Popocatepetl (Mexique)

drapeau francaisL’activité du Popocatepetl est stable et consiste essentiellement en émissions de gaz et de vapeur auxquels se mêle parfois de la cendre. On a observé une intensification de l’activité entre le 14 et le 17 juin avec, ce dernier jour, une explosion qui a généré un panache de cendre de plus de 4 km de hauteur. Des matériaux incandescents sont retombés jusqu’à 2 km du cratère, déclenchant de petits incendies dans la végétation.Des retombées de cendre ont été observées jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres du volcan. Le  niveau d’alerte reste à la couleur Jaune, Phase 2.
Source: CENAPRED.

drapeau anglaisActivity at Popocatepetl still consists of continuing gas-and-steam emissions that sometimes contain small amounts of ash. The volcano showed an increase in activity between June 14th and 17th. An explosion on June 17th produced an ash plume that rose more than 4 km, and ejected incandescent tephra up to 2 km from the crater. Some of the high-temperature fallout caused small fires in the vegetation on the flanks. Ashfall was reported in communities several tens of kilometres from the volcano. The Alert Level remains at Yellow, Phase Two.
Source: CENAPRED.

Eruptions volcaniques et hivers froids en Irlande // Volcanic eruptions and cold winters in Ireland

drapeau francais   En étudiant scrupuleusement 40.000 chroniques médiévales – les Annales Irlandaises – et en les comparant à des mesures effectuées à partir de carottes de glace, des chercheurs ont réussi à lier les conséquences climatiques des éruptions volcaniques aux épisodes de froid extrême en Irlande sur une période de 1200 ans, entre 431 et 1649.
Leur étude, qui a été récemment publiée dans la revue Environmental Research Letters, a montré que sur cette durée jusqu’à 48 éruptions volcaniques explosives ont pu être identifiées par le projet Greenland Ice Sheet (GISP2) qui enregistre chaque année les dépôts de sulfate volcanique dans les carottes de glace.
Parmi ces 48 événements volcaniques, 38 ont été étroitement associés à 37 événements de froid extrême identifiés en examinant systématiquement les entrées écrites dans les Annales Irlandaises et en recensant les phénomènes météorologiques observés directement, tels que les fortes chutes de neige et le gel, les périodes pendant lesquelles la glace a recouvert les lacs et les rivières, ainsi que les descriptions contemporaines de temps anormalement froid.
Une conclusion importante de l’étude est que les éruptions volcaniques explosives sont fortement et constamment impliquées dans la survenue de phénomènes météorologiques froids au cours de cette longue période temps (1200 ans) en Irlande. Il est rare que de tels événements météorologiques extrêmes se produisent dans un pays au climat océanique comme l’Irlande.
On sait que, suite à l’injection de dioxyde de soufre dans la stratosphère, les éruptions volcaniques peuvent jouer un rôle important dans la régulation du climat de la Terre. A l’issue des éruptions, le dioxyde de soufre se transforme en particules d’aérosols sulfatés qui réfléchissent la lumière solaire et entraînent un refroidissement temporaire de la surface de la Terre.
Alors que les effets globaux des éruptions récentes sont assez bien connus, comme celle du Pinatubo en 1991, on sait moins de choses sur leurs effets sur le climat avant l’apparition des instruments de mesures, ou encore leurs effets à l’échelle régionale. Les Annales Irlandaises ont permis d’apporter des réponses à ces deux questions.
Les grandes éruptions sont susceptibles de refroidir le climat en été ; en revanche, pendant l’hiver, les éruptions de basse latitude dans les tropiques ont plutôt tendance à réchauffer une grande partie de l’hémisphère nord car elles provoquent un renforcement des vents d’ouest qui apportent, par exemple, l’air plus chaud océanique en Europe. Toutefois, l’étude a identifié plusieurs cas où des éruptions de basse latitude semblaient correspondre à des hivers extrêmement froids en Irlande. Par exemple, les chercheurs ont été surpris de constater que, dans les années 1600, l’éruption au Pérou du Huaynaputina avait entraîné des hivers extrêmement froids en Irlande les années suivantes.
La possibilité que les éruptions tropicales puissent entraîner des hivers plus rigoureux en Irlande met en lumière la complexité de la relation volcans-climat en termes de réaction climatique régionale aux événements volcaniques.

Source : California Science & technology News.

drapeau anglais   By critically assessing over 40,000 written Irish medieval chronicles and comparing them with measurements taken from ice cores, researchers successfully linked the climatic aftermath of volcanic eruptions to extreme cold weather events in Ireland over a 1200-year period from 431 to 1649.

Their study, which has recently been published in the journal Environmental Research Letters, showed that over this timescale up to 48 explosive volcanic eruptions could be identified in the Greenland Ice Sheet Project (GISP2) ice-core, which records the deposition of volcanic sulphate in annual layers of ice.
Of these 48 volcanic events, 38 were associated, closely in time, with 37 extreme cold events, which were identified by systematically examining written entries in the Irish Annals and picking out directly observed meteorological phenomena and conditions, such as heavy snowfall and frost, prolonged ice covering lakes and rivers, and contemporary descriptions of abnormally cold weather.
A major result of the study is that explosive volcanic eruptions are strongly, and persistently, implicated in the occurrence of cold weather events over this long timescale in Ireland. In their severity, these events are quite rare for the country’s mild maritime climate.
It is well-known that through the injection of sulphur dioxide into the stratosphere, volcanic eruptions can play a significant role in the regulation of the Earth’s climate. Sulphur dioxide is converted into sulphate aerosol particles after eruptions which reflect incoming sunlight and result in an overall temporary cooling of the Earth’s surface.
While the global effects of recent eruptions are quite well-known, such as the 1991 Mount Pinatubo eruption, less is known about their effects on climate before the beginning of instrumental weather recording, or their effects on regional scales; the Irish Annals provided an opportunity to explore both of these issues.

Although the effect of big eruptions on the climate in summer is likely to cause cooling, during the winter, low-latitude eruptions in the tropics have instead been known to warm large parts of the northern hemisphere as they cause a strengthening of the westerly winds that brings, for example, warmer oceanic air to Europe; however, this study identified several instances when low-latitude eruptions appeared to correspond to extreme cold winters in Ireland. One example is the 1600 eruption in Peru of Huaynaputina, which the researchers found, against expectations, to be associated with extreme cold winter weather in Ireland in the following years.
The possibility that tropical eruptions may result in severe winter cooling for Ireland highlights the considerable complexity of the volcano-climate system in terms of the regional expression of the response of climate to volcanic disturbances.
Source : California Science & technology News.

Pinatubo-blog-2

L’éruption du Pinatubo (1991) a eu un effet certain sur le climat de la planète. Elle est décrite dans mon dernier livre « Killer Volcanoes, éruptions meurtrières des temps modernes » (voir colonne de gauche de ce blog).

[Crédit photo:  Wikipedia]