Réchauffement climatique : canons à neige en péril // Global warming : snow cannons at risk

Un article récemment publié dans la presse italienne explique qu’investir dans des canons à neige devient de plus en plus risqué avec l’accélération du réchauffement climatique.
Les journaux donnent l’exemple de Monte Cimone, une station de ski populaire des Apennins. 5 millions d’euros ont été investis dans l’enneigement artificiel en 2022 avant la saison hivernale pour essayer de lutter contre les conséquences du réchauffement climatique, mais ce n’était pas une bonne idée. Les canons à neige se sont avérés inutiles car la température n’est jamais descendue en dessous de zéro jusqu’à la mi-janvier 2023. Les canons n’auraient projeté que des gouttelettes d’eau. Les remontées mécaniques sont restées à l’arrêt, les moniteurs de ski et les saisonniers ont été réduits au chômage et la station a perdu 40% de chiffre d’affaires sur l’ensemble de la saison. C’est la première fois en 40 ans que la station de Monte Cimone est restée fermée pour les vacances de Noël.
La hausse des températures menace l’industrie du ski dans le monde entier, mais l’Italie, avec ses nombreuses stations à relativement basse altitude dans les Apennins et dans les Alpes, est particulièrement touchée. Selon les données de l’association environnementale italienne Legambiente, environ 90 % des pistes italiennes dépendent de la neige artificielle, contre 70 % en Autriche, 50 % en Suisse et 39 % en France.
La hausse des températures en Europe a provoqué une sécheresse à grande échelle et l’Italie ne peut se permettre d’utiliser des millions de mètres cubes d’eau chaque année pour faire de la neige artificielle. Legambiente a calculé que la consommation annuelle d’eau à cet effet sur les pistes de ski dans les Alpes italiennes pourrait bientôt atteindre celle d’une ville d’un million d’habitants, comme Naples. L’énergie consommée par le nombre sans cesse croissant de canons à neige est également exorbitante. La puissance nécessaire pour fournir de la neige de culture à toutes les stations de ski dans les Alpes équivaut à la consommation annuelle de 130 000 familles de quatre personnes.
L’industrie du ski va devoir prendre une décision importante. Il va falloir choisir entre continuer à lutter contre le réchauffement climatique dans l’espoir que le progrès technologique permettra de surmonter l’effet de la hausse des températures, et rechercher d’autres sources de revenus touristiques. Alors que les climatologues et même la Banque d’Italie conseillent la deuxième solution, la plupart des stations de ski veulent faire de la résistance.
Il est vrai que les enjeux économiques sont importants. Le secteur italien du ski emploie directement ou indirectement 400 000 personnes et génère un chiffre d’affaires de 11 milliards d’euros, soit environ 0,5 % du produit national. L’Italie compte environ 220 stations de ski avec au moins cinq remontées mécaniques, ce qui la place au troisième rang mondial derrière les États-Unis et la France. Le pays accueille également le troisième plus grand nombre de touristes étrangers derrière l’Autriche et la France.
L’Italie a commencé à installer des enneigeurs vers 1990, après deux années presque sans neige dans les Alpes. C’est aujourd’hui un leader mondial de canons à neige. L’un de ses principaux fabricants, TechnoAlpin, a fourni en canons les Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Pékin. La dernière innovation de TechnoAlpin peut produire de la neige à + 10°C. Des tests sont effectués sur les pistes de Bolbeno, la station de ski la plus basse d’Italie à seulement 600 mètres d’altitude. La neige produite par cette nouvelle technologie est soi-disant « merveilleuse » et reste au sol même par temps chaud.
L’Italie est loin d’être le seul pays à investir des sommes importantes pour préserver son ski d’hiver. En décembre, les responsables de la station suisse de Gstaad ont utilisé des hélicoptères pour déposer de la neige sur une piste stratégique reliant les domaines skiables de Zweisimmen et Saanenmoser, eux-mêmes alimentés en neige artificielle.
Les tentatives de préservation de l’industrie du ski font réagir les écologistes. En mars 2023, des militants armés de drapeaux et de banderoles se sont rassemblés à Pian del Poggio, dans les Apennins italiens, pour protester contre l’installation de canons à neige dans la station située à 1 300 mètres d’altitude. Cinq groupes écologistes espagnols font pression sur l’Union Européenne pour bloquer une subvention de 26 millions d’euros destinée à financer un projet de jonction de deux stations de ski dans les Pyrénées. La plupart des économistes et des climatologues affirment qu’essayer de maintenir les stations de ski à basse altitude est voué à l’échec et que la fabrication de neige artificielle ne fait que retarder l’inévitable.
Dans ce contexte, les stratégies d’adaptation basées sur la diversification des activités en montagne sont cruciales. En Europe, les Alpes vont probablement devenir de plus en plus fréquentées en été, car la chaleur sur les plages et dans les villes méditerranéennes va devenir insupportable. Les stations de montagne ont donc intérêt à attirer de nouveaux types de vacanciers.
Un nombre croissant de stations de montagne ont déjà suivi les conseils. Dans l’une d’elles, à 1 600 mètres d’altitude à 100 km au nord de Milan, les autorités ont démantelé les remontées mécaniques il y a 16 ans, tout en améliorant les infrastructures prévues pour l’alpinisme et la randonnée.
Source : Yahoo Actualités, médias d’information italiens.

