Kilauea (Hawaï) : Épisode 39 !

24 décembre 2025 7h45 (heure française) / 23 décembre 20h45 (heure locale Hawaï) :

Conformément aux prévisions de l’Observatoire volcanologique d’Hawaï (HVO), l’Épisode 39 de l’éruption du Kilauea a débuté le 23 décembre 2025 à 20h10 (heure locale). Des fontaines de lave d’une trentaine de mètres de hauteur ont jailli des bouches éruptives nord et sud. Leur hauteur a rapidement augmenté et continue de croître.

Images webcam de l’éruption

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21h15 (heure locale) : L’éruption semble avoir pris son rythme de croisière. Les fontaines de lave jaillissent à une hauteur que j’estime à environ 200 mètres.

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Le 39ème épisode marque exactement un an depuis le début de la séquence éruptive du Kīlauea, qui a commencé le 23 décembre 2024.
L’Observatoire volcanologique d’Hawaï (HVO) indique qu’au début de cet épisode les fontaines mesuraient entre 10 et 20 m de haut avant d’atteindre 200 m à 20 h 45, alimentant d’importantes coulées.
Trente minutes plus tard, la fontaine sud atteignait 350 m tandis que la fontaine nord restait aux alentours de 200 m, avec un débit effusif estimé à 750 m³/s durant la phase initiale.
À 21 h 15, les fontaines s’élevaient à 380 m au sud et à 280 m au nord. Les coulées de lave recouvraient 10 à 20 % du plancher de l’Halemaʻumaʻu.
À 21 h 45, la fontaine sud culminait à près de 420 m de hauteur tandis que la fontaine nord redescendait à environ 210 m.

Le panache éruptif s’est élevé à environ 6 000 m d’altitude.

Capture d’écran de la webcam

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Toutes les bonnes choses ayant une fin, l’Épisode 39 de l’éruption du Kilauea vient de se terminer vers 2h15 (heure locale) le 24 décembre 2025 après quelque 6 heures de fontaines de lave ininterrompues.

Le HVO précise que les fontaines de l’Épisode 39 ont produit environ 10 millions de mètres cubes de lave. Le débit éruptif moyen combiné des deux fontaines a dépassé 190 mètres cubes par seconde. Les coulées de lave ont recouvert environ 60 à 70 % du plancher du cratère de l’Halemaʻumaʻu.

L’inclinomètre sommital a enregistré une déflation d’environ 26,3 microradians durant cet épisode. La fin de l’éruption a coïncidé avec un passage rapide de la déflation à l’inflation au sommet. Cela laisse présager un 40e épisode dans les prochains jours ou semaines.

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December 24, 2025 7:45 AM (French time) / December 23 8:45 PM (Hawaii local time) :

In agreement with the HVO’s predictions, Episode 39 of the Kilauea eruption began at 8:10 p.m. (local time) on 23 December 2025. Sustained lava fountains approximately 30 meters started rising from both the north and south vents. These heights quickly increased.

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9:15 PM (local time): The eruption seems to have reached its cruising speed. Lava fountains are erupting to a height I estimate at about 200 meters.

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The 39th episode marks exactly one year since the start of Kīlauea’s cuttrrnt eruption sequence that began on December 23, 2024.

The HVO indicates that initial fountains measured 10–20 m high before increasing rapidly and reached 200 m at 20 :45, feeding large, active flows.

Thirty minutes later, the south fountain climbed to 350 m while the north remained near 200 m, with an estimated effusion rate of 750 m³/s during the initial phase.

At 21:15, fountains rose to 380 m in the south and 280 m in the north, with lava flows covering 10–20% of the floor of Halemaʻumaʻu.

By 21:45, the south fountain peaked near 420 m while the north decreased to about 210 m.

As a result, a strong eruption plume rose to approximately 6 000 m.

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All good things must come to an end, Episode 39 of the Kilauea eruption just ended at around 2:15 a.m. (local time) on December 24, 2025 after some 6 hours of uninterrupted lava fountaining.

HVO specifies that Episode 39 fountains produced an estimated 10 million cubic meters of lava. The combined average eruption rate was over 190 cubic meters per second from the dual fountains. Lava flows from the fountains covered about 60-70% of the floor of Halemaʻumaʻu crater.

The summit tiltmeter recorded about 26.3 microradians of deflationary tilt during this episode. The end of the eruption was coincident with a rapid change from deflation to inflation at the summit. This means a 40th episode is likely in a few days or weeks.

Moniteurs de ski et réchauffement climatique

Faute d’un enneigement suffisant, les stations de basse et moyenne altitude ferment les unes après les autres. Les stations de haute altitude ne sont pas concernées pour le moment, mais si l’accélération de la hausse des températures continue, elles seront impactées elles aussi.

Il ne faut surtout pas oublier que derrière ces fermetures de stations, il y a des emplois qui disparaissent et donc des difficultés pour des personnes. Les moniteurs de ski sont en tête de liste. Faute d’enneigement, avec une saison plus courte, les stations sont obligées de réduire leur nombre. France Info donne l’exemple de Saint-Pierre-de-Chartreuse, une station familiale de moyenne montagne, entre 900 et 1.700 mètres d’altitude. Après plusieurs années sans neige, le domaine skiable a été restreint et avec lui le nombre de moniteurs qui a chuté de moitié, passant d’une trentaine à une quinzaine.

