Classification des ouragans : l’échelle Saffir-Simpson // Hurricane Classification: The Saffir-Simpson Scale

Après Helene, voici Milton, un nouvel ouragan qui va probablement causer une destruction à grande échelle en Floride. Il est actuellement classé 5 (le maximum) sur l’échelle Saffir-Simpson.
L’échelle des ouragans de Saffir-Simpson prévoit un niveau de 1 à 5 en se référant uniquement sur la vitesse maximale du vent pendant un ouragan. Il est important de rappeler que cette échelle ne prend pas en compte d’autres dangers associés aux ouragans tels que les précipitations ou les inondations. Elle a été créée par Herbert Saffir, un ingénieur civil de Floride, et le Dr Robert Simpson, qui a été directeur du National Hurricane Center (NHC) de 1967 à 1974.
L’échelle classe les ouragans en fonction des types de dégâts provoqués par différentes vitesses de vent. Herbert Saffir a commencé à élaborer l’échelle en 1969 et l’a complétée avant de la publier sous le nom de Saffir-Simpson en 1973. L’échelle est utilisée par le NHC depuis cette époque.
L’échelle des ouragans de Saffir-Simpson dresse une estimation les dégâts matériels potentiels. Les ouragans de catégorie 3 et plus sont appelés ‘ouragans majeurs’. Ils peuvent causer des dégâts catastrophiques et des pertes humaines importantes simplement en raison de la force de leurs vents. Dans toutes les catégories, les ouragans peuvent générer des ondes de tempête mortelles, des inondations provoquées par la pluie et des tornades. Ces dangers obligent les populations à prendre des mesures de protection, notamment en évacuant les zones sujettes aux ondes de tempête.

Ouragan de catégorie 1
La vitesse du vent pour un ouragan de catégorie 1 est comprise entre 120 et 150 km/h. Les maisons peuvent subir des dégâts, en particulier au niveau des toitures. De grosses branches d’arbres peuvent se briser et les arbres à racines superficielles peuvent tomber. Des dégâts importants aux lignes électriques et aux poteaux peuvent entraîner des pannes de courant de quelques jours.

Ouragan de catégorie 2
La vitesse du vent pour un ouragan de catégorie 2 est comprise entre 150 et 180 km/h. Ces vents extrêmes causent des dommages importants aux maisons. De nombreux arbres à racines superficielles sont cassés ou déracinés et bloquent de nombreuses routes. Une coupure d’électricité quasi totale est attendue et peut durer de plusieurs jours à plusieurs semaines.

Ouragan de catégorie 3 (majeur)
La vitesse du vent pour un ouragan de catégorie 3 est comprise entre 180 et 210 km/h. Des dégâts extrêmement importants affectent les maisons et les arbres. L’électricité et l’eau sont indisponibles pendant plusieurs jours à plusieurs semaines après le passage de la tempête.

Ouragan de catégorie 4 (majeur)
La vitesse du vent pour un ouragan de catégorie 4 est comprise entre 210 et 250 km/h. Il faut s’attendre à des dégâts catastrophiques. Les toits et les murs extérieurs des maisons peuvent être emportés. La plupart des arbres sont cassés ou déracinés et les poteaux électriques sont abattus. Les arbres tombés et l’absence d’électricité isolent les zones habitées. Les pannes de courant durent des semaines, voire des mois. La majeure partie de la zone affectée par l’ouragan reste inhabitable pendant des semaines ou des mois.

Ouragan de catégorie 5 (majeur)
La vitesse du vent pour un ouragan de catégorie 5 atteint 250 km/h ou plus. Des dégâts catastrophiques sont inévitables avec de tels vents. Un pourcentage élevé de maisons à ossature bois sont complètement détruites, avec rupture totale du toit et effondrement des murs. Les arbres tombés et les poteaux électriques abattus isolent les zones habitées. Les pannes de courant durent des semaines, voire des mois. La majeure partie de la zone reste également inhabitable pendant des semaines, voire des mois.