———————————————-

An article recently published in the Italian news papers, shows that investing in snow cannons can become more and more risky with the accelerating global warming.

The Italian press gives the example of Monte Cimone, a popular ski resort in Italy’s Apennine Mountains. It invested 5 million euros in artificial snowmaking in 2022 before the winter season in an attempt to stave off the impact of global warming. The money was largely wasted. The snow cannon proved useless because the water droplets they fire into the air need freezing weather for them to fall to the ground as snow, and until mid-January 2023 the temperature never fell below zero Celsius. The ski-lifts were closed, the ski instructors and seasonal workers had nothing to do and the ski resort lost 40% of revenue for the whole season. It was the first time in 40 years that Monte Cimone was closed for the Christmas holidays.

Rising temperatures threaten the skiing industry worldwide but Italy, with its many relatively low-altitude resorts in the Apennines as well as the Alps, is particularly badly affected. Some 90% of Italy’s pistes rely on artificial snow, compared with 70% in Austria, 50% in Switzerland and 39% in France, according to data from Italian Green lobby Legambiente.

Rising temperatures in Europe are bringing drought and Italy can ill afford the millions of cubic metres of water it uses every year to make snow. Legambiente calculates that the annual water consumption of Italy’s Alpine pistes may soon be as much as a city of a million people, such as Naples. The energy consumed by an ever-growing battery of snow cannon is also exorbitant.The power required to provide artificial snow to all Europe’s Alpine resorts would equal the annual consumption of 130,000 families of four people.

The skiing industry faces a looming decision. It may battle on in the hope technological progress can overcome the effect of rising temperatures, or it can look for alternative sources of tourist revenue. While climatologists and even the Bank of Italy suggest the second course of action, most ski operators are defiant.

The economic stakes are high. Italy’s ski sector directly or indirectly employs 400,000 people and generates turnover of 11 billion euros, equal to about 0.5% of national output. Italy has around 220 ski resorts with at least five lifts, putting it third in the world behind the United States and France. It also receives the third highest number of foreign tourists behind Austria and France.

Italy started to develop artificial snow machines around 1990 after two almost snowless years in the Alps. It is now a world leader. One of its main producers, TechnoAlpin, supplied the 2022 Winter Olympic games in Beijing. TechnoAlpin’s latest machine can produce snow at 10° C. It is testing the device on nursery slopes at Bolbeno, Italy’s lowest resort at an altitude of just 600 metres. The snow the technology produces is said to be « wonderful » and remains on the ground even in warm temperatures.

