Les voitures électriques sont-elles écologiques? (1) // Are electric cars environment-friendly? (1)

Depuis plusieurs années, nos gouvernements encouragent le développement des voitures électriques censées réduire les émissions de gaz à effet de serre, le gaz carbonique en particulier. Toutefois, à y regarder de plus près, il n’est pas certain que les véhicules électriques soient aussi écologiques qu’on veut bien nous le faire croire. Ils tirent leur électricité de batteries au lithium, au même titre que les smartphones (pardon, téléphones intelligents) et autres tablettes. Sans oublier les propriétés pharmaceutiques du lithium, récemment utilisé également dans l’aéronautique.

Le lithium ne se trouve pas partout dans le monde. En France, nous n’en avons pas ; il faut donc aller le chercher ailleurs. C’est en Amérique du Sud et en Australie que se trouvent les réserves les plus importantes de ce précieux minerai. Etant donnée l’importance de la demande, on va forcément assister à une intensification minière qui aura des conséquences environnementales et sociales, sur fond de corruption et de conflits d’intérêts.

Les salars de Bolivie et d’Argentine sont les plus menacés. Il y a quelques jours, j’attirais l’attention des visiteurs de mon blog sur le salar d’Uyuni en Bolivie dont la splendeur risque fort d’être ruinée à court terme par l’exploitation du lithium qui a déjà commencé discrètement sur le site.

En Argentine, l’extraction de cet « or blanc » a commencé il y a environ cinq ans et elle passe aujourd’hui à l’étape supérieure. Le passage à une production à l’échelle industrielle ne sera pas sans conséquences sociales et environnementales.

Selon l’étude du cabinet américain McKinsey, la production de voitures électriques devrait dépasser celle des véhicules à moteur thermique dès 2030. Nul doute que la production de lithium va monter en flèche. Tous les regards sont tournés vers le triangle ABC – Argentine, Bolivie et Chili – où se trouvent près de 85 % des réserves mondiales du minéral. Chaque multinationale entend bien s’offrir une part du gâteau et l’Argentine est en train de rapidement rattraper son retard sur ses deux voisins.

Contrairement à la Bolivie, l’Argentine a largement ouvert ses portes aux compagnies étrangères. Dotées de technologies de pointe, celles-ci délaissent progressivement le sous-sol chilien pour la pureté du lithium argentin. Les Japonais, Australiens, Français, Sud-coréens, Canadiens, Américains, Polonais, Allemands et bientôt Turcs ou Indiens ont déjà planté des jalons dans le pays. Cette arrivée massive modifie de façon profonde l’environnement local. Par exemple, à Olaroz, l’exploitation du lithium occupera dix-huit mille hectares pendant quarante ans, le tout pour un investissement de plus de 230 millions de dollars. L’objectif est de produire 17 500 tonnes de lithium par an.

L’extraction du lithium demande des installations lourdes. Pour atteindre le tonnage que je viens de mentionner, il a fallu creuser vingt-trois puits de deux cents mètres de profondeur à dix kilomètres du site. Une fois pompées, les saumures – riches en lithium – sont acheminées vers de grands bassins d’évaporation de la taille de 700 terrains de football. Ils permettront de révéler le lithium qui sera transporté vers l’usine pour le transformer en carbonate de lithium, afin d’être exporté.

Les exploitants des mines de lithium font remarquer que le processus d’extraction est écologique car il utilise l’énergie solaire et éolienne, ce qui est très différent de l’activité minière traditionnelle, connue pour sa pollution. Ce progrès environnemental est confirmé par la société française ERAMET qui exploite un salar à Salta. Selon ses responsables, l’entreprise « évalue le potentiel économique » du gisement et étudie « un procédé innovant pour l’extraction du lithium dont l’empreinte environnementale est sensiblement réduite en comparaison des procédés conventionnels, du fait de la diminution très significative des surfaces d’évaporation nécessaires.»

Malgré tout, si l’industrie du lithium se révèle un peu moins destructrice que d’autres activités minières comme le plomb, le zinc ou l’étain, son problème réside dans la faiblesse d’un code minier national. Sans mesures d’encadrement de l’extraction du lithium, on va droit vers un désastre écologique. Vigognes, flamants roses, lamas, souris mais aussi bactéries extrêmophiles sont directement menacés. Le processus d’exploitation du lithium demande beaucoup d’eau et il y a un fort risque de sécheresse dans une région où la situation s’avère déjà tendue. En moyenne, on a besoin de dix litres d’eau par seconde pour tenir les cadences de production fixées par les investisseurs. Il est facile d’imaginer la situation si tous les pays mentionnés ci-dessus viennent exploiter le lithium d’Amérique du Sud.

