Incendies à Los Angeles : coup dur pour les compagnies d’assurance // Los Angeles wildfires : a blow to insurance companies

Dans le sillage des incendies qui ont ravagé – et ravagent encore – plusieurs quartiers de Los Angeles, on parle beaucoup des assurances. Compte tenu de la valeur élevée des biens détruits par ces incendies, il est probable qu’il se classera parmi les cinq incendies les plus coûteux jamais observés aux États-Unis. Si l’on inclut les propriétés non assurées, les pertes globales seront encore plus importantes.
Les incendies à Los Angeles vont inévitablement devenir un problème pour le secteur des assurances, qui était déjà en crise avant l’événement. Les propriétaires américains ayant contracté un prêt hypothécaire sont généralement tenus par les banques de souscrire une assurance habitation. Il convient toutefois de noter que les compagnies d’assurance ont augmenté leurs tarifs, … quand elles n’ont pas décidé de fermer boutique en Californie pour aller s’installer ailleurs. Beaucoup ne veulent – ou ne peuvent – plus faire face aux risques croissants de catastrophes naturelles telles que les incendies, les inondations et les ouragans. Leurs clients californiens se trouvent alors dans une situation particulièrement difficile.
Lorsque les compagnies d’assurance cessent de proposer des couvertures, les gens se tournent de plus en plus vers les systèmes d’assurance habitation proposés par les gouvernements des États. Le problème, c’est que ces solutions sont généralement plus chères tout en offrant une protection moindre. En Californie, le nombre de polices d’assurance proposées dans le cadre du plan Fair de ce type a plus que doublé depuis 2020, passant d’environ 200 000 à plus de 450 000 en septembre 2024. Les zones exposées aux incendies figurent parmi celles où la souscription est la plus élevée.
Il est probable que les incendies à Los Angeles auront des répercussions négatives sur l’ensemble dumarché de l’assurance.
Source : U.S. News media.
Comme je viens de l’écrire, aux États-Unis, les coûts d’assurance varient en fonction de l’endroit où vous vivez. Si votre maison est située dans une zone sismique ou volcanique potentiellement active, vous êtes sûr de dépenser beaucoup d’argent en assurance. Une de mes amies qui vit sur la côte ouest de Big Island à Hawaï, avec un risque sismique et volcanique moyen, refuse d’assurer sa maison tellement le coût est élevé. Elle croise les doigts pour qu’aucune catastrophe ne se produise.

Incendie dans le quartier de Palisades (Crédit photo: médias américains)

———————————————–

In the wake of the wildfires that have ravaged several Los Angeles neighbourhoods, there is a lot of talk about insurances. Taking into account the high property values destroyed by this wildfire, it is likely to end up as one of the top five costliest wildfiresever observed in the U.S. Including properties that are not insured, the overall losses will be even bigger.

The wildfires in L.A. Are set to become a probleme for the insurance industry, which was already in crisis before the event. Homeowners in the US with mortgages are typically required by banks to have property insurance. However, it should be noted that companies have been hiking prices – or cancelling coverage altogether – in the face of increasing risks of natural disaster such as fires, floods and hurricanes.

As companies stop offering coverage, people are turning in surging numbers to home insurance plans offered by state governments, which are typically more expensive while offering less protection. In California, the number of policies offered through the state’s Fair plan has more than doubled since 2020, from about 200,000 to more than 450,000 in September 2024. Areas hit by the fires rank as some of the places with highest take-up.

It is likely that the wildfires in L.A.will have awidespread, negative impacts for the state’s broader insurance market.

Source : U.S. News media.

It should be added that in the U.S. Insurance costs also vary according to the place where you are living. If your house is located in a potentially active seismic or volcanic zone, you are sure to spend a lot of money on insurance. A friend of mine who live in Hawaii Big Island’s west cost, with both a seismic and volcanic risk, refused to insure her house. She crosses her fingers that no disaster will happen.

Réchauffement climatique : multiplication des événements extrêmes

Avec les terribles inondations qui affectent en ce moment l’Allemagne et la Belgique, les gens vont peut-être ENFIN commencer à prendre conscience du réchauffement climatique et de son cortège d’événements extrêmes.

Les inondations outre-Rhin ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Si l’on consulte la presse internationale, on se rend compte que de telles catastrophes se multiplient. En voici un petit échantillon prélevé entre le 9 et le 15 juillet 2021 :

