La furie baptismale de Trump // Trump’s baptismal fury

Donald Trump frise le surmenage ! Au sein d’un tourbillon de décisions prises dès le premier jour de son mandat, il a signé un décret visant à renommer le Golfe du Mexique et le Denali.
Le Golfe du Mexique s’appellera désormais Golfe d’Amérique, et le Denali, le plus haut sommet d’Amérique du Nord avec ses 6190 mètres, redeviendra le mont McKinley, nom qu’il portait avant que Barack Obama ne le change en 2015.
Selon Trump, le changement de nom de ces deux sites naturels vise à honorer la « grandeur de l’Amérique ». Cependant, ce changement de nom n’aura aucune incidence à l’échelle internationale. En ce qui me concerne, je continuerai donc à utiliser Golfe du Mexique et Denali.

Le mont McKinley a été officiellement nommé en l’honneur de William McKinley en 1917, 16 ans après son assassinat lors d’une apparition publique à Buffalo, dans l’État de New York. La montagne avait déjà été officieusement nommée McKinley en 1896 par un chercheur d’or. Pour justifier ce changement, le nouveau président a déclaré que « le président McKinley est honoré car il a donné sa vie pour notre grande nation et il est reconnu comme il se doit pour son héritage historique de protection des intérêts de l’Amérique et de création d’une richesse énorme pour notre nation ».
C’est le président Obama qui avait changé le nom en Denali pour honorer les locuteurs Koyukon des Athabaskans Koyukon qui vivent dans l’intérieur occidental de l’Alaska. L’État d’Alaska avait demandé que la montagne soit officiellement reconnue comme Denali en 1975, mais le changement avait été bloqué au Congrès par une délégation de l’Ohio, État d’origine de McKinley.

Sommet du Denali (Photo: C. Grandpey)

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En ce qui concerne le Golfe du Mexique, Trump a évoqué le changement de nom au début du mois de janvier 2025 dans un discours sur les tarifs douaniers. « Nous allons changer le nom du Golfe du Mexique en Golfe d’Amérique, qui a une belle résonance. Il couvre un vaste territoire, le Golfe d’Amérique. Quel beau nom et il est approprié. » Alors que le président a déclaré qu’il supprimerait Denali pour honorer William McKinley, il n’a avancé aucune raison autre que la beauté du nom pour justifier le changement de nom de cette partie de l’océan où naissent de nombreux cyclones en raison de la hausse de la température de l’eau. Encore un caprice du président !
Source : Médias d’information internationaux.

Image satellite du Golfe du Mexique (Source: NASA)

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Le Kamaʻehuakanaloa, anciennement Lōʻihi jusqu’en 2021, est un volcan sous-marin situé à une trentaine de kilomètres au Sud-Est de l’île d’Hawaï.

Le volcan a été baptisé « Lōʻihi » en 1955 après sa découverte lors d’une campagne de recherche effectuée en 1954. Ce toponyme hawaïen signifie « long » en référence à sa forme allongée. Toutefois, bien qu’hawaïen, il n’était pas assez représentatif de la culture insulaire au regard de chants traditionnels mentionnant Kamaʻehuakanaloa, un volcan sous-marin mythique et dont le nom signifie « enfant rougeoyant de Kanaloa », la divinité de la mer dans la mythologie hawaïenne. Ce nouveau nom a été adopté en juillet 2021 par le Hawaiʻi Board on Geographic Names.

Source: USGS.

Dans sa furie baptismale, Donald Trump osera-t-il redonner au volcan sous-marin son nom d’origine ? Pour cela, il faudrait d’abord qu’il sache qu’un volcan sous marin se dresse dans les profondeurs au large d’Hawaï…

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In a flurry of first-day-in-office activity, Donald Trump has signed an order to rename the Gulf of Mexico and Denali.

The Gulf of Mexico will be renamed the Gulf of America, and Denali, the highest peak in North America (6190m), will revert to Mount McKinley, the name it was called before Barack Obama changed it in 2015.

