Islande : il va falloir mettre la main au portefeuille // Icelanders will have to put their hands in their wallets

En raison de la très forte sismicité de ces derniers jours et de la déformation du sol, de nombreux dégâts sont visibles à Grindavík. Il y a des affaissements du sol et des fissures impressionnantes. L’une d’elles traverse une grande partie de la bourgade et en particulier la route menant au centre sportif. Une conduite d’eau chaude a été brisée par les séismes et le centre sportif semble reposer sur un piédestal d’un mètre de haut. [NDLR : Cela me rappelle la centrale géothermique de Krafla en juillet 1990, qui a subi un soulèvement identique d’un mètre.]
Le Parlement islandais a présenté un projet de loi proposant de prélever auprès des propriétaires une taxe supplémentaire équivalant à 0,08 % de la valeur de l’assurance incendie des maisons afin de financer la construction de barrières de protection contre la lave.
La taxe resterait en vigueur pendant une période de trois ans et permettrait d’injecter près de 6,5 millions d’euros dans les caisses de l’État. Les députés islandais ont exprimé leur volonté d’aider les habitants de Grindavík et de protéger les infrastructures de la péninsule, parmi lesquelles la centrale électrique de Svartsengi. Cependant, le projet de loi a rencontré une certaine opposition. Ses adversaires ont argué que toute barrière de protection contre la lave devrait être financée avec les recettes fiscales existantes.
Le gouvernement islandais a déjà imposé de telles taxes temporaires lors catastrophes naturelles et pour financer des mesures de prévention, et beaucoup de ces taxes sont ensuite devenues permanentes. Après l’éruption dans les îles Westman en 1973, le gouvernement a augmenté la taxe sur les ventes de 2 % pour aider à financer la reconstruction de Heimaey. La taxe était censée être temporaire mais n’a jamais été abandonnée.
Le projet de loi doit recevoir trois lectures au Parlement avant de pouvoir être adopté.
Source  : médias d’information islandais.

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Due to the past seismicity and ground deformation, a lot of damage can be seen around Grindavík. There are groud collapses and impressive fissures. One of them passes through a large part of the town and crosses the road to the sports center. A hot water pipe has been broken in the earthquakes and the sports center seems to be sitting on a meter high pedestal. This reminds me of the Krafla geothermal plant in July 1990 that underwant a similar ome-meter uplift.

Iceland’s Parliament has introduced a bill that proposes levying an additional tax on homeowners in Iceland equivalent to 0.08% of their property’s fire insurance valuation in order to fund the building of lava barriers.

The tax would be imposed for a period of three years and is projected to funnel nearly 6.5 million euros into state coffers. MPs expressed a strong desire to help the residents of Grindavík and protect infrastructure on the peninsula, which includes the Svartsengi Power Plant. However, the bill received some opposition. It was argued that any lava barriers constructed should be paid for with existing tax revenue.

Iceland’s government has already imposed such temporary taxes in response to natural disasters and to finance disaster prevention measures in the past, many of which later became permanent. After the Heimaey eruption in 1973, the government raised sales tax by 2% to help fund rebuilding in the Westman Islands. The hike was supposed to be temporary but was never rescinded.

The bill is required to undergo three readings before it can be passed.

Source : Icelandic news media.

 

Exemple de fracturation du sol à Grindavik (Crédit photo : Iceland Review)

La Nouvelle Zélande déclare “l’urgence climatique” // New Zealand declares “climate emergency”

L’été est sur le point de commencer en Nouvelle-Zélande (le pays est dans l’hémisphère sud) et l’agence météorologique nationale vient d’annoncer que la Nouvelle Zélande a connu son hiver le plus chaud de tous les temps avec une température de 1,14°C au-dessus de la moyenne, ce qui bat le record de 2013 qui était de 1,08°C au-dessus de la moyenne. Sept des 10 hivers les plus chauds jamais enregistrés en Nouvelle-Zélande ont eu lieu depuis l’an 2000.