Les communautés autochtones de la région sont déjà les premières victimes collatérales. Suite aux différents pompages, l’eau de la région se trouve partiellement salinisée. C’est un drame pour ces populations qui dépendent de l’agriculture et de la culture du sel. C’est tout un mode de vie qui est menacé. Les salars représentent également un lieu sacré, la Pachamama, que les habitants honorent chaque année au mois d’août.

Plusieurs actions en justice ont été portées par la population locale afin de stopper ces projets, mais c’est le pot de terre contre le pot de fer. Malgré une poignée de batailles gagnées, aucune jurisprudence n’existe à ce sujet. Les mouvements contestataires se sont rapidement disloqués à l’annonce des promesses de créations d’emplois, mais au final, seulement une centaine de personnes seront employées sur chaque site, avec une minorité provenant de la région.

La corruption orchestrée par les autorités locales achève de noircir le tableau. Une voiture, un réfrigérateur ou une simple caisse de bière offerte à la population suffisent à convaincre les habitants du bien-fondé des projets…

Source : Presse nationale (ReporTerre, par exemple) et internationale.

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For several years, our governments have been promoting the development of electric cars that are supposed to reduce greenhouse gas emissions, particularly carbon dioxide. However, on closer inspection, it is not certain that electric vehicles are as ecological as we would like to believe. They draw their electricity from lithium batteries, just like smartphones and tablets. Not to mention the pharmaceutical properties of lithium, recently also used in aeronautics.
Lithium is not found everywhere in the world. In France, we do not have it; so we have to look for it elsewhere. It is in South America and Australia that the most important reserves of this valuable mineral are found. Given the importance of demand, we will inevitably witness an intensification of mining that will have environmental and social consequences, with a background of corruption and conflicts of interest.
Salars of Bolivia and Argentina are the most threatened. A few days ago, I drew the attention of visitors to my blog about the salar of Uyuni in Bolivia whose splendor is likely to be ruined in the short term by the exploitation of lithium which has already begun discreetly on the site.
In Argentina, the extraction of this « white gold » began about five years ago and is now moving to the next level. The transition to industrial scale production will not be without social and environmental consequences.
According to a study by the US firm McKinsey, the production of electric cars is expected to exceed that of thermal vehicles by 2030. There is little doubt that lithium production will skyrocket. All eyes are on the ABC triangle – Argentina, Bolivia and Chile – where nearly 85% of the world’s mineral reserves are located. Each multinational intends to offer itself a piece of the cake and Argentina is quickly catching up with its two neighbours.
Unlike Bolivia, Argentina has largely opened its doors to foreign companies. Endowed with advanced technologies, these gradually abandon the Chilean subsoil for the purity of Argentine lithium. The Japanese, Australians, French, South Koreans, Canadians, Americans, Poles, Germans and soon Turks or Indians have already set foot in the country. This massive arrival profoundly modifies the local environment. For example, in Olaroz, lithium mining will occupy eighteen thousand hectares for forty years, all for an investment of more than $ 230 million. The goal is to produce 17,500 tons of lithium per year.
Lithium extraction requires heavy installations. To reach the tonnage I just mentioned, it was necessary to dig twenty-three wells two hundred meters deep at ten kilometers from the site. Once pumped, brines – rich in lithium – are transported to large evaporation ponds the size of 700 football fields. They will reveal the lithium that will be transported to the plant to turn it into lithium carbonate for export.
Lithium mine operators note that the extraction process is environmentally friendly because it uses solar and wind energy, which is very different from traditional mining, known for its pollution. This environmental progress is confirmed by the French company ERAMET which operates a salar in Salta. According to its managers, the company « assesses the economic potential » of the deposit and studies « an innovative process for the extraction of lithium whose environmental footprint is significantly reduced in comparison with conventional processes, because of the very significant reduction in necessary evaporation surface area. »
Nevertheless, if the lithium industry is a little less destructive than other mining activities such as lead, zinc or tin, its problem lies in the weakness of a national mining code. Without management measures of lithium extraction, we are heading towards an ecological disaster. Vigognes, flamingos, llamas, mice but also extremophile bacteria are directly threatened. The process of mining lithium requires a lot of water and there is a high risk of drought in an area where the situation is already tense. On average, one needs ten litres of water per second to keep up with the production rates set by investors. It is easy to imagine the situation if all the above-mentioned countries come to exploit the lithium of South America.
The indigenous communities in the region are already the first collateral victims. Following the various pumping operations, the water of the region is partially saline.This is a tragedy for these people who depend on agriculture and salt farming. It is a whole way of life that is threatened. The salar also represents a sacred place, the Pachamama, which locals honor each year in August.
Several lawsuits have been brought by the local population to stop these projects. Despite a handful of battles won, no case law exists on this subject. Protest movements quickly disintegrated at the announcement of promises of job creation, but in the end, only a hundred people will be employed on each site, with a minority from the region.
The corruption orchestrated by the local authorities completes the picture. A car, a refrigerator or a simple box of beer offered to the population is enough to convince the inhabitants of the merits of the projects …
Source: National (ReporTerre, for instance) and international.press.

