Moins d’avions pour sauver le planète ? // Fewer planes to save the planet ?

Au moment où les compagnies prévoient un doublement du trafic aérien en 20 ans, on peut se poser des questions sur l’impact des avions sur le climat. Au printemps 2020, avec la crise sanitaire du Covid-19, de nombreux vols ont été annulés partout sur Terre. La conséquence a été immédiate : sur l’ensemble de l’année, les émissions de gaz à effet de serre de l’aviation civile ont drastiquement baissé de 60 %. Ces gaz résultent principalement de la combustion de kérosène dans les réacteurs, avec des émissions de dioxyde de carbone (CO2), un gaz à effet de serre qui s’accumule dans l’atmosphère et dont les émissions représentent entre 2,5 % et 3,5% des émissions anthropiques de CO2 dans le monde.

Les avions en vol rejettent des résidus du carburant qu’ils consomment. Ces particules favorisent par condensation la formation de cirrus, fins nuages vaporeux qui empêchent la chaleur de se dissiper et contribuent donc au réchauffement climatique. Ces traînées de condensation constituées de cristaux de glace, vont former des nuages artificiels autour des particules contenues dans les gaz d’échappement des avions. Les cirrus vont emprisonner la chaleur dans l’atmosphère terrestre. Des scientifiques estiment que les réduire pourrait donc permettre de ralentir la progression du réchauffement climatique.

Comme je l’ai écrit plus haut, en 2020, au cours de la pandémie de Covid, la circulation aérienne a été fortement limitée par les mesures de confinement. Durant cette période, le ciel a été plus dégagé. En absence d’avions, le nombre de cirrus a été réduit de 9%, et ceux qui se sont formés étaient un peu moins denses.

L’arrêt des avions a forcément eu un effet bénéfique immédiat sur le réchauffement climatique, mais il faut être prudent avant de tirer des conclusions hâtives. Il est vrai que les ÉMISSIONS de gaz polluants ont baissé de manière significative. Les paysages n’étaient plus recouverts de brume. En Inde, on pouvait voir la chaîne himalayenne de très loin.

Le problème, c’est que dans le même temps les CONCENTRATIONS de CO2 dans l’atmosphère ne baissaient pas. Je regardais chaque jour la Courbe de Keeling qui enregistre les concentrations de gaz carbonique sur le Mauna Loa à Hawaii et aucune baisse de concentrations ne s’est produite pendant la pandémie. A supposer (douce illusion) que nous arrêtions brutalement d’émettre des gaz à effet de serre, il faudrait plusieurs décennies avant que l’atmosphère retrouve un semblant de propreté et d’équilibre.

Avant la crise Covid, l’aviation connaissait un essor rapide.  Si cette évolution se poursuit, les émissions de carbone des avions augmenteront beaucoup l’effet de serre. De plus, elles provoqueront la formation de plus de cirrus. Vu le développement de ce mode de transport, le réchauffement provoqué par les cirrus pourrait tripler vers 2050.

Une solution pourrait résider dans l’observation par satellite. Désormais, les compagnies aériennes seraient en mesure de faire voler leurs avions sans créer de traînées de condensation. Il s’agirait d’éviter les régions dites « sursaturées de glace » et particulièrement humides de l’atmosphère. Là, des traînées de longue durée peuvent, en effet, se former. Cela impliquerait des changements d’altitude similaires à ceux que les pilotes effectuent déjà pour éviter les zones de turbulences. Le problème, c’est que les manœuvres supplémentaires effectuées par les pilotes entraîneraient l’augmentation de la consommation de carburant à hauteur d’environ 2 %.

Une autre solution réside peut-être dans la conception de nouveaux carburants. Des combustibles plus propres pourraient limiter la condensation des nuages, et les émissions de CO2 aéronautiques devraient aussi être sérieusement limitées.

En tout cas, ce ne sont pas les participants aux différentes COP qui sont en train de donner l’exemple. Le bilan carbone de ces réunions est une catastrophe.