  • 9 juillet : 2 mois de pluie en deux heures dans l’Est de l’Angleterre. Inondations soudaines, dégâts et évacuations de certaines parties de la population.
  • 10 juillet : tornade à Dexter (Missouri) avec 150 maisons endommagées.
  • 11 et 12 juillet : très fortes intempéries avec orages et tornades dans l’est de la Chine. Beijing a été quasiment paralysée.
  • 12 juillet : alerte maximale aux intempéries pour le sud-ouest du Japon, en particulier dans la ville de Unnan (36 000 habitants) avec 100 mm de pluie en une heure . Dans le même temps, Kagoshima au pied du Sakurajima recevait 330 mm de pluie en 12 heures.
  • 12 juillet : très fortes pluies avec des inondations soudaines en Pennsylvanie et dans le New Jersey aux Etats Unis.
  • Le 14 juillet, on dénombrait aux Etats Unis 67 incendies de végétation qui avaient détruit plus de 371 000 hectares.
  • Le 14 juillet, une tempête tropicale a fait se déverser des trombes d’eau sur les Philippines.
  • 14 et 15 juillet : alerte maximale de couleur Rouge (situation exceptionnelle) aux intempéries pour la côte ouest de la Nouvelle Zélande
  • Les catastrophes naturelles ont coûté 8 milliards de dollars aux Etats Unis pour les six premiers mois de 2021.

Le réchauffement climatique plus inquiétant que la Covid-19 // Global warming wore worrisome than Covid-19

La Croix-Rouge vient le lancer un message d’alerte relayé par de nombreux médias. L’association d’aide humanitaire explique, preuves à l’appui, que le réchauffement climatique est une catastrophe « de plus grande ampleur » que la crise sanitaire provoquée par le coronavirus.

La Croix-Rouge explique que les nouveaux vaccins permettront probablement de nous mettre à l’abri de la pandémie. En revanche, il n’existe aucune protection de ce genre contre les effets du réchauffement climatique. La seule solution pour y mettre fin est de s’attaquer à ses causes.

Le changement climatique n’attend pas que la Covid-19 soit maîtrisée pour continuer à emporter des vies. La multiplication des catastrophes naturelles devrait nous alerter ; pourtant rien n’est fait. Selon l’organisation basée à Genève, plus de 100 catastrophes ont eu lieu entre les mois de mars – début de la pandémie  – et septembre, et plus de 50 millions de personnes ont été touchées. En matière de vies humaines, le changement climatique aura un impact beaucoup plus important à moyen et long terme. La Covid-19 a fait au moins 1,3 million de morts depuis la fin de l’année 2019, mais les nouveaux vaccins devraient empêcher le mal de se propager dans les prochains mois. Rien de tel n’existe pour se prémunir contre les effets du réchauffement climatique. Selon le président de la Croix-Rouge, il faudra une action et des investissements beaucoup plus durables pour réellement protéger la vie humaine sur cette Terre.

Comme je l‘ai fait remarquer à plusieurs reprises, la fréquence et l’intensité des phénomènes climatologiques augmentent considérablement, avec davantage de tempêtes de catégorie 4 ou 5, davantage de vagues de chaleur battant des records de températures et davantage de fortes pluies, même en France comme le prouve les intenses épisodes cévennols et la catastrophe qui a frappé la vallée de la Vésubie. Rien qu’en 2019, il y a eu 308 catastrophes déclenchées par des aléas naturels ; ils ont fait quelque 24 400 victimes dans le monde. 77% étaient des catastrophes climatiques ou météorologiques. Le nombre des catastrophes climatiques et météorologiques augmente depuis les années 1960, et a progressé de près de 35% depuis les années 1990. Ce sont des chiffres parlants, mais qui ne semblent pas émouvoir les sphères gouvernementales. Pourtant, la proportion des catastrophes attribuables à des phénomènes climatiques et météorologiques extrêmes a, elle aussi, nettement augmenté pendant cette période, passant de 76% dans les années 2000 à 83% dans les années 2010.

D’autres chiffres confirment la gravité de la situation. Les catastrophes provoquées par des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes ont tué plus de 410 000 personnes ces dix dernières années, en grande majorité dans des pays à revenu faible. Les vagues de chaleur, suivies des tempêtes, ont été les plus meurtrières.

La Croix-Rouge estime que quelque 50 milliards de dollars seraient nécessaires chaque année pour subvenir aux besoins d’une cinquantaine de pays en voie de développement et leur permettre de faire face aux conséquence du réchauffement climatique. Beaucoup trop de pays hautement vulnérables au changement climatique sont laissés pour compte et ne reçoivent qu’une aide relativement modeste. Des pays comme la Somalie ne figurent pas parmi les vingt principaux récipiendaires par personne des financements au titre de l’adaptation aux changements climatiques.

Source : La Croix-Rouge, les médias français.

———————————————-

The Red Cross has just sent an alert message relayed by many media. The humanitarian aid association explains, with supporting evidence, that global warming is a disaster « on a larger scale » than the health crisis caused by the coronavirus.

The Red Cross says that the new vaccines will probably help protect us from the pandemic. However, there does not exist any such protection against the effects of global warming. The only way to end it is to tackle its causes.

Climate change does not wait for Covid-19 to be brought under control to continue taking lives. The proliferation of natural disasters should alert us; yet nothing is done. According to the Geneva-based organization, more than 100 disasters occurred between March – the start of the pandemic – and September, and more than 50 million people were affected. In terms of human lives, climate change will have a much greater impact in the medium and long term. Covid-19 has killed at least 1.3 million people since the end of 2019, but the new vaccines should prevent the disease from spreading in the coming months. Nothing like this exists to guard against the effects of global warming. According to the president of the Red Cross, it will take much longer action and investment to truly protect human life on this Earth.