Lithium contre beauté des salars = Nature contre intérêts économiques et financiers. On connaît d’avance le vainqueur!

Lithium vs. the beauty of salars = Nature vs. economic and financial interests. The winner is known in advance!

(Photos: C. Grandpey)

Une centrale géothermique au cœur des volcans chiliens // A geothermal plant among Chilean volcanoes

Alors que Donald Trump a décidé de se retirer de l’accord de Paris et d’augmenter la production de combustibles fossiles aux États-Unis, d’autres pays adoptent une politique inverse et développent des énergies propres. Un bon exemple est le Chili où on est en train de construire la première centrale géothermique en Amérique du Sud sur le site de Cerro Pabellón, à 4 430 mètres d’altitude, avec des volcans à perte de vue.
La centrale a des airs de plate-forme de forage pétrolier et plusieurs techniciens qui oeuvrent dans la centrale travaillaient auparavant sur un site de pompage de pétrole brut ! Aujourd’hui, ils sont entourés de volcans aux cimes enneigées et ont parfois le souffle court à cette altitude où ils exploitent la vapeur surgie de la terre.
Avec la capacité d’alimenter quelque 165 000 foyers, la centrale géothermique est un nouvel exemple de production d’énergie propre au Chili. Ce réseau non polluant comprend déjà de vastes centrales solaires et des parcs éoliens. Il fait partie des plans ambitieux d’un pays qui a décidé de se débarrasser définitivement des combustibles fossiles.
L’Amérique latine produit déjà l’électricité la plus propre au monde, grâce aux barrages qui génèrent une grande partie de ses besoins énergétiques. Au-delà de ces grands projets hydroélectriques, les investissements dans les énergies renouvelables en Amérique latine ont augmenté de 11 fois depuis 2004, soit près du double de la progression mondiale, selon un rapport de 2016 diffusé par l’Agence Internationale pour les Energies Renouvelables (IRENA). Le Chili, le Mexique et le Brésil figurent parmi les 10 premiers marchés d’énergie renouvelable dans le monde.
Voici une courte vidéo du projet sur le site de Cerro Pabellón:
https://nyti.ms/2vsqzFe

Source: The New York Times.

D’autres projets géothermiques seront développés en Amérique du Sud. Grâce à l’environnement volcanique, il y a une profusion de sources chaudes dans la région. Un projet similaire a été annulé il y a quelques années à El Tatio en raison de l’incapacité de la société Geotermica del Norte à respecter les exigences de sécurité du projet. Le promoteur a été condamné à une amende de 384 000 dollars par la société de surveillance environnementale Corema. Geotermica del Norte a déclaré qu’elle retirerait les plates-formes de forage dans un délai de trois mois et suspendrait indéfiniment l’exploration géothermique sur le site.

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While Donald Trump decided to withdraw from the Paris agreement and increase the production of fossil fuels in the U.S., some countries are adopting a reverse policy and developing clean energy. A good example is Chile where the first geothermal energy plant in South America is being built in Cerro Pabellón, Chile, 4,430 metres above sea level, surrounded by volcanoes.

The plant looks and functions much like an oil drilling rig and several of the men who operate the hulking machine once made a living pumping crude. But now they are surrounded by snowcapped volcanoes, labouring to breathe up here at this high altitude as they draw steam from the earth.

