Fracture du Grand Téton (Wyoming): Pas de quoi s’inquiéter… // Grand Teton fissure (Wyoming): Nothing to worry about

Une fracture d’une trentaine de mètres de longueur s’est ouverte sur une paroi rocheuse du parc national du Grand Teton dans le Wyoming. Pour des raisons de sécurité, les autorités ont fermé aux touristes certains secteurs du parc comme Hidden Falls et Inspiration Point. Les rangers sont en train d’évaluer les risques de la zone.
Cependant, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. L’USGS explique que la fracture qui s’est ouverte dans la paroi rocheuse est un événement fréquent. La fracture n’est nullement liée au super volcan de Yellowstone qui se trouve à proximité du Grand Teton. De telles fractures en zone montagneuse escarpée se produisent fréquemment et peuvent provoquer des éboulements, ce qui entraîné la fermeture de la zone instable.
Source: National Park Service, USGS.

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A 30-metre crack at Grand Teton National Park in Wyoming has prompted officials to close certain areas to tourists. Hidden Falls and Inspiration Point are now closed to tourists due to a possible safety hazard and park rangers are initiating a risk assessment.

However, there is nothing to worry about. USGS explains that the crack in the rock face is a common hazard. It is a fracture in a steep cliff face that is by no means related to Yellowstone supervolcano which lies a few kilometres away. Cracks in cliffs in steep mountainous terrain, like the Teton Range, are very common and can lead to rockfalls, which is why the immediate area around the unstable area has been closed.

Source: National Park Service, USGS.

Hidden Falls dans le Grand Teton National Park qui est un excellent endroit pour voir des élans.

Photos: C. Grandpey

Elans et réchauffement climatique dans l’Arctique // Moose and global warming in the Arctic

drapeau-francaisSelon une étude publiée récemment par des scientifiques de l’Université d’Alaska à Fairbanks et de l’U.S.G.S., l’étendue de plus en plus vaste occupée dans l’Arctique par des arbustes de plus en plus hauts – suite au réchauffement climatique – a incité les élans à agrandir leur territoire vers le nord (voir carte ci-dessous).
Les élans (également appelés orignaux au Canada) étaient absents de la toundra au nord de l’Alaska dans la seconde moitié du 19ème siècle et au début du 20ème siècle, mais au cours des dernières décennies, leur population s’est déplacée le long des rivières et des ruisseaux qui se jettent dans l’océan Arctique.
Les chercheurs ont remarqué que les températures estivales dans l’Arctique ont augmenté de 23 pour cent depuis 1860. Une telle augmentation a entraîné un doublement de la taille des arbustes … et attiré de plus en plus d’élans.
La croissance des arbustes, et donc le déplacement des élans, se sont limités aux rivières et aux plaines inondables à travers la toundra. La plus grande partie de la toundra manque encore de grandes plantes et n’attire donc pas les animaux qui s’en nourrissent. Les élans restent dans les zones où les branches des arbustes dépassent de la neige en hiver.
Le déplacement des populations d’élans vers le nord et vers l’ouest de l’Alaska reflète un changement similaire dans la population de lièvres d’Amérique (également appelés lièvres variables).
L’absence de l’élan dans ces zones arctiques au cours des 19ème et début du 20ème siècle est confirmée par les récits de populations autochtones de l’Alaska et des documents laissés par les premiers explorateurs. Suite à l’élévation des températures, les populations d’élans se sont étendues depuis cette époque. Le phénomène concerne non seulement l’extrême nord de l’Alaska, mais aussi des régions identiques du Canada et de la Russie.
Source: Alaska Dispatch News: http://www.adn.com/

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drapeau-anglaisAccording to a newly published study by scientists with the University of Alaska Fairbanks and the U.S.G.S., shrubs expanding northward into a warming Arctic, and growing taller as they did, have encouraged moose to expand their range northward (see map below).

Moose were absent from Alaska’s northernmost tundra regions in the second half of the 19th century and the early 20th century, but in recent decades, populations have spread along the rivers and streams that flow into the Arctic Ocean.

Researchers have noticed that summer temperatures in the Arctic have increased 23 percent since 1860. Such an increase means a doubling of shrub height…and more moose coming.

The shrub growth – and the accompanying movement of moose – is limited to the stream and floodplain areas throughout the tundra. For the most part, the rest of the tundra’s vast expanse still lacks tall plants and the animals that eat them. Moose are confined to the shrubs that are sticking out above the snow.

The northward and westward shift of Alaska’s moose population mirrors a similar shift in the population of snowshoe hares.

The absence of moose in these areas during the 19th and early 20th centuries is backed by reports from Alaska Natives and documents left by early explorers. Moose populations have since spread, not just to the far north of Alaska but also to similar areas in Canada and Russia.

Source: Alaska Dispatch News: http://www.adn.com/

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L’avancée des élans vers le nord de l’Arctique (Source: UAF / ADN)

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Photos: C. Grandpey

La mort au coin du bois (Yukon / Canada)

Pour clôturer mon périple en Alaska et au Yukon, j’aimerais vous raconter une histoire vraie assez extraordinaire. Elle se passe à l’automne 1968, époque des amours chez les cervidés, les élans en particulier. Comme toujours dans ce cas, les mâles s’affrontent pour obtenir les faveurs des femelles. Les combats sont parfois extrêmement violents.
Au cours de l’automne 1968, un pilote d’hélicoptère survolait en compagnie d’un ami Lake Creek, petite rivière du Yukon, au sud de Stewart Crossing, sur la route du Klondike. Après quelques dizaines de minutes de vol, les deux hommes aperçurent deux élans en train de se battre. C’est du moins la première impression qu’ils eurent en contemplant la scène en dessous de l’appareil. En y regardant mieux, ils s’aperçurent que les deux élans ne bougeaient pas! Très étrange pour des animaux censés se battre! En fait, l’affrontement avait été si sévère que leurs bois s’étaient entremêlés et bloqués et qu’il leur avait été impossible de se séparer. Paralysés dans cette position, ils étaient voués à une mort certaine car ils ne pouvaient plus toucher le sol avec leurs museaux. Il ne pouvaient donc ni manger, ni boire. De plus, ils n’avaient plus aucun moyen de se défendre mis à part leurs sabots. Les loups et les ours étant nombreux dans la région, leur sort était scellé d’avance.
Le jour de la découverte de la scène, le pilote d’hélicoptère et son ami n’eurent pas le temps de se poser pour accéder au lieu du drame. Ils repérèrent l’endroit avec précision, se promettant de revenir prochainement. Malheureusement, l’hiver, la neige et le froid arrivèrent trop vite et ils durent attendre le printemps de l’année suivante pour effectuer leur visite. Là où les deux élans étaient immobilisés dans la position de combat, ils ne découvrirent que quelques os et les bois des deux cervidés, toujours entremêlés. Ils les  transportèrent soigneusement jusqu’à Whitehorse, la capitale du Yukon, où ils sont aujourd’hui exposés dans le hall du Riverside Hotel. Leur poids est estimé à une trentaine de kilos chacun, en sachant qu’ils étaient plus lourds du vivant des élans car ils se sont desséchés par la suite. Leur envergure est d’environ 1,60 mètre.

Les bois emmêlés des deux élans au Riverside Hotel de Whitehorse

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Il n’est pas rare d’observer des élans femelles en Alaska et dans le Yukon. Les mâles sont beaucoup plus difficiles à approcher. Par crainte des chasseurs, ils se cachent dans des lieux reculés.

(Photos:  C.  Grandpey)