In Trump’s words, the renaming of the two natural features is to honor “American greatness”, However, the renaming will have no bearing on what names are used internationally. As far as I’m concerned, I will keep on using Gulf of Mexico and Denali.

Mount McKinley was officially named in honor of William McKinley in 1917, 16 years after he was assassinated during a public appearance in Buffalo, New York, though it was unofficially named McKinley in 1896 by a gold prospector. To justify the change, the new president said that “President McKinley is honored for giving his life for our great nation and dutifully recognized for his historic legacy of protecting America’s interests and generating enormous wealth for our nation.”

Obama had changed the name to Denali. The name was then given to the mountain by Koyukon speakers of the Koyukon Athabaskans in western interior Alaska. The state of Alaska had requested that the mountain be officially recognized as Denali in 1975, but the change was blocked by a congressional delegation from McKinley’s home state of Ohio.

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As far as the Gulf of Mexico is concerned, Trump discussed the name change earlier this month in a speech on tariffs. “We’re going to be changing the name of the Gulf of Mexico to the Gulf of America, which has a beautiful ring. That covers a lot of territory, the Gulf of America. What a beautiful name and it’s appropriate. ” While the president said he would foresake Denali to honor William McKinley, he did not suggest any reason other than the beauty of the name to justify the name change of that part of the ocean where many cyclones are born because of the rising water temperatures. Another president’s whim!

Source : International news media.

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Kamaʻehuakanaloa, formerly Lōʻihi until 2021, is a seamount or undersea volcano located about thirty kilometers southeast of the island of Hawaii.
The volcano was named « Lōʻihi » in 1955 after its discovery during a research campaign carried out in 1954. This Hawaiian toponym means « long » in reference to its elongated shape. However, although Hawaiian, was not considered sufficiently representative of the island culture in view of traditional songs mentioning Kamaʻehuakanaloa, a mythical underwater volcano whose name means « glowing child of Kanaloa », the divinity of the sea in Hawaiian mythology. This new name was adopted in July 2021 by the Hawaiʻi Board on Geographic Names.
In his baptismal fury, will Donald Trump dare to give the underwater volcano back its original name? To do so, he would first have to know that an underwater volcano is rising in the depths off the coast of Hawaii…

Source: USGS.

Le réchauffement climatique derrière le lourd bilan de l’ouragan Helene // Global warming behind hurricane Helene’s heavy death toll

Au moins 191 personnes sont mortes à cause de l’ouragan Helene et de nombreuses autres sont portées disparues alors que les localités sinistrées ont commencé les opérations de nettoyage.

Il semble que le réchauffement climatique d’origine anthropique soit à l’origine du lourd bilan. Deux études publiées le 1er octobre 2024 ont révélé que le réchauffement climatique a contribué à rendre Helene « plus fort et plus humide », des éléments qui ont contribué à sa puissance destructrice.
Un rapport de ClimaMeter, un consortium qui analyse les événements météorologiques extrêmes, a révélé que les précipitations et les vents générés par Helene ont été renforcés par le réchauffement climatique, avec des précipitations jusqu’à 20 % plus importantes et des vents jusqu’à 7 % plus forts. Le consortium a noté que les températures élevées dans le Golfe du Mexique, à propos desquelles les climatologues mettent en garde depuis des années, ont probablement contribué à la puissance d’Helene. Un climatologue explique : « Bien que des études plus approfondies soient nécessaires pour le confirmer, il est probable que la teneur en chaleur inhabituellement élevée du Golfe du Mexique ait contribué à la fois à l’intensification rapide d’Helene et à la rivière atmosphérique exceptionnelle qui a provoqué des inondations extrêmes dans le sud-est des États-Unis. »
De son côté, un rapport du Lawrence Berkeley Lab en Californie explique que le réchauffement climatique a provoqué 50 % de pluie en plus sur certaines parties de la Géorgie et des Carolines que ce qui aurait été prévu normalement.
Aucune des deux études n’a encore été publiée dans des revues scientifiques, car elles ont été diffusées dans l’urgence. Cependant, de nombreux autres travaux ont déjà révélé un lien étroit entre le réchauffement climatique et l’intensification rapide et l’humidité des systèmes tropicaux. En effet, une atmosphère plus chaude génère des pluies plus abondantes sur terre. Pour chaque réchauffement de 0,5 °C, l’atmosphère peut contenir environ 4 % d’humidité en plus.
Les relevés officiels de précipitations font état de plus de 75 centimètres sur Busick, en Caroline du Nord, et les estimations radar montrent qu’il a eu probablement jusqu’à un mètre de pluie sur les zones plus rurales et de plus haute altitude des Appalaches.

