Menace d’une répétition du séisme de Tohoku au Japon ? // Threat of a repeat of the Tohoku earthquake in Japan?

L’être humain a un grave défaut : il a tendance à oublier. Pourtant certains événements du passé doivent rester présents dans notre esprit. Ainsi, personne ne devrait oublier le très puissant séisme de Tohoku qui a secoué le Japon le 11 mars 2011 et déclenché un tsunami ravageur.

Le 11 mars 2025 marquait le 14ème anniversaire de ces événements qui ont fait près de 16 000 morts et 2 526 disparus. La catastrophe a été déclenchée par un méga-séisme de magnitude M9,0 qui a généré un tsunami de près de 15 mètres de haut, provoquant la catastrophe nucléaire de Fukushima, le deuxième accident nucléaire le plus grave au monde après celui de Tchernobyl en 1986. Le séisme de Tohoku est le quatrième plus puissant jamais enregistré au monde ; c’est aussi le plus puissant à frapper le Japon depuis l’avènement de la sismologie moderne. Le séisme a été ressenti jusqu’au Kamchatka, à Taïwan et en Chine.
Des chercheurs des universités de Tohoku et d’Hokkaido et de l’Agence japonaise pour les sciences et technologies marines et terrestres (JAMSTEC) ont publié les résultats d’une étude sur cinq ans de la fosse de Chishima (Chishima Trench), au large d’Hokkaido.

Les résultats de cette étude indiquent que l’accumulation de contraintes due aux mouvements des plaques tectoniques pourrait entraîner un méga-séisme dans un avenir proche. Grâce à des stations GPS installées en 2019 au fond de la mer, l’équipe scientifique a observé que, dans un phénomène de subduction, la plaque Pacifique glisse sous la plaque d’Okhotsk à un rythme d’environ 8 centimètres par an. Une station installée sur la plaque continentale confirme ce mouvement. Cela montre que les plaques sont verrouillées et que la tension monte.

Ces observations font écho à des schémas réalisés avant le séisme qui a secoué la région au 17ème siècle. Les scientifiques craignent une répétition d’un tel scénario.
Alors que le gouvernement estime entre 7 et 40 % la probabilité d’un séisme de magnitude M8,8 ou plus d’ici 30 ans, les chercheurs préviennent qu’une libération soudaine de cette tension entre les plaques tectoniques pourrait déclencher une catastrophe de magnitude M9,0, susceptible de déclencher des tsunamis et de menacer des dizaines de milliers de vies le long des côtes d’Hokkaido.
L’équipe scientifique prévoit de mener des recherches plus approfondies sur un autre site au large d’Hokkaido afin de recueillir des données supplémentaires.
Source : The Japan Times.

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Human beings have a serious flaw: they tend to forget. Yet, some past eventsshould remain fresh in our minds. For example, no one should forget the powerful Tohoku earthquake that shook Japan on March 11th, 2011, triggering a devastating tsunami.

March 11th, 2025 marked the 14th anniversary of these events which claimed nearly 16 000 lives and left 2 526 people missing. The disaster was triggered by an M9.0 mega-quake that generated a nearly 15-meter-high tsunami, causing the Fukushima nuclear disaster, the world’s second-worst nuclear accident after Chernobyl in 1986. It was the fourth most powerful earthquake ever recorded in the world and the strongest to strike Japan since the advent of modern seismology. The quake was felt as far away as Kamchatka,Taiwan; and China.

Researchers from Tohoku and Hokkaido universities and the Japan Agency for Marine-Earth Science and Technology (JAMSTEC) have released the results of their five-year study of the Chishima Trench off Hokkaido.

The results indicate that strain accumulation due to plate movements could lead to a mega-quake in the near future. Using seabed GPS stations installed in 2019, the team observed that the Pacific Plate is sliding toward the Okhotsk Plate at roughly 8 centimeters per year, while a station on the continental plate mirrors this movement. This suggests the plates are locked and building tension.

This echoes patterns seen before the 17th-century quake believed to have rocked the region, raising concerns of a repeat event.

With the government estimating a 7% to 40% chance of an M8.8 or higher quake within 30 years, researchers warn that a sudden release of this strain could trigger an M9.0 disaster, potentially unleashing tsunamis and threatening tens of thousands of lives along Hokkaido’s coast.

The scientific team plans to conduct further research at another location off Hokkaido to collect additional data.

Source : The Japan Times.