Italy is far from alone in going to almost any lengths to preserve its winter skiing. In December authorities in the Swiss resort of Gstaad used helicopters to deposit snow onto a strategic but bare piste connecting the ski areas of Zweisimmen e Saanenmoser, which were themselves furnished with artificial snow from cannon.

The attempts to preserve the ski industry are drawing protests from environmentalists. In March 2023, activists with flags and banners gathered at Pian del Poggio, in Italy’s Apennines, to protest against the installation of snow cannon at the 1,300 metre high resort. Five Spanish environmentalist groups are lobbying the European Union to block the use of 26 million euros of EU money to fund a project to join two ski resorts in the Pyrenees. Some economists and climatologists argue that trying to keep low-altitude ski resorts in business is destined to fail, and snow-making merely delays the inevitable.

In this context adaptation strategies based on diversification of mountain activities and revenues are crucial. The European Alps are likely to become increasingly popular in summer as Mediterranean beaches and cities grow uncomfortably hot. So mountain resorts resorts should focus on attracting different kinds of holidaymakers.

A growing number of mountain communities have already followed the advice. In a 1,600 metre-high resort 100 km north of Milan, the authorities dismantled the ski-lifts 16 years ago while improving facilities for mountaineering and hiking.

Source : Yahoo News, Italian news media.

Photo: C. Grandpey

Le manque de neige, un casse-tête pour les stations de ski

Le manque de neige dans la plupart des stations de ski de basse et moyenne montagne au cours des vacances de Noël 2022-2023 a confirmé ce que l’on savait déjà, mais que certains refusent toujours d’admettre : avec le réchauffement climatique, la neige va se faire de plus en plus rare dans ces stations. Celles situées à des altitudes plus élevées connaîtront des problèmes, elles aussi, mais un peu plus tard, en sachant que le réchauffement climatique est souvent plus rapide que les prévisions.

La chaîne France Info a choisi de prendre comme exemple de la situation actuelle Gresse-en-Vercors, le plus haut village du Vercors. Devant le manque de neige récurrent, les autorités locales se demandent s’il faut poursuivre les activités de ski. Le village a été obligé de fermer sa station pendant une grande partie des vacances de Noël 2022, faute de neige.

Continuer ou s’arrêter ? C’est le dilemme pour de nombreux petits villages dans les massifs français. Malgré le manque de neige, les habitants de Gresse ont fait le choix il y a deux ans, par référendum, d’installer neuf nouveaux canons à neige. A mes yeux, c’est une erreur car, pour que les enneigeurs fonctionnent, il faut une température inférieure de plusieurs degrés à zéro et la tendance climatique actuelle ne semble guère favorable à une telle situation. Sans parler des effets néfastes des enneigeurs pour l’environnement.

Le maire de la localité, élu en 2020, était contre ce projet. Il n’envisage pas de fermer la station, mais souhaite la voir évoluer. Du côté des partisans du maintien du ski coûte que coûte, la joie a été de courte durée. Avec ou sans canon, la station a dû fermer, comme beaucoup d’autres, une partie des vacances de Noël à cause du manque de neige. Les neuf enneigeurs ont coûté 500 000 euros financés par la mairie avec l’aide de subventions de la région et du département.

Le maire précédent a soutenu le « oui » lors du référendum. Selon lui, il faut continuer à penser aux quatre saisons et à ne pas sacrifier l’hiver. L’équipe municipale actuelle ne croit plus à la neige. Le nouveau maire a déclaré : « On ne se fait pas d’illusions, on va être rattrapé par le réchauffement climatique. » Pour son prédécesseur, « l’idée, c’est de tenir 15 à 20 ans sans problème. » Au train où vont les choses, l’accélération du réchauffement climatique risque de le décevoir. Il y a de fortes chances pour que la neige ait disparu à l’échéance qu’il s’est donné.

