Nouvelle alerte sur la fonte de l’Antarctique // New warning about Antarctic melting

Selon une étude menée par des scientifiques de l’Université nationale d’Australie et publiée dans la revue Nature en août 2025, des changements soudains et potentiellement irréversibles en Antarctique, provoqués par le réchauffement climatique, pourraient entraîner une élévation du niveau des océans de plusieurs mètres et des « conséquences catastrophiques pour des générations ». Les chercheurs ont observé une accélération des changements dans la région, souvent à la fois cause et effet du réchauffement climatique.
L’étude indique que « l’Antarctique montre des signes inquiétants de changements rapides dans sa glace, ses océans et ses écosystèmes. Certains de ces changements soudains seront difficiles à arrêter. » Les changements dans les différentes facettes du système climatique de l’Antarctique s’amplifient mutuellement et ont également accéléré le rythme du réchauffement à l’échelle de la planète.
L’étude a examiné les signes de changements soudains dans la banquise, les courants océaniques dans la région, la calotte glaciaire et les plateformes de glace le long du continent, ainsi que la vie marine. Les chercheurs ont également examiné leurs interactions. J’ai expliqué qu’en flottant la banquise ne contribue pas à la hausse de niveau de la mer lorsqu’elle fond, comme un glaçon dans un verre d’eau. Mais son recul fait disparaître les surfaces blanches qui réfléchissent la quasi-totalité de l’énergie solaire vers l’espace et les remplace par des eaux d’un bleu profond, qui en absorbent la même quantité. 90 % de la chaleur générée par le réchauffement climatique d’origine anthropique est absorbée par les océans.
Après avoir légèrement augmenté au cours des 35 premières années analysées grâce aux données satellitaires, la couverture de glace de mer en Antarctique a chuté de façon spectaculaire au cours de la dernière décennie. Depuis 2014, elle a reculé en moyenne de 120 kilomètres par rapport au littoral du continent blanc. Cette contraction a été environ trois fois plus rapide en dix ans que le recul de la glace de mer dans l’Arctique sur près de 50 ans.
Les « preuves irréfutables d’un changement de régime de la glace de mer » signifient que, si les tendances actuelles se maintiennent, l’Antarctique pourrait devenir libre de glace en été plus tôt que l’Arctique. Cela accélérerait le réchauffement dans la région et au-delà, et pourrait conduire certaines espèces marines à l’extinction. Au cours des deux dernières années, par exemple, des poussins de manchots empereurs ont péri sur plusieurs sites de reproduction ; ils se sont noyés ou sont morts de froid lorsque la glace de mer a cédé plus tôt que d’habitude sous leurs pattes. Sur les cinq sites surveillés dans la région de la mer de Bellingshausen en 2023, tous sauf un ont connu une perte totale de poussins.
L’étude explique qu’il faudrait que les températures actuelles à l’échelle mondiale augmentent de cinq degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels pour faire fondre l’intégralité de la calotte glaciaire de l’Antarctique, ce qui ferait monter les océans de 58 mètres, un niveau presque inimaginable. Le plus inquiétant est que le réchauffement climatique actuel – estimé à environ 1,3 °C – approche rapidement d’un seuil qui entraînerait une élévation du niveau de la mer d’au moins trois mètres. Un tel phénomène inonderait des zones côtières aujourd’hui habitées par des centaines de millions de personnes.
La disparition annoncée de la calotte glaciaire de l’Antarctique occidental est l’un des points de basculement les plus préoccupants. Les données indiquent qu’il se déclenchera à un réchauffement climatique bien inférieur à 2 °C.
Un autre risque potentiel est l »arrêt de la circulation de retournement antarctique, qui distribue la chaleur et les nutriments dans la région et à l’échelle mondiale. Un ralentissement rapide et significatif des courants a déjà commencé, et les données fournies par la dernière période interglaciaire, il y a 125 000 ans, révèlent une stagnation brutale du système dans des conditions semblables à celles observées aujourd’hui. La nouvelle étude explique qu’une telle situation entraînerait des impacts climatiques et écosystémiques à grande échelle, allant d’une intensification du réchauffement climatique à une diminution de la capacité des océans à absorber le CO2.
En conclusion, les chercheurs réaffirment que le seul moyen de ralentir ces changements liés les une aux autres est de cesser d’ajouter des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. « Les décisions que nous prendrons en matière d’émissions de gaz à effet de serre au cours des dix ou vingt prochaines années détermineront la quantité de glace que nous perdrons et la rapidité de cette perte.»
Source : AFP via Yahoo News.

