Des volcans au vélo, du vélo aux volcans…

Nous avons tous nos petits fantasmes. Certains rêvent d’escalader le Mont Blanc, d’autres le Kilimandjaro. Plus modestement, le cyclo qui sommeille en moi avait envie de grimper les grands cols alpins et pyrénéens. Galibier, Croix de Fer, Iseran, Tourmalet ou Aubisque m’ont régalé et beaucoup apporté au niveau de l’endurance et de la patience. Quand l’amour du vélo se couple à celui des volcans, on escalade d’abord les cols auvergnats et ensuite, on s’attaque aux pentes de l’Etna. On traverse l’Atlantique pour rouler dans la Chaîne des Cascades avec un maillot qui montre le Mont St Helens avant l’éruption de 1980. Mes autres fantasmes m’ont conduit sur la piste cyclable qui traverse les Everglades en Floride, au milieu des oiseaux et des alligators. J’ai aussi loué un vélo à San Francisco pour aller rouler sur le Golden Gate Bridge jusqu’à Sausalito, avec une rampe d’accès particulièrement pentue et un vent glacial au milieu du pont. Le vélo n’étant pas autorisé à Bryce Canyon, c’est à cheval que j’ai parcouru la piste de ce parc merveilleux….

Croix de Fer

En haut du col de la Croix de Fer…

Forestale

La Forestale: un superbe circuit autour de l’Etna…

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Le Mont St Helens sur le maillot….

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Une piste cyclable traverse le Parc des Everglages (Floride)….

Velo 04

…avec des rencontres intéressantes!

Vélo 01

Arrêt le temps d’une photo sur le Golden gate….

Vélo 02

…avant la découverte de Sausalito.

Velo 05

Faute de vélo, randonnée dans Bryce Canyon à dos de cheval!

En attendant « The Big One » // Getting ready for « The Big One »

drapeau-francais« The Big One » est une expression souvent associée à la ville de San Francisco qui s’attend, à plus ou moins long terme, à un séisme majeur provoqué par un caprice de la Faille de San Andreas. Toutefois, le nord-ouest des États-Unis est également sous la menace d’un séisme majeur causé par la subduction de la plaque tectonique Juan de Fuca sous la plaque nord-américaine. Les sismologues affirment qu’une rupture de cette faille qui s’étire sur 1 045 km de longueur depuis le nord de la Californie jusqu’en Colombie-Britannique, suivie d’un tsunami, pourrait se produire de notre vivant. C’est pourquoi les responsables de la Protection Civile sont en train de se préparer pour le pire. Il ne faudrait pas oublier non plus que la subduction a donné naissance à la Chaîne des Cascades avec un bon nombre de volcans actifs comme le Mont St Helens, le Mont Rainier ou le Mont Adams. Nous ne savons pas quel effet un séisme majeur pourrait avoir sur ces volcans
C’est la raison pour laquelle les autorités étatiques et militaires travaillent ensemble pour élaborer des stratégies à mettre en place lorsque le « Big One » se produira. S’il se produisait, on estime que plus de 14 000 personnes mourraient, 30 000 seraient blessées, des milliers d’autres seraient sans-abri. L’économie de la région serait perturbée pendant des années, voire des décennies. Pour faire face à un tel désastre, les planificateurs envisagent un déploiement de personnel et d’équipement civils et militaires d’une ampleur encore jamais vue aux Etats-Unis pour faire face à une catastrophe naturelle. Il y aurait des ballets d’avions-cargos, d’hélicoptères et de navires, ainsi que des dizaines de milliers de soldats, des fonctionnaires, des équipes d’urgence mortuaire, des policiers, des pompiers, des ingénieurs, du personnel médical et d’autres spécialistes.
Depuis 2013, les autorités s’efforcent de mettre en place un plan d’intervention militaire pour l’État de Washington. Le plan d’intervention pour l’Oregon a été baptisé Cascadia Playbook. Le séisme et le tsunami de M 9 qui a dévasté certaines régions du Japon en 2011 a montré ce que le Pacifique Nord-Ouest doit faire pour se préparer à une catastrophe similaire.

