Avec les dégâts causés par l’ouragan Ida en Louisiane, au Mississipi et à New York, avec les immenses feux de forêt qui ont ravagé et ravagent encore l’ouest des États-Unis et surtout la Californie, les Américains auront-ils compris que le réchauffement climatique est quelque chose de grave et surtout pas le canular imaginé par leur ancien président?
En Louisiane et dans le Mississippi, près d’un million de personnes manquent d’électricité et d’eau potable après que l’ouragan Ida a détruit les lignes électriques. En Californie, un incendie gigantesque menace le lac Tahoe, obligeant des dizaines de milliers de personnes à fuir. Dans le Tennessee, des crues soudaines ont tué au moins 20 personnes; des centaines d’autres ont péri pendant une vague de chaleur qui a accablé le nord-ouest. Et à New York, 17 centimètres de pluie sont tombés en quelques heures, noyant les gens dans leurs sous-sols.
Les catastrophes qui se sont abattues sur l’ensemble des Etats Unis cet été ont révélé une dure réalité : les États-Unis ne sont pas prêts pour affronter les conditions météorologiques extrêmes qui deviennent maintenant fréquentes en raison du changement et du réchauffement climatiques. Comme l’a dit le président Biden : « Nous devons faire quelque chose et être mieux préparés. Nous devons agir. »
Selon les climatologues, le pays est confronté à deux problèmes à la fois distincts et liés.
En premier lieu, les gouvernements n’ont pas dépensé suffisamment de temps et d’argent pour affronter les chocs climatiques qui étaient pourtant prévus depuis longtemps. Ensuite, il y a des limites à la capacité d’adaptation. Si les pays ne font pas plus d’efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre qui sont à l’origine du changement climatique, ils vont bientôt se heurter aux limites de la résilience. Avant l’arrivée d’Ida à New York, les responsables de la ville et de l’État avaient activé des plans pour y faire face, mais ils se sont révélés totalement inadaptés.
La répartition des dégâts causés par Ida reflète également la relation entre l’exposition aux aléas climatiques et les inégalités raciales : les impacts ont été plus marqués dans les communautés de couleur à faible revenu, qui, en raison d’inégalités historiques, sont plus sujettes aux inondations et reçoivent moins d’entretien de la part des services municipaux.
Dans toute la zone continentale des États-Unis, les précipitations violentes sont devenues plus fréquentes et plus sévères. Le nord-est a enregistré 50 % de précipitations supplémentaires au cours des tempêtes les plus violentes par rapport à la première moitié du 20ème siècle. La ville de New York est particulièrement vulnérable aux inondations. Les trois quarts de la ville sont recouverts de surfaces imperméables comme l’asphalte, ce qui signifie que les eaux de ruissellement sont canalisées dans les rues et les égouts au lieu d’être absorbées par le sol. De plus, le métro vétuste n’a pas été conçu pour faire face au réchauffement climatique.
La Metropolitan Transportation Authority a investi 2,6 milliards de dollars dans des projets de résilience depuis que l’ouragan Sandy a inondé le métro new-yorkais en 2012, mais es dernières crues éclair ont montré que le système reste vulnérable.
L’une des raisons de la dernière catastrophe est que les autorités locales et fédérales se sont concentrées sur la protection contre les tempêtes côtières suite au passage de l’ouragan Sandy. Le problème, c’est que les infrastructures qui protègent contre les tempêtes océaniques ne sont pas les mêmes que celles qui protègent contre les précipitations extrêmes.
Les États-Unis ont les moyens financiers de s’adapter au changement climatique. Prendre les bonnes décisions et mettre en œuvre les bonnes mesures est une question de volonté politique.
Source : Médias d’information américains.
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With the impact of Hurricane Ida in Louisiana, Mississipi and New York, with the huge wildfires that are ravaging western US and above all California, will American prople realise that global warming is something serious and not the hoax suggested by their former president?
In Louisiana and Mississippi, nearly 1 million people lack electricity and drinking water after Hurrican Ida obliterated power lines. In California, a wildfire menaces Lake Tahoe, forcing tens of thousands to flee. In Tennessee, flash floods killed at least 20; hundreds more perished in a heat wave in the Northwest. And in New York City, 17 centimetres of rain fell in just hours, drowning people in their basements.
Disasters cascading across the country this summer have exposed a harsh reality: The United States is not ready for the extreme weather that is now becoming frequent as a result of climate change and global warming. As President Biden said: “We need to do — be better prepared. We need to act.”
According to climate experts, the country faces two separate but interlaced problems.
First, governments have not spent enough time and money to brace for climate shocks that have long been predicted. Then, there are limits to how much the country, and the world, can adapt. And if nations don’t do more to cut greenhouse gas emissions that are driving climate change, they may soon run up against the outer edges of resilience. Before the arrival of Ida in New York, city and state officials activated preparation plans, but they proved inefficient.
The pattern of damage also reflects the relationship between climate exposure and racial inequality: Impacts were more apparent in low-income communities of color, which, because of historic inequalities, are more prone to flooding and receive less maintenance from city services.
Across the continental United States, the heaviest downpours have become more frequent and severe. The Northeast has seen 50% more rainfall during the heaviest storms compared with the first half of the 20th century. New York City is particularly vulnerable to flooding. Three-fourths of the city is covered by impervious surfaces like asphalt, which means runoff is channeled into streets and sewers rather than being absorbed by the ground. And the city’s century-old subway system was not designed for a warming climate.
The Metropolitan Transportation Authority has invested $2.6 billion in resiliency projects since Hurricane Sandy inundated the city’s subways in 2012, Still, the latest flash floods showed that the system remains vulnerable.
One reason for the last disaster is that city and federal officials focused on protecting against the kind of coastal storm surge that Sandy wrought, But in the case of Hurricane Ida, the main threat was rainwater flowing downhill, not storm surge pushing in from the coast. The investments that protect against storm surge differ from those that guard against extreme rain.
The US has the financial means to adapt to climate change. Taking the right decisions ans implementing the right measures is a matter of political will.
Source: US News media.
Source: ESA