 

Crédit photo : National Weather Service

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At a time when companies are forecasting a doubling of air traffic in 20 years, we can ask questions about the impact of planes on the climate. In spring 2020, with the Covid-19 health crisis, many flights were canceled everywhere on Earth. The consequence was immediate: over the year as a whole, greenhouse gas emissions from civil aviation fell drastically by 60%. These gases result mainly from the combustion of kerosene in reactors, with emissions of carbon dioxide (CO2), a greenhouse gas which accumulates in the atmosphere and whose emissions represent between 2.5%and 3.5% of anthropogenic emissions from CO2 in the world.

It has long been known that air travel contributes to global warming. Airplanes in flight release residues from the fuel they consume. These particles, through condensation, promote the formation of cirrus clouds, fine vaporous clouds which prevent heat from dissipating and therefore contribute to global warming. These condensation trails, made up of ice crystals, will form artificial clouds around the particles contained in aircraft exhaust gases. These cirrus clouds will trap heat in the Earth’s atmosphere. Scientists estimate that reducing them could therefore help slow the progression of global warming.
As I put it above, in 2020, during the Covid pandemic, air traffic was severely limited by containment measures. During this period, the sky was clearer. In the absence of planes, the number of cirrus clouds was reduced by 9%, and those that formed were a little less dense.
The stopping of planes necessarily had an immediate beneficial effect on global warming, but one should be careful before drawing hasty conclusions. It is true that EMISSIONS of polluting gases decreased significantly. The landscapes were no longer covered in mist. In India, one could see the Himalayan range from very far away.
The problem is that at the same time CO2 CONCENTRATIONS in the atmosphere were not dropping. I watched everyday the Keeling Curve which records carbon dioxide concentrations on Mauna Loa in Hawaii and no drop in concentrations occurred during the pandemic. Assuming (an illusion) that we suddenly stop emitting greenhouse gases, it would take several decades before the atmosphere regains a semblance of cleanliness and balance.
Before the Covid crisis, aviation was experiencing rapid growth. If this development continues, carbon emissions from aircraft will greatly increase the greenhouse effect. Additionally, they will cause more cirrus clouds to form. Given the development of this means of transport, the warming caused by cirrus clouds could triple around 2050.

One solution could lie in satellite observation. Airlines could fly their planes without creating contrails. This would involve avoiding so-called “ice-oversaturated” and particularly humid regions of the atmosphere, where, long-lasting streaks can, in fact, form. This would involve altitude changes similar to those that pilots already make to avoid areas of turbulence. The problem is that the additional maneuvers performed by the pilots would increase fuel consumption by about 2%.
Another solution may lie with the design of new fuels. Cleaner fuels could limit cloud condensation, but CO2 emissions by planes should also be strongly limited.
In any case, the participants in the different COPs are not setting the example. The carbon footprint of these meetings is a disaster.

Histoire d’enfoncer le clou… // Just to drive the point home…

Selon des scientifiques de l’Union européenne, 2023 devrait être la année la plus chaude que la planète ait connue depuis 125 000 ans. Ils ont fait cette déclaration après que les données ont montré qu’octobre 2023 était de loin le mois d’octobre le plus chaud jamais enregistré (voir ma note du 7 novembre). .
Comme je l’ai écrit précédemment, le réchauffement climatique que nous connaissons actuellement est dû aux émissions continues de gaz à effet de serre provenant de la combustion de combustibles fossiles, combinées à l’arrivée cette année d’El Niño, qui réchauffe les eaux de surface de l’océan Pacifique oriental et devrait durer au moins jusqu’au mois d’avril 2024. L’année la plus chaude jamais enregistrée jusqu’à présent est 2016, une autre année El Nino, même si 2023 est en passe de la dépasser.
Les données de l’agence Copernicus remontent à 1940. Lorsque les climatologues européens combinent leurs données avec celles du GIEC, le résultat est que 2023 est l’année la plus chaude des 125 000 dernières années. Les données du GIEC sur le long terme s’appuient sur des éléments tels que les carottes de glace, les cernes d’arbres et les dépôts coralliens.
Le réchauffement climatique provoque des phénomènes extrêmes de plus en plus destructeurs comme on vient de le voir en France. En 2023, des inondations ont tué des milliers de personnes en Libye ; l’Amérique du Sud a connu de sévères vagues de chaleur et le Canada a dû faire face à la pire saison d’incendies de forêt jamais enregistrée.
À l’échelle mondiale, la température moyenne de l’air à la surface de la Terre en octobre a été de 15,3 °C. C’est 1,7 °C de plus que que la moyenne du mois d’octobre de 1850 à 1900,(période préindustrielle). Le seul autre mois où le record de température a été battu avec une telle marge a été septembre 2023.
La combinaison du réchauffement climatique d’origine anthropique et d’El Nino fait craindre d’autres catastrophes provoquées par les vagues de chaleur à venir, notamment en Australie, qui s’attend à une nouvelle saison de feux de feux de végétation provoqués par un climat chaud et sec.
Les conclusions des scientifiques européens arrivent trois semaines avant la COP28 de Dubaï. Près de 200 pays essaieront de négocier des mesures plus efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique. L’une des questions au cœur de la conférence sera de savoir si les gouvernements accepteront – pour la première fois et avec des mesures contraignantes – de réduire progressivement la combustion de combustibles fossiles émetteurs de dioxyde de carbone. Les dernières déclarations du sultan Al Jaber ne sont guère encourageantes : « Nous ne pouvons pas débrancher le système énergétique d’aujourd’hui avant de construire le système de demain. Ce n’est tout simplement ni pratique ni possible »
Source : Médias d’information internationaux.

