Une fois de plus, le Service Copernicus concernant le changement climatique (C3S) vient de tirer la sonnette d’alarme, mais est-ce que cela servira à quelque chose? On peut sérieusement en douter quand on voit le peut d’intérêt porté par les candidats à l’élection présidentielle à l’urgence climatique. Pourtant le temps presse et nous sommes en train d’aller droit dans le mur. On vous aura prévenus. Quand la catastrophe arrivera, il sera trop tard. On s’affolera, on collera des emplâtres sur des jambes de bois, mais ça ne servira à rien car le mal sera fait!
A la veille de l’été 2022, l’agence climatique Copernicus indique dans son dernier rapport que l’été 2021 a été « du jamais vu » en matière notamment de canicules, avec leurs cortèges d’incendies de grande ampleur et d’inondations dévastatrices. On se souvient des records de températures en Espagne et en Sicile où le mercure a dépassé les 48 degrés, pulvérisant tous les records.
Plus globalement, les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées au niveau mondial. L’année 2021 se classe entre la cinquième et la septième place. La tendance lourde à long terme à l’échelle mondiale est sans ambiguïté.
La dernière analyse des données climatiques pour 2021 par l’agence Copernicus montre qu’au niveau de l’Europe, l’année a été une année un peu plus chaude que la moyenne, sans être exceptionnellement chaude. En revanche, l’été 2021 a été le plus chaud jamais enregistré, avec environ 1°C au-dessus de la moyenne 1991-2020, période qui est la référence préconisée par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM).
Ce réchauffement de l’Europe est en partie dû au fait qu’il y a plus de terre que de mers sur ce continent et les surfaces continentales ont tendance à se réchauffer plus vite. Au niveau mondial, on est à peu près à 1,1°C ou 1,2°C de plus par rapport à la période préindustrielle. Au niveau de l’Europe, on se trouve à 2°C ou un petit peu plus.
Le rapport Copernicus arrive quelques semaines après celui du GIEC, mais on a vraiment l’impression que tout le monde s’en fiche. On vient d’en avoir une nouvelle preuve avec la Chine qui se vante d’être la championne en matière d’énergies renouvelables. C’est très bien, sauf que dans le même temps le gouvernement chinois vient de décréter qu’il allait augmenter considérablement sa production de charbon! Pékin a décidé de booster de 300 millions de tonnes sa production de charbon en 2022. Cela doit permettre au pays de soutenir l’activité, d’éviter les pénuries d’électricité, comme en 2021, et de réduire à terme sa dépendance aux importations.
Cela dit, on attend toujours que les Conférences des Parties, les célèbres COP, joue le rôle qui est censé être le leur et cessent de prendre des mesures qui ne sont pas contraignantes!