Eruption hydrothermale au lac Rotorua (Nouvelle Zélande) // Hydrothermal eruption at Lake Rotorua (New Zealand)

drapeau-francaisUne éruption hydrothermale s’est produite dans le Lac Rotorua à 03h30 (heure locale) le 27 novembre 2016. Elle a entraîné l’évacuation d’au moins une maison sur la berge du lac. Selon GeoNet, on n’avait pas observé ce style d’éruption – qualifiée d’ « anormale » – à Rotorua depuis 2000 ou 2001. Le geyser avait une hauteur d’une trentaine de mètres. Une habitante du village d’Ohinemuta a déclaré qu’elle avait entendu sept bruits sourds suivis d’un bouillonnement. D’autres habitants du village ont, eux aussi, été réveillés le bruit provoqué par l’éruption.

On a déjà observé de telles éruptions dans le Lac Rotorua dans le passé, surtout pendant l’exploitation du système géothermal. Toutefois, de tels événements étaient rares depuis l’arrêt du forage en 1987.

Source : GeoNet.

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drapeau-anglaisA hydrothermal eruption was observed at Lake Rotorua at 03:30 (local time) on November 27th, prompting an evacuation of at least one house near the lake.  According to GeoNet, the style of the eruption was one which hadn’t been seen in Rotorua since about 2000 or 2001 and was slightly anomalous. The geyser was reportedly as high as 30 metres. A resident reported six or seven loud thuds followed by spraying sound. There were several reports of the eruption from people living in Ohinemutu Village, on the edge of the lake, who had been woken by the noise.

The occurrence of steam eruptions has been variable in Rotorua, with many during the exploitation of the geothermal system, however they declined after the bore closure in 1987.

Source: GeoNet.

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Source: Google Maps.

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Activité hydrothermale dans un parc de Rotorua (Photo: C. Grandpey)

Le déplacement du vortex polaire // The shifting of the polar vortex

drapeau-francaisLe changement climatique a profondément affecté l’Arctique au cours des dernières années. La température dans la région du pôle Nord est de 20 degrés supérieure à ce qu’elle devrait être en ce moment et la glace de mer a bien du mal à se former.
Cependant, cela ne signifie pas forcément que l’hémisphère Nord connaîtra un hiver doux cette année. Une nouvelle étude publiée dans Nature Climate Change montre que le vortex polaire est en train de se déplacer, ce qui pourrait donner naissance à des hivers plus longs sur la côte Est des États-Unis et dans certaines parties de l’Europe, avec des températures exceptionnellement froides au mois de mars.
Le vortex polaire est la zone d’air froid qui se love autour de l’Arctique pendant l’hiver. Lorsque des parties du vortex se rompent, elles peuvent provoquer des conditions de froid anormalement tardives à la fin de l’hiver et au début du printemps dans l’hémisphère Nord. C’est ce qui s’est produit au début de l’année 2014, avec un événement météorologique extrême dans le nord des États-Unis et au Canada (voir image ci-dessous).
Il existe en fait deux vortex polaires: le vortex stratosphérique, qui se trouve à environ 19 800 mètres au-dessus de la surface de la Terre, et le vortex troposphérique  à environ 5 500 à 9 100 mètres au-dessus de la surface.
Quand les météorologues parlent du vortex polaire, ils se réfèrent généralement au vortex troposphérique, qui est celui qui se déchire et envoie l’air froid vers des villes de latitude moyenne comme New York.

La nouvelle étude a examiné le vortex polaire stratosphérique, qui peut avoir un effet plus important mais plus subtil sur la météo des latitudes moyennes.

Après avoir étudié les données satellitaires des trois dernières décennies, les climatologues ont montré que le vortex polaire stratosphérique s’était peu à peu déplacé vers le continent eurasien et s’était affaibli dans le même temps. Un vortex polaire plus faible est davantage susceptible de se rompre, et ces ruptures sont la cause des descentes d’air froid inhabituellement tardives, à la fin de l’hiver, sur le reste du monde. A l’inverse, lorsque le vortex polaire est bien établi, tout l’air froid reste concentré à l’intérieur du cercle arctique, comme cela se produit traditionnellement à cette époque de l’année.
L’affaiblissement du vortex polaire n’est pas vraiment une nouveauté ; plusieurs études l’ont mis en évidence au cours des dernières années. Malgré tout, la nouvelle étude montre également que le vortex s’éloigne de l’Amérique du Nord et se dirige vers l’Europe et l’Asie au cours du mois de février de chaque année, ce qui pourrait entraîner un temps encore plus froid sur la côte est des États-Unis.
L’étude a également révélé que cette évolution du vortex était « étroitement liée » à la diminution de la couverture de glace de mer dans l’Arctique – en particulier dans les mers de Barents et de Kara – et à l’augmentation de la couverture de neige sur le continent eurasien. Cependant, ce lien n’est pas formellement prouvé et d’autres études seront nécessaires car jusqu’à présent personne n’a pu démontrer dans quelle mesure la fonte de la glace dans les mers arctiques entraîne le déplacement du vortex polaire.
Source: ScienceAlert.

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drapeau-anglaisClimate change has hit the Arctic worse than ever over the past few years. The temperature around the North Pole is 20 degrees Celsius warmer than it should be right now and the ice sheets are struggling to freeze up.

However, that doesn’t mean the Northern Hemisphere will be experiencing a mild winter this year. In fact, a new study published in Nature Climate Change shows that the polar vortex is shifting, which is likely to make winters in the US East Coast and parts of Europe even longer, with exceptionally cold temperatures expected during March.

The polar vortex is the zone of cold air that swirls around the Arctic during winter. When parts of the vortex break apart and splinter off, it can cause unseasonably cold conditions in late winter and early spring in the Northern Hemisphere. This happened in early 2014 and caused an extreme-weather event in the northern US and Canada (see image below).

There are actually two polar vortices: the stratospheric polar vortex, which is about 19,800 metres above the surface of the Earth; and the tropospheric polar vortex about 5,500 to 9,100 metres above the surface.

When the weather forecasters are talking about the polar vortex, they are usually referring to the tropospheric vortex, which is the one that rips apart and plunges cold air toward midlatitude cities such as New York. The new study looked at the stratospheric polar vortex, which can have a bigger but more subtle effect on midlatitude weather.

After looking at satellite data over the past three decades, the climatoligists showed that the stratospheric polar vortex had gradually been moving toward the Eurasian continent and getting weaker over the past 30 years. A weaker polar vortex means a vortex that is more likely to break, and those breakages are the cause of unseasonably late winter blasts of cold air down to the rest of the world.  When the polar vortex is strong, on the other hand, all that cold air gets contained in the Arctic circle, where it traditionally is at that time of year.

The weakening of the polar vortex isn’t necessarily new — it’s something several studies have shown over recent years. But the new study also shows that the vortex is moving away from North America and toward Europe and Asia during February each year, which could cause the east coast of the US to get even colder.

The study also found that this vortex shift was « closely related » to shrinking sea-ice coverage in the Arctic — particularly in the Barents-Kara seas — and increased snow cover over the Eurasian continent. However, that link is still a little tenuous and remains to be further studied as, up to now, no one has been able to show exactly how melting ice in the Arctic sea is causing the polar vortex to shift.

Source : ScienceAlert.

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Source: NOAA.