La neige a signé son retour en janvier mais il va désormais falloir payer les factures pour faire fonctionner les canons. A Gresse comme ailleurs, la hausse du coût de l’énergie se fait sentir lourdement. On compte cette hausse en dizaine de milliers d’euros et le maire fait remarquer que les 50 canons à neige représentent à eux seuls 40 % des dépenses en énergie de la station.

Source : France Info.

Les enneigeurs ne sont probablement pas une solution d’avenir. (Photos: C. Grandpey)

L’urgence climatique en montagne

L’année 2022 a été la plus chaude jamais enregistrée en France et les régions de montagne sont plus touchées que les plaines par le réchauffement climatique. Le phénomène est parfaitement visible et se solde par un moindre enneigement, la fonte du permafrost de roche et le recul des glaciers. Les stations de ski sont contraintes de s’adapter à cette nouvelle donne.

Comme je l’ai indiqué dans une note précédente, la station de La Plagne (Savoie) a dû démonter sa gare d’arrivée située sur le glacier de la Chiaupe à plus de 3.250 mètres d’altitude et installer ses remontées mécaniques 200 mètres plus bas. Au total, 3 pistes sur les 130 du domaine seront supprimées.

Suite au manque de neige, plusieurs stations ont été contraintes de reporter l’ouverture de la saison, à commencer par Val Thorens. La station de Tignes s’est contentée d’ouvrir une seule piste au moment de son ouverture fin novembre 2022.

Les Pyrénées françaises sont confrontées au même problème et plusieurs stations ont été contraintes de fermer en fin d’année 2022, comme Gourette ou La Pierre-Saint-Martin.

Selon Météo-France, « l’épaisseur de neige au sol, l’étendue des surfaces enneigées et la durée d’enneigement sont condamnées à diminuer petit à petit au fil des décennies. » Dans ce contexte, le recours à la neige artificielle devient inévitable. Les projets de retenues collinaires se multiplient, mais à l’heure où la ressource en eau se raréfie, l’installation de canons à neige fait polémique. Ainsi, à la Clusaz, un projet de cinquième retenue collinaire a suscité une levée de boucliers avant que la justice ne le suspende.

En constatant l’accélération du réchauffement climatique dans les zones de montagne, on peut se demander si la partie n’est pas perdue d’avance et s’il faut s’entêter à installer des enneigeurs qui risquent ne pas fonctionner avec la hausse des températures.

Il faudra que les stations de ski sortent du déni du réchauffement climatique dans le quel elles se sont enlisées et diversifient leurs activités Plutôt que de tenter de maintenir coûte que coûte l’enneigement de leurs domaines skiables, il faudra que les stations mettent en place des activités annexes pour continuer à faire venir des gens en montagne, que ce soit en hiver ou en été.

Certaines stations de moyenne altitude tentent de déployer un modèle touristique autour des quatre saisons. D’autres ont engagé une transformation profonde , comme Valloire, qui a décidé de fermer ses pistes en dessous de 2.000 mètres d’altitude. De son côté, la station Métabief dans le Haut Doubs prévoit la fin du ski à l’horizon 2030-2035 et oriente ses investissements vers la transition. Mais n’est-ce pas déjà trop tard? L’expression « urgence climatique » prend tout son sens dans nos montagnes.

Plusieurs stations comme Val d’Isère, Tignes ou les Deux-Alpes ont mis un terme au ski d’été à cause de la hausse des températures au cours de l’été 2022. (Photo : C. Grandpey)

Nouveaux enneigeurs : quand le fric est en jeu, on n’arrête pas le progrès !