La fonte des glaciers de l’ouest Antarctique serait une catastrophe planétaire (Source: BAS)

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According to a study by scientists at the Australian National University and published in Nature in August 2025, abrupt and potentially irreversible changes in Antarctica, driven by global warming, could lift global oceans by metres and lead to « catastrophic consequences for generations. » The researchers have observed accelerating shifts across the region that are often both cause and effect of global warming.

One can read in the study that « Antarctica is showing worrying signs of rapid change across its ice, ocean and ecosystems. Some of these abrupt changes will be difficult to stop. » Shifts in different facets of Antarctica’s climate system amplify each other and have accelerated the pace of warming globally as well.

The study looked at evidence of abrupt change in sea ice, regional ocean currents, the continent’s ice sheet and ice shelves, and marine life. It also examined how they interact. I have explained that Floating sea ice does not add to sea level when it melts, just like an ice cube in a glass of water. But its retreat does replace white surfaces that reflect almost all of the Sun’s energy back into space with deep blue water, which absorbs the same amount instead. 90% of the heat generated by manmade global warming is soaked up by oceans.

After increasing slightly during the first 35 years that satellite data was available, Antarctic sea ice cover plunged dramatically over the last decade. Since 2014, sea ice has retreated on average 120 kilometres from the continent’s shoreline. That contraction has happened about three times faster in 10 years than the decline in Arctic sea ice over nearly 50.

The « overwhelming evidence of a regime shift in sea ice » means that, on current trends, Antarctica could become ice free in summer sooner than the Arctic. This will speed up warming in the region and beyond, and could push some marine species toward extinction. Over the last two years, for example, emperor penguin chicks perished at multiple breeding grounds, drowning or freezing to death when sea ice gave way earlier than usual under their feet. Of five sites monitored in the Bellingshausen Sea region in 2023, all but one experienced a 100% loss of chicks.

The study warns that today’s world temperatures would need to increase by five degrees Celsius compared with pre-industrial levels to melt the entire Antarctic ice sheet, which would lift global oceans an almost unimaginable 58 metres. What is most worrying is that global warming to date – measured at about 1.3°C – is fast approaching a threshold that would cause part of the ice sheet to generate at least three metres of sea level rise, flooding coastal areas inhabited today by hundreds of millions.

The unstoppable collapse of the West Antarctic Ice Sheet is one of the most concerning global tipping points. The evidence points to this being triggered at global warming well below 2°C.

Another potential risk is the collapse of the Antarctic Overturning Circulation that distributes heat and nutrients within the the region and globally. A rapid and significant slowdown of the currents has already begun, and evidence from the previous interglacial period before our own, 125,000 years ago, points to an abrupt stagnation of the system under conditions similar to those seen today.

The new study explains that this would lead to widespread climate and ecosystem impacts, ranging from an intensification of global warming to a decrease in the ocean’s capacity to absorb CO2.

In the conclusion of the study, the researchers reaffirm that the only way to slow down the interlocking changes is to stop adding more planet-warming gases into the atmosphere. « The greenhouse gas emission decisions that we’ll make over the coming decade or two will lock in how much ice we will lose and how quickly it will be lost. »

Source : AFP via Yahoo News.

Encore des nouvelles inquiétantes // More disturbing news

Selon l’observatoire Copernicus, l’étendue de la banquise en Antarctique, où c’est actuellement l’été, a atteint un nouveau record à la baisse pour un mois de janvier, bien en dessous du précédent record de janvier 2017. Suite aux records de chaleurs de 2022, l’étendue de banquise était en janvier 2023 inférieure de 31% à la moyenne, soit le niveau le plus bas jamais atteint pour le premier mois de l’année.

Les nouvelles ne sont guère meilleures pour l’Arctique, où c’est l’hiver, et où une étendue de glace de mer 4% inférieure à la normale été observée. Il s’agit de la troisième plus faible mesure pour un mois de janvier. Ces mesures sont inquiétantes. En effet, si la fonte de la glace de mer n’a pas d’effet perceptible sur la hausse du niveau des océans puisqu’elle se trouve déjà dans l’eau de mer, elle accélère le réchauffement climatique. Par albédo, sa surface blanche, agit comme un miroir et réfléchit l’essentiel de l’énergie du soleil. Sa fonte laisse place une surface maritime sombre qui absorbe la chaleur du rayonnement solaire et participe ainsi à l’accélération du réchauffement de la planète.