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According to European Union scientists, 2023 is set to be the world’s warmest in 125,000 years. Their statement was made after data showed October 2023 was the hottest October on record by a massive margin (see my post of November 7th).

As I put it before, the heat is a result of continued greenhouse gas emissions from the burning of fossil fuels, combined with the emergence this year of El Nino which warms the surface waters in the eastern Pacific Ocean and is set to last until at least April 2024. The current hottest year on record so far is 2016, another El Nino year, although 2023 is on course to overtake that.

Copernicus’ dataset goes back to 1940. When European climatologists combine their data with the IPCC, the result is that 2023 is the warmest year for the last 125,000 years. The longer-term data from the IPCC includes readings from sources such as ice cores, tree rings and coral deposits.

Global warming is causing increasingly destructive extremes. In 2023, floods killed thousands of people in Libya ; there were severe heatwaves in South America, and Canada had to face its worst wildfire season on record.

Globally, the average surface air temperature in October of 15.3°C was 1.7°C warmer than the average for October in 1850-1900, which Copernicus defines as the pre-industrial period. The only other month to breach the temperature record by such a large margin was September 2023.

The combination of human-caused global warming together with El Nino raises concerns of more heat-fuelled destruction to come, including in Australia, which is confronted with a severe bushfire season amid hot and dry conditions.

The scientists’ findings come three weeks before governments meet in Dubai for this year’s COP28. Nearly 200 countries will negotiate stronger action to fight climate change. A central issue at the conference will be whether governments agree – for the first time and with binding measures – to phase out the burning of carbon dioxide-emitting fossil fuels. Sultan Al Jaber’s latest declarations of Sultan are not encouraging : “We cannot unplug today’s energy system before building tomorrow’s system. It’s just not practical or possible,”

Source : International news media.

Les émissions de CO2 ralentissent, mais pas les concentrations

Selon les chiffres de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie ont encore augmenté de 321 millions de tonnes (+0,9%) en 2022, pour atteindre un nouveau record de 36,8 gigatonnes. Toutefois, la hausse est moins élevée qu’attendu, notamment grâce à l’essor des énergies et technologies vertes. Selon l’Agence, 550 millions de tonnes de CO2 ont été évitées par les infrastructures d’énergies bas carbone en 2022. En Europe, pour la première fois, la production d’électricité à partir de l’éolien et du solaire photovoltaïque combinés a dépassé celle du gaz ou du nucléaire.

Malgré les progrès, l’AIE explique que l’essor des technologies dites « vertes » est encourageant, mais les émissions dues à l’énergie gardent « une trajectoire de croissance insoutenable », alimentant le dérèglement du climat. Les émissions générées par la combustion du charbon ont augmenté de 1,6%, portées par la consommation en Asie et en Europe où il est venu remplacer le gaz devenu trop cher.