Avec le réchauffement climatique, la neige se fait de plus en plus rare dans les stations de ski de basse et moyenne altitude. Pour essayer de sauver ce qui peut encore l’être, ces stations ont recours aux enneigeurs, familièrement appelés canons à neige. Ces appareils sont capables de produire de la neige dès que le température se situe à quelques degrés en dessous de zéro. Avec le réchauffement climatique, on pourrait penser que ces enneigeurs auront une durée de vie de plus en plus courte car il ne fera pas assez froid, même en haute altitude pour qu’ils fournissent le précieux or blanc.

C’est faux! Les stations de moyenne altitude qui se voyaient condamnées par le réchauffement climatique reprennent espoir. En effet, les industriels de la neige de culture viennent de lancer des enneigeurs capables de produire de la neige à des températures positives. Les experts restent toutefois perplexes sur leur impact.

Après un hiver de tests, plusieurs sociétés françaises et italiennes viennent de lancer la commercialisation d’enneigeurs capables de produire de la neige par n’importe quelle condition météorologique. Jusqu’à présent, pour produire de la neige de culture, il fallait de l’eau et une température négative, idéalement de -4° à -1°C. Au-dessus, les canons ne fonctionnent pas. Les enneigeurs classiques pulvérisent des gouttelettes d’eau dans de l’air suffisamment froid pour que celle-ci se congèle avant d’arriver au sol sous forme de neige. Le système est gourmand en eau; il faut compter 1 m3 d’eau pour 2 m3 de neige.

Désormais il n’y a plus de limite. Les canons à neige pourront cracher des flocons même s’il fait 35°C, comme cela se passe en ce moment dans les Emirats Arabes Unis. Les nouveaux enneigeurs congèlent l’eau à l’intérieur de gros congélateurs et peuvent donc produire de la neige par n’importe quelle température. Issue des équipements frigorifiques de supermarchés, la technologie s’est étendue au ski en salle et équipe par exemple les 4.500 m2 du Snow Park de Dubaï.

C’est à présent au tour des stations de ski d’adopter cette nouvelle technologie. Elle a été mise en place en Auvergne dans les stations de Super-Besse et du Lioran, très impactées par le manque de neige car située de 900 à 1.500 m d’altitude. Moyennant 600.000 euros pour Super-Besse et 125.000 euros pour le Lioran, ces stations du Massif central se sont équipées de 4 enneigeurs. Grâce au système de récupération de chaleur, Super-Besse chauffe des bureaux, un hall ludo-sportif, une gare de télécabine, un local à dameuse et la station du Lioran chauffe son hangar à dameuses. Ces nouvelles machines sont relativement encombrantes (ce sont des containers de 6 à 12 mètres de long); ils consomment de l’électricité, mais arrivent à produire de la neige jusqu’à 15°C de température extérieure.

Les nouveaux enneigeurs ne correspondent, pour le moment, qu’à des besoins ponctuels, mais leurs concepteurs envisagent carrément l’équipement intégral des stations, ce qui permettrait d’en assurer aussi le chauffage. Le système utilise peu d’eau et n’a nul besoin des retenues collinaires si décriées par les écologistes. Il peut aussi restituer le double de l’énergie consommée sous forme d’eau chaude à 35°C. Ainsi, l’investissement de l’ordre de 1 million d’euros pour enneiger 10.000 m2 serait rentable.

Malgré tous les avantages qui viennent d’être mentionnés, certains sont perplexes devant ces nouveaux canons à neige. Si les nouvelles générations de machines sont 3 à 6 fois moins consommatrices d’énergie que les enneigeurs actuels, la question fondamentale reste la disponibilité de la ressource en eau. Pour couvrir 45 % des pistes en neige de culture d’ici 2050, une étude a montré que les besoins en eau augmenteraient de l’ordre de 40 %.

Sans oublier l’impact sur les tarifs des remontées mécaniques….

Source: Différents articles de presse, comme celui paru dans Les Echos.

Le dispositif de production de neige se présente sous la forme d’un gros congélateur qui produit d’un côté la neige et chauffe des bâtiments de l’autre. (Source: WeSnow, société qui commercialise les nouveaux enneigeurs)