Le plan prévoit l’instauration d’un système à plusieurs niveaux susceptible de fournir du personnel, des équipement et des fournitures à la région dévastée:
– De gros avions-cargos atterriraient dans les aéroports ou les bases aériennes capables de les accueillir. Ensuite, des avions plus petits seraient utilisés pour acheminer du personnel et des fournitures dans les aérodromes proches des zones dévastées.
– Les hélicoptères joueraient un rôle crucial, en particulier dans les zones côtières qui seraient probablement inaccessibles par la route en raison de la destruction des ponts et des routes.
– Des navires seraient probablement nécessaires pour permettre la livraison de fournitures d’urgence et aider à l’évacuation des personnes déplacées et des blessés.
– Des installations médicales d’urgence pour soigner les blessés seraient mises en place car les hôpitaux de la côte seraient probablement trop endommagés pour être utilisés. Les hôtels, motels, dortoirs de collèges, centres sportifs, etc. seraient utilisés comme abris temporaires pour les personnes évacuées.
– Des ingénieurs militaires et civils seraient envoyés pour commencer à réparer les infrastructures qui pourraient avoir subi des dégâts. Le pire des scénarios montre que plus de 1000 ponts dans l’Oregon et l’État de Washington s’effondreraient ou seraient tellement endommagés qu’ils seraient inutilisables.
– Le séisme et le tsunami feraient subir de gros dégâts aux infrastructures sur les principaux axes routiers comme la Route 101 ou l’autoroute n°5. Le trafic serait probablement dérouté en raison de grandes fissures dans la chaussée.
– Des systèmes de purification d’eau et des unités de communication d’urgence seraient déployés.
– Seattle, Portland et d’autres zones urbaines pourraient subir des dégâts considérables, tels que l’effondrement d’édifices construits avant que les normes parasismiques soient entrées en vigueur pour faire face à un séisme majeur. Des équipes de recherche et de secours en milieu urbain, spécialement formées, seraient envoyées pour rechercher des survivants dans les décombres des bâtiments détruits.
Source: Alaska Dispatch News.

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drapeau anglais“The Big One” is often connected with San Francisco which expects, sooner or later, a major earthquake caused by the San Andreas Fault. However, north-western U.S. is also under the threat of a major earthquake caused by the subduction of the Juan de Fuca tectonic plate beneath the North American plate. Seismologists say a full rupture of the 1045-km-long offshore fault running from Northern California to British Columbia and an ensuing tsunami could come in our lifetime, and emergency management officials are busy preparing for the worst. We should not forget either that the subduction gave birth to the Cascade Range with quite a good number of active volcanoes, Mt St Helens, Mt Rainier and Mt Adams among other. We do not know what effect a major earthquake might have on these volcanoes
That’s why Federal, state and military officials have been working together to draft plans to be followed when the « Big One » happens. Should it occur, it is estimated that upward of 14,000 people would die, 30,000 would be injured, thousands would be left homeless and the region’s economy would be disrupted for years, if not decades. As a response, what planners envision is a deployment of civilian and military personnel and equipment that would eclipse the response to any natural disaster that has occurred thus far in the U.S. There would be waves of cargo planes, helicopters and ships, as well as tens of thousands of soldiers, emergency officials, mortuary teams, police officers, firefighters, engineers, medical personnel and other specialists.
Since 2013, authorities have been working at setting up a military response plan for Washington state. Oregon’s response plan is called the Cascadia Playbook. The M 9.0 earthquake and tsunami that devastated parts of Japan in 2011 gave greater clarity to what the Pacific Northwest needs to do to improve its readiness for a similar catastrophe.

The plans call for using a tiered system for delivering personnel, gear and supplies into the devastated region:
– Large cargo planes would land at airports or air bases capable of handling them, and then progressively smaller aircraft would be used to get personnel and supplies to smaller airfields close to devastated areas.
– Helicopters would play a crucial role, especially in coastal communities, which would likely be unreachable by road because of destroyed bridges and roads.
– Ships would likely be needed to assist with the delivery of emergency supplies and to assist with the evacuation of displaced and injured people.
– Emergency medical facilities to treat the injured would be set up because hospitals on the coast would probably be too damaged to use. Hotels, motels, college dorms, sports arenas, etc. would be used as temporary shelters for evacuees.
– Military and civilian engineers would be sent in to begin repairing an infrastructure that could be shattered. Worst-case scenarios show that more than 1,000 bridges in Oregon and Washington State could either collapse or be so damaged that they are unusable.
– Infrastructure on the main roadways like U.S. Route 101 or Interstate 5 would suffer heavy damage from the quake and from the tsunami. Traffic would likely have to be rerouted because of large cracks in the pavement.
– Transportable water purification systems and emergency communications units would be deployed.
– Seattle, Portland and other urban areas could suffer considerable damage, such as the collapse of structures built before codes were updated to take into account a mega-quake. Specially trained urban search and rescue teams would be sent to look for survivors in the ruins of destroyed buildings.
Source : Alaska Dispatch News.

