Escapade en Campanie (3ème partie) : Herculanum

Plus petite et moins populaire que Pompéi, Herculanum a, elle aussi, été détruite par l’éruption du Vésuve en l’an 79 de notre ère. Enfouie pendant des siècles dans une gangue volcanique, la cité romaine a été remise au jour à partir du 18ème siècle par les Bourbon-Deux-Siciles qui régnaient sur Naples.

 

Lorsque l’on pénètre à l’intérieur du site, on se rend vite compte de épaisseur de matériaux vomis par le Vésuve. C’est une véritable falaise qui domine les ruines.

 

Il faut s’imaginer qu’avant l’éruption, cette partie de la ville se trouvait sur le rivage et les hangars que l’on découvre à l’entrée servaient à ranger les bateaux. Lorsque les nuées ardentes se sont abattues sur Herculanum, la population a essayé de fuir par la mer mais n’en a pas eu le temps, comme on le pensait initialement. Les squelettes que l’on aperçoit à l’intérieur des hangars révèlent les souffrance subies par les habitants qui ont été figés sur place par les matériaux à très haute température.

Comme à Pompéi, les fouilles entreprises à Herculanum ont apporté une considérable connaissance de terrain sur la civilisation romaine au 1er siècle. Elles ont livré un matériel archéologique exceptionnel, en particulier en bois, et également des œuvres littéraires inconnues jusqu’alors, avec les papyrus de la bibliothèque de la vaste villa du même nom.

Si la notoriété d’Herculanum est éclipsée par celle de Pompéi, le site mérite une visite pour apprécier l’architecture d’une cité romaine et la conception des habitations. De toutes les cités ensevelies par l’éruption du Vésuve, c’est la mieux préservée. Certes, les fresques sont plus rares qu’à Pompéi, mais on les retrouve dans le Musée Archéologique de Naples.

Moins d’un quart de la cité antique d’Herculanum a été exhumé. Les fouilles se sont arrêtées là où commence la commune actuelle d’Ercolano. La majorité des monuments publics et religieux sont toujours recouverts par la ville moderne. La photo ci-dessous montre clairement trois niveaux : 1) le site de la ville antique surmonté par 2) la ville moderne, et 3) le Vésuve qui semble attendre son heure pour entreprendre une nouvelle œuvre de destruction…

Photos: C. Grandpey

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.