Lorsque je rédige mes notes en anglais, je ne me réfère jamais aux traducteurs automatiques qui montrent de sérieuses lacunes. Je m’en étais rendu compte le jour où, ayant recours à Google Traduction, pour essayer de comprendre un rapport du VSI sur le Kawah Ijen, j’ai été surpris d’apprendre que le volcan souffrait de pertes vaginales… !
Histoire de voir si la situation s’était améliorée, j’ai soumis à Google Traduction une partie du rapport du HVO sur le Kilauea en date du 14 juin 2015. Voici le résultat, avec en couleur les passages les plus incohérents :
Résumé de l’activité: le volcan Kilauea continue à éclater à son sommet et de son Rift Zone Est. les taux de sismicité sont actuellement normale sous le sommet du Kilauea. Sur le site de l’éruption du Rift Zone Est, les flux de surface sont actifs au sein d’environ 8 km (5 miles) de Pu’u’Ō’ō. Au sommet, le lac de lave est toujours actif.
Sommet Observations: taux de sismicité sous le sommet du Kilauea étaient à des niveaux de fond au cours de la dernière journée. Sursauts épisodiques de tremblements sismiques associées à des périodes de projection vigoureuse au sein de l’Overlook évent continuer. La tendance d’inclinaison déflationniste qui a commencé le 12 Juin, inversé hier soir à environ 18 heures TVH, et inclinomètres dans le sommet a commencé à montrer inclinaison compatible avec sommet inflation. Depuis l’époque de l’inclinaison tour autour de la surface du lac de lave à l’intérieur de l’évent Overlook a augmenté et est actuellement d’environ 54 m (177 pi) sous le plancher actuel de Halema’uma’u, définie ici comme la nouvelle jante de l’Overlook évent. les taux d’émission de dioxyde de soufre ont varié entre 2,200-4,700 tonnes / jour pour la semaine se terminant le 9 Juin.
Voici une suggestion de traduction un peu plus compréhensible :
Résumé de l’activité : L’éruption du Kilauea se poursuit au sommet et sur l’East Rift Zone (ERZ) [NDLR : Zone de Fracture Est]. Le niveau de sismicité est actuellement normal sous le sommet du Kilauea. Sur le site éruptif de l’ERZ, des coulées sont actives jusqu’à moins de 8 km (5 miles) du Pu’uO’o. Au sommet, le lac de lave est toujours actif.
Observations au sommet : La sismicité sous le sommet du Kilauea est restée à son niveau de base au cours de la journée écoulée. Des hausses épisodiques du tremor continuent ; elles correspondent à des périodes de fortes projections de lave (=spattering) à l’intérieur de l’Overlook Crater. La tendance au dégonflement (= à la déflation) qui a débuté le 12 juin s’est inversée hier soir vers 18 heures (heure locale) et les tiltmètres au sommet ont commencé à montrer une tendance inflationniste. A partir de cette inversion de tendance, la surface du lac de lave dans l’Overlook Crater a commencé à monter et se situe actuellement à environ 54 mètres sous le plancher de l’Halema’uma’u, en se référant à la nouvelle lèvre de l’Overlook Crater (NDLR : formée lors du débordement du lac). Les émissions de dioxyde de soufre se situent entre 2200 et 4700 tonnes par jour pour la semaine qui s’est terminée le 9 juin.
Il faut noter que les rapports du HVO (et de certains autres observatoires) sont rédigées dans un anglais dont la correction grammaticale laisse parfois à désirer. Il est vrai aussi que certains observatoires français montrent de sérieuses lacunes orthographiques…
Bonjour Claude,
Ces lignes sont — si l’on peut dire — exemplaires !
J’ai personnellement constaté qu’il faut parfois avoir recours à la lecture à haute voix pour retrouver le sens de ce qui est écrit (vive la phonétique !).
Il est vrai que souvent, ces fautes d’orthographe sont une gêne à la compréhension des écrits scientifiques et évidemment un obstacle de plus à leur traduction.
Un exemple qui me frappe tout particulièrement est la substitution, de plus en plus fréquente, du verbe « être » au verbe « avoir » dans des phrases au subjonctif du genre : « Il faut qu’il est toute sa tête… » au lieu de « …qu’il ait toute sa tête… ».
Bonne chance au traducteur automatique !!
Ces …défauts persistent malheureusement chez plusieurs de vos collègues, et rendent parfois leurs écrits désagréables, au point d’inciter à l’abandon prématuré de leur lecture ! Dommage !
Sur ce plan-là — et ce n’est pas une flatterie — je dois dire que je n’ai jamais ce problème avec vos articles !
Quant à l’argument qui consiste à affirmer que la mauvaise tenue orthographique n’a pas d’incidence sur la valeur scientifique d’un article, je ne suis pas du tout d’accord.
Et surtout ne pas rejeter non plus toute la faute sur l’usage des SMS…
Pour finir, et pour montrer que les traducteurs automatiques ont encore du pain sur la planche (ne serait-ce que pour traduire cette expression !), je vous propose cette phrase mystique, autrefois traduite du français vers l’anglais et retour vers le français :
« L’esprit est fort, mais la chair est faible »
qui a donné en retour :
« L’alcool est fort, mais la viande est tendre »…
😉
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Bonjour Philippe,
Ayant eu pour père un instituteur (pas un professeur des écoles!!) formé dans le moule de l’Ecole Normale, j’ai reçu une éducation particulièrement rigoureuse en matière de grammaire, conjugaisons et orthographe. Je remercie aujourd’hui encore très chaudement mes maîtres de l’école primaire qui ont su m’apprendre les finesses de notre langue et les valeurs morales de la vie. Ce bagage m’a toujours servi et je n’aurais pas eu l’agrégation si, au départ, je n’avais pas bénéficié d’un enseignement de qualité. De nos jours, l’enseignement élémentaire ne respecte plus les valeurs d’autrefois et je m’arrache les cheveux devant les cahiers de mes petits-enfants qui traduisent la légèreté et le manque de rigueur des professeurs des écoles. Avant de vouloir enseigner une langue vivante à des mômes de 8 ou 10 ans, il faudrait commencer par leur apprendre à lire et à écrire correctement en français, ce qui n’est pas le cas. De mon temps, on n’envoyait pas en 6ème un gosse qui n’avait pas les bases du primaire. Le redoublement n’était certes pas toujours bien vécu mais il avait le mérite d’éviter les catastrophes que l’on observe aujourd’hui au collège et au lycée. De plus, mon expérience de prof d’anglais avec mes propres enfants montre parfaitement que vouloir apprendre une langue étrangère à un enfant qui n’est pas prêt intellectuellement est une grave erreur. C’est un peu comme obliger ce même enfant à nager s’il n’en a pas envie!
Cela étant dit, je vous remercie pour votre commentaire et je vous souhaite une très bonne journée.
Claude Grandpey
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Bonsoir Claude,
Bien que l’on se soit quelque peu éloigné du sujet initial (mais on reste dans le domaine de… l’explosif !), je tiens à dire que je partage votre point de vue, j’ai le même sentiment d’abandon, de destruction et de gâchis de l’Ecole. Evidemment, j’ai aussi été formé au véritable effort, à la dictée — non préparée ! — où 5 fautes conduisaient à 0/20 (4 pts pour une faute « grave » comme accord ou conjugaison, etc…), aux « vrais » devoirs à la maison, etc, etc…
Mais bon ! Restons positifs …et espérons, entre autres, que les traducteurs soient bientôt à la hauteur ! 😉
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