Quand grizzlis et ours polaires se rencontrent… // When grizzlies and polar bears go together…

Comme je l’ai écrit dans des notes précédentes, à cause du réchauffement climatique et de la fonte de la glace de mer, les ours polaires passent maintenant plus de temps sur terre dans l’Arctique. Dans la partie méridionale de la Mer de Beaufort ils sont maintenant beaucoup plus susceptibles de venir vivre sur la terre ferme en été et à l’automne qu’au milieu des années 1980. L’évolution a surtout eu lieu au cours des quinze dernières années, période au cours de laquelle on a observé un important déclin de la glace de mer pendant cette période de l’année.

Depuis la fin des années 1990, la période pendant laquelle la mer n’est pas recouverte de glace dans le sud de la Mer de Beaufort a augmenté en moyenne de 36 jours. Depuis cette époque, les ours polaires qui nagent vers le rivage y passent 31 jours de plus.

Pour le moment, les ours qui viennent à terre ne représentent qu’une minorité de la population. Ils semblent être attirés par les accumulations d’os chargés des viande et de graisse laissés sur le rivage par les chasseurs de baleines Inupiat à la fin de la saison de chasse. Les os de baleines boréales près du village de Kaktovik sont devenus en automne des lieux de rencontre pour les ours polaires ainsi que pour quelques grizzlis en provenance de North Slope. Les os de baleines et la viande qui y subsiste constituent pour les ours une source de nourriture riche en graisse qui fait défaut sur la banquise.

Un résultat inattendu de cette cohabitation entre ours polaires et grizzlis est l’apparition d’une nouvelle espèce d’ours née de l’accouplement entre deux espèces pourtant séparées par 500000 ans d’évolution. Son nom est encore incertain car cet animal reste extrêmement rare : pizzly, grolar, nanulak [ours polaire (nanuk) et grizzly (aklak)]. Cela fait longtemps que l’on sait que le grizzly et l’ours polaire sont biologiquement et génétiquement compatibles, cette hybridation s’étant déjà produite dans des zoos. En 2009, on comptait 17 individus connus, dont un frère et une sœur au zoo allemand de Osnabrück.

Pour certains scientifiques, cet hybride plus adapté au mode de vie terrestre pourrait remplacer l’ours polaire alors que l’Arctique se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste de la planète. Cependant, cette évolution ne se fera pas en quelques années. Selon les chercheurs, il faudra des centaines de générations pour que nous observions un authentique nouveau type d’ours.

Source : Alaska Dispatch News, France Info.

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As I put it in previous posts, because of global warming and the melting of sea ice, polar bears are spending more time on land in the Arctic. Polar bears in the southern Beaufort Sea are now three times as likely to come ashore in summer and fall as they were in the mid-1980s. The big changes have happened over the past decade and a half, which corresponds to big reductions in summer and fall sea ice.

Since the late 1990s, the open-water season in the southern Beaufort Sea has expanded by 36 days on average. Since that time, the polar bears that swim to shore are spending 31 more days a year there.

The bears that come ashore still make up only a minority of the population, but they may be making the better choice. They seem to be attrracted by piles of meat- and blubber-laden bones left after local Inupiat hunters butcher bowhead whales on the beaches. As I put it in a previous note, the bowhead bone piles near the village of Kaktovik have become autumn gathering spots for polar bears and even some North Slope grizzlies. The piles give the bears a source of high-fat food that the bears on the ice are lacking.

An unexpected result of this cohabitation between polar bears and grizzlies is the appearance of a new species of bear born from the mating between two species separated by 500,000 years of evolution. Its name is still uncertain because this animal remains extremely rare: pizzly, grolar, nanulak [polar bear (nanuk) and grizzly bear (aklak)] … It has been known for a long time that grizzly and polar bears are biologically and genetically compatible as this hybridization already occurred in zoos. In 2009, there were 17 known individuals, including a brother and a sister in the German zoo of Osnabrück.
For some scientists, this more earth-friendly hybrid could replace the polar bear, while the Arctic is warming twice as fast as the rest of the planet. However, this evolution will not happen in a few years. Researchers say it will take hundreds of generations to see an authentic new type of bear.
Source: Alaska Dispatch News, France Info.

Ours polaire (Photo: C. Grandpey)

Grizzly (Photo: C. Grandpey)

Nanulak (Crédit photo: France Info)

Pour mieux connaître l’ours.  Commande du livre à grandpeyc@club-internet.fr

 

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