Vidéo montrant les immenses dégâts subis par la localité de Chimney Rock en Caroline du Nord :

Source ; médias américains, NBC.

L’ouragan Helene vu depuis l’espace (Source: NOAA)

Images satellite de la destruction causée par l’ouragan Helene :

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At least 191 people have died as a result of Helene and many more are missing as officials and communities work to clean up. It appears that global warming is behind the heavy death toll Two studies released on October 1st, 2024 found that human-caused global warming made Hurricane Helene stronger and wetter, elements that contributed to the storm’s destructive power.

A report from ClimaMeter, a consortium that analyzes extreme weather events, found that Helene’s rainfall totals and winds were strengthened by global warming, with the rainfall up to 20% heavier and winds up to 7% stronger. The consortium noted that elevated temperatures in the Gulf of Mexico, something climate scientists have been warning about for years, likely contributed to Helene’s power. Explains one climate scientist : « Although focused studies are needed to confirm this, it is likely that the unusually high heat content in the Gulf of Mexico has contributed to both Helene’s rapid intensification and the exceptional atmospheric river that caused extreme floods over the South-Eastern US. »

A separate report from the Lawrence Berkeley Lab in California suggests that global warming created 50% more rain over parts of Georgia and the Carolinas than otherwise would have been expected.

Neither of the two studies have been published yet in journals, which is normal for rapid-attribution work. However, a lot of research has already revealed a strong link between global warming and rapidly intensifying and wetter tropical systems because warmer atmosphere allows for heavier rain over land. For every 0.5°C of warming, the atmosphere can hold about 4% more moisture.

The highest official rainfall total from Helene was more than 75 centimeters over Busick, North Carolina, and radar estimates suggested there could have been higher amounts of up to one meter over the more rural areas and highest elevations of the Appalachian Mountains.

Source : American news media, NBC.

Réchauffement climatique : quand la mer monte… // Global warming : when the sea rises…

Les calottes polaires et les glaciers fondent, l’étendue de la banquise diminue… et le niveau de la mer monte. Une étude publiée le 10 avril 2023 dans Nature Communications nous apprend que l’élévation du niveau de la mer le long de la côte sud-est des États-Unis s’est accélérée rapidement depuis 2010. Il est à craindre que des dizaines de millions de foyers américains dans les villes du Sud soient menacés par inondations dans les décennies à venir. Les auteurs disent que leur étude est « une fenêtre sur l’avenir. »
Cette dernière étude et une autre publiée le mois dernier dans le Journal of Climate constatent que le niveau de la mer le long de la côte du Golfe du Mexique et le long de la côte sud de l’Atlantique est monté en moyenne de 1 centimètre par an depuis 2010. Cela se traduit par près de 12,5 centimètres de hausse au cours des 12 dernières années. C’est environ le double de la hausse moyenne de la mer à l’échelle mondiale au cours de la même période.
L’étude parue dans Journal of Climate a révélé que les ouragans qui ont récemment frappé la côte du Golfe du Mexique, dont Michael en 2018 et Ian – responsable de la mort de 109 personnes en Floride en 2022 – ont eu un impact plus sévère en raison de l’élévation du niveau de la mer. Le niveau de l’océan généré par l’ouragan Ian a atteint des records en raison de l’effet combiné de l’élévation du niveau de la mer et des ondes de tempête. Pour rappel, une onde de tempête est une hausse importante du niveau de la mer sur le littoral causée par les vents violents lors d’une importante dépression.
Les données de la NOAA montrent que le niveau du lac Pontchartrain, près de la Nouvelle-Orléans, est supérieur de 20 centimètres à ce qu’il était en 2006. Parmi les autres villes menacées par la montée des océans dans la région figurent Houston (Texas), Miami (Floride) et Mobile (Alabama).
La hausse d’un centimètre par an est beaucoup plus rapide que ce qu’avaient prévu les scientifiques, et elle est plus conforme aux projections faites pour la fin du siècle. Selon les données de la NOAA, les inondations à marée haute – lorsque les marées font entrer de l’eau sur des terres normalement sèches les jours sans pluie – ont plus que doublé sur la côte du Golfe du Mexique et sur la côte sud-est depuis le début de ce siècle. Ces dernières années ont battu des records d’inondations à marée haute. Par exemple, la ville de Bay St. Louis (Mississippi) qui avait connu trois jours d’inondation à marée haute en 2000 en a connu 22 jours en 2020.
Une étude menée par des scientifiques de l’Université de Miami, de la NOAA, de la NASA et d’autres institutions a révélé que l’élévation du niveau de la mer dans le sud-est représentait 30 % à 50 % des jours d’inondation en 2015-2020.
La dernière étude avertit que dans les régions côtières basses, une augmentation de seulement quelques centimètres du niveau normal de la mer peut entraîner des inondations côtières.

