2025, l’Année internationale de la préservation des glaciers // 2025 International Year of Glacier Conservation

En décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution déclarant 2025 comme l’Année Internationale de la Préservation des Glaciers. De plus, chaque 21 mars de chaque année à partir de 2025 sera la Journée mondiale des Glaciers.

https://www.un-glaciers.org/en/homepage

Cette initiative vise à sensibiliser le monde entier au rôle crucial des glaciers, de la neige et de la glace dans le système climatique, ainsi qu’aux impacts économiques, sociaux et environnementaux des changements imminents dans la cryosphère terrestre.

L’UNESCO et l’OMM, en étroite collaboration avec de nombreux partenaires, co-coordonnent la mise en œuvre de l’International Year of Glaciers’ Preservation (YGP) 2025, qui a pour objectif d’engager les décideurs politiques, les scientifiques, la société civile et le public dans une campagne d’un an visant à souligner l’urgence de la préservation des glaciers. Alors que les glaciers continuent de fondre à un rythme sans précédent, l’IYGP 2025 promouvra la recherche, les avancées politiques et les actions d’adaptation climatique liées aux glaciers.

Cet événement de lancement débutera par une séance d’ouverture de haut niveau organisée conjointement par l’OMM et l’UNESCO, avec le soutien du Tadjikistan et de la France, suivie d’une série d’événements en ligne dans le cadre du programme principal. La participation est possible sur place (au siège de l’OMM à Genève, Suisse) et en ligne. L’inscription est gratuite et ouverte à tous.

Je cautionne bien sûr cette initiative des Nations Unies et j’ai proposé de contribuer à la mise en œuvre de l’Année internationale de la préservation des glaciers. 

La fonte de la Mer de Glace continue année après année.  Depuis 1991, le glacier fond à grande vitesse. Au niveau de la gare d’arrivée du train du Montenvers, il a reculé de 800 mètres et a perdu plus de 100 mètres d’épaisseur. Ces deux dernières années, la fonte s’est même accélérée.

 

Même punition pour le glacier du Rhône en Suisse où il devient très difficile de conserver la grotte creusée dans la glace. (Photos: C. Grandpey)

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In December 2022, the UN General Assembly adopted the resolution to declare 2025 as the International Year of Glaciers’ Preservation, accompanied by the proclamation of March 21st of each year as the World Day for Glaciers starting in 2025.

https://www.un-glaciers.org/en/homepage

The International Year and World Day for Glaciers aim to raise global awareness about the critical role of glaciers, snow and ice in the climate system and the hydrological cycle, and the economic, social and environmental impacts of the impending changes in the Earth’s cryosphere, as well as to share best practices and knowledge in this regard and in addressing issues related to accelerated melting of glaciers and its consequences.

UNESCO and WMO, in collaboration with governments and relevant organizations, are invited to facilitate the implementation of the International Year and World Day as leading agencies. The coordination efforts are supported by an Advisory Board and four Task Forces representing over 75 international organizations and 35 countries.

The Task Forces are driving the implementation of the key activities outlined for the International Year, ensuring that each initiative aligns with the overall objectives and reaches global impact.

The International Year is fully aligned with the priorities of the IXth Phase of the UNESCO Intergovernmental Hydrological Programme and the WMO Strategic Plan.

I of course support this initiative of the United Nations and I have offered to contribute to the implementation of the International Year of Glaciers’ Conservation.

Arrivée de Trump à la Maison Blanche : sale coup pour le climat // Trump’s arrival at the White House : a major blow for the climate

L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche n’est pas une bonne nouvelle pour le climat de la planète. Si le nouveau président tient ses promesses, il abandonnera dans sa quasi totalité la politique climatique de Joe Biden.
Le président sortant a soutenu une série de directives, de lois et de programmes de financement pour stimuler les énergies vertes, réguler la pollution et financer les infrastructures. Trump a clairement fait savoir qu’il comptait annuler une grande partie de ces mesures. Il ne manquera pas de promulguer des décrets pour supprimer les restrictions de forage sur les terres fédérales et augmenter la production des énergies fossiles afin d’assurer l’indépendance énergétiques des États-Unis. Il s’est également engagé à interdire les nouveaux projets éoliens et à annuler le mandat relatif aux véhicules électriques. Ce mandat fixe le pourcentage de nouveaux véhicules zéro émission que les constructeurs devront produire chaque année.

Les normes de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) concernant les émissions de gaz à effet de serre (GES) pour les centrales électriques seront probablement abrogées. Annoncées il y a moins d’un an par l’administration Biden, elles exigent que les centrales électriques au charbon réduisent de 90 % leurs émissions de GES d’ici 2032. Trump a promis de révoquer ces réglementations et les a décrites comme une « croisade énergétique anti-américaine ».
Un autre ensemble de règlementations visant à réduire « fortement » les émissions de méthane des ensembles pétroliers et gaziers risque de connaître le même sort. Les groupes de pression – les fameux lobbys – qui gèrent les énergies fossiles ont appelé à plusieurs reprises la nouvelle administration à annuler la réglementation sur le méthane.

