Noël à la maison pour les habitants de Grindavik // Christmas at home for Grindavik residents

À partir du 23 décembre, les habitants de Grindavík sont autorisés à retourner dans leur ville et à passer Noël chez eux. Suite à la diminution de l’activité volcanique près de Sýlingafell, les autorités ont décidé de faire passer le niveau d »alerte d’Urgence à Danger. La situation sera réévaluée le 27 décembre.
Les autorités locales indiquent également qu’à partir du 23 décembre, des panneaux d’interdiction d’accès seront mis en place sur les routes Grindavíkurvegur, Nesvegur et Suðurstrandarvegur jusqu’au moins le jour de Noël. Les habitants de Grindavík, les propriétaires d’entreprises et leurs employés auront toutefois le droit d’emprunter ces routes malgré les panneaux de fermeture.
Selon la nouvelle carte d’évaluation des risques du Met Office, tout risque n’a pas disparu à Grindavík. Une éruption pourrait commencer à Grindavík ou dans lesenvirons sans pratiquement prévenir. Si une éruption devait démarrer à Grindavík, un texto serait envoyé à la population avec le texte suivant : « RÝMING, RÝMING…  ÉVACUEZ ! Quittez la zone rapidement et en toute sécurité, appelez le 112 si vous avez besoin d’aide. » Les voies d’évacuation possibles seront la Nesvegur, la Suðurstrandarvegur et la Grindavíkurvegur.
Source  : médias d’information islandais.

Depuis la fin de l’éruption du 18 décembre, la sismicité est faible sur la péninsule de Reykjanes, mais on a vu qu’un essaim sismique peut apparaître soudainement, avec une éruption à la clé. Toutefois, on peut raisonnablement penser que si une éruption devait se déclencher, ce serait probablement dans la zone Fagradalsfjall-Svartsengi, plutôt que dans le secteur de Grindavik.

Grindavik ne se trouvait qu’à 3 km de la dernière éruption (Crédit photo: Iveland Review)

———————————————–

Beginning on December 23rd, Grindavík residents will be allowed to return to their town and spend Christmas at home. Following the subsidence of the volcanic eruption near Sýlingafell, the authorities have decided to downgrade the alert status in Grindavík from Emergency to Danger. The situation will be reassessed on December 27th.

Local authorities also indicate that starting from December 23rd, there will be closing-signs on Grindavíkurvegur road, Nesvegur road and Suðurstrandarvegur road until at least the second day of Christmas. Grindavík residents, owners of businesses and their employees have the right to enter in spite of the closing-signs.

According to the new hazard assessment map from the Met Office, there is still a considerable risk of natural disasters in Grindavík. It is especially stressed that an eruption may begin in Grindavík or the nearest areas with short notice. Should an eruption start in Grindavík, a text message will be sent by phone to the area with the following text: “RÝMING, RÝMING…  EVACUATE! Leave the area quickly and safely, call 112 if you need assistance.” Possible escape routes will be Nesvegur road, Suðurstrandarvegur road and Grindavíkurvegur road.

Source : Icelandic news media.

Since the end of the eruption that started on December 18th, seismicity has been low on the Reykjanes Peninsula, but we have seen that a seismic swarm can appear suddenly, with an eruption as a result. However, it is reasonable to assume that if an eruption were to occur, it would probably be in the Fagradalsfjall-Svartsengi area, rather than in the Grindavik area.

La mort des coraux (suite) // The death of corals (continued)

On le sait depuis plusieurs années : les récifs coralliens sont directement menacés par le réchauffement climatique. La température de l’eau de surface des océans a augmenté en moyenne de 0,5 °C depuis 1860 jusqu’à aujourd’hui. Les prévisions du GIEC annoncent une augmentation de la température moyenne de l’air de 1,5 °C d’ici 2100. Or, on sait que ces prévisions sont souvent en retard par rapport à la réalité sur le terrain.

Les récifs coralliens sont très sensibles aux changements de températures du fait de leur faible capacité d’adaptation. Une augmentation de un à deux degrés Celsius des eaux de surface au-delà des maxima habituels sur une durée de deux semaines est suffisant pour provoquer un blanchissement massif, affectant la croissance, l’alimentation et d’autres processus écologiques des récifs.

