Le journal alaskien Alaska Dispatch News a publié un article qui en dit long sur les mentalités des politiciens américains à propos du changement climatique et du réchauffement de notre planète.
Lisa Murkowski est sénatrice de l’État d’Alaska et membre du Parti Républicain. Lorsque le 114ème Congrès se réunira en janvier, elle présidera probablement la Commission Sénatoriale pour l’Energie et les Ressources Naturelles, l’une des nombreuses commissions qui abordent les sujets liés au climat et à la politique énergétique.
Contrairement à de nombreux autres sénateurs, Murkowski ne nie pas le changement climatique mais sa position n’a jamais été vraiment tranchée sur ce sujet
Le soir des élections, Murkowski a déclaré que l’Alaska connaissait des températures plus chaudes et que la glace devenait moins épaisse en ajoutant que «c’est une chose à laquelle nous devons nous attaquer. » Il est toutefois difficile de savoir ce qu’elle entend par là car elle n’est « apparemment pas si sûre de la cause, et si l’homme est responsable. » Allez savoir pourquoi, elle a évoqué un volcan en Islande [NDRL : L’éruption dans l’Holuhraun] et déclaré : «Les émissions rejetées dans l’air par ce volcan sont des milliers de fois supérieures à celles provenant de tous les véhicules et de toutes les usines en Europe. »
La déclaration de Murkowski a déclenché de nombreuses réactions. Michael Oppenheimer, professeur à l’Université de Princeton et spécialiste du climat, l’a qualifiée de « fausse, mauvaise et très trompeuse ». « C’est tout simplement faux, je ne sais pas où elle a trouvé ces chiffres. »
Oppenheimer a déclaré que c’était l’inverse qui se produisait: les émissions annuelles de l’Europe sont 10 fois supérieures aux émissions annuelles de tous les volcans réunis. Il a ajouté que l’argumentation de Murkowski oubliait un point essentiel: Les humains ajoutent du dioxyde de carbone à ce qui était autrefois un système équilibré.
Le bureau de Murkowski n’a pas voulu commenter la déclaration de la sénatrice. Oppenheimer a expliqué que «les 35 000 tonnes de SO2 vomies quotidiennement par l’Holuhraun sont sûrement considérables – au même niveau que la production mensuelle d’une grande centrale – mais à côté de toutes les autres sources naturelles et anthropiques de SO2, ce n’est pas beaucoup. Donc, peu importe comment vous les interprétez, les commentaires de Murkowski sont un «non-sens».
Il est facile de comprendre pourquoi la position de Lisa Murkowski est si floue. Depuis son entrée en fonction en 2002, l’industrie du pétrole et du gaz – la principale ressource économique de l’Alaska – a largement contribué à sa réélection. En 2004, son comité de campagne a accepté volontiers les 204 063 dollars alloués par l’industrie pétrolière et gazière, ce qui représentait environ 3,6 pour cent de tout l’argent récolté. Depuis cette époque, l’argent du pétrole n’a fait qu’augmenter. Cette année, l’industrie a octroyé 568,581 dollars pour sa campagne. L’industrie dépendant des volcans, quant à elle, n’a rien donné !
Source: Alaska Dispatch News.
————————————————-
The Alaskan newspaper Alaska Dispatch News has released an article that reveals a lot about the mentalities of U.S. politicians about climate change and global warming.
Lisa Murkowski is a senior senator from the State of Alaska and a member of the Republican Party. When the 114th Congress convenes in January, she will likely take over as a chair of the Senate Energy and Natural Resources Committee, one of several committees whose work deals directly with climate and energy policy.
Unlike many other senators, Murkowski doesn’t deny that the climate is changing but her position has never been very clear-cut on the topic
On Election Night, Murkowski declared that Alaskans are experiencing warmer temperatures and thinner ice and said that « this is something that we must address. » But it’s difficult to know what she means by that, because Murkowski is « apparently not so sure what the cause is, or whether mankind is to blame. » For some reason, she brought up a volcano (Holuhraun) in Iceland. « The emissions that are being put in the air by that volcano are a thousand years’ worth of emissions that would come from all of the vehicles, all of the manufacturing in Europe, » she said.
Murkowski’s declaration triggered several reactions. Princeton professor Michael Oppenheimer, a climate scientist, called her statement « untrue, » « wrong, » and « highly deceptive ». Said he: « It’s simply untrue. I don’t know where she gets that number from. »
Oppenheimer said it was actually the other way around: Annual emissions from Europe are 10 times bigger than the annual emissions of all volcanoes put together. And he added the argument misses a bigger point: Humans are adding carbon dioxide to what was a balanced system.
Murkowski’s office would not comment on the senator’s declaration. Oppenheimer explained that “the 35,000 tons of SO2 Holuhraun has spewed out daily may be a lot – on par with a large power plant’s monthly output – but against all the other natural and manmade sources of SO2, it’s not that much. So no matter how you slice it Murkowski’s comments were « nonsense. »
It is easy to understand why Lisa Murkowski’s position is so unclear. Since entering office in 2002, the oil and gas industry – Alaska’s main economic resources – has been the largest contributor to Murkowski’s reelection bids. In 2004, her campaign committee accepted $204,063 from oil and gas industry sources, about 3.6 percent of all the money she raised. Both the amount of oil money and its proportion of her total fundraising have steadily increased since then. This year, the industry contributed $568,581 to her campaign. The volcano industry hasn’t contributed anything.
Source: Alaska Dispatch News.
Exemple du nuage de SO2 en Islande (Source: Met Office islandais)

Merci , Claude . Je me suis laissee prendre . Tes precisions je vais les partager avec ceux avec lesquels j en ai parle ce we .
J’aimeJ’aime