Odeurs et séismes // Odours and earthquakes

Le 21 août 2020, les pompiers de la préfecture japonaise de Kanagawa ont reçu de nombreux appels signalant une odeur inhabituelle qui avait envahi la ville pendant une heure. Les sismologues pensent que ce phénomène étrange pourrait être le signe précurseur d’un puissant séisme. Ils expliquent que les roches produisent une odeur particulière avant de se rompre sous les contraintes auxquelles elles sont soumises.
L’odeur désagréable avait déjà été signalée à deux reprises à Kanagawa au cours des mois précédents. La police a reçu environ 260 appels le 4 juin 2020 faisant état d’une « odeur de gaz. » Une équipe a été dépêchée sur place la suite de ces appels, mais aucune conduite de gaz endommagée n’a été découverte et la cause de la puanteur est restée inconnue.
Un sismologue de l’Université de Ritsumeikan, qui étudie la relation entre les séismes et les odeurs, a adressé une mise en garde juste après le premier incident. Les études montrent que les roches produisent une certaine odeur juste avant de se rompre sous les contraintes auxquelles elles sont soumises. Il a ajouté que les séismes majeurs ne se produisent pas brusquement ; les tensions s’accumulent lentement au fil des mois ; les plaques tectoniques se déplacent progressivement l’une contre l’autre avant que se déclenche le séisme principal. C’est ce processus qui est probablement la cause des mauvaises odeurs dans la région de Yokosuka.
Dans le passé, plusieurs séismes majeurs ont déjà été précédés par des odeurs désagréables. Par exemple, avant le tremblement de terre de Christchurch (Nouvelle-Zélande) en 2010 et celui de Kobe (Japon) en 1995, des témoins avaient fait état d’odeurs mystérieuses. Le séisme de magnitude M7.1 à Christchurch a causé des dégâts considérables et est aujourd’hui considéré comme celui qui a causé le plus de dégâts à une grande zone urbaine depuis l’événement de Hawke’s Bay en 1931.
Le séisme de Kobe a été l’un des pires de l’histoire du Japon. D’une magnitude de M7.3, il a tué environ 6 500 personnes et causé plus de 100 milliards de dollars de dégâts. Selon une étude, une odeur de soufre a été signalée avant la catastrophe.
L’avenir nous dira si les mises en garde des sismologues japonais sont justifiées et si un séisme majeur secouera la région de Kanagawa.
Source: The Watchers,

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On August 21st, 2020, the fire department in the Japanese Kanagawa Prefecture received numerous calls from residents reporting an unusual smell in the area over the course of an hour. Seismologists suggest that the strange phenomenon may be a precursor of a large earthquake. They explain rocks generate a distinct smell before breaking under stress.

 The unpleasant smell was reported twice in the prefecture during the previous months. About 260 calls were made to police hotlines on June 4th, all noting that the odour « smelled like gas ». An extensive investigation was conducted following the reports but no damaged gas lines were discovered, and the cause remained unknown.

A seismologist at Ritsumeikan University, who studies the relationship between earthquakes and odours, issued a warning right after the first incident. He explained that based on research, rocks create a certain smell just before they break under stress. He added that large earthquakes do not happen abruptly; they slowly build up over months, with the grinding tectonic plates gradually peeling away at each other before the main quake occurs. This process may be generating the stench in the Yokosuka area.

In the past, several major earthquakes were predeced by similar unpleasant odours. For instance, before the 2010 Christchurch Earthquake in New Zealand and the 1995 Kobe Earthquake in Japan, there had been reports of mysterious odours from witnesses. The M7.1 Christchurch quake left a considerable amount of damage and was considered the largest earthquake to impact a major urban area since the 1931 Hawke’s Bay earthquake.

The Kobe earthquake was one of the worst in Japan’s history. The M7.3 event resulted in around 6 500 fatalities and more than 100 billion dollars’ worth of damage. According to a study, a sulfur-like smell was reported prior to the disasters.

Let’s see if the seismologists warnings are justified and idf a major earthquake will shake the Kanagawa area.

Source: The Watchers.