With the ability to power roughly 165,000 homes, the new plant is another step in Chile’s clean energy transformation. This nation’s rapidly expanding clean energy grid, which includes vast solar fields and wind farms, is one of the most ambitious in a region that is decisively moving beyond fossil fuels.

Latin America already has the world’s cleanest electricity, having long relied on dams to generate a large share of its energy needs. Beyond those big hydropower projects, investment in renewable energy in Latin America has increased 11-fold since 2004, nearly double the global rate, according to a 2016 report by the International Renewable Energy Agency. Chile, Mexico and Brazil are now among the top 10 renewable energy markets in the world.

Here is a short video of the Cerro Pabellón project:

https://nyti.ms/2vsqzFe

Source: The New York Times.

More geothermal projects are likely to be developed in South America. Thanks to the volcanic environment, there is a profusion of hot sources in the region. A similar project was cancelled a few years ago at El Tatio due to the company Geotermica del Norte’s failure to comply with project safety requirements. The developer has been fined US$384,000 by the region’s environmental watchdog Corema. The company said it would withdraw drilling rigs from the area within three months and indefinitely suspend geothermal exploration at the site.

 Vue de la centrale de Cerro Pabellón (Crédit photo: Ormat Technologies)

Reste de l’ancien forage géothermique  sur le site d’El Tatio (Photo: C. Grandpey)

Vue des « geysers » d’El Tatio (Photo: C. Grandpey)

 

Soulèvement de la Laguna del Maule (Chili) // Uplift of the Laguna del Maule (Chile)

drapeau-anglaisLa Smithsonian Institution explique que la Laguna del Maule (dans la partie centrale du Chili, près de la frontière avec l’Argentine) est une caldeira de 15 x 25 km qui contient un groupe de petits stratovolcans, de dômes de lave et de cônes pyroclastiques datant du Pleistocène à l’Holocène. La caldeira se trouve principalement sur le côté chilien de la frontière, mais a aussi une partie en Argentine. Au cours de l’Holocène, la dernière activité a produit un cratère d’explosion sur le côté est du lac et une série de dômes de lave rhyolitique et de coulées de blocs qui entourent la Laguna del Maule. La région n’a pas eu d’activité éruptive récente.
La Laguna del Maule intrigue actuellement la communauté scientifique car elle s’est soulevée d’environ deux mètres depuis 2007, à une vitesse et une régularité encore jamais observées. Cela signifie probablement que le magma exerce une pression sur la croûte terrestre dans une zone où l’on a relevé des indices montrant que des éruptions explosives se sont produites à plusieurs reprises au cours des derniers millénaires. Si une telle éruption devait se produire à Maule aujourd’hui, elle serait susceptible de réduire à néant les projets hydroélectriques à proximité, émettre des cendres qui pourraient détruire les récoltes dans les pampas de l’Argentine et sévèrement perturber le trafic aérien.
Les scientifiques soulignent qu’il n’est pas possible de savoir si Maule entrera à nouveau en éruption, ni à quel moment, ni quelle sera l’importance de l’éruption. Il n’y a aucune raison de paniquer, mais il est certain que le volcan montre des signes de réactivation.
L’Argentine et le Chili s’efforcent de contrôler de plus en plus étroitement la chaîne volcanique des Andes qui s’étire le long de leur frontière commune. La plupart des volcans sont situés du côté chilien, mais les vents envoient souvent les nuages de cendre vers l’Argentine.
Le complexe Laguna del Maule entoure un beau lac bleu du même nom et présente des terres volcaniques arides. Les villes les plus proches sont San Clemente au Chili, à environ 122 kilomètres, et la Malargue, un peu plus proche, du côté argentin. La capitale du Chili, Santiago, se trouve à environ 300 kilomètres au nord.
Près de 2 400 personnes vivent ou travaillent dans les environs, et la vallée du Maule fournit environ 25% de l’énergie du Chili via 14 centrales hydroélectriques.
Située sur la trajectoire potentielle d’une éruption, Los Condores est une centrale hydroélectrique en construction qui utilisera l’eau du lac. Enel Generacion a investi quelque 660 millions de dollars dans le projet, qui devrait être opérationnel en 2018.
Source: Agence Reuters.

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drapeau-anglaisThe Smithsonian Institution explains that the Laguna del Maule (central Chile, near the Argentine border) is a 15 x 25 km wide caldera which contains a cluster of small stratovolcanoes, lava domes, and pyroclastic cones of Pleistocene-to-Holocene age. The caldera lies mostly on the Chilean side of the border, but partially extends into Argentina. The latest activity produced an explosion crater on the east side of the lake and a series of Holocene rhyolitic lava domes and blocky lava flows that surround Laguna del Maule. The region has no recent eruptive activity.