Image satellite de l’ouragan Helene (Source: NOAA)

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After Helene, here is Milton, another hurricane that will cause massive destruction in Florida. It is currently ranked 5 on the Saffir-Simpson Hurricane Wind Scale.

The Saffir-Simpson Hurricane Wind Scale is a one to five rating based only on a hurricane’s maximum sustained wind speed. It’s important to remember that this scale does not take into account other potentially deadly hazards such as rainfall or flooding. It was created by Herbert Saffir, a civil engineer from Florida, and Dr. Robert Simpson, who was the director of the National Hurricane Center (NHC) from 1967 to 1974.

The scale was created to categorize hurricanes by the types of damage created at different sustained wind speeds. Saffir initially developed the scale in 1969 and expanded it before publishing it under the Saffir-Simpson name in 1973. The scale has been used by the NHC ever since.

The Saffir-Simpson Hurricane Wind Scale estimates potential property damage. Hurricanes rated Category 3 and higher are known as major hurricanes. These can cause devastating to catastrophic wind damage and significant loss of life simply due to the strength of its winds. Hurricanes of all categories can produce deadly storm surge, rain-induced floods and tornadoes. These hazards require people to take protective action, including evacuating from areas prone to storm surge.

Category 1 Hurricane

The sustained wind speed for a Category 1 hurricane is between 120 and 150 kmph. Houses could have damage to the roof. Large branches of trees will snap and shallowly rooted trees may topple. Extensive damage to power lines and poles will likely result in power outages that could last a few to several days.

Category 2 Hurricane

The sustained wind speed for a Category 2 hurricane is between 150 and 180 kmph. Extreme winds will cause extensive damage to houses. Many shallowly rooted trees will be snapped or uprooted and block numerous roads. Near-total power loss is expected with outages that could last from several days to weeks.

Category 3 (Major) Hurricane

The sustained wind speed for a Category 3 hurricane is between 180 and 210 kmph. Devastating damage will occur to homes and trees. Electricity and water will be unavailable for several days to weeks after the storm passes.

Category 4 (Major) Hurricane

The sustained wind speed for a Category 4 hurricane is between 210 and 250 kmph. Catastrophic damage will likely occur. The roofs and exterior walls of houses may be blown away. Most trees will be snapped or uprooted and poles will be downed. Fallen trees and power will isolate residential areas. Power outages will last weeks to possibly months. Most of the area will also be uninhabitable for weeks or months.

Category 5 (Major) Hurricane

The sustained wind speed for a Category 5 hurricane is 250 kmph or higher. Catastrophic damage is expected with these winds. A high percentage of framed homes will be destroyed, with total roof failure and wall collapse. Fallen trees and downed power poles will isolate residential areas. Power outages will last for weeks to possibly months. Most of the area will also be uninhabitable for weeks or months.

Image satellite de l’ouragan Milton (Source: NOAA)

La planète va mal ; il y a de quoi s’inquiéter (2ème partie) // The planet is in bad shape ; there is something to worry about (Part 2)