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According to the Copernicus observatory, the extent of sea ice in Antarctica, where it is currently summer, has reached a new downward record for a month of January, well below the previous record of January 2017. Following the 2022 heat records, the extent of sea ice in January 2023 was 31% below average, i.e. the lowest level ever reached for the first month of the year.
The news is not much better for the Arctic, where it is winter, and where an extent of sea ice 4% lower than normal has been observed. This is the third lowest measurement for a month of January. These figures are worrying. Indeed, if the melting of sea ice has no perceptible effect on the rise in the level of the oceans since it is already in the sea water, it accelerates global warming. By albedo, its white surface acts like a mirror and reflects most of the sun’s energy. Its melting gives way to a dark maritime surface that absorbs heat from solar radiation and thus contributes to accelerating global warming.

En disparaissant, la glace de mer accélère le réchauffement climatique (Photo: C. Grandpey)

Le réchauffement de l’Arctique et de l’Antarctique // Warming of the Arctic and the Antarctic

Dans une note publiée le 11 octobre 2020, j’expliquais que la « dernière zone de glace » de l’Arctique était menacée par le réchauffement climatique. On désigne par cette expression une partie de l’Arctique où la glace est si épaisse qu’elle est censée résister au réchauffement climatique pendant des décennies.

Au cours de l’été 2020, les scientifiques ont été très surpris de pouvoir naviguer dans une eau libre de glace dans cette zone. Selon eux, cette région au nord du Groenland et du Canada pourrait devenir le dernier refuge pour des animaux comme les ours polaires qui dépendent de la glace.

La principale cause de la fonte soudaine de cette glace est à attribuer aux vents extraordinairement forts qui réussi à faire sortir la glace de la région et l’ont envoyée le long de la côte du Groenland. Un tel événement s’était déjà produit, mais avec des épisodes de moindre importance et peu fréquents. En 2020, la situation était bien différente.

Les chercheurs ont utilisé des simulations informatiques et 40 ans de données pour aboutir à la conclusion qu’« il y avait un signal significatif de changement climatique ».

Une autre partie de « la dernière zone de glace », au large de l’île d’Ellesmere au Canada, a montré des eaux libres après la fonte en juillet 2020 d’une partie de la plateforme glaciaire de Milne. Les scientifiques poursuivent actuellement leurs recherches pour déterminer s’il existe un lien avec le réchauffement climatique.

Source : Associated Press.

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De l’autre côté du globe, un nouveau record de température de 18,3°C pour le continent antarctique a été confirmé par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). Cette température a été relevée le 6 février 2020 à la station argentine d’Esperanza.

Une température de 20,75 °C qui avait été enregistrée sur l’île Seymour n’a pas été acceptée par l’Organisation.

Les températures sur le continent antarctique ont augmenté ces dernières années, en particulier le long de la Péninsule, la langue de terre qui s’étire vers le nord en direction de l’Amérique du Sud. Au cours des 50 dernières années, la Péninsule s’est réchauffée de près de trois degrés.

L’une des causes de la hausse des températures est le renforcement des vents d’ouest qui soufflent désormais sur le continent. Ce puissant flux d’air entraîne des conditions de réchauffement sur la partie est, sous le vent, de la chaîne de montagne qui parcourt la Péninsule.

Le continent antarctique s’étend sur une superficie de 14 millions de kilomètres carrés et est recouvert de 26,5 millions de kilomètres cubes de glace. La température annuelle moyenne varie d’environ -10°C sur la côte à -60°C dans les parties les plus élevées de l’intérieur. La température la plus froide jamais enregistrée dans l’Antarctique a été de -89,2 °C à la station russe Vostok le 21 juillet 1983.

Source : La BBC.

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In a post released on October 11th, 2020, I explained that the Last Ice Area in the Arctic was threatened by global warming. The “Last Ice Area” includes a part of the Arctic where the ice is so thick that it is supposed to withstand global warming for decades.

In the summer 2020, scientists were shocked when there was suddenly enough open water for a ship to pass through. They believe the area, which lies north of Greenland and Canada, could become the last refuge for animals like polar bears that depend on ice.

The main cause for the sudden ice loss was the extraordinary strong winds that pushed the ice out the region and down the coast of Greenland. That had already happened in smaller, infrequent episodes, but the situation in 2020 was different. The researchers used computer simulations and 40 years of Arctic sea data to calculate that “there was a significant climate change signal. »

Another part of the Last Ice Area, off Canada’s Ellesmere Island, had open waters after the July 2020 collapse of part of the Milne ice shelf, but scientists are still studying it to determine if there is a climate change connection.

Source : Associated Press.

