It might force rich countries and giant corporations to reconsider the risks of relying on fossil fuels, and allow those on the front lines of global warming to seek restitution for what they have lost. Peru contributed less than 0.4 percent of the world’s greenhouse gas emissions in 2019, yet it consistently ranks among the nations at high risk from climate damages.

It will be many months before the court-appointed experts complete their assessment of the threat to Huaraz. The judges aren’t expected to make a ruling until at least 2023. Whatever the verdict, il will be a success for the activists who brought all the judges from abroad to show them what’s really happening in Peru : the risk of the glacier retreat, As one Peruvian said : « They have the information and the evidence to understand the problem. And maybe they will change their minds. »

Since the Peruvian activists and the German Germanwatch filed their claim, more than 2,000 other climate lawsuits have been launched against companies and governments around the world, More than half have led to positive outcomes for climate. In 2021, a Dutch court ruled that the oil giant Shell had to dramatically boost its climate commitments. The French state was convicted of failing to curb greenhouse gases and the German Supreme Court decided that the country was constitutionally obligated to « do its part » to avoid catastrophic warming.

Source: The Washington Post via Yahoo News.

La Laguna Palacacocha en 1939

La Laguna Palcacocha en 2002

(Source: Wikipedia)