Dans les six mois qui ont suivi sa prise de fonction en 2017, Trump s’est retiré de l’Accord de Paris sur le climat. Joe Biden a rejoint l’Accord dès son premier jour de mandat en 2021, mais Trump devrait à nouveau s’en retirer dès son retour à la présidence. Si c’est le cas, les États-Unis ne retrouveront que trois autres pays non signataires de l’Accord de Paris : l’Iran, la Libye et le Yémen. Il convient toutefois de noter que le processus de sortie prendra un an à partir du moment où Trump décidera de quitter l’Accord. Cela signifie que les États-Unis feront toujours partie de l’Accord de Paris lorsque les négociations sur le climat de la COP30 auront lieu à Belem au Brésil en novembre 2025. Trump se rendra-t-il en Amérique du Sud ? Pas si sûr !

L’une de mes plus grandes craintes concerne la climatologie. Trump a une longue histoire de désinformation et de dénigrement de la recherche officielle sur le climat. Il ne fait aucun doute que l’administration Trump ciblera les agences fédérales à la pointe de la recherche dans ce domaine, notamment l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) et la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), qui jouent un rôle crucial dans la surveillance des températures à l’échelle mondiale et l’élaboration de modèles climatiques. Ces agences font partie de mes principales sources d’information.
Les conséquences d’une attaque de Trump contre la climatologie dépasseraient largement les frontières américaines. Le gouvernement américain joue un rôle essentiel en matière de science climatique ; en effet, les agences fédérales fournissent des instruments clés, tels que les satellites, qui facilitent la compréhension du réchauffement climatique, de ses causes et de ses impacts à travers le monde.

Je suis désolé de le dire, mais seule une catastrophe naturelle de grande ampleur aux États-Unis comme le Big One, un séisme majeur en Californie, pourrait peut-être pousser Trump à demander l’aide des agences scientifiques fédérales. J’ai écrit « peut-être » car le président pourrait aussi dire qu’une telle catastrophe n’a rien à voir avec la nature et la science et a été provoquée par la main de Dieu. Son déni du réchauffement climatique parmi les causes possibles des incendies dévastateurs de Los Angeles montre que la stupidité n’a pas de limites.

Source : Médias d’information américains.

La NOAA, l’une des institutions les plus menacées par l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche

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Donald Trump’s arrival at the White House is no good news for the world cliamte. If the news president keeps his promises, he will scrap Joe Biden’s climate policies

The outgoing president supported a series of directives, laws and funding programmes to boost green jobs, regulate pollution and fund infrastructure. Trump has made it clear he hopes to undo much of it. He is expected to use executive orders to remove drilling restrictions on federal land and increase US energy production and independence. He has also pledged to ban new wind projects and cancel electric vehicle mandates.

The Environmental Protection Agency’s greenhouse gas (GHG) standards for power plants could be under threat. Announced less than a year ago by the Biden administration, the rules require existing coal-fired power plants to cut 90% of their GHG emissions by 2032. Trump vowed to revoke those regulations and described them as an “anti-American energy crusade”.

Another set of rules aimed at “sharply” reducing methane emissions from oil and gas operations risk a similar fate. Fossil-fuel lobby groups have repeatedly called on the incoming administration to cancel the methane regulations.

Within six months of taking office in 2017, Trump withdrew from the Paris climate agreement. Biden moved to rejoin the accord on his first day in office in 2021, but Trump is expected to again withdraw upon his return to the presidency. If he takes that step, the US will join just three other countries outside the Paris Agreement: Iran, Libya and Yemen. However, it should ne noted that the process to leave would take a year from the time Trump triggers it. This means that the US will still be part of the Paris Agreement when the COP30 climate talks take place in Brazil in November. Will Trump travel to South America ? Not so sure !!

One of my geatest fears concerns climate science.Trump has a long story of amplifying disinformation while denigrating legitimate climate research. There is little doubt that the Trump administration will target federal agencies at the forefront of climate research, including the Environment Protection Agency (EPA) and the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), which plays a crucial role in monitoring global temperatures and devising climate models. They are among my main sources of information.

The consequences of a Trump attack on climate science would reach far beyond the American borders. The US government is one of the world’s largest supporters of climate science and its federal agencies provide key instruments, such as satellites, that facilitate the understanding of global warming, its causes and impacts across the globe.

I’m sorry to say it, but only a major large-scale natural disaster in the U.S. like a Big One in California might perhaps push Trump to ask federal scientific agencies for help. But the president might also say that such a disaster has nothing to do with science and was caused by the hand of God. His denial of global warming as a possible cause of the devastating fires in Los Angeles shows that stupidity has no limits.

Source : U.S. News media.