À l’attention des négationnistes du réchauffement climatique

Je poste régulièrement sur mon blog des notes alertant sur le réchauffement climatique. Mes fréquentes visites dans l’Arctique et dans les Alpes depuis plusieurs décennies m’ont confirmé que le phénomène n’est pas une illusion de l’esprit. J’ai vu les glaciers reculer à une vitesse incroyable en Alaska. La fonte de la banquise arctique et antarctique s’accélère et va entraîner de graves problèmes (migrations de population, entre autres) à l’échelle de la planète. Les événements extrêmes (vagues de chaleur, sécheresse, cyclones, etc) se multiplient.. Les scientifiques tirent régulièrement la sonnette d’alarme, sans être vraiment entendus par ceux qui nous gouvernent. Les activités humaines sont pourtant le coeur du problème. Il suffit de voir l’évolution historique des concentrations de CO2 dans l’atmosphère pour le comprendre.

Évolution historique des concentrations de CO2 (Source : SCRIPPS)

Certaines personnes ne sont pas d’accord avec mes propos. Pour la plupart habitués à une vie en appartement, ces négationnistes du réchauffement climatique m’assènent des commentaires désobligeants et, la plupart du temps, infondés. Il n’est pas question que mon blog et ma page Facebook deviennent une tribune pour ces gens-là. En conséquence, leur prose sera à l’avenir systématiquement supprimée. Ils vont bien sûr protester mais leurs élucubrations me laissent indifférent. À toutes fins utiles, je leur rappelle que la diffamation publique est sanctionnée par la loi.

Prévention éruptive en Islande // Eruptive prevention in Iceland

Le 2 septembre 2024, plus de 200 personnes ont participé à une simulation d’intervention à grande échelle suite à une éruption volcanique. L’exercice faisait partie de manoeuvres militaires incluant 1200 personnes qui se sont déroulées pendant quelques jours et se sont terminées le 3 septembre 2024.
15 personnes ont joué le rôle de blessés pendant une éruption volcanique et des installations ont été mises en place pour les accueillir. En plus du personnel médical de l’armée américaine, l’exercice comportait six personnes de l’équipe d’intervention de l’hôpital de Reykjavik et six personnes de l’Institut de Santé de la région du Suðurnes.
Parmi les blessés, une personne avait été frappée au visage par une bombe volcanique et avait été gravement blessée à la tête. Une autre personne avait reçu en pleine figure un jet de vapeur et de gaz provenant de l’éruption et était sévèrement intoxiquée.
Des installations étaient disponibles pour les personnes nécessitant une intervention chirurgicale et des chirurgiens de l’armée américaine étaient sur place. L’un des participants à l’exercice a joué le rôle d’un patient décédé des suites de ses blessures.
Il ne fait aucun doute que les professionnels de santé ont tiré profit de cet exercice. Ils ont pu voir l’équipement mis à leur disposition et se faire une idée des améliorations pouvant y être apportées. L’équipe d’intervention doit en effet pouvoir disposer d’un bon équipement pour faire face à ce type de situation. L’un des médecins était habitué à travailler à bord d’un hélicoptère ; il a donc pu voir ce qui pouvait être amélioré sur l’appareil.
Un soutien militaire serait nécessaire en cas de très nombreuses victimes. À partir de 2020, les plans de situation de catastrophe ont été réactualisés en raison des éruptions sur la péninsule de Reykjanes. Au cours de l’exercice, il a été possible de voir comment se comporteraient les intervenants en cas de pertes humaines dues aux éruptions. Dans le cas d’un nombre important de victimes dans le pays, l’aide des soldats serait nécessaire. Il y avait 1 300 personnes dans le Blue Lagoon lorsque la dernière éruption a commencé. Si la situation était devenue périlleuse, les sauveteurs locaux n’auraient pas pu à eux seuls prendre en charge simultanément autant de monde et il aurait été très important d’obtenir l’aide de l’armée pour mettre en place un hôpital de campagne.
Au final, l’exercice s’est bien déroulé et il a été intéressant d’observer le comportement de l’armée. Des équipes de l’hôpital de Reykjavik, de l’Institut de santé du Suðurnes (HSS), de la brigade métropolitaine de pompiers, de la Protection Civile et des garde-côtes ont participé à l’exercice avec l’armée américaine. Il s’est déroulé sur la base d’un accord bilatéral entre l’Islande et les États-Unis signé en 1951 et qui doit normalement avoir lieu tous les deux ans.
Source : Médias d’information islandais.

Capture image webcam de la dernière éruption

Cet exercice de prévention est intéressant, même si l’Islande n’est pas la terre volcanique la plus exposée à une catastrophe majeure en cas d’éruption volcanique. D’autres régions du monde sont davantage menacées. Je pense en particulier aux Champs Phlégréens (Campanie / Italie) où il serait intéressant et utile – pour ne pas dire indispensable – de procéder régulièrement à de tels exercices. La population est beaucoup plus dense qu’en Islande et le risque éruptif est d’un autre niveau.

Photo: C. Grandpey

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On September 2nd, 2024, over 200 people took part in a defense exercise where the response to a group accident due to a volcanic eruption was practiced. The exercise was part of a 1,200-person military exercise that has been going on for the past few days and was to end on September 3rd, 2024.

15 people played patients who had received injuries due to a volcanic eruption and facilities were set up to receive them. In addition to medical personnel from the US Army, there were six from the Reykjavik hospital response team and six from the Suðurnes Health Institute.

Among the injured people, there was one who got hit in the face by a rock and had a serious head injury as a result. Another person had got a plume of steam and gas from the eruption in his face and therefore got serious poisoning.

Facilities were available for the people requiring surgery and there were surgeons on site from the US Army. One of the participants in the exercise played a patient who died from his injuries.

Health care workers benefit from defensive exercises. They can see the equipment they have and get ideas on how it is possible to improve this equipment. Especially the response team needs to be able to have good equipment to do what it has to do on site. One of the doctors is a helicopter doctor, so he can look at what can be improved on the helicopter.

Military support would be necessary in a large mass casualty. From 2020 onwards, group disaster plans have been reviewed again due to the volcanic eruptions on the Reykjanes Peninsula and it has been seen how the response would be if there were losses to people due to volcanic eruptions. If there was a major mass casualty in the country, the help of soldiers would be needed. There were 1,300 people in the Blue Lagoon when the eruption started. If it had become serious there, local rescuers alone wouldn’t have been able to handle 1,300 people at once, and then it would have been very important to get help from the army to set up an on-the-field hospital

In the end, the exercise went well and it was interesting to observe how the army behaves. People from Landspítali, Suðurnes Health Institute (HSS), the Metropolitan Fire Brigade, Civil Defense and the Coast Guard came to the exercise together with the US Army. The defensive exercise is held on the basis of the bilateral defense agreement between Iceland and the United States from 1951 and normally takes place every two years.

Source : Icelandic news media.

This prevention exercise is interesting, even if Iceland is not the volcanic land most exposed to a major disaster in the event of a volcanic eruption. Other regions of the world are more threatened. I am thinking in particular of the Phlegraean Fields (Campania / Italy) where it would be interesting and useful – not to say essential – to carry out such exercises regularly. The population is much denser than in Iceland and the eruption risk is much higher.