Source : Yahoo Actualités.

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Polar ice caps and glaciers are melting, sea ice extent is shrinking….and sea level rises. A study published on April 10th, 2023 in Nature Communications finds sea-level rise along the coast of the southeastern United States has accelerated rapidly since 2010, raising fears that tens of millions of Americans’ homes in cities across the South will be at risk from flooding in the decades to come. The authors say their study is“ a window into the future.”

That paper and another published last month in the Journal of Climate find that sea levels along the Gulf Coast and the southern Atlantic Coast have risen an average of 1 centimeter per year since 2010. That translates to nearly 12.5 centimeters over the last 12 years, and it is about double the rate of average global sea-level rise during the same time period.

The Journal of Climate study found that the hurricanes that have recently hammered the Gulf Coast, including Michael in 2018 and Ian – responsible for the deaths of 109 Floridians in 2022 – had a more severe impact because of higher sea levels. The water level associated with Hurricane Ian was the highest on record due to the combined effect of sea-level rise and storm surge.

Data from NOAA show the water level at Lake Pontchartrain, close to New Orleans, is 20 centimeters higher than it was in 2006. Other cities threatened by rising oceans in the region include Houston, Miami and Mobile (Alabama).

The centimeter-per-year rate is far faster than experts had expected, and it is more in line with projections made for the end of the century. According to NOAA data, high-tide flooding – when the tides bring water onto normally dry land on rain-free days – has more than doubled on the Gulf Coast and Southeast coast since the beginning of this century. Recent years have broken records for high-tide flooding. For instance, the city of Bay St. Louis (Mississippi) went from three days of high-tide flooding in 2000 to 22 days in 2020.

A study by scientists with the University of Miami, NOAA, NASA and other institutions found that the Southeastern sea-level rise accounted for 30% – 50% of flood days in 2015-2020.

The latest study warns that in low-lying coastal regions, an increase of even a few centimeters in the background sea level can break the regional flooding thresholds and lead to coastal inundation.

Source : Yahoo News.

Processus d’une onde de tempête (Source : Wikipedia)

Conséquences d’une onde de tempête dans le New Jersey (Source : OMM)

L’ouragan Harvey et le changement climatique // Hurricane Harvey and climate change

