Kilauea (Hawaï) : Épisode 32 !

2 septembre 2025 – 3h30 (heure locale – 15h30 heure française). Ces derniers jours, le HVO a indiqué que la réinflation du sommet était en cours, et les modèles de prévision laissaient supposer que l’Épisode 32 se produirait entre le 3 et le 6 septembre, la période la plus probable étant celle du 3 au 5 septembre. L’Observatoire a ajouté que l’Épisode 32 pourrait survenir encore plus tard en cas de ralentissement de l’inflation du sommet.
La situation a évolué plus rapidement que prévu et le HVO indiquait aujourd’hui (2 septembre 2025) que « le début des fontaines de l’Épisode 32 était probable dans les prochaines 24 à 48 heures si le Kīlauea continue de gonfler et que les débordements se poursuivent.»
En fait, l’activité précurseur de l’Épisode 32 a commencé par un bref débordement de la bouche nord vers 3h30 du matin le 2 septembre, suivi d’une série de débordements plus intenses, avec des cascades le long de la pente de la bouche éruptive. Des fontaines de 3 à 5 mètres de haut étaient alors observées dans la bouche.

Image webcam de l’éruption

6h30 (heure locale). Tout s’est ensuite accéléré et les véritables fontaines de lave sont apparues vers 6 h 30, heure locale, suivant un processus observé lors des épisodes précédents. Le spectacle continue… Les webcams permettent d’y assister en direct.

Image webcam de l’éruption

7 heures (heure locale). Comme lors de l’Épisode 31, les fontaines de lave sont inclinées d’environ 45 degrés vers le nord-est. Elles mesurent environ 150 mètres de haut contre plus de 300 mètres pendant les épisodes précédents. Le panache éruptif s’élève actuellement de 2 700 mètres à 6 000 mètres au-dessus du cratère. Si les fontaines restent inclinées, les émissions de cendres et de téphras seront considérablement réduites, mais les fortes émissions de SO2 pourraient affecter les zones au sud et à l’ouest du sommet du Kīlauea.

9 heures (heure locale). Le vent a chassé les gaz et l’immense gerbe de lave arquée est visible dans son intégralité. Du grand spectacle!

Images webcam de l’éruption

10 heures (heure locale). L’Épisode éruptif 32 est très intense. La bouche sud a tendance à se réactiver elle aussi. On verra demain matin (heure française) combien de temps aura duré ce nouveau caprice de Madame Pélé…

Good night everybody!

Image webcam de l’éruption

 

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2 septembre 2025 (19h30, heure locale) – 3 septembre 2025 (07h30, heure française).  Cela fait plus de 13 heures que les fontaines de lave jaillissent de la bouche éruptive nord dans le cratère de l’Halema’uma’u et l’activité ne semble pas faiblir. On sait toutefois, au vu des épisodes précédents, qu’elle peut cesser brutalement. En attendant, on profite du spectacle grâce aux webcams judicieusement installées dans le cratère…

2 septembre 2025 (20 heures, heure locale – 3 septembre, 8 heures, heure française). Le temps de prendre le petit déjeuner et l’Épisode 32 n’est plus qu’un souvenir. Comme lors des épisodes précédents, les fontaines de lave ont disparu brusquement de la bouche nord où elles étaient les plus spectaculaires. Le HVO indique qu’elles ont atteint 150 mètres de hauteur, avec un débit qui a atteint plus de 200 mètres cubes par seconde. L’épisode éruptif a émis quelque 10 millions de mètres cubes de lave . C’est le record depuis que l’on observe ces événements.

La fin de l’épisode éruptif a coïncidé avec une transition rapide de la déflation à l’inflation au sommet du Kilauea et une diminution de l’intensité du tremor. On peut déjà prévoir un 33ème événement.

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September 2, 2025 – 3:30 a.m. (local time – 3:30 p.m. French time). In the last days, HVO wrote that summit reinflation was underway, and forecasting models suggested the window for Episode 32 between September 3rd ans 6th, with September 3rd–5th being the most likely. The Observatory added that Episode 32 might occur even later if there were unexpected slowdowns in the summit inflation rate.

It seems things are going faster than predicted and HVO says today (September 2nd, 2025) that « the onset of Episode 32 fountaining is likely in the next 24-48 hours if Kīlauea continues to inflate and overflows continue. »

Precursory activity for Episode 32 started with a short overflow from the north vent, followed by a series of more vigorous overflows cascading along the slope of the vent. Fountains 3-5 meters high were observed in the vent.

The real lava fountains apperaed at about 6:30 local time, following a process observed in the previous episodes. The show goes on…

As in Episode 31, the lava fountains are inclined approximately 45 degrees to the northeast. The current fountains are approximately 150 meters high. Previous episodes have produced fountains over 300 meters high, and the eruptive plume is currently rising 2,700 meters to 6,000 meters above the crater.  If the fountains remain inclined, ash and tephra emissions will be significantly reduced, but high SO2 emissions could affect areas south and west of Kīlauea’s summit.