As I have pointed out on several occasions, the frequency and intensity of weather phenomena is increasing dramatically, with more category 4 or 5 hurricanes, more heat waves breaking temperature records and more heavy rains, even in France as evidenced by the intense episodes of the Cevennes and the disaster that struck the Vésubie valley. In 2019 alone, there were 308 disasters triggered by natural hazards; they claimed some 24,400 victims worldwide. 77% were climatic or meteorological disasters. The number of climatic and meteorological disasters has increased since the 1960s, and has increased by almost 35% since the 1990s. These are strong figures, but they do not seem to move the governments. However, the proportion of disasters attributable to extreme climatic and meteorological events also increased markedly during this period. going from 76% in the 2000s to 83% in the 2010s.

Other figures confirm the gravity of the situation. Disasters caused by extreme weather and climate events have killed more than 410,000 people over the past decade, the vast majority in low-income countries. Heat waves, followed by storms, were the deadliest.

The Red Cross estimates that some 50 billion dollars would be needed each year to meet the needs of some 50 developing countries and enable them to cope with the consequences of global warming. Far too many countries highly vulnerable to climate change are left behind and receive relatively little aid. Countries like Somalia are not among the top 20 per capita recipients of climate change adaptation funding.

Source: La Croix-Rouge, French media.

L’ouragan Iota à l’approche de l’Amérique Centrale le 17 novembre 2020 (Source: NASA)

Le coût des catastrophes naturelles // The cost of natural disasters

La somme d’argent est impressionnante : 150 milliards de dollars ! C’est le coût des dommages assurés engendré par les dix plus importantes catastrophes météo en 2020. Il vient d’être révélé par une ONG britannique. Le chiffre est plus élevé qu’en 2019 et il montre bien l’impact grandissant du réchauffement climatique. Le véritable coût des événements climatiques extrêmes de 2020 est en réalité bien plus élevé car la plupart des bien détruits n’étaient pas assurés Le bilan humain de ces dix catastrophes devrait, lui aussi, nous faire réfléchir : 3500 morts et plus de 13,5 millions de personnes déplacées..

Sans surprise, les pays pauvres ont payé le prix le plus lourd. Seulement 4% des pertes économiques causées par les événements extrêmes étaient assurées, contre 60% dans les pays riches.

Certains climato-sceptiques feront bien sûr remarquer que les catastrophes météo ravageaient déjà la planète avant l’entrée en scène du dérèglement climatique provoqué par l’Homme. Je leur répondrai que la hausse de la température d’au moins 1,1°C depuis le début de l’ère industrielle augmente leur fréquence et leurs impacts.

Cinq des plus coûteuses catastrophes de 2020 étaient liées à une mousson particulièrement importante en Asie. Les inondations de 2020 ont été parmi les pires de l’Histoire au Bangladesh, avec plus d’un quart du pays sous l’eau.

Les ouragans ont été si nombreux dans l’Atlantique que les climatologues ne disposaient plus de noms pour le baptiser ! Une trentaine de tempêtes ont provoqué au moins 400 morts et 41 milliards de dollars de dégâts aux Etats-Unis, en Amérique Centrale et dans les Caraïbes.

En France, il suffit d’observer les dégâts provoqués par la tempête Alex dans les vallées de la Roya, de la Tinée et de la Vésubie. Le coût des reconstructions devrait s’élever à 1,4 milliard d’euros.…

Source : Presse internationale.

———————————————–

The amount of money is staggering: 150 billion dollars! This is the cost of insured damage caused by the ten most devastating weather disasters in 2020. It has just been revealed by a British NGO. The figure is higher than in 2019 and it shows the growing impact of global warming. The real cost of the extreme weather events of 2020 is actually much higher because most of the properties destroyed were not insured The human toll of these ten disasters should also make us think : 3,500 dead and more than 13.5 million displaced people.

Not surprisingly, poor countries have paid the heaviest price. Only 4% of economic losses caused by extreme events were insured, compared to 60% in rich countries.

Some climate-skeptics will of course point out that weather catastrophes were already ravaging the planet before the advent of man-made climate change. I will answer them that the increase in temperature of at least 1.1°C since the beginning of the industrial era has increased their frequency and their impacts.

Five of the costliest disasters of 2020 were linked to a particularly severe monsoon in Asia. The 2020 floods were among the worst in history in Bangladesh, with more than a quarter of the country under water.

Hurricanes were so numerous in the Atlantic that climatologists no longer had resources to name them! About 30 storms caused at least 400 deaths and 41 billion dollars in damage in the United States, Central America and the Caribbean.

In France, it suffices to look at the damage caused by storm Alex in the Roya, Tinée and Vésubie valleys. The cost of the reconstructions is expected to amount to 1.4 billion euros.…

Source : International news media.

L’ouragan Eta (Source / NASA)