Le gaz carbonique dans le Pacifique sud : une bombe à retardement // Carbon dioxide in the South Pacific : a time bomb

Une équipe internationale de l’Institut Alfred Wegener a découvert une énorme quantité de gaz carbonique accumulée dans l’Océan Pacifique. Certains parlent de « monstre marin endormi ». C’est en fait une importante accumulation de gaz carbonique, formée durant la période glaciaire, qui commence à refaire surface dans la partie sud de l’Océan Pacifique. Ce gaz à effet de serre s’est accumulé pendant 800 000 ans, suite à la chute de la température ambiante.

Cet important réservoir de dioxyde de carbone se situe à une profondeur de 2000 à 4300 mètres dans le sud de l’Océan Pacifique. Les scientifiques ont prélevé des échantillons dans cette région car la courbe d’analyse du dioxyde de carbone a montré qu’à la fin de la dernière ère glaciaire de grandes quantités de ce gaz ont été libérées dans l’atmosphère.

Ce réservoir inquiète l’équipe de chercheurs car il semblerait qu’il remonte petit à petit et qu’il constitue donc une « bombe à retardement ». En effet, une fois remonté à la surface, ce gaz s’échappera progressivement dans l’atmosphère et contribuera donc au réchauffement climatique.

Si le gaz carbonique remonte à la surface, c’est parce que le sud de l’Océan Pacifique est un endroit où les courants océaniques permettent à l’eau des grandes profondeurs de remonter à la surface pendant une courte période. Il s’agit d’une période durant laquelle les masses d’eau riches en carbone libèrent le dioxyde de carbone qu’elles avaient stocké, contribuant ainsi à l’effet de serre et au réchauffement de la planète. Il est donc question d’une menace climatique à l’échelle mondiale car le réservoir contiendrait, selon les scientifiques, de l’Institut, 60 fois plus de carbone que l’atmosphère pré-industrielle.

Régulièrement, les signes du réchauffement climatique sont visibles dans l’Océan Pacifique. Aux Iles Salomon, la disparition de cinq îles à cause de la montée des eaux et de l’érosion côtière a alerté la communauté internationale.
En mai 2016, sur les côtes du Chili, une « marée rouge » fut à l’origine de la mort de millions de poissons. Dans ce pays, le mois d’avril 2016 a été le plus chaud jamais enregistré. En plein phénomène El Niño, des millions de poissons ont ainsi été retrouvés morts suite à une pollution aux algues qui a des conséquences sur toute l’économie locale.

Source : Différents organes de presse dont Science Post.

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous verrez une très intéressante animation montrant l’évolution des températures à l’échelle mondiale entre 1850 et 2016. On distingue parfaitement deux années charnières dans cette évolution – 1976 et 1990 – qui ont vu le phénomène s’accélérer rapidement. Le graphique en entonnoir est très révélateur de l’évolution de la situation.

http://www.climate-lab-book.ac.uk/2016/spiralling-global-temperatures/

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An international team from the Alfred Wegener Institute has discovered an enormous amount of carbon dioxide accumulated in the Pacific Ocean. Some speak of « a sleeping sea monster. » It is in fact an important accumulation of carbon dioxide, formed during the ice age, which is beginning to resurface in the southern part of the Pacific Ocean. This greenhouse gas accumulated for 800 000 years, following the fall in ambient temperature.
This large reservoir of carbon dioxide is located at a depth between 2000 and 4300 metres in the southern Pacific Ocean. Scientists have collected samples in this region because the carbon dioxide curve showed that by the end of the last ice age large quantities of this gas were released into the atmosphere.
This reservoir worries the team of researchers because it seems to be gradually rising toward the surface and thus constitutes a « time bomb ». Indeed, once it has reached the surface, this gas will gradually escape into the atmosphere and thus contribute to global warming.
The reason is that the southern Pacific Ocean is a place where ocean currents allow deep water to rise to the surface for a short period of time. This is a time when carbon-rich water bodies release the carbon dioxide they have stored, contributing to the greenhouse effect and global warming. It is therefore a global climate threat because the reservoir probably contains, according to the scientists of the Institute, 60 times more carbon than the pre-industrial atmosphere.
Regularly, signs of global warming are visible in the Pacific Ocean. In the Solomon Islands, the disappearance of five islands due to rising water levels and coastal erosion alerted the international community.
In May 2016, on the coast of Chile, a « red tide » caused the death of millions of fish. In this country, April 2016 was the hottest ever recorded. In the midst of the El Niño phenomenon, millions of fish have been found dead due to seaweed pollution, which has consequences for the entire local economy.
Source: Various news media including Science Post.