La situation n’est pas meilleure dans les océans. Chaque jour, au cours des 12 derniers mois, la température à la surface de la mer dans le monde a battu des records. Les océanographes sont de plus en plus inquiets.
La température moyenne à la surface de la mer est aujourd’hui d’environ 0,70 °C plus élevée qu’elle ne l’était entre 1982 et 2011. Il s’agit d’une énorme anomalie qui pourrait avoir des conséquences importantes sur la météo et les écosystèmes.
Le réchauffement climatique d’origine humaine joue probablement un rôle, mais ce n’est certainement pas le seul facteur. Les modèles climatiques prévoient une augmentation constante des températures à la surface de la mer, mais pas aussi rapidement qu’en ce moment, et les températures à la surface des océans peuvent être affectées par la variabilité naturelle du climat, notamment par des phénomènes tels qu’El Niño et La Niña.
Si les températures des océans continuent de battre des records, cela pourrait blanchir les coraux, générer des ouragans plus intenses et à développement plus rapide, faire monter les températures côtières et rendre plus probables les précipitations extrêmes, des événements que les scientifiques ont déjà observés en 2023.
Les températures ont atteint des niveaux record pour la première fois à la mi-mars 2023. La température moyenne de l’air est aujourd’hui d’environ 1,0 °C plus élevée qu’elle ne l’était entre 1979 et 2000, mais l’eau a une plus grande capacité à absorber et à stocker la chaleur ; l’océan a absorbé environ 90 % de la chaleur générée par le réchauffement climatique. On ne s’attendait donc pas à ce que les mers se réchauffent autant.
En 2023, certains scientifiques ont accusé El Niño, qui affecte les eaux chaudes de l’océan Pacifique tropical, de faire augmenter la température moyenne de la surface de la mer. Maintenant qu’El Niño se dissipe, ils pensent que quelque chose d’autre est en jeu. En effet, les températures à la surface de la mer sont très élevées dans des endroits très éloignés de la zone El Niño.
D’autres dynamiques pourraient jouer un petit rôle, notamment l’affaiblissement des alizés dans l’Atlantique Nord, ce qui réduit la quantité de poussière en provenance du Sahara vers l’Amérique du Nord. La poussière absorbe l’énergie du soleil au-dessus de l’océan Atlantique ; il est donc possible qu’une plus grande quantité de rayonnement soit absorbée par l’océan. Certains chercheurs pensent également que les modifications apportées aux réglementations sur le transport maritime pourraient avoir réduit la pollution par le soufre présent dans les gaz d’échappement des navires,. Cela réduirait la couverture nuageuse et permettrait aux océans d’absorber davantage d’énergie. Quelle qu’en soit la raison, la hausse de la température à la surface de la mer peut devenir une grave menace. Une eau plus chaude fournit plus d’énergie aux tempêtes, de sorte que celles qui se forment deviennent souvent plus violentes. Les eaux plus chaudes augmentent également le risque d’intensification rapide des ouragans.
Certaines des plus grandes anomalies thermiques à la surface de la mer se trouvent dans l’Atlantique et au large de la Corne de l’Afrique, là où naissent souvent les ouragans qui secouent la côte Est des États-Unis. De plus, le Centre de prévision climatique du Service météorologique national affirme qu’il y a 62 % de chances qu’un épisode La Niña – associé à des saisons d’ouragans actives et dévastatrices – se développe à la fin du printemps.
Source : NBC Actualités.

Anomalies thermiques à la surface des océans en 2023 (Source: NASA)

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The situation is by no means better on the oceans. 12 months of record ocean heat has scientists puzzled and concerned. Every day for the last 12 months, the world’s sea surface temperatures have broken records. Ocean scientists are growing increasingly concerned. Average sea surface temperatures today are roughly 0.70 degrees Celsius higher than they were from 1982-2011. It’s a huge anomaly that could have significant effects on weather and ecosystems.

Human-caused global warming is likely playing a role, but is probably not the only factor. Climate models predict a steady rise in sea surface temperatures, but not this quickly, and ocean surface temperatures also fluctuate and can be affected by natural climate variability, including patterns such as El Niño and La Niña.

If ocean temperatures continue to break records, that could bleach corals, generate more intense and fast-developing hurricanes, drive coastal temperatures up and make extreme precipitation more likely — events scientists already observed in 2023.

Temperatures first soared to record levels in mid-March 2023. Average air temperatures are roughly 1.0 °C higher today than they were from 1979-2000, but water has a greater capacity to absorb and store heat ; the ocean has absorbed about 90% of the heat created by global warming. So, seas were not expected to warm this much already.

In 2023, some scientists pointed to El Niño which involves warm ocean water in the tropical Pacific Ocean, as a factor driving average sea surface temperatures up. But now El Niño is dissipating, so they suspect something else is at play. Sea surface temperatures are higher elsewhere and very far from El Niño locations.