La situation actuelle est dramatique à Houston (Texas) car les trombes d’eau qui font suite au passage de l’ouragan Harvey dépassent les prévisions les plus pessimistes. Toute la région de Houston est inondée: les autoroutes sont sous des dizaines de centimètres d’eau, les autorités locales ont demandé aux propriétaires de bateaux de participer aux secours, et la plupart des cours d’eau près de la ville sont sortis de leur lit. Certains modèles climatiques indiquent que ces précipitations intenses vont s’attarder sur la région jusqu’à mercredi soir, en déversant 1,25 mètres d’eau sur Houston et ses alentours. Selon la météorologie nationale, un tel déluge battra tous les records de pluies au Texas.
A une époque où le climat change rapidement, une question se pose inévitablement: Quel rôle le réchauffement climatique provoqué par l’homme a-t-il joué dans le renforcement de l’ouragan?
Les climatologues sont souvent réticents à établir un lien entre un événement météorologique et le changement climatique à l’échelle de la planète. Pourtant, ils expliquent que les caractéristiques de l’ouragan Harvey et l’histoire récente des cyclones tropicaux dans le monde laissent penser que le réchauffement climatique a aggravé la situation.
Il n’est pas forcément facile de comprendre dans quelle mesure le réchauffement climatique a une influence sur la puissance des ouragans. Le changement climatique est provoqué par les émissions de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone et le méthane dans l’atmosphère. Ces gaz empêchent les rayons du soleil d’être réfléchis dans l’espace, ce qui piège la chaleur et augmente la température de l’air dans le monde entier. Cet air plus chaud provoque une évaporation plus rapide, ce qui peut conduire à une plus grande humidité dans l’atmosphère. Toutefois, ce phénomène à lui seul n’explique pas les effets du changement climatique sur Harvey.
L’explication est autre. Au fur et à mesure que l’air se réchauffe, une partie de cette chaleur est absorbée par l’océan, ce qui augmente la température des couches supérieures de l’eau de mer. Harvey a bénéficié d’eaux exceptionnellement chaudes dans le golfe du Mexique. Lorsque l’ouragan s’est dirigé vers Houston la semaine dernière, les eaux de surface près du Texas accusaient une hausse de 1, 5 et 4 degrés Celsius par rapport à la moyenne. Ces eaux océaniques étaient parmi les plus chaudes dans le monde. C’est ainsi qu’une tempête tropicale qui se nourrit de cette chaleur inhabituelle a pu passer de l’état de dépression tropicale à celui d’ouragan de catégorie quatre en 48 heures.
Cela explique également le comportement de Harvey. Au lieu de s’affaiblir comme le font habituellement la plupart des ouragans en touchant les côtes, Harvey s’est renforcé pour atteindre la force 4 avant de s’abattre sur la côte du Texas. Un tel événement n’est pas seulement rare pour les cyclones tropicaux dans l’ouest du golfe du Mexique ; il est carrément unique. Au cours des 30 dernières années, aucun ouragan à l’ouest de la Floride ne s’est intensifié au cours des 12 heures précédant son arrivée sur terre.
Selon les météorologues américains, la contribution humaine à Harvey représente probablement 30 pour cent de la pluviométrie totale provoquée par l’ouragan. Un tel ouragan prend en principe les allures d’une forte tempête susceptibles de causer beaucoup de dégâts, mais dans le cas de Harvey, le changement climatique provoqué par l’homme a amplifié considérablement les conséquences.
Les statistiques concernant la ville de Houston montrent que la situation est différente de ce qu’elle était dans le passé. La ville a connu quatre événements d’inondation remarquables depuis le printemps 2015. On observe également une hausse de 167% des pluies diluviennes par rapport aux années 1950. Comparé aux récents ouragans, Harvey est sans précédent ; c’est le type même d’événements que les scientifiques s’attendent à voir de plus en plus souvent avec le réchauffement de la planète.

Source: Médias américains.

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Alors que les caméras du monde entier sont braquées sur le Texas et Houston sinistrés par l’ouragan Harvey,  Mumbai – anciennement Bombay – souffre aussi des intempéries depuis plusieurs jours. Selon un bilan provisoire, la mousson et les inondations ont tué cinq personnes dans la capitale économique de l’Inde. La mégapole de 20 millions d’habitants était quasiment paralysée. La situation s’est quelque peu améliorée ces dernières heures, depuis que les pluies diluviennes ont baissé d’intensité. Les trains ont repris du service et la circulation routière revient peu à peu à la normale. Les autorités craignent la transmission de maladies avec la propagation des déchets par les eaux, alors que la météo prévoit encore de la pluie dans les prochaines 24 heures.