The Laguna del Maule is currently puzzling the scientific community because it has risen by about two meters since 2007, an « uplift » at a rate and consistency that is unprecedented in recent history. This probably means magma is exerting pressure on the Earth’s crust in a zone where evidence indicates that explosive eruptions have happened repeatedly in the last few thousand years. If such an eruption were to happen at Maule today, it would have the potential to devastate nearby hydroelectric projects, and emit ash that could wipe out crops across Argentina’s pampas and severely disrupt global air traffic.

Scientists emphasize that it is impossible to know if or when Maule will erupt again and how large any eruption would be. There is no reason to alarm, but it the volcano showing signs of reactivation.

Argentina and Chile have been working increasingly closely on monitoring the Andes volcanic chain that runs down their shared border. Most of the volcanoes are located on the Chilean side, but winds usually send the ash clouds toward Argentina.

Tne Laguna del Maule complex is centered around a lake of the same name, surrounded by arid volcanic rock. The nearest towns are San Clemente in Chile, around 122 kilometers away, and the slightly closer Malargue on the Argentine side. Chile’s capital Santiago is some 300 kilometers to the north.

About 2,400 people live or work in the nearby area, and the Maule river valley supplies around 25 percent of Chile’s energy via 14 hydroelectric stations.

Right in the potential path of any eruption is Los Condores, a hydroelectric plant under construction that will use water from the lake. Enel Generacion has invested some $660 million in the project, which is due to begin operations in 2018.

Source: Reuters press agency.

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Vue de la Laguna del Maule et de son lac au bleu intense.

(Crédit photo: Wikipedia)

Cerro Hudson (Chili): Hausse du niveau d’alerte // Cerro Hudson (Chile): Increase of the alert level

drapeau-francaisLe 1er décembre 2016, le Servicio Nacional de Geología y Minería (SERNAGEOMIN) a élevé à la couleur Jaune le niveau d’alerte du Cerro Hudson, dans les Andes méridionales.

Quelque 70 séismes ont été enregistrés depuis le début novembre, avec un événement de M3,2 à 4,8 km de profondeur. Cette sismicité est semblable à celle qui a précédé l’éruption de 2011. Le nombre de secousses n’a pas réellement augmenté par rapport à la normale sur ce volcan, mais l’énergie libérée par les événements les plus importants a augmenté au cours des deux derniers mois. Selon le SERNAGEOMIN, elle est liée à des mouvements de magma sous l’édifice volcanique. Par précaution, une zone de sécurité de 3,5 km de rayon a été mise en place autour du Cerro Hudson.

Il ne faudrait pas oublier que le Cerro Hudson a connu l’une des plus fortes éruptions de la fin du 20ème siècle. L’éruption de 1991 avait un VEI de 5, semblable à celui du Mt St Helens en 1980. L’éruption de 2011 avait un VEI de 2 ; elle a ouvert trois nouvelles bouches sur le volcan et a recouvert de cendre la glace à son sommet. Le Cerro Hudson doit donc être surveillé étroitement.

Sources : SERNGEOMIN & Wred.

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drapeau-anglaisOn December 1st, the Servicio Nacional de Geología y Minería (SERNGEOMIN) raised the alert status for Cerro Hudson (southern Andes) to Amarillo (Yellow).

About 70 earthquakes have been recorded since the start of November, with an M3.2 event at a depth of 4.8 km. This seismicity is similar to that before the last eruption of Hudson in 2011. The number of earthquakes hasn’t increased that much, but energy released by the largest earthquakes has been increasing over the past few months. The seismicity has been associated by SERNAGEOMIN with magma movement. As a precaution, a 3.5-kilometer exclusion zone has been set up around the volcano.

One should remember that Cerro Hudson produced one of the largest eruptions in the latter half of the 20th century. The 1991 eruption was a VEI 5 event, which is on the same scale as Mount St. Helens in 1980. Even the 2011 eruption, which was VEI 2, opened three new vents on the volcano and covered the ice-filled summit caldera with dark grey ash. So, any unrest like this at Hudson bears close watching.

Sources : SERNAGEOMIN & Wired.

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Sommet du Cerro Hudson en 1991 (Crédit photo: Wikipedia)