Le Groenland n’a pas envie de faire partie des États Unis // Greenland does not want to be part of the United States

Demokraatik, le parti d’opposition centre-droit, pro-entreprises, a remporté les élections parlementaires qui se sont tenues au Groenland le 11 mars 2025, à l’issue d’un scrutin sur lequel planaient la menace d’annexion de Donald Trump et les appels de plus en plus pressants des habitants à l’indépendance vis-à-vis du Danemark.
Selon les premiers résultats officiels, le parti centre-droit Demokraatik, qui prône une approche plus progressive de l’indépendance, arrive en tête avec 29,9 % des voix, devançant le parti de gauche actuellement au pouvoir, IAInuit Ataqatigiit. Jens-Frederik Nielsen, le chef du parti vainqueur, a déclaré : « Nous ne voulons pas l’indépendance demain, nous voulons des bases solides.» Il va entamer des négociations avec d’autres partis pour tenter de former une coalition gouvernementale.
L’idée de Trump d’annexer le territoire a attiré l’attention internationale sur l’élection et soulevé des questions quant à la sécurité future de l’île, alors que les États-Unis, la Russie et la Chine se disputent l’influence dans l’Arctique.
Le Premier ministre sortant a déclaré dans un communiqué que son parti socialiste démocrate Inuit Ataqatagiit considérait l’indépendance comme un projet à long terme nécessitant des années de négociations avec le Danemark et une amélioration de la situation économique.
Tous les principaux partis au Groenland, territoire autonome danois riche en pétrole et en gaz, s’accordent sur le désir d’indépendance du Danemark. Lors de presque toutes les élections de ces dernières années, les responsables politiques groenlandais ont promis de prendre des mesures pour obtenir l’autonomie de leur territoire, mais aucun n’a proposé de calendrier concret.
L’élection au Groenland a surtout été suivie de près dans le monde entier suite à la volonté de Donald Trump d’annexer ce territoire riche en pétrole, en gaz et en minéraux rares. La fonte de la calotte glaciaire facilite grandement l’accès à ces ressources. Les États-Unis disposent déjà d’une base militaire à l’extrême nord-ouest du Groenland.
Le Danemark a gouverné le Groenland comme s’il s’agissait d’une colonie jusqu’en 1953, date à laquelle l’île a acquis des pouvoirs d’autonomie de plus en plus importants. Mais le Danemark contrôle toujours la sécurité, la défense, la politique étrangère et monétaire. Le Groenland bénéficie également de son adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN.
Bien que les responsables politiques groenlandais aient indiqué à plusieurs reprises qu’ils n’étaient pas intéressés par l’annexion de leur territoire par les États Unis, ils sont ouverts à des accords avec ce pays pour l’extraction de terres rares, le développement du tourisme, le renforcement des relations diplomatiques et d’autres investissements. Un sondage réalisé en janvier 2025, commandé par des journaux danois et groenlandais, a révélé que 85 % des Groenlandais ne souhaitaient pas faire partie des États-Unis. Près de la moitié des personnes interrogées ont estimé que l’intérêt de Trump constituait une menace.
Source : Médias d’information internationaux.

La calotte glaciaire du Groenland cache d’importantes ressources minières (Source: Gouvernement du Danemark)

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Greenland’s pro-business opposition party won the Arctic island’s parliamentary election on held on March 11th, 2025, following a race dominated both by Donald Trump’s annexation threat and growing calls from residents for independence from Denmark.

According to preliminary official results. the center-right Demokraatik party, which advocates for a slower approach to independence, is leading with 29.9% of the vote, overtaking the ruling left-wing party IAInuit Ataqatigiit. Jens-Frederik Nielsen, the leader of the winning party, said : “We don’t want independence tomorrow, we want a good foundation.” He will now hold talks with other parties to try to form a government coalition.

Trump’s idea to annex the territory has thrown an international spotlight on the election and raised questions about the island’s future security as the United States, Russia and China vie for influence in the Arctic.

The incumbent Prime Minister said in a statement that his democratic socialist Inuit Ataqatagiit party views independence as a long-term project requiring years of negotiation with Denmark and further economic improvement.

All the dominant parties in Greenland, a Danish autonomous territory rich in oil and gas, agree on the desire for independence from Denmark. In almost every election in recent years, Greenland’s politicians have promised to take steps to achieve autonomy, but none of them have offered a concrete timeline.

The election in Greenland was closely watched around the world following Donald Trump’s desire to annex the territory which is .rich in oil and gas and rare minerals. The melting of the ice sheet is making access to these ressources much easier. The United States already has a military base in far northwest Greenland.

Denmark ruled Greenland as a colony until 1953, when the island achieved greater powers of self-governance. But Denmark still controls security, defense, foreign and monetary policy. Greenland also benefits from Denmark’s European Union and NATO memberships.

While Greenlandic politicians have repeatedly signaled that they are uninterested in annexation, they are open to deals with the United States for rare earth mining, expanding tourism, stronger diplomatic connections and other investments. A poll in January, commissioned by Danish and Greenlandic newspapers, found that 85% of Greenlanders did not want to become part of the US, with nearly half saying Trump’s interest was a threat.

Source : International news media.