Colère à Grindavik (Islande) // Anger in Grindavik (Iceland)

La BBC, média d’information britannique réputé pour son sérieux, a essuyé de vives critiques de la part des autorités et des habitants de Grindavík après la publication d’un article intitulé « La ville fantôme d’Islande ensevelie sous la lave ».
Dans les commentaires publiés sur la page Facebook de la BBC, de nombreux Islandais et étrangers soulignent que les informations présentées sont trompeuses, voire carrément fausses. L’article explique la situation de Grindavík au lendemain de l’éruption de novembre 2023. On se souvient que la ville avait été profondément meurtrie par des séismes et avait été menacée par la lave. Deux maisons avaient même été détruites par une coulée.

Crédit photo: presse islandaise

Dans son article, la BBC affirme que la ville est « essentiellement une ville fantôme » et que les visiteurs peuvent désormais participer à des visites organisées à travers la ville ensevelie sous la lave.
Les autorités du port de pêche sont furieuses car l’article va à l’encontre de l’un de leurs principaux objectifs, à savoir « montrer aux gens que la vie ici continue normalement. Des centaines de personnes viennent travailler à Grindavík chaque jour. » Selon les autorités, ce type de couverture médiatique nuit non seulement à Grindavík, mais à tout le pays, et pourrait nuire à l’industrie touristique islandaise.
On ignore quelle sera la réponse officielle, bien que la question ait été abordée lors d’une récente réunion du conseil municipal. Les autorités ajoutent que la BBC aurait dû consulter le nouveau site web de la ville, VisitGrindavik.is, qui vise à fournir des informations précises sur la vie dans le port de pêche.
« C’est du mauvais journalisme.» En réalité, sur les quelque 1 200 maisons de Grindavík, seules 80 environ sont inhabitables, soit environ 7 %. Aujourd’hui, la ville est pleine d’habitants et de visiteurs chaque jour, et il est profondément irresponsable pour un média comme la BBC de laisser entendre que la ville est presque déserte. De nombreux habitants vivent encore à Grindavík, et la ville n’est en aucun cas abandonnée, contrairement à ce que prétend l’article. Plusieurs autres personnes ont exprimé de la désapprobation, qualifiant l’article de la BBC de profondément trompeur et d’exemple de fausses nouvelles (fake news).
Source : Iceland Monitor.

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The BBC, the British news media that is said to be very serious, has come under heavy criticism from residents of Grindavík after publishing a story under the headline “Iceland’s ghost town buried by lava.”

In comments on the BBC’s Facebook page, many Icelandic and foreign readers point out that the information presented is misleading and, in some cases, plainly incorrect. The article discusses Grindavík in the aftermath of the volcanic eruptions of November 2023. One can remember that Grindavik was deeply affected by earthquakes and that the town was under the threat of lava. Two houses waere destroyed by a lava flow. In its article, the BBC is claiming that the town is “essentially a ghost town” and that visitors can now join organized tours through the town buried under lava.

Authorities in the fishing port are furious because the article goes against one of their main challenges, namely « to help people understand that life here goes on as normal. Hundreds of people come to work in Grindavík every single day. » They say that news coverage like this harms not only Grindavík but the whole country, potentially damaging Iceland’s tourism industry.

It is unclear how the town authorities will formally respond, though the issue was discussed at a recent town council meeting. They add that the BBC should have referred to the town’s new website, VisitGrindavik.is, which aims to provide accurate information about the community.

« This is unbelievable journalism. » The truth is that out of the nearly 1,200 houses in Grindavík, only about 80 are uninhabitable, roughly seven percent. Today, the town is full of residents and visitors every day, and it is deeply irresponsible for a major outlet like the BBC to imply the town is nearly deserted. Many residents still live in Grindavík, and the town is by no means abandoned, contrary to what the article suggests.

Several other persons expressed similar disappointment, calling the BBC article deeply misleading and an example of fake news.

Source : Iceland Monitor.

De faux éclairs volcaniques ! // Fake volcanic lightning !

drapeau-francaisPlusieurs articles ont été récemment publiés sur Internet et les réseaux sociaux à propos de l’aspect spectaculaire d’un documentaire – Patagonia: Earth’s Secret Paradise – diffusé par la BBC et qui montre un fourmillement d’éclairs lors d’une éruption du volcan Calbuco (voir ma note précédente), au sud du Chili. Au moment où le volcan envoie un épais nuage de cendre dans l’atmosphère, un festival d’éclairs apparaît autour de son cône.
L’effet est très spectaculaire et la séquence a fait sensation sur YouTube où elle a été regardée par des centaines de milliers de personnes, avec 300.000 « Like » et 500.000 « Share » sur Facebook. Beaucoup d’internautes ont souligné la beauté des éclairs qui se détachaient contre le nuage de cendre sombre du Calbuco. Pour sa part, BBC Earth a publié un tweet se félicitant de l’engouement que cette séquence volcanique avait suscité.
Malheureusement, il apparaît maintenant que les éclairs – qui jouent un rôle clé dans la beauté de la scène – ont été filmés quatre ans plus tôt dans le ciel au-dessus d’un autre volcan et ont été ajoutés au documentaire pour rendre la scène plus spectaculaire. Cette dernière, censée représenter un seul volcan en éruption, a en fait été créée en superposant les éruptions de deux volcans distincts. Une éruption a eu lieu en 2011, l’autre en 2015. Aucune indication de cette manipulation n’a été signalée au moment de la diffusion du programme.
Cette révélation va probablement déclencher une nouvelle polémique sur l’utilisation des techniques numériques pour rendre les documentaires plus spectaculaires, et va mettre la BBC dans l’embarras au moment où ses finances sont sous contrôle parlementaire.
Cette utilisation abusive des techniques numériques intervient après une autre controverse en 2011 lors de la diffusion de la série Frozen Planet par la BBC. Les images étaient censées montrer des ours polaires en train de naître dans la nature alors que la séquence avait été filmée dans une tanière créée artificiellement dans un parc animalier allemand.
Source: La BBC.

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drapeau-anglaisSeveral articles recently appeared on the Internet and the social networks about the dramatic aspect of a documentary showing lightning flickering around the Calbuco volcano in southern Chile as it erupts (see my previous note). As it belches thick clouds of ash into the atmosphere, a swarm of lightning flashes can be seen around the cone of the volcano.
The effect is highly spectacular and the sequence became a YouTube sensation, watched by hundreds of thousands of people and registering 300,000 likes and 500,000 shares on Facebook. Many commented on the beauty of lightning strikes set against dark clouds of ash emanating from Calbuco. For its part, BBC Earth issued a tweet exulting in the popularity of the volcano scene.
Unfortunately, it now emerges that the lightning strikes – which play a key role in embellishing the scene – had occurred four years earlier in the sky above a different volcano and were added to make the scene more dramatic. The scene, purporting to depict a single volcano in eruption, was actually created by splicing together eruptions from two separate volcanoes. One eruption took place in 2011, the other in 2015. No mention of this manipulation was made at the time of the programme’s broadcast.
The admission is likely to trigger a new row over the use of digital techniques to make documentaries more dramatic and popular, and will embroil the BBC in further controversy at a time when its finances are under parliamentary scrutiny.
The new row comes after a bitter battle in 2011 over the BBC’s natural history series Frozen Planet, which contained footage that was said to show polar bears being born in the wild when, in fact, it was filmed at a manmade den in a German animal park. .
Source: The BBC.

BBC

Voici le document incriminé (Source: BBC)