Other dynamics may play a small role, including the weakening of trade winds in the North Atlantic, which has reduced the amount of dust blowing from Africa’s Sahara Desert toward North America. Dust absorbs the sun’s energy over the Atlantic Ocean, so it’s possible that more radiation is being absorbed into the ocean. Some researchers have also suggested that changes to maritime shipping regulations may have reduced sulfur pollution in ship exhaust, ultimately reducing cloud cover and allowing the oceans to absorb more energy. Whatever the reason, higher sea surface temperatures can pose dire threats. Warmer water provides more energy for storms to feed on, so the ones that form often become stronger,. Warmer waters also increase the risk of rapid intensification of hurricanes.

Some of the largest sea surface temperature anomalies are in the Atlantic and off the Horn of Africa, where the hurricanes that rattle the East Coast of the United States often start. What’s more, the National Weather Service’s Climate Prediction Center says that there is a 62% chance of a La Niña — which is associated with active and damaging hurricane seasons — developing in late spring.

Source : NBC News.

C’est ce qui nous attend… // This is what awaits us…

Ce qui se passe actuellement en Floride et vient de se passer en Alaska et dans l’Est du Canada avec, pour ce pays, les effets désastreux de la puissante tempête Fiona, devrait retenir notre attention car c’est ce qui se produira de plus en plus fréquemment avec l’accélération du réchauffement climatique. En effet, le réchauffement de la planète renforce l’humidité et les vents à l’intérieur de ces ouragans et les rend plus violents. Fiona s’est accompagnée des pressions atmosphériques les plus basses jamais enregistrées au Canada. Des centaines de milliers de foyers se sont retrouvés sans électricité lorsque des lignes électriques ont été abattues et des centaines de maisons ont été détruites, en particulier le long des côtes où elles ont été carrément emportées par la mer. En effet, c’est au moment où les tempêtes frappent, notamment lors des grandes marées, que l’impact de la montée des océans se fait sentir. Les photos ci-dessous prises au Canada et en Alaska se passent de commentaire.
Il ne fait aucun doute que le réchauffement climatique va faire remonter des eaux océaniques plus chaudes à des latitudes plus élevées. Avec la hausse des températures, il y aura des tempêtes de plus en plus intenses, comme celle qui vient de frapper le Canada. Il convient de noter qu’en plus des grosses vagues et des ondes – ou marées – de tempête, ces événements extrêmes apportent également de fortes précipitations qui inondent la surface de la terre et peuvent affecter les nappes phréatiques dans les zones côtières.
Les ouragans et les fortes tempêtes en dehors des zones tropicales provoquent une élévation du niveau de la mer, connue sous le nom d’onde – ou marée – de tempête, une érosion importante du littoral et d’autres effets géologiques entraînant la perte de biens et de vies. Ces puissantes tempêtes génèrent de forts courants qui peuvent éroder les côtes en modifiant leurs formes. Les enrochements construits pour les protéger les sont rapidement détruits par de puissantes vagues. Ces courants peuvent également affecter la qualité de l’eau en mettant en suspension et en répandant des contaminants dans les ports.
Source : Service météorologique canadien.
Essayer de s’adapter au réchauffement climatique est une bonne chose, mais tant que rien n’est fait pour lutter contre les causes du phénomène – les concentrations de plus en plus élevées de gaz à effet de serre dans l’atmosphère – les catastrophes de grande envergure se multiplieront inévitablement en laissant d’énormes dégâts dans leur sillage.

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What is currently happening in Florida and recently happened in Alaska and in in Eastern Canada, with the disastrous effects of the powerful storm Fiona for this country, is what will happen more and more frequently with the acceleration of global warming. Indeed, the warming of the planet is making hurricanes wetter, windier and more intense. Fiona was the lowest-pressured storm to make landfall on record in Canada. Hundreds of thousands of homes were left without power when power lines were knocked down and hundreds were destroyed, especially along the coasts where they were wahed into the sea. Indeed, it is when the storms strike, especially during the high tides, that the impact of ocean rise will be seen. The photos below taken in Canada and in Alaska do not need any comment.