Quid de ceux qui sont mis sur la touche ? Selon les statistiques, un tiers des moniteurs de ski de Saint-Pierre-de-Chartreuse abandonnerait le métier. Les autres déménagent l’hiver à l’Alpe d’Huez, pendant les 5 mois de la saison de ski. Ils choisissent cette station du massif de l’Oisans parce qu’elle est nettement plus élevée en altitude, garantit un enneigement plus long, et donc un revenu moins aléatoire. Le reste de l’année, ils ont d’autres activités et se spécialisent dans d’autres disciplines (accompagnateurs en moyenne montagne, moniteurs de parapente, etc.).

À l’image des stations qui doivent se diversifier, les moniteurs de ski doivent à s’adapter ou anticiper les conséquences du réchauffement climatique. Le Syndicat national des moniteurs du ski français vient de réaliser une enquête auprès de 7.500 moniteurs. Il leur a demandé ce qu’ils feraient si leur station venait à fermer partiellement ou complètement, faute de neige. 37% ont répondu qu’ils abandonneraient le métier. Un tiers partirait enseigner le ski dans une autre station. 28% développeraient une activité d’enseignement alternative, comme le VTT, le parapente ou l’accompagnement en moyenne montage, en restant dans leur station.

L’étude du Syndicat national ne dit pas si un moniteur de ski peut vivre de sa saison d’hiver. Elle révèle cependant que 67% des moniteurs de ski tirent encore l’essentiel de leurs revenus de cette saison hivernale. Pour autant, la pluriactivité est devenue indispensable pour vivre tout au long de l’année. Près de 9 moniteurs sur 10 exercent au moins une autre activité professionnelle, dans le BTP ou l’immobilier, par exemple, et nettement moins dans l’agriculture qu’autrefois.

Malgré les difficultés qui s’accumulent avec la remontée de la neige en altitude dans nos montagnes, le métier de moniteur de ski reste toujours aussi attractif : 400 jeunes passent leur diplôme tous les ans. Ce chiffre ne diminue pas avec le temps. Reste à savoir jusqu’à quand…

L’ONISEP propose un bon dossier sur cette activité :

https://www.onisep.fr/ressources/univers-metier/metiers/moniteur-monitrice-de-ski

 

Moniteurs de l’EFS à l’Alpe d’Huez

De la neige pour les Jeux d’Hiver 2030?

Dans les Alpes, quand on parle de l’enneigement pour les Jeux Olympiques d’Hiver de 2030, la méthode Coué marche assez bien et tout le monde vous répète qu’il n’y aura pas de problème.

Pourtant, en regardant le stade de biathlon dans le magnifique Vallon du Bouchet au Grand Bornand (Haute Savoie) au moment des épreuves de Coupe du monde de décembre 2025, il y a de quoi se poser des questions et se faire du souci. Si le sol est parfaitement blanc pour les compétiteurs, le village et les montagnes autour montrent des conditions proches de l’été et brillent par leur absence de poudreuse, avec des températures autour des 10°C.. C’est ici que sont censés avoir lieu les épreuves de biathlon pendant les Jeux d’Hiver de 2030.

S’il y a aujourd’hui de la neige pour pouvoir assurer les épreuves de ski de fond, c’est parce qu’elle est artificielle. Tout le monde s’accorde pour dire qu’elle est de bien meilleure qualité que la neige naturelle pour les compétitions. La neige utilisée au Grand Bornand est un mélange de neige de culture et de neige de stockage, conservées depuis l’hiver précédent.

 Le transport de cette neige vers le site des compétitions n’est pas vraiment écologique, avec un va-et-vient de camions remplis de neige prélevée depuis la réserve du Chinaillon, plus haut à 1.300 m d’altitude. Deux carrières de 12.000 m3 sont en service à l’intérieur même du stade de biathlon. L’empreinte carbone est donc mois sévère.

Neige stockée sous la sciure dans le Vallon du Bouchet (Photo: C. Grandpey)

Certains se demandent aujourd’hui si on ne va pas se retrouver en 2030 sans la situation de Sotchi (2014) et de Pékin (2022), avec leurs paysages dépourvus de neige et leurs enneigeurs en fonction 24 heures sur 24. Les autorités du Grand Bornand se veulent rassurantes car les JO-2030 seront organisés en février, en plein cœur de l’hiver, et permettront d’avoir un meilleur enneigement et des températures plus fraîches. Cela reste bien sûr à prouver car les statistiques climatiques ne sont pas aussi optimistes. Chaque année, on bat des records. Donc ce sera encore pire probablement en 2030. Selon l’un des gestionnaires du site au Grand Bornand, « garantir la neige pour les Jeux olympiques d’hiver en 2030, c’est vraiment jouer à la roulette russe avec au moins 5 balles dans le barillet. »

On imagine mal se qui se passerait si l’enneigement était catastrophique dans les Alpes au moment des Jeux de 2030. Vouloir obtenir les Jeux à tout prix présente des risques de nos jours avec le réchauffement climatique. Vouloir les occulter peut vite virer à la catastrophe.

Source : AFP.

Village du Grand Bornand et Vallon du Bouchet, site des épreuves de biathlon (Crédir photo : AFP)