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On the other side of the globe, a new record high temperature of 18.3°C for the Antarctic continent has been confirmed by the World Meteorological Organization (WMO). It occurred on February 6th, 2020 at Argentina’s Esperanza research station. A higher temperature of 20.75°C on Seymour Island has not been accepted by the Organisation.

Temperatures on the normally frigid Antarctic continent have been rising, especially along its peninsula, the great tongue of terrain that stretches north in the direction of South America. Over the last 50 years, the peninsula warmed almost three degrees.

One of the drivers of the rise in temperatures is the strengthened westerlies that now blow around the continent. This powerful airflow produces warming conditions on the eastern, leeward side of the peninsula’s mountainous spine.

The Antarctic continent spans an area of 14 million square kilometres, and is covered by 26.5 million cubic kilometres of ice. Its weather stations are sparse but average annual temperature are seen to range from about −10°C at the coast to -60°C in the highest parts of the interior. The coldest temperature ever recorded in the Antarctic stands at -89.2C at the Russian Vostok station on July 21st, 1983.

Source : The BBC.

Source : La BBC

La fonte des glaciers et de la banquise fait se déplacer l’axe de la Terre ! The melting of glaciers and ice sheets shifts Earth’s axis

Une étude publiée en mars 2021 nous apprend que la fonte de la banquise au niveau des pôles a fait se déplacer l’axe de rotation de la Terre, ce qui a donc modifié la position des pôles nord et sud. L’axe de rotation de la Terre est la ligne invisible autour de laquelle tourne notre planète, avec les pôles nord et sud à ses extrémités. L’axe et ses pôles se déplacent en fonction de la répartition des masses à la surface de la Terre. La fonte des glaciers a suffisamment modifié cette répartition au cours des 25 dernières années pour faire de déplacer la Terre sur son axe. Ainsi, depuis 1980, les pôles nord et sud ont chacun dérivé d’environ 4 mètres.

La conclusion de l’étude intitulée ”Polar Drift in the 1990s Explained by Terrestrial Water Storage Changes” [«La dérive polaire dans les années 1990 expliquée par les changements de stockage de l’eau sur Terre»] nous apprend que l’axe de rotation de la Terre a commencé à se déplacer rapidement en 1995, à tel point que la direction de cette dérive polaire a changé et s’est considérablement accélérée. C’est la fonte de la glace qui est responsable de ce changement. En effet, la fonte des glaces modifie la répartition du poids de la Terre.

On peut imaginer que la Terre tourne comme une toupie. Si le poids de la toupie est uniformément réparti, elle tourne parfaitement sur elle-même. En revanche, si une partie du poids se déplace d’un côté ou de l’autre, le centre de masse se trouve modifié, de même que l’axe de rotation de la toupie, ce qui la pousse à pencher vers le côté le plus lourd lorsqu’elle tourne. C’est la même chose pour la Terre lorsque la masse se déplace d’une zone vers une autre.

Parfois, les changements peuvent être provoqués par la répartition de la roche fondue dans le noyau externe de la Terre. Cela peut modifier la répartition de la masse de la planète. La façon dont l’eau est répartie à la surface de la Terre joue également un rôle important. Donc, si la glace stockée dans les glaciers et la banquise des régions polaires fond et devient de l’eau qui se jette dans l’océan, le poids de cette eau se déplace dans une zone différente.

Les auteurs de l’étude expliquent que la nouvelle répartition des masses est le principal moteur de la dérive polaire observée au cours des dernières décennies. La tendance a commencé vers 1995. Avant le milieu des années 1990, les données satellitaires montraient que les pôles se déplaçaient lentement vers le sud. Ensuite, ils ont tourné à gauche et ont commencé à se déplacer vers l’est à un rythme accéléré, à raison d’environ 2,5 millimètres par an. La vitesse moyenne de dérive des pôles entre 1995 et 2020 a été 17 fois plus rapide qu’entre 1981 et 1995. Cette accélération est parfaitement parallèle à l’accélération de la fonte de la glace au niveau des pôles nord et sud, provoquée par la hausse des températures à la surface des océans de la planète. La masse de glace perdue par le Groenland depuis 1992 a fait monter le niveau global de la mer d’un centimètre. La vitesse de la fonte de la glace a été multipliée par sept ; elle est passée de 36 milliards de tonnes par an dans les années 90 à 280 milliards de tonnes par an au cours de la dernière décennie. La fonte des glaciers de l’Antarctique s’accélère elle aussi. Dans les années 1980, l’Antarctique a perdu 40 milliards de tonnes de glace par an alors que dans la dernière décennie on est passé à une moyenne de 252 milliards de tonnes par an.