Si les inondations sont récurrentes pendant la mousson à Mumbai, un tel scénario ne s’était pas produit depuis 2005, lorsque la montée des eaux avait fait 500 morts dans la capitale économique indienne.

Source : Presse internationale.

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The current situation is terrible in Houston, Texas, as the remnants of Hurricane Harvey seem likely to exceed the worst forecasts that preceded the storm. The entire Houston metropolitan region is flooding: Interstates are under tens of centimetres of water, local authorities have asked boat owners to join rescue efforts, and most of the streams and rivers near the city are in flood stage. Some models suggest that the storm will linger over the area until Wednesday night, dumping 1.25 metres of water in total on Houston and the surrounding area. A statement from the National Weather Service indicates that this would exceed any previous Texas rainfall record.

In an age when the climate is changing rapidly, a natural question to ask is: What role did human-caused global warming play in strengthening this storm?

Climate scientists, who specialize in thinking about the Earth system as a whole, are often reticent to link any one weather event to global climate change. But they say that aspects of the case of Hurricane Harvey, and the recent history of tropical cyclones worldwide, suggest global warming is making a bad situation worse.

It may not be obvious why global warming has anything to do with hurricane strength. Climate change is caused by the release of greenhouse gases like carbon dioxide and methane into the atmosphere. These gases prevent some of the sun’s rays from bouncing back into space, trapping heat in the planetary system and raising air temperatures all over the world. This warmer air causes evaporation to happen faster, which can lead to more moisture in the atmosphere. But that phenomenon alone does not explain climate change’s effects on Harvey.

Storms like Harvey are helped by one of the consequences of climate change: As the air warms, some of that heat is absorbed by the ocean, which in turn raises the temperature of the sea’s upper layers. Harvey benefited from unusually hot waters in the Gulf of Mexico. As the storm roared toward Houston last week, sea-surface waters near Texas rose to between 1.5 and 4 degrees Celsius above average. These waters were some of the hottest spots of ocean surface in the world. The tropical storm, feeding off this unusual warmth, was able to progress from a tropical depression to a category-four hurricane in roughly 48 hours.

This also suggests an explanation for one of Harvey’s strangest and scariest behaviours. Instead of weakening as most storms usually do, Harvey intensified up until the moment of landfall, achieving category-four strength hours before it slammed into the Texas coast. This is not only rare for tropical cyclones in the western Gulf of Mexico: It may be unique. In the past 30 years of records, no storms west of Florida have intensified in the last 12 hours before landfall.

According to U.S. meteorologists, the human contribution to Harvey can be up to 30 percent or so of the total rainfall coming out of the storm. It might have been a strong storm, and it might have caused a lot of problems anyway—but human-caused climate change is amplifying the damage considerably.

Statistics about Houston do show that the situation is different from what it was in the past. The town has seen four 100-year flooding events since the spring of 2015. It also sees 167 percent more heavy downpours than it did in the 1950s. Yet, even compared to recent storms, Harvey is unprecedented—just the kind of weird weather that scientists expect to see more of as the planet warms.

Source: U.S news media.

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While cameras from around the world are focused on Texas and Houston affected by Hurricane Harvey, Mumbai – formerly Bombay – has also been suffering from bad weather for several days. According to a provisional assessment, the monsoon and the floods killed five people in the economic capital of India. The megalopolis of 20 million inhabitants was virtually paralyzed. The situation has improved somewhat in recent hours, since torrential rains have declined in intensity. Trains have returned to service and road traffic is gradually returning to normal. The authorities fear the transmission of diseases with the spread of waste by the waters, while rain is still forecast in the next 24 hours.
If floods are recurrent during the monsoon in Mumbai, such a scenario had not occurred since 2005, when the rise in water caused 500 deaths in the Indian economic capital.
Source: International Press.

L’ouragan Harvey vu depuis l’espace au moment où il atteint les côtes du Texas (Crédit photo: NASA)