By clicking on the link below you will see a very interesting animation showing the evolution of the world temperatures between 1850 and 2016. We can clearly distinguish two pivotal years in this evolution – 1976 and 1990 – when the phenomenon accelerated rapidly. The funnel shape of the chart is very revealing of the evolution of the situation.
http://www.climate-lab-book.ac.uk/2016/spiralling-global-temperatures/

 

13 réflexions au sujet de « Le gaz carbonique dans le Pacifique sud : une bombe à retardement // Carbon dioxide in the South Pacific : a time bomb »

  1. Bonjour Claude,

    Très intéressant, les émissions des fonds marins aussi qui semblent alimenter un « nuage liquide » enrichi en CO2 qui n’attend que les bonnes conditions pour s’élever ou se faire arracher par des courants vers le haut, tel un cumulonimbus (le surplus de la chaleur dûs aux GES emmagasinée par les océans descendant jusqu’à 2000m, au moins).

    La source doit être celle-ci : https://www.awi.de/en/about-us/service/press/archive/pazifik-speicherte-das-treibhausgas-kohlendioxid-in-tausenden-metern-tiefe.html

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  2. Bonjour Claude,
    Comme je l’ai déjà indiqué, il est assez aisé en utilisant une simple algèbre de mettre en évidence la corrélation forte et permanente qu’il y a entre la production anthropique de CO2 (combustions incessantes de pétrole, bois gaz et charbon) et l’augmentation de sa concentration atmosphérique (courbe de Keeling), a supposé que l’on applique la règle de son absorption partielle par les océans (30%) et par les végétaux (25%).
    Son absorption par l’eau de mer est d’autant plus grande que les eaux superficielles sont froides (Régions polaires) et dans ces conditions, par le jeu de la circulation Thermohaline, ou plus actuellement par celui de la MOC (Méridional Overturning Circulation, qui tient compte en plus de l’effet des vents et des marées), l’augmentation de ce gaz dissous dans les eaux profondes (2 à 3000 m) est une évidence. Par contre, ce qui est moins évident, est sa remontée en surface, (Qui se produit après un millier d’années de parcours planétaire, estimation non encore aujourd’hui contestée) qui libérerait, par augmentation progressive de la température, ce gaz dissout (Saturation= rapport Température sur Pression).
    Compte tenu de ce petit procédé, on peut effectivement s’attendre à ce que le CO2 que nous balançons dans les océans resurgisse dans l’atmosphère tôt ou tard, ou plutôt d’ici 1000 ans environs. Qu’il resurgisse avant ce laps de temps est pure supputation, puisque les mesures actuelles ne montrent pas du tout un tel phénomène. Parler de « bombe à retardement » est une notion certes compréhensible, mais un argumentaire aujourd’hui plutôt fallacieux à mon sens.
    Le seul point qui aujourd’hui va avoir un impact immédiat sur l’infestation atmosphérique du CO2 est que le réchauffement des eaux océaniques de surface et plus particulièrement celles des régions polaires va ralentir sa dissolution et modifier l’hypothèse de départ (Dissolution de 30% de sa production par l’Homme).
    Ce qui confirme bien le fait qu’il serait assez urgent d’arrêter de produire ce gaz à gogo. Par ailleurs, l’effet de serre qu’il produit, c’est-à-dire, le piégeage des rayons IR du soleil ne suffit pas pour moi à expliquer le regain de chaleur en surface. Il produit également le piégeage de la chaleur émise par nos combustions, qui demeure un phénomène colossale (Ex : Equivalent à l’explosion d’une bombe atomique Style Hiroshima toutes les seconde. Calcul NASA), ou, en tous cas, complètement démesuré par rapport au gradient thermique terrestre. L’air ainsi surchauffé s’élève pour atteindre les glaciers de montagne et naturellement rejoint les pôles (Du chaud vers le froid)
    Ainsi, pour ma part, production anthropique de CO2 et production anthropique de chaleur sont indissociables, et parler de l’un sans l’autre lorsque qu’il s’agit de réchauffement climatique est tout à fait restrictif, voir dans certains cas abusif.
    Ainsi, faire une bombe est visiblement une technique assez répandue, la faire exploser me semble être une toute autre affaire. Ne pensez-vous pas ?
    Amitiés
    Pierre Chabat

