La disparition des glaciers et un manteau neigeux moins épais font apparaître de nombreux problèmes sur le Mont Hood. Mais il en est un qui menace particulièrement les montagnards et les sauveteurs qui ont besoin de les atteindre en toute sécurité : l’augmentation du nombre de fumerolles visibles et accessibles. En raison des dangers associés aux fumerolles et aux gaz qui s’en échappent, les sauveteurs ont modifié leur mode d’approche et ce changement pourrait conduire à une augmentation des délais d’intervention.
Les fumerolles évacuent des gaz parfois mortels (SO2, CO2, H2S et CO) qui s’infiltrent dans le sol au cours de leur remontée depuis la chambre magmatique dans les profondeurs du Mount Hood. Tous ces gaz peuvent rendre les gens malades et certains d’entre eux peuvent être mortels. Même les gaz les moins toxiques peuvent entraîner un manque d’oxygène et entraîner une perte de connaissance, voire la mort.
Les bouches les plus actives du Mount Hood sont connues depuis longtemps. Les randonneurs savent les éviter dans les secteurs de Devil’s Kitchen et Hot Rocks.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=D2iAk1j9WEM
Comme la montagne reçoit moins de neige à cause du réchauffement climatique, de nombreuses autres bouches se découvrent plus tôt dans la saison et à des endroits nouveaux.
Après deux sauvetages l’année dernière, les secouristes en montagne essayent d’élaborer des protocoles permettant d’aider les personnes en difficulté dans les zones fumerolliennes, tout en restant eux-mêmes en sécurité. À cette fin, ils ont examiné l’histoire passée du volcan. Ainsi, en 1934, un étudiant de l’Université de Washington a atteint le sommet du Mont Hood et a décidé d’atteindre une fumerolle. Il s’est retrouvé au milieu des gaz toxiques, il est tombé au sol et il est mort. Les sauveteurs n’ont pas pu l’atteindre en raison de la toxicité des gaz, même en utilisant des masques à oxygène.
Suite à une autre opération de secours en janvier dernier, les membres du comité de sécurité du Portland Mountain Rescue (PMR) ont réalisé qu’il s’agissait d’un risque pour lequel ils n’étaient pas préparés. Ils ont consulté des géologues, des médecins, des spécialistes en sécurité et ont examiné de nouveau l’histoire du volcan. Ils ont réalisé qu’ils n’étaient probablement pas en sécurité quand ils pénétraient dans une fumerolle même lorsque la victime d’un accident était consciente et appelait à l’aide.
Au cours des dernières semaines, les membres du PMR ont utilisé de petits détecteurs de gaz portables (comme ceux utilisés par les pompiers) pour tester les niveaux de gaz des fumerolles du Mount Hood. Ils ont constaté que les niveaux de H2S varient et que certaines concentrations sont trop élevées pour permettre aux sauveteurs d’intervenir. Après cette expérience, les responsables du PMR ont indiqué aux autorités qu’à l’avenir les sauveteurs ne seraient pas toujours en mesure de pénétrer dans les zones fumerolliennes comme ils l’ont fait au cours des deux derniers sauvetages. Cela signifie que seules des équipes spécialement formées et équipées devront intervenir auprès des personnes en difficulté dans ces secteurs. Cela signifie aussi que si les sauveteurs ne sont pas sur la montagne quand un accident est signalé, il faudra probablement trois ou quatre heures supplémentaires pour effectuer une intervention.
L’intérêt principal du PMR est d’informer ceux qui fréquentent le sommet du Mont Hood afin qu’ils soient sensibilisés à un risque dont ils ne sont pas toujours conscients. Les secouristes veulent éviter d’être considérés comme des héros qui prennent des risques. Ils se considèrent uniquement comme des spécialistes capables de réduire les risques à des niveaux gérables dans des environnements dangereux.
Source: The Oregonian.
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Disappearing glaciers and a lighter snowpack create many problems on Mount Hood. But a new one – an increase in visible and accessible fumaroles – is creating a dangerous new challenge for climbers and the rescuers who need to reach them safely.
Because of the dangers associated with fumaroles and their escaping gases, rescuers have changed how they will approach them. And that change could lead to increased response times.
Fumaroles vent sometimes deadly gases that percolate up from deep inside Mount Hood’s magma chamber. They can spew SO2, CO2, H2S and CO. All of these gases can make people sick and some of them can be deadly. Even less toxic gases can displace oxygen and lead to loss of consciousness or death.
Some of the hotter, gassier vents on Mount Hood are long-recognized. Climbers know to avoid them near the Devil’s Kitchen and Hot Rocks areas. As the mountain has lost snow due to warmer conditions and less snowfall, many other vents have become visible earlier in the climbing season at previously unseen locations.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=D2iAk1j9WEM
After two fumarole rescues in the past year, mountain rescuers are working to develop protocols to deal with bringing those climbers to safety. And to keep themselves safe. For this purpose, they examine the past history of the volcano. In 1934 a University of Washington student, reached the summit and decided to climb a fumarole. He was overcome by the toxic gases, fell in and died. Other rescuers were unable to reach him because of the toxicity of the gas, even using oxygen masks.
Following another fumarole rescue last January, members of Portland Mountain Rescue (PMR)’s safety committee realized it was a risk they to which they were not accustomed. So they consulted expert geologists, doctors, safety experts and looked back at the historical record. They realised that it may not be safe to enter a fumarole even when the patient is conscious and calling out.
During the past several weeks PMR members used small portable gas monitors like those used by firefighters to test gas levels in Mount Hood fumaroles. They found that the levels of hydrogen sulphide varied, with some being too high for rescuers to enter.
PMR notified officials that PMR rescuers may not always be able to enter fumaroles as they did during the past two rescues. That may mean that only specially trained and equipped teams will be able to bring fallen climbers to safety. And if those rescuers aren’t on the mountain when an accident is reported, it may take them three to four additional hours to respond.
PMR’s primary interest is to get the word out so that climbers are educated about a risk they may not be conscious of. The rescuers want to avoid being characterized as risk-taking heroes. They think of themselves as experts in reducing risks to manageable levels in otherwise dangerous environments.
Source : The Oregonian.

Photo: C. Grandpey