Dégâts occasionnés par le séisme de Kobe (Crédit photo: Wikipedia)

Le Japon bientôt rayé de la carte? // Japan soon wiped off the map?

drapeau francaisVoici le type d’article que je déteste vraiment! Il traite des prévisions à long terme, ponctuées d’un nombre incalculable de verbes au conditionnel alors que nous ne savons toujours pas prévoir les éruptions dans le court terme. Il suffit de jeter un coup d’œil à la situation actuelle sur le Mayon (Philippines) où des milliers de personnes sont évacuées depuis plusieurs semaines par crainte d’une éruption…qui ne vient pas!
Le New Zealand Herald a relayé un article prétendant que le Japon pourrait être rayé de la surface de la Terre par une éruption volcanique majeure dans les 100 prochaines années, avec à la clé la mort de la quasi-totalité de sa population de 127 millions d’habitants.
L’article fait référence à une nouvelle étude dans laquelle des volcanologues analysent les modèles éruptifs au Japon et concluent qu’il n’est «pas exagéré» de prévoir une catastrophe naturelle qui « anéantirait » le pays.
Les scientifiques de l’Université de Kobé ont étudié un vaste cratère volcanique de l’île de Kyushu qui est entré en éruption à 7 reprises dans les 120 000 dernières années. Ils estiment qu’une nouvelle éruption enfouirait 7 millions de personnes sous des coulées de lave tandis que les vents d’ouest transporteraient une énorme quantité de cendre et de poussière vers Honshu. Selon eux, le nuage toxique rendrait l’île voisine «invivable» et les 120 millions de personnes vivant dans les centres urbains n’auraient « aucune chance » de survivre à ce cataclysme.
Les professeurs Yoshiyuki Tatsumi et Keiko Suzuki ont calculé que le risque qu’une telle éruption se produise dans les 100 prochaines années est d’environ un pour cent. Ils font remarquer que ce chiffre ne saurait être ignoré car la probabilité qu’un séisme majeur frappe Kobé dans les 30 ans avait, elle aussi, été estimée à environ un pour cent la veille du séisme de M 7.2 qui a détruit la ville japonaise en 1995, tuant 6.400 personnes.
Cet article est publié quelques semaines après l’éruption meurtrière du Mont Ontake et au moment où on apprend que le volcan Ioyama, situé dans le sud du Japon à 64 km de la centrale nucléaire de Sendai (voir ma note du 26 octobre), montre des signes d’activité qui pourraient éventuellement déboucher sur une éruption.

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drapeau anglaisHere is the type of article I definitely hate ! It deals with long-term predictions punctuated by an infinity of “could” while we are not able to predict eruptions in the short term. It suffices to have a look at the current situation on Mayon volcano where thousands of people have been evacuated for several weeks for fear of an eruption that does not come!

The New Zealand Herald has relayed an article pretending that Japan could be wiped off the face of the earth by a massive volcanic eruption some time in the next century killing almost all of its 127million inhabitants.

The article refers to a new study in which experts analysing the eruption patterns of volcanoes in Japan say it is ‘not an overstatement’ to predict that a natural disaster could leave the country ‘extinct’.

Scientists at Kobe University looked at a massive volcanic crater on Kyushu Island, which has erupted seven times in the last 120,000 years. They predicted that another eruption would bury 7 million people underneath lava flows, while westerly winds would carry a huge amount of ash and dust to Honshu. They added that the toxic cloud would make the neighbouring island ‘unliveable’ and that the 120 million living in major cities and towns would be ‘hopeless’.

Professors Yoshiyuki Tatsumi and Keiko Suzuki calculated that the risk of such an eruption occurring in the next 100 years was around 1 per cent. However, they said that figure could not be ignored, as the chance of a major earthquake striking Kobe within 30 years was estimated at about one percent just a day before an M 7.2 quake destroyed the Japanese city in 1995, killing 6,400 people.

The news comes just weeks after the deadly eruption of Mount Ontake and amid warnings that Ioyama volcano in southern Japan, located 64 km from the Sendai nuclear plant (see my note of October 26th), was showing signs of increased activity that could possibly lead to an eruption.