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    1. Bonjour Pierre,

      Tout à fait d’accord avec ce que vous énoncez. Le but de mes articles à répétition sur le CO2 – qu’il soit stocké dans l’atmosphère ou dans les océans – est d’inciter à une prise de conscience. A en juger par ce que j’entends autour de moi, je ne suis pas certains que mes compatriotes aient compris l’impact du réchauffement climatique. D’ailleurs, le faible écho trouvé par le dernier film d’Al Gore est là pour le prouver.
      Bonne journée.
      Claude Grandpey

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    2. Bonjour Pierre,

      Le principal GES sur la planète où nous vivons reste quand même la vapeur d’eau. La boucle réchauffement + de vapeur contenue dans l’atmosphère ne doit pas y être étranger. Le CO2 peut être considéré comme un déclencheur (rejets d’évènements majeurs comme la génèse des trapps) – appuyer sans cesse sur le bouton d’admission de ce gaz, même plus faiblement, n’est effectivement pas utile si on souhaite voir le phénomène s’inverser. Et si le résidu qui l’accompagne sont les sulfates (saleté d’industrie du charbon) à la durée moindre, le jour où nous relachons la gachette, le pire restera très certainement à venir.

      Le phénomène d’upwelling n’est peut-être même pas d’un millénaire, une récente étude avec son lot de modèles de Veronica Tamsitt et al. pouvant apporter une explication sur l’observation actuelle d’une polynya dans la mer de Weddell fait état d’un courant pouvant être 10 fois plus rapide qu’estimé autour du continent austral.

      Une autre chose à mon sens qui est beaucoup trop négligée lorsqu’il s’agit de climat, c’est le rôle de la biosphère dans sa capacité à large échelle et de façon autonome et durable de capter le carbone et permettre son enfouissement (je soupçonne une sous-estimation de son poids carbone), quand ce n’est pas le rôle de la végétation de réguler l’humidité et favoriser la formation des nuages ou encore des espèces de disséminer des nutriments comme le fer (baleines), le phosphore (oiseaux, ours), etc. pour ces végétaux (et phytoplancton), afin de lisser nombre de cycles. Nous avons coutume de dire qu’au détour d’une conversatione le diable se trouve souvent dans les détails. Mais comme nous avons ravagé et nous continuont à ravager ce qu’il reste, autant dire qu’on ne se donne aucune chance à part de ravager davantage pour trouver des solutions techniques de remplacement ni à grande échelle, ni autonomes et encore moins durables. Ce n’est pas de science que la vie a besoin pour sa pérennité, malheureusement c’est en sa gloire qu’on la sacrifie très souvent.

      https://phys.org/news/2017-10-formation-coal-planet-snowball.html

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      1. Bonjour GHTUZ,
        Merci de toutes ces précisions et remarques tout à fait pertinentes.
        Sans trop monopoliser le Blog de Claude, juste une ou deux remarques.
        Bien sur que le premier GES est la vapeur d’eau dont par ailleurs on n’arrive pas à appréhender la variation de son volume dans le temps, en supposant qu’évaporations et précipitations se compensent, cela pourrait pourtant être significatif.
        L’air est constitué de quatre éléments principaux que sont : l’Azote 67%, l’Oxygène 19%, et la vapeur d’eau 14% puis vient l’Argon 0.9% de manière relativement significative.
        Pour ce qui est du CO2, il représente actuellement 0.04% et le Méthane 0.0002%.
        A l’état de « traces » sont également présents Néon, Hélium Krypton et Hydrogène.
        Des rejets atmosphériques d’origine humaine, le CO2 est peut-être encore effectivement l’un des moins virulents pour la biosphère, mais il semblerait pas pour l’effet de serre il soit primordial.

        Pour ce qui est des phénomènes d’Up et de Downwelling, je suis d’accord qu’ils sont maintenant moins cruciaux que la vitesse des courants marins horizontaux. C’est la raison pour laquelle la notion de MOC prévaut sur celle de circulation Thermohaline, qui donne trois dimensions plutôt que presque deux aux déplacements d’eaux océaniques. Mais, même si les courants circumpolaires accentuent leur vitesse, il faudrait bien qu’ils fussent préalablement chauffés pour détruire la glace. Sans pour autant faire un vilain jeu de mot, il me semble sincèrement qu’ici nous tournons en rond.