There is little doubt that global warming will lead to warmer ocean water at higher latitudes. A warmer future increases the probability of more intense storms like the one that has just struck Canada. It should be noted that in addition to large waves and storm surges, powerful storms and hurricanes also bring heavy precipitation that floods the land surface and can affect coastal groundwater systems.

Hurricanes and extreme extratropical storms cause elevated sea level, known as storm surge, and extensive shoreline erosion and other geologic effects leading to the loss of property and life. These powerful storms drive strong currents that can erode sediments and change the shape and forms of coasts. The ripraps built to protect the coasts will be rapidly destroyed by powerful waves. These currents can also affect water quality by suspending and spreading contaminants in harbours.

Source: Canadian Weather Service.

Trying to adapt to global warming is a good thing, but as long as nothing is done to fight the causes of the phenomenon – higher and higher concentrations of greenhouse gases in the atmosphere – large-sacle disasters will inevitably multiply with huge damage in their wake.

Source: Canadian news media

Source: U.S. news media

Réchauffement climatique et ouragans : une menace pour nos latitudes // Global warming and hurricanes : a threat to our latitudes

Une nouvelle étude publiée fin décembre 2022 dans la revue britannique Nature Geoscience prévoit qu’en raison du réchauffement climatique davantage d’ouragans affecteront les latitudes moyennes qui comprennent les grands centres de population de la planète, tels que New York, Boston et Shanghai.
L’étude explique que les cyclones tropicaux, également connus sous le nom d’ouragans ou de typhons selon l’endroit où ils se produisent, s’étendront plus loin que les régions tropicales où on les observe généralement. En raison du réchauffement climatique, les conditions qui créent les ouragans se développeront plus au nord dans l’hémisphère nord et plus au sud dans l’hémisphère sud. Or, la plupart des grandes villes du monde sont situées dans les latitudes moyennes, ce qui signifie que ces nouveaux ouragans auront la capacité de causer beaucoup plus de dégâts.
On peut lire dans l’étude que les ouragans du 21ème siècle apparaîtront dans une gamme de latitudes plus large qu’au cours des 3 derniers millions d’années.. Il s’agit là d’une conséquence importante mais souvent sous-estimée du changement climatique.
La raison du changement de latitude des ouragans est liée à la configuration globale des vents connue sous le nom de cellule de Hadley. Il s’agit d’une circulation atmosphérique fermée qui redistribue l’énergie accumulée à l’équateur vers les plus hautes latitudes dans les deux hémisphères. C’est une circulation dans laquelle l’air s’écoule vers les pôles à une hauteur d’environ 9 à 14 kilomètres mais revient vers l’équateur en descendant vers le sol. L’un des effets du réchauffement climatique est une diminution de la différence entre les températures de surface près ou loin de l’équateur. Le réchauffement se produit plus rapidement à des latitudes plus élevées en raison de boucles de rétroaction telles que la fonte de la glace de mer, la perte de la couverture neigeuse et le dégel du pergélisol, ce qui provoque un réchauffement encore plus important. Cependant, l’air à des altitudes plus élevées se réchauffe plus rapidement sous les tropiques. Ces changements signifient que le courant-jet (ou jet stream) – qui empêche normalement les ouragans de se propager plus au nord dans l’hémisphère nord – se déplace vers le nord, permettant aux ouragans d’atteindre des latitudes plus élevées. Le réchauffement climatique provoque l’expansion de la circulation de Hadley et, avec elle, le déplacement du jet-stream vers les pôles.
Les régions devenues à risque ont déjà commencé à voir des ouragans les atteindre. En 2020, la tempête subtropicale Alpha a touché terre au Portugal. C’est la première fois qu’un cyclone subtropical ou tropical a frappé un pays d’Europe occidentale. Sans oublier en France la tempête de décembre 1999, Xynthia en 2010 et d’autres événements extrêmes à l’échelle locale.
L’analyse des simulations mathématiques des climats plus chauds sur Terre dans le passé montre que les cyclones tropicaux se sont probablement formés dans les régions subtropicales. Cela n’a pas été le cas au cours des 3 derniers millions d’années, mais le deviendra probablement à nouveau dans un avenir proche si les températures continuent de se réchauffer. En plus des dégâts causés par le vent et les pluies torrentielles qui accompagnent les ouragans, le risque d’inondations dues aux vagues de submersion sera élevé à mesure que le niveau de la mer augmentera en raison du changement climatique. Certaines des villes côtières les plus peuplées du monde comme New York, Tokyo, Shanghai et beaucoup d’autres seront probablement en grande difficulté.
Les températures moyennes à l’échelle de la planète ont augmenté de 1,2 degré Celsius au cours des 150 dernières années, ce qui est plus rapide qu’à n’importe quel autre moment de l’histoire. Selon le GIEC, l’ampleur du réchauffement de la Terre au cours des 80 prochaines années pourrait varier de plusieurs degrés, en fonction des émissions de gaz à effet de serre qui génèrent le réchauffement climatique
L’un des auteurs de l’étude explique que « ce qui contrôle cette situation est le gradient de température entre les tropiques et les pôles, et il est très étroitement lié au changement climatique. À la fin de ce siècle, la différence de gradient entre un scénario d’émissions élevées et un scénario d’émissions faibles sera cruciale. »
Source : Yahoo News.

