Dans une note publiée le 15 mai 2021, j’expliquais que 40 ans après les fouilles entreprises sur l’ancienne plage d’Herculanum, les archéologues étaient sur le point de se lancer dans une nouvelle campagne grâce au financement du Packard Humanities Institute, une fondation à but non lucratif qui participe à la protection des restes de la ville romaine.
J’avais expliqué dans un article précédent (12 février 2021) que certains des 300 squelettes retrouvés sur le site dans les années 1980 appartenaient à des personnes qui avaient tenté de s’abriter de l’éruption dans des hangars à bateaux le long du rivage, mais elles ont été incinérées par la chaleur extrême générée par l’éruption. Leurs crânes ont explosé et leurs chairs se sont vaporisées.
Les fouilles qui viennent d’être entreprises à Herculanum portent déjà leurs fruits. Un nouveau squelette a été découvert et il pourrait fournir de nouvelles informations sur la catastrophe. Ce sont les restes d’un homme probablement âgé de 40 à 45 ans. Ils se trouvaient sous plusieurs mètres de roche volcanique, là où se trouvait le littoral d’Herculanum avant qu’il soit repoussé de quelque 500 mètres vers le large par l’éruption du Vésuve en 79 après JC.
L’homme était allongé, face tournée vers l’intérieur des terres. Il a probablement vu la mort en face au moment où la coulée pyroclastique a enseveli sa ville. Il faisait peut-être partie des soldats qui essayaient de sauver la population. En effet, lorsque le Vésuve est entré en éruption, une flotte navale est venue à la rescousse, dirigée par l’ancien érudit et commandant romain Pline l’Ancien. Il est mort sur le rivage, mais on pense que ses officiers ont réussi à évacuer des centaines de survivants.
Il se peut aussi que le squelette récemment découvert soit celui de l’un des fugitifs qui tentaient de monter sur l’une des embarcations de sauvetage. Il était peut-être le dernier d’un groupe qui avait réussi à échapper au danger.
Le squelette a été retrouvé au milieu d’un amas de bois carbonisé, avec une poutre qui a peut-être brisé son crâne en s’effondrant. les os ont une couleur rouge vif; ce sont peut-être des marques de sang laissées lorsque la victime a été ensevelie sous la coulée pyroclastique. Les archéologues ont également trouvé des traces de tissus et des objets métalliques, probablement les restes d’effets personnels avec lesquels l’homme s’enfuyait. Les chercheurs pensent qu’à Herculanum, la température a atteint 500 degrés, ce qui était suffisant pour vaporiser les tissus mous. Dans un phénomène encore mal connu, une chute rapide de la température s’ensuivit, ce qui a permis de préserver ce qui restait.
D’autres restes humains ont été découverts dans et autour d’Herculanum au cours des dernières décennies, y compris un crâne conservé dans un musée de Rome que certains attribuent à Pline. Les dernières technologies devraient permettre d’en savoir un peu plus sur la dernière découverte. Les »probablement » et « peut-être » deviendront alors des certitudes.
Source : Presse internationale.
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In a post written on May 15th, 2021, I explained taht 40 years after Herculaneum’s ancient beach was excavated, archaeologists were about to embark on a new dig with funding from the Packard Humanities Institute, a non-profit foundation which has helped protect the remains of the Roman town.
I had explained in a previous post (12 February, 2021) that some of the 300 skeletons found at the site in the 1980s had tried to shelter from the eruption in boat sheds along the beach but were incinerated by the extreme heat generated by the eruption, which made their skulls explode and their flesh vaporize.
The dig I mentioned above is already bringing results. A new skeleton was discovered in the Herculaneum, It could offer fresh insights into the disaster. The skeleton corresponds to the remains of a man presumed to be aged 40-45 that were found under metres of volcanic rock where Herculaneum’s shoreline used to be before Vesuvius’ explosion in 79 AD which pushed it back by 500 metres.
The man was lying down, facing inland, and probably saw death in the face as he was overwhelmed by the pyroclastic flow that buried his city. He could have been a rescuer. As Vesuvius erupted, a naval fleet came to the rescue, led by the ancient Roman scholar and commander Pliny the Elder. He died on the shore, but it is believed that his officers managed to evacuate hundreds of survivors.
The skeleton might have otherwise belonged to one of the fugitives who were trying to get on one of the lifeboats. He was perhaps the unlucky last one of a group that had managed to escape the danger.
The skeleton was found covered by charred wood remains, including a beam from a building that may have smashed his skull, while his bones appear bright red, possibly blood markings left as the victim was engulfed in the pyroclastic flow Archeologists also found traces of tissue and metal objects, likely the remains of personal belongings he was fleeing with. Researchers believe that in Herculaneum temperatures rose up to 500 degrees — enough to vaporise soft tissues. In a phenomenon that is poorly understood, a rapid drop in temperature ensued, helping preserve what remained.
Other human remains have been found in and around Herculaneum in the past decades, including a skull held in a Rome museum that some attribute to Pliny. The latest discovery can be investigated with more modern techniques.
Source: Presse internationale.

Squelettes des personnes réfugiées sous les hangars à bateaux à Herculanum (Source: Wikipedia)