        Amicalement
        Pierre Chabat

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      2. Bonjour à Ghtuz et Pierre,
        Vous ne monopolisez pas mon blog! Cette confrontation d’idées est extrêmement intéressante. C’est avec ce genre de dialogue que l’on fera avancer les choses.
        Amitiés.
        Claude Grandpey

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  3. Bonjour Pierre,

    Comme le programme ARGO nous l’indique, les eaux jusqu’à 2000m, au moins, emmagasinent de la chaleur. De manière globale. Le courant circumpolaire, austral du moins, semble plus rapides qu’estimé, où la topographie semble favoriser la diffusion verticale. Si on suis la loi de Newton, les échanges de chaleurs sont favorisés. Cela me semble être une conséquence tout à fait naturelle.

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    1. Bonjour GHTUZ,
      De ce que j’en connais, (petit descriptif des gens du CNRS à la Sorbonne) Argos est un outil formidable de mesure de température et de salinité des eaux océaniques. IL est opérationnel depuis 2007 et engrange des données en permanence depuis ces 3000 capteurs, mais ne permet pas encore à ma connaissance de porter de l’eau au moulin du réchauffement climatique global. Qui plus est, ses observations semblent venir pour l’instant contredire le principe de stratification des océans en fonction de la température et de la salinité des eaux. Si l’on peut admettre qu’un gaz occupe de manière uniforme tout l’espace dont il dispose (ex : le CO2 dans l’atmosphère), il n’en est pas de même avec la flotte qui répond d’avantage à un tri densitométrique. Bien sûr, le brassage des eaux en courant circumpolaire important est de nature à casser ce tri. En milieu stable, c’est-à-dire là où les eaux océaniques ne subissent pas d’agitations profondes exceptionnelles, eaux chaudes, froides et plus ou moins salées cohabitent par tranches non mix ables.
      Pour ce qui est du rehaussement du niveau des mers, pour moi, trois phénomènes interviennent ou peuvent intervenir : La dilatation thermique de l’eau (0.00026 par °C), la fonte des glaces d’eau douce (Antarctique, Groenland, glaciers terrestres et pergélisol), et la dimension du contenant, éminemment liée aux variations de niveau des dorsales océaniques et des plateaux continentaux.
      Pour le premier, l’hypothèse généralement retenue est une augmentation moyenne de 0.6°C des 1000 premiers mètres des océans, ce qui produit une élévation de 15cm. Mon approche personnelle retrouve ce chiffre mais tout à fait différemment, considérant qu’il est difficilement compréhensible, en vertu du principe de stratification densitométrique des eaux, qu’un tel volume subisse globalement un tel réchauffement. Je considère, que seule une couche superficielle océanique de 300m d’épaisseur a subit une élévation thermique de 2°C.
      Le second phénomène est la fonte accélérée des glaces d’eau douce, qui pour moi complète allègement la montée des eaux, et c’est probablement ce qui fait que le GIEC n’avait pas vraiment intégré dans ses prévisions un tel apport. Pour moi en prenant les hypothèses d’une fonte de 3% en antarctique, de 2% au Groenland, de 5% des glaciers terrestres et de 5% du pergélisol, c’est de 19 cm supplémentaires que les océans se sont élevés.
      Concernant les variations du contenant, c’est le noir absolu, aucunes informations ne me parviennent, ni de la part des climatologues, ni de la part des volcanologues, bref, la dessus rien ne bouge.
      Ainsi c’est pour moi de 34cm que le niveau des mers s’est élevé, et mon raisonnement me porte à croire que c’est la fonte des eaux douces gelées qui en est le principale « coupable ».
      Mais, comme vous pouvez le constater à me lire, mon approche est réellement toute personnelle, issue de mes observations et délibérément un peu déconnectée des communications du monde scientifique qui a beaucoup de mal à réaliser des synthèses digestes par le commun des mortels.
      Bien amicalement
      Pierre Chabat
      PS : S’il vous arrivait au cours de nos petits échanges de m’indiquer le contenu de la loi de Newton relatives aux échanges thermique, je suis preneur, car la dessus j’en suis resté, comme tout bon normand à l’effet de la pomme qu’il aura pris sur le crane.

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      1. Bonjour Pierre,

        Il s’agit de la loi de refroidissement de Newton.
        http://ressources.univ-lemans.fr/AccesLibre/UM/Pedago/physique/02/thermo/newton.html
        Pour des cas simplifiés, elle convient très bien.

        « La dilatation thermique de l’eau (0.00026 par °C) »
        Et en vérité elle n’est pas constante sur une plage étendue. Elle baisse entre 0 et 4°C puis elle remonte doucement pour commencer à « exploser » entre 20 et 40°C. En fondant, les eaux ne transitent pas immédiatement à 4°C non plus. Nous avons donc très certainement des effets contradictoires selon les strates, entre les eaux de surfaces des tropiques et les arrivées d’eau de fonte, dont les proportions restent à calculer.