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A new study published late December 2022 in the British journal Nature Geoscience projects that more hurricanes will be coming to midlatitude regions, which include major population centers such as New York, Boston and Shanghai, because of climate change.

The study explains that tropical cyclones, also known as hurricanes or typhoons, depending where they occur, will expand from the tropical regions in which they are currently common. Due to global warming, the conditions that create hurricanes will become prevalent farther north in the northern hemisphere and farther south in the southern hemisphere. Most of the world’s major cities are located in midlatitude regions, meaning that the more widespread hurricanes will have the ability to cause far more damage.

One can read in the study that hurricanes in the 21st century will appear in a wider range of latitudes than they have for the last 3 million years, which represents an important, under-estimated risk of climate change.

The reason for the shift in hurricane latitudes has to do with the global wind pattern known as the Hadley cell, a circulation in which air flows poleward at a height of about 9 to 14 kilometers but returns toward the equator as it descends toward ground level. One effect of climate change is a decrease in the difference between surface temperatures near or far from the equator. Warming occurs more rapidly at higher latitudes because of feedback loops such as melting sea ice, loss of snow cover, and thawing permafrost, causing even more warming. However, air at higher altitudes actually warms faster in the tropics. Those changes mean the jet stream – which normally prevents hurricanes from flowing farther north in the northern hemisphere – is moving northward, allowing hurricanes to reach higher latitudes. Global warming causes the Hadley circulation to expand, and with it the jet streams move poleward..

Areas in the increasingly at-risk regions have already begun to see some hurricanes make landfall. In 2020, Subtropical Storm Alpha made landfall in Portugal, the first time a subtropical or tropical cyclone had ever hit the Western European nation.

The analysis of mathematical simulations of warmer climates from the Earth’s past show that tropical cyclones likely formed in the subtropics. That has not been the case for the last 3 million years but probably will be again in the near future if temperatures continue warming. In addition to the wind damage and heavy rains from hurricanes, the risk of flooding from storm surges will be elevated as sea levels rise due to climate change. Some of the most populous seaside cities in the world like New York, Tokyo, Shanghai and so forth will likely be in trouble.

Average global temperatures have risen 1.2 degrees Celsius in the last 150 years, which is faster than at any other time in recorded history. According to the Intergovernmental Panel on Climate Change IPCC), the extent to which the Earth warms further in the next 80 years could vary by several degrees, depending on how much greenhouse gases that cause warming are emitted.

One of the authors of the study explains that “the control over this is the temperature gradient between the tropics and the poles, and that’s very tightly linked to overall climate change. By end of this century, the difference in that gradient between a high emission scenario and a low emission scenario is dramatic. That can be very significant in terms of how these hurricanes play out.”

Source: Yahoo News.

Image satellite de la tempête Alpha à l’approche du Portugal en 2020 (Source : ESA)