Aujourd’hui 2 février 2018 marque le 20ème anniversaire de la disparition de Haroun Tazieff. En 2014, son fils, Frédéric Lavachery – que je salue ici – publiait un ouvrage intitulé « Un Volcan nommé Haroun Tazieff » que je viens de relire car il fait remonter en moi un tas de vieux souvenirs. Avant de refermer le livre, il est intéressant de s’attarder sur la bibliographie d’Haroun Tazieff qui devrait faire réfléchir ceux qui prétendent que Garouk n’était pas un scientifique et n’a rien apporté à la volcanologie!
Tazieff, on l’aime ou on le déteste. C’est vrai que Garouk avait un sacré caractère avec des idées bien tranchées sur beaucoup de sujets. Me concernant, je n’ai jamais eu à subir ses humeurs et il m’a toujours encouragé dans mon travail d’observation sur les volcans, même si je n’étais pas scientifique de formation. Une lettre de recommandation de sa part m’avait ouvert les portes des observatoires et des sites éruptifs. Lorsque je la présentais aux responsables locaux, c’était comme si j’avais prononcé un mot de passe !
J’associe à la mémoire de Haroun Tazieff les membres de son équipe que j’ai eu l’occasion de rencontrer, en particulier Fanfan Le Guern avec lequel j’entretenais une solide amitié, ainsi qu’Antonio Nicoloso, chef des guides de l’Etna, lui aussi disparu trop tôt et qui m’a longtemps accompagné sur le volcan sicilien.
Aujourd’hui, ils me manquent énormément et leur disparition n’est sûrement pas pour rien dans mon éloignement du monde des volcans….
Visite de Haroun Tazieff au Lycée Turgot à Limoges en 1991