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  4. Merci
    A la première lecture, ceci n’est pas contradictoire avec mon bazar précédent, oui je sais que la dilatation thermique de l’eau n’est pas linéaire et que l’eau présente une anomalie et qu’elle ne gèle pas à 0 mais entre 0 et4, mais, je dois réfléchir à la vrai portée de vos propos
    Ce soir je vais chauffé mon whisky et y mettre un glaçon la dedans pour voir…mais juste un
    Bonne journée
    Pierre Chabat

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    1. Bonjour GHTUZ,
      En fait, au bout du deuxième Whisky, le glaçon n’avait toujours pas fondu, il en aurait fallu un troisième.
      Plus sérieusement, je pense que la loi du refroidissement de Newton ne suffira pas à elle seule à nous éclairé sur les échanges thermiques entre strates océaniques et ceux entre l’air et l’eau.
      Il semblerait pour moi, que dans cette affaire nous sortions quelque peu des lois de la thermodynamique, puisque en fait il n’y a pas globalement conservation de l’énergie.
      J’ai beau jongler avec les échanges de chaleur, convection, conduction, rayonnement, cela ne m’éclaire pas d’avantage sur la dynamique horizontale des océans, et surtout sur le sujet principale de mon questionnement qui est pourquoi le réchauffement planétaire est-il plus important aux pôles qu’ailleurs.
      Il y a encore pas mal de boulot, et je ne sais pas si ma petite tête en surchauffant finira comme l’eau à non pas gonfler mais se contracter, et rétrécir encore un peu.
      A bientôt
      Bien amicalement
      Pierre Chabat

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      1. Bonjour Pierre,

        Pour la question principale, le Nord reste quand même plus touché que le Sud. J’avoue que le système est très complexe et m’échappe en grande partie. Mais dans mes favoris se trouve un site qui m’aide énormément à comprendre de nombreux phénomènes et à les raccorder entre eux.

        Ici, je propose cet article : https://global-climat.com/2016/05/06/amplification-arctique-le-pacifique-mis-en-cause/

        S’y abreuver ne doit pas cependant nous empêcher de savourer d’autres boissons réconfortantes. 🙂

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  5. Merci GHTUZ,
    Effectivement il y a de quoi potasser un peu ce site, d’autant que les articles et réflexions portent apparemment d’avantage sur l’anomalie thermique du pacifique. Ce qui va peut-être éclairer ma lanterne, ou plutôt me renseigner sur mon horrible crainte qui est justement basée sur le gonflement des eaux pacifique (on parle je crois de 12 m de haut sur une surface de 1 000 000 km2) sous l’influence d’un El Nino visiblement hyper renforcé (coef de dilatation thermique de l’eau 0.00026 par °C, non linéaire et « explosé » au delà de 20°C…). Ce gonflement pourrait bien « éponger » pour un temps, mais jusqu’à quand, le débordement des océans et nous leurrer sur l’importance de l’apport d’eau douce.
    Car enfin, aux vues de la débâcle observée dans les régions polaires et sur les glaciers terrestres (Les témoins ne sont pas loin), le niveau des mers devrait être pour moi déjà beaucoup plus haut qu’observé. Je n’ai personnellement pas à forcé beaucoup avec mon petit simulateur pour obtenir des chiffres bien supérieurs.
    Par ailleurs, si nous avons focalisé sur le réchauffement du pôle nord, c’est que le leitmotiv de la communication scientifique est que le réchauffement climatique est une conséquence directe des activités humaines, activités principalement situées dans l’hémisphère nord (voir l’animation de la NASA sur les variations de CO2 sur une année). Mais on s’aperçoit que l’antarctique est touché également. Ce qui ne veut pas dire que l’on y est pour rien mais que ce sont bien les pôles, nord et sud, qui subissent ce phénomène au premier chef.
    Je suis assez rassuré que vous admettiez la complexité de tout ce tintouin, car je le trouve également assez alembical au point même de friser de temps en temps le Nœud Neuronique (ou le « Nœud neu » si vous préférez). Mais, pas d’inquiétude, je ne prendrai pas une cuite pour autant, c’était une blague, j’ai de toutes façon passé l’âge de ces excès, quoique… ?
    Bien amicalement et surement à bientôt
    Un grand bonjour à Claude au passage
    Pierre Chabat

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