La nouvelle étude montre que les changements dans la quantité d’eau douce stockée sous terre affectent également la dérive polaire. Une fois que ces eaux souterraines sont pompées vers la surface pour être utilisées comme eau potable ou pour l’agriculture, elles finissent par s’écouler dans les rivières et les océans, ce qui redistribue ce poids d’eau à la surface de la Terre.

L’axe de rotation de la Terre est différent de ceux de Mercure ou de Jupiter car l’axe de notre planète est incliné à un angle de 23,5 degrés. C’est la raison pour laquelle les hémisphères nord et sud reçoivent des quantités variables de lumière solaire à différentes périodes de l’année, avec pour conséquences des saisons différentes. Le récent changement d’orientation de l’axe de la Terre n’affectera pas notre vie quotidienne, mais il se pourrait qu’il modifie légèrement la durée de nos jours. La Terre met 24 heures pour effectuer une rotation, mais le mouvement de son axe, et donc de ses pôles, pourrait ajouter quelques millisecondes à ce temps de rotation, allongeant ainsi un peu la durée de nos journées !

Source: Business Insider.

Vous pourrez lire l’étude complète en cliquant sur ce lien :

https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2020GL092114

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A recent study published in March 2021 suggests that melting ice from polar glaciers has shifted Earth’s axis, which means it has changed where the north and south poles are located.

Earth’s axis is the invisible line around which it spins, with the the north and south poles at its ends. The axis, and thus the poles too, shift depending on how weight is distributed across Earth’s surface. Melting glaciers have changed that distribution over the last 25 years, enough to knock Earth off its axis. Since 1980, Earth’s north and south poles have each drifted about 4 metres.

The conclusion of the study entitled ”Polar Drift in the 1990s Explained by Terrestrial Water Storage Changes” tells us that Earth’s axis started shifting so drastically in 1995 that the direction of that polar drift changed and sped up considerably. The culprit behind that shift is the melting glaciers. Indeed, melting ice changes how Earth’s weight is distributed

One can imagine the Earth as a spinning top: If the top’s weight is evenly distributed, it whirls perfectly. But if some of weight happens to shift to one side or the other, this changes the top’s centre of mass and axis of rotation, leading it to lean toward the heavier side as it spins. The same thing happens to the Earth when weight moves from one area to another.

Sometimes, the changes can be caused by the distribution of molten rock in Earth’s outer core. This can alter how the planet’s mass is distributed. The way water is distributed on Earth’s surface also plays a big role. So if water that was frozen in glaciers in the planet’s polar regions melts and joins the ocean, the weight of that water gets spread across a different area.

The authors of the study explain that redistribution is the main driver of the polar drift scientists have observed in the last few decades.

The trend started around 1995. Before the mid-1990s, satellite data showed the poles were moving slowly south. But then they turned left and started shifting to the east at an accelerated rate, moving by about 2.5 millimetres per year. The poles’ average drift speed between 1995 and 2020 was 17 times faster than that from 1981 to 1995.

That acceleration aligns with accelerated melting around the north and south poles, which has been driven by the planet’s rising surface and ocean temperatures. The mass of ice lost by Greenland since 1992 has raised global sea levels by 1 centimetre. The rate of that melt increased seven-fold, from 36 billion tons per year in the 1990s to 280 billion tons per year in the last decade. Antarctica’s glacial melting is also speeding up. In the 1980s, Antarctica lost 40 billion tons of ice annually whereas in the last decade, that number jumped to an average of 252 billion tons per year.

The new study suggests that changes in how much fresh water is stored underground affects polar drift. Once this groundwater is pumped up to the surface for use as drinking water or for agriculture, it eventually flows into rivers and oceans, redistributing that water weight on Earth’s surface

Earth’s axis of rotation is different from the axes of Mercury or Jupiter as our planet’s axis is tilted at an angle of 23.5 degrees. It is the reason why the northern and southern hemispheres get varying amounts of sunlight at different times of the year, which is why we have seasons.

The recent change to Earth’s axis won’t affect our everyday lives, but it could slightly tweak the length of our days. Earth takes 24 hours to complete one rotation. But the movement of its axis, and therefore its poles, could add milliseconds to that spin time, making our days a tiny bit longer.

Source: Business Insider.

You can read the complete study by clicking on this link :

https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2020GL092114

 

L’angle d’inclinaison de l’axe de la Terre est d’environ 23°4 par rapport à la verticale (Source: Wikipedia). Pour être précis, il est actuellement  de 23,43651°.