Au moment où l’agence météorologique diffusait cette nouvelle inquiétante, la Première Ministre Jacinda Ardern déclarait devant le Parlement le 2 décembre 2020 un état d ‘«urgence climatique». Elle a insisté sur la nécessité d’une action rapide dans l’intérêt des générations futures. Elle a ajouté: «Si nous ne faisons rien face au changement climatique, nous continuerons à vivre avec des situations alarmantes sur nos côtes».

Le programme de décarbonisation de la Nouvelle-Zélande est soutenu par un fonds public de 117 millions d’euros et comprend une élimination progressive du charbon, une obligation pour les agences gouvernementales d’utiliser des véhicules électriques et une norme verte pour les bâtiments publics,

La déclaration d’urgence climatique a été adoptée par 76 voix contre 43. Ainsi, le Parlement néo-zélandais a suivi l’exemple des parlements britannique et irlandais qui furent les premiers à déclarer une «urgence environnementale et climatique». Une douzaine de parlements les ont imités, ainsi que 1 800 communautés locales à travers le monde. Cependant, la déclaration de la Première Ministre n’a pas fait l’unanimité au Parlement. Pour le Parti National néo-zélandais (opposition de centre-droit), cette déclaration peut prêter à confusion, «en faisant croire aux gens que quelque chose d’anormal s’est passé, alors que ce n’est pas le cas»

La Nouvelle-Zélande fait partie des pays qui se sont engagés à atteindre l’objectif de neutralité carbone pour les gaz à effet de serre d’ici 2050. Le pays, qui compte moins de cinq millions d’habitants, s’est également engagé à produire une énergie 100% renouvelable d’ici 2035.

Le gouvernement néo-zélandais est accusé par certains de ne pas en faire assez pour affirmer sa réputation de pays «propre et vert». En particulier, le groupe Climate Action Tracker estime que les politiques climatiques de la Nouvelle-Zélande sont « insuffisantes » pour atteindre les objectifs définis par l’Accord de Paris de 2015 sur le climat. Greenpeace pour sa part note que l’objectif de neutralité carbone pour 2050 n’inclut pas le méthane, l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre dans le pays. L’organisation affirme que le gouvernement veut préserver le secteur agricole qui est vital pour l’économie néo-zélandaise.

Source: New Zealand Herald.

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Summer is about to start in New Zealand and the weather service has just announced that the country has just experienced its warmest winter on record with the global temperature 1.14°C above average, which breaks the 2013 record of 1.08°C. Seven of the 10 warmest winters on record in New Zealand have occurred since the year 2000.

Coincidentally with the worrying piece of news, Prime Minister Jacinda Ardern declared before Parliament on December 2nd, 2020 a state of « climate emergency. » She insisted on the need for rapid action for the benefit of future generations. She added: “If we do not respond to climate change, we will continue to experience these emergencies on our shores.”.

New Zealand’s decarbonization program is supported by a 117-million-euro state fund and includes a phase-out of coal, a requirement for government agencies to use electric vehicles and a green standard for public buildings,

The declaration of climate emergency was adopted by 76 votes to 43. Thus, the Kiwi Parliament followed the example of the British and Irish parliaments which had become the first in the world to declare an “nvironmental and climate emergency.”. A dozen parliaments have done the same,           as well as 1,800 local communities around the world.

However, not everybody in the New Zealand Parliament approved the Prime Minister’s declaration. For the New Zealand National Party (center-right opposition), this statement can hurt, “by making people believe that something has happened, when it has not”

New Zealand is among the countries that have pledged to achieve the goal of carbon neutrality for greenhouse gases by 2050. The country, which has less than five million inhabitants, has also pledged to produce 100% renewable energy by 2035.

As usual in politics, the NZ government is also accused by some of not doing enough to strengthen its reputation of a “clean, green “ country. In particular, the Climate Action Tracker group believes that New Zealand’s climate policies are « insufficient » to achieve its objectives under the 2015 Paris agreement on the climate.

Greenpeace for its part notes that the objective of carbon neutrality for 2050 does not concern methane, one of the main sources of greenhouse gas emissions in the country. The organisation says the government wants to preserve a vital agricultural sector.

Source: New Zealand Herald.

La Première Ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern au cours de sa déclaration sur la Covi-19. Sa gestion de la crise sanitaire l’a rendue très populaire (Source : Presse néo-zélandaise)