La limite entre les eaux de surface chauffée par le soleil et les eaux froides des profondeurs est modifiée, ce qui va avoir un impact sur le corail. Normalement, elle est à 40-50 mètres de profondeur. Des plongeurs ont observé que dans les eaux de l’archipel des Chagos, au sud de l’Inde, la limite est passée à 100-120 mètres ce qui fait que les coraux se sont retrouvés dans des eaux avec des températures quasiment de surface. Une différence de température d’un seul degré peut les condamner. La plupart sont déjà à la limite haute de température. Les scientifiques estiment que si on arrive à l’objectif de +1,5°C de hausse des températures, on aura une disparition d’entre 70 et 90 % des coraux.

Parallèlement à la hausse des températures, les coraux sont affectés par la baisse du pH de l’eau des océans. Cette baisse est causée par l’absorption de dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’atmosphère. L’augmentation du CO2 atmosphérique entraîne l’augmentation des concentrations en dioxyde de carbone dissout dans l’eau des océans. La résultante est l’acidification de ces eaux.Elle réduit la faculté des coraux à fabriquer leurs squelettes calcaires, ce qui les rend donc beaucoup plus vulnérables à l’érosion.

En quarante ans, 40 % des récifs ont déjà disparu et les scientifiques s’accordent à dire que si rien n’est fait d’ici 2050, la totalité aura disparu. Cette mort annoncée concerne l’ensemble des récifs coralliens de la planète. Un fidèle visiteur de mon blog m’a fait part d’un « carnage » sur les coraux, de Martinique et de Guadeloupe. Dans ces régions, « le fond de la mer ressemble aux montagnes d’hiver, avec du blanc, encore du blanc, toujours du blanc. » D’après les décomptes officiels, 90% des colonies seraient décimées dans ces deux départements d’outre-mer.
Selon un plongeur, « la cause principale, c’est l’eau qui est à 30° ou plus depuis plus de 2 mois en continu. Les coraux tolèrent quelques jours d’échauffement, mais pas une période de stress aussi longue … » Il ajoute que « d’ici quelques semaines, tous les cadavres vont se couvrir d’algues et le vert/brun va devenir la tonalité dominante dans nos eaux … »

Source : presse française et source personnelle.

———————————————

We have known it for several years: coral reefs are directly threatened by global warming. Ocean surface temperatures have increased by an average of 0.5°C since 1860. IPCC forecasts predict an increase in average air temperature of 1.5°C by 2100. However, we know that these predictions often lag behind the reality on the firld.
Coral reefs are very sensitive to temperature changes due to their low capacity for adaptation. An increase of one to two degrees Celsius in surface waters beyond typical maxima over a two-week period is enough to cause mass bleaching, affecting reef growth, feeding and other ecological processes.
The boundary between the surface waters heated by the sun and the cold waters of the depths is modified, which will have an impact on the coral. Normally, this boundaey is 40-50 meters deep. Divers observed that in the waters of the Chagos Archipelago, in southern India, the limit increased to 100-120 meters, which meant that corals found themselves in waters with almost surface temperatures. A temperature difference of just one degree can kill them. Most are already at the upper temperature limit. Scientists estimate that if we achieve the objective of +1.5°C increase in temperatures, we will see between 70 and 90% of corals disappear.

Along with rising temperatures, corals are affected by the decreasing pH of ocean water. This drop is caused by the absorption of carbon dioxide (CO2) present in the atmosphere. Increased atmospheric CO2 leads to increased concentrations of dissolved carbon dioxide in ocean water. The result is the acidification of these waters. It reduces the ability of corals to produce their limestone skeletons, which therefore makes them much more vulnerable to erosion.

In forty years, 40% of reefs have already disappeared and scientists agree that if nothing is done by 2050, all of them will have disappeared. This predicted death concerns all of the planet’s coral reefs. A loyal visitor to my blog informed me of a “carnage” on the corals of Martinique and Guadeloupe. In these regions, “the bottom of the sea resembles the winter mountains, with a white environment.» According to official counts, 90% of the colonies are decimated in these two overseas departments.
According to a diver, “the main cause is water that has been at 30° or more for more than 2 months continuously. The corals tolerate a few days of warming, but not such a long period of stress… » He adds that « within a few weeks, all the dead corals will be covered in algae and green/brown will become the dominant tone in our waters… »
Source: French news media and personal source.

Coraux sur l’île de la Réunion (Photo: C. Grandpey)