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September 2, 2025 (7:30 PM local time) – September 3, 2025 (7:30 AM French time). Lava fountains have been gushing from the northern vent in Halema’uma’u Crater for over 13 hours, and the activity shows no signs of slowing down. However, we know from previous episodes that it can stop abruptly. In the meantime, we’re enjoying the show thanks to the webcams conveniently installed in the crater…

September 2, 2025 (8 p.m. local time – September 3, 8 a.m. French time). By the time I got to breakfast, Episode 32 became a thing of the past. As in previous episodes, the lava fountains abruptly disappeared from the northern vent where they were most spectacular. HVO reports that they reached 150 meters in height, with a flow rate that reached more than 200 cubic meters per second. The eruptive episode emitted approximately 10 million cubic meters of lava. This is the record since these events have been observed.

The end of the eruption was coincident with a rapid change from deflation to inflation at the summit and a decrease in seismic tremor intensity.  We can already predict a 33rd eruptive episode.

La biodiversité cachée de l’Antarctique // Antarctica’s hidden biodiversity

On pense généralement que l’Antarctique abrite peu de biodiversité au-delà des zones côtières, avec seulement quelques microbes robustes. Cependant, une équipe de scientifiques à bord du navire de recherche allemand Polarstern a fait une découverte surprenante sous un glacier en recul lent en Antarctique. Ils ont découvert un réseau foisonnant de vie microbienne.
Les chercheurs se sont rendus dans les Collines Larsemann, sur la côte sud de l’Antarctique, pour analyser la biodiversité des sols déstabilisés en bordure du glacier. Leurs conclusions, intitulées « Preuves de la conservation de la diversité microbienne en Antarctique », ont été publiées dans la revue Frontiers. Elles révèlent l’existence de 2 829 espèces génétiquement définies, dont les associations montrent que ces organismes ne se contentent pas de coexister ; ils collaborent pour survivre.
De manière plus globale, l’étude révèle une communauté microbienne étonnamment abondante et diversifiée, même dans ces sols particulièrement secs, froids et pauvres en nutriments. Cela laisse supposer que les estimations de la biodiversité dans les sols antarctiques avancées jusqu’à présent étaient peut-être largement inférieures à la réalité. En analysant l’ADN d’organismes vivants et morts, les chercheurs ont révélé une histoire dynamique de la vie qui permet désormais à la science de mieux comprendre comment la succession écologique et les relations symbiotiques ont transformé l’environnement hostile de l’Antarctique en un habitat hospitalier.
L’une des principales découvertes de l’étude est la coopération entre ces organismes. Des champignons adeptes des milieux froids sont susceptibles de décomposer la matière organique pour alimenter les bactéries en carbone. Les algues et les bactéries semblent échanger des nutriments, et différentes espèces se sont installées dans des zones uniques à proximité du glacier. Ces découvertes montrent que ce réseau écologique dense est probablement ce qui rend la vie hospitalière dans cette région hostile.
Une étude publiée en mars 2025 avait révélé que la subsistance de la diversité des écosystèmes microbiens en Antarctique face au réchauffement climatique actuel est cruciale, car ces organismes prospèrent dans des conditions extrêmes et influencent le cycle des nutriments et la séquestration du carbone.
Dans la conclusion de l’étude, les auteurs écrivent : « En donnant la priorité à la conservation microbienne, en renforçant la coopération internationale et en intégrant des plans de protection dans les cadres politiques, nous pouvons préserver ces écosystèmes précieux pour les générations futures. »

Source : The Cool Down via Yahoo Actualités.


Carte géologique des Collines Larsemann

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Antarctica is usually believed to host little biodiversity beyond coastal areas, with only a few hardy microbes. However, a team of scientists aboard Germany’s Polarstern research vessel has made a surprising discovery beneath a slowly retreating glacier in Antarctica. They found a bustling network of microbial life.

The researchers traveled to the Larsemann Hills on the southern coast of Antarctica to analyze the biodiversity of disturbed soil near the glacier’s edge. Their findings, titled « Advocating microbial diversity conservation in Antarctica » were published in Frontiers. They revealed 2,829 genetically defined species, with associations among these species that suggest that these organisms don’t merely coexist; they collaborate to survive.

Globally, the study reveals unexpectedly abundant and diverse microbial community even in these driest, coldest, and nutrient-poorest of soils, which suggest that biodiversity estimates in Antarctic soils may be greatly underestimated. By analyzing both DNA from living and extinct organisms, researchers revealed a dynamic history of life that now provides science with a better understanding of how ecological succession and symbiotic relationships have transformed Antarctica’s hostile environment into a hospitable habitat.

One of the study’s key discoveries is that these organisms cooperate. Cold-loving fungi could be breaking down organic matter to supply bacteria with carbon. Algae and bacteria appear to exchange nutrients, and different species have settled into unique zones proximal to the glacier. These discoveries suggest that this tightly knit ecological network could be the very thing that makes life hospitable in this harsh region.

A study published in March 2025 had found that conserving diverse microbial ecosystems in Antarctica in the face of the current global warming is crucial, as these organisms thrive in extreme conditions and influence nutrient cycling and carbon sequestration.

In the conclusion of the study, its authors wrote, « By prioritizing microbial conservation, strengthening international cooperation, and integrating protection plans into policy frameworks, we can safeguard these invaluable ecosystems for future generations. »

Source : The Cool Down via Yahoo News.