Si l’on observe la hausse des émissions de CO2 à l’échelle des régions, c’est l’Asie, hors Chine, qui a vu ses émissions croître le plus (+4,2%), tirée par sa croissance économique. Concernant la Chine, le chiffre reste stable sur un an (-0,2%). Les États-Unis ont également vu leurs émissions augmenter avec +0,8% en 2022, en raison notamment d’une forte hausse de la demande énergétique liée aux températures extrêmes qu’a connu le pays. L’Europe, quant à elle, a vu ses émissions reculer de 2,5%.

Source : AIE.

Quand on parle du réchauffement climatique, il est bien sûr intéressant d’observer l’évolution des émissions de CO2, mais il faut toujours garder un œil sur les concentrations de ce gaz dans l’atmosphère. Or, les chiffres ne sont pas bons. L’augmentation moins forte que prévu des émissions ne s’est pas accompagnée d’une baisse ou d’une stabilité des concentrations. Il suffit de regarder la Courbe de Keeling pour s’en rendre compte. Les derniers relevés en date du 28 février 2023 font état de 421,23 parties par million (ppm), ce qui est considérable. A la même époque de l’année en 2022, on relevait 419,28 ppm !

 

Courbe de Keeling sur un an

Courbe de Keeling de 1700 à nos jours

J’avais attiré l’attention sur cette différence entre les émissions et les concentrations de CO2 au cours de la pandémie de COVID-19. L’économie tournant au ralenti, les émissions de gaz carbonique avaient chuté, mais dans le même temps les concentrations continuaient de croître.

Comme me le faisait remarquer un jour Jean-Louis Etienne, à supposer que l’on arrête par un coup de baguette magique les émissions de CO2, il faudra des décennies – peut-être un siècle – avant que l’atmosphère terrestre retrouve un semblant de pureté.

La COP27 fera-t-elle chuter le niveau de CO2 sur la planète? // Will COP27 help reduce CO2 on the planet?

Alors que la COP27 bat son plein en Égypte, on apprend que les émissions de CO2 produites par la consommation d’énergies fossiles vont atteindre un nouveau niveau record en 2022. Selon les scientifiques du Global Carbon Project. les émissions de CO2 d’origine fossile « devraient augmenter de 1% par rapport à 2021, pour atteindre 36,6 milliards de tonnes, soit un peu plus que les niveaux de 2019 avant la COVID-19 ». Cette hausse est portée principalement par l’utilisation du pétrole (+2,2%) avec la reprise du trafic aérien, et du charbon (+1%).

L’équipe du Global Carbon Project calcule chaque année les émissions de CO2, ainsi que le « budget carbone » restant, autrement dit la limite supérieure de dioxyde de carbone émis permettant de rester sous une température mondiale donnée. Cette température est en effet liée à la concentration de CO2 dans l’atmosphère. Or, cette concentration a augmenté de 51% depuis le début de l’ère industrielle. Au rythme actuel de « dépense » du budget carbone, il ne reste qu’une chance sur deux d’atteindre en 2030 l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5°C tel qu’il a été défini par la COP21 de Paris. Selon les chercheurs, il faudrait que les émissions de gaz à effet de serre baissent de 45% d’ici 2030 pour avoir une chance de parvenir à cet objectif. A 30 ans, il y a une chance sur deux de tenir l’objectif moins ambitieux de +2°C, et à 18 ans pour +1,7°C. Or, avec près de +1,2°C de réchauffement déjà enregistré, les catastrophes climatiques se multiplient à travers le monde : canicules, sécheresses, inondations ou méga-feux…

Il faut toutefois noter que l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre issues des énergies fossiles est en baisse. Elle est passée d’environ 3% par an dans les années 2000 à 0,5% par an sur la dernière décennie.

Parmi les plus grands pollueurs mondiaux, c’est en Inde que le rebond des émissions fossiles sera le plus fort en 2022. On enregistre une augmentation de 6% en raison principalement de la consommation de charbon accompagnant la forte reprise économique.

Les Etats-Unis enregistrent une hausse de +1,5%.

La Chine, qui devrait finir à -0,9%, a connu une forte baisse en début d’année avec les confinements liés à la politique zéro-Covid et la crise du bâtiment.

L’Union européenne, plongée dans la crise énergétique par l’invasion de l’Ukraine, devrait enregistrer -0,8%, les émissions liées au gaz s’effondrant de 10% et celles liées au charbon bondissant de 6,7%, contre +0,9% pour le pétrole.

Source: médias français.

Comme on vient de l’expliquer, les émissions de CO2 produites par la consommation d’énergies fossiles vont atteindre en 2022 un nouveau niveau record, Ce qui est encore plus inquiétant que les émissions de CO2, ce sont les concentrations de ce gaz dans l’atmosphère. Elles apparaissent sur la Courbe de Keeling, tracée d’après les mesures effectuées sur le Mauna Loa, un volcan qui culmine à 4200 m d’altitude à Hawaii.

En ce moment, les concentrations de CO2 atteignent elles aussi un niveau très élevé : 416,22 ppm le 9 novembre 2022. Il y a un an, elles atteignaient déjà 414,8 ppm à la même époque.

Si les émissions de CO2 ont chuté pendant la pandémie de COVID – ce que les médias n’ont pas manqué de nous signaler – les concentrations de ce gaz n’ont absolument pas fléchi. Cela montre que, même si les émissions devaient chuter brusquement, comme par un coup de baguette magique, il faudrait attendre plusieurs décennies avant que l’atmosphère commence à se purifier.

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While COP27 is going on in Egypt, we are told that CO2 emissions produced by the consumption of fossil fuels will reach a new record level in 2022. According to scientists from the Global Carbon Project. fossil-based CO2 emissions are « expected to increase by 1% from 2021, to 36.6 billion tonnes, slightly above 2019 levels before COVID-19 ». This increase is mainly driven by the use of oil (+2.2%) with the resumption of air traffic, and coal (+1%).
The Global Carbon Project team calculates CO2 emissions each year, as well as the remaining « carbon budget », in other words the upper limit of carbon dioxide emitted to remain below a given global temperature. This temperature is in fact linked to the concentration of CO2 in the atmosphere. However, this concentration has increased by 51% since the beginning of the industrial era. At the current rate of « spending » of the carbon budget, there is only a one in two chance of reaching the 2030 objective of limiting global warming to 1.5°C as defined by COP21 in Paris. . According to the researchers, greenhouse gas emissions would have to fall by 45% by 2030 to have a chance of achieving this objective. At 30%, there is a one in two chance of meeting the less ambitious target of +2°C, and at 18% for +1.7°C. However, with nearly +1.2°C of warming already recorded, climatic disasters are multiplying around the world: heat waves, droughts, floods or mega-fires…
However, it should be noted that the increase in greenhouse gas emissions from fossil fuels is decreasing. It went from about 3% per year in the 2000s to 0.5% per year over the last decade.
Among the world’s biggest polluters, the rebound in fossil emissions will be strongest in India in 2022. There is a 6% increase, mainly due to coal consumption accompanying the strong economic recovery.
The United States recorded an increase of +1.5%.
China, which is expected to end at -0.9%, experienced a sharp drop at the start of the year with the confinements linked to the zero-Covid policy and the construction crisis.
The European Union, plunged into energy crisis by the invasion of Ukraine, is expected to register -0.8%, with gas-related emissions collapsing by 10% and coal-related emissions jumping by 6.7%, against +0.9% for oil.
Source: French news media.

As just explained, CO2 emissions produced by the consumption of fossil fuels will reach a new record level in 2022. What is even more worrying than CO2 emissions are the concentrations of this gas in the atmosphere. They appear on the Keeling Curve, drawn according to measurements made on Mauna Loa, a volcano which culminates at 4200 m above sea level in Hawaii.
At the moment, CO2 concentrations are reaching a very high level: 416.22 ppm on November 9th, 2022. A year ago, they already reached 414.8 ppm at the same time.
While CO2 emissions have fallen during the COVID pandemic – something the media has been telling us about – concentrations of this gas have not dropped at all. This shows that, even if emissions were to fall suddenly, as if by the wave of a magic wand, it would be several decades before the atmosphere began to clear up.

Concentrations de CO2 le 9 novembre 2022 au sommet du Mauna Loa (Source: Scripps Institution)