Rainier avion

Seattle et le Mont Rainier à l’arrière -plan (Crédit photo: Wikipedia)

Des stations sismiques pour Glacier Peak (Chaîne des Cascades / Etats Unis)

drapeau francaisComme je l’ai écrit dans une note publiée le 18 mai, Glacier Peak est beaucoup plus haut que le Mont St Helens et ses 2549 mètres dans la Chaîne des Cascades. Même s’il est beaucoup moins connu, il peut être tout aussi dangereux. En effet, si les glaciers sur ses flancs venaient à fondre lors d’une éruption, l’histoire montre que les lahars pourraient atteindre Mt. Vernon, Burlington, Stanwood et le Puget Sound en suivant les vallées des rivières Skagit et Stillaguamish. Alors que les volcans comme le St. Helens et le Rainier sont dotés d’un grand nombre de capteurs, il n’y a qu’un seul sismomètre actuellement sur le flanc ouest de Glacier Peak, mais cela va bientôt changer.

L’USGS est en train de demander l’autorisation d’installer quatre nouvelles stations de surveillance autour du volcan. Afin de trouver les meilleurs endroits pour leur emplacement, l’USGS a entrepris l’année dernière la cartographie du volcan ainsi que des sommets et des vallées qui l’entourent en utilisant le LIDAR (Light Detection and Ranging). L’USGS devra maintenant avoir le feu vert de l’US Forest Service (l’équivalent de nos Eaux et Forêts) pour mettre en place les équipements qui contrôleront l’activité sismique ou le gonflement des pentes du volcan. Ces stations seront en mesure d’enregistrer et de transmettre en temps réel les données concernant l’activité.
La demande d’autorisation d’installation et de maintenance des quatre stations sismiques sera valable pour une période de 20 ans. La station sismique existante et une station d’observation des glaciers déjà en place resteront en l’état.
Il faudra trois jours pour installer chaque nouvelle station sur Glacier Peak, jusqu’à une semaine si le temps se dégrade. La question la plus susceptible de recevoir un mauvais accueil de la part du public est l’utilisation d’hélicoptères pour transporter le matériel et le personnel dans cette région très sauvage où ne sont pas autorisés les engins motorisés. Les hélicoptères seraient nécessaires lors de l’installation et tous les cinq ans pour transporter les batteries de rechange.
Chaque station sera conçue pour durer des décennies et permettre l’installation d’équipements de surveillance de nouvelle génération sans avoir à modifier les stations existantes.
Le coût d’installation des quatre stations s’élève à 170 000 dollars, et la maintenance annuelle de chaque station coûtera environ 4000 dollars.

Source : The Herald of Everett.

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drapeau anglaisAs I put it in a note written on May 18th, with 3,213 metres, Glacier Peak is much higher than Mount St Helens in the Cascade Range. Although less popular, it is just as dangerous. If its glaciers happened to melt during an eruption, history shows lahars might reach as far away as Mt. Vernon, Burlington, Stanwood and Puget Sound by following the Skagit and Stillaguamish rivers.While volcanoes like Mt St. Helens and Rainier are heavily wired with sensors, there is but one lone seismometer on the west flank of Glacier Peak. That’s about to change.

The USGS is seeking permission to install four new monitoring stations around the volcano. In order to find the best places to install the instruments, the USGS started mapping the volcano and its surrounding peaks and valleys last year using LIDAR (Light Detection and Ranging). Now, they hope for U.S. Forest Service approval to set up equipment that can track seismic activity or bulging of the mountain’s slopes. The stations would be able to record and transmit that activity in real time.

The application is for a 20-year permit to install and maintain four seismic stations, spaced out around the mountain. The existing seismic station and one glacier research station already in place on Glacier Peak will remain in use.

It would take three days to set up each new station, up to a week if the weather gets poor. The issue most likely to draw public concern is the use of helicopters to haul some equipment and personnel into the wilderness area, which is designated for man- powered machinery only. Helicopters would be needed during the installation and every five years to haul in replacement batteries.

Each station will be designed to last for decades and allow for new-generation monitoring equipment to be installed without further modifications of the stations.

The estimated cost for putting in four stations is $170,000, and it would cost about $4,000 a year — $1,000 for each location — to maintain them.

Source : The Herald of Everett.

Glacier-Peak-blog

Vue de Glacier Peak  (Photo:  C. Grandpey)

Mont St Helens & Glacier Peak (Chaîne des Cascades / Etats Unis)

drapeau francaisAujourd’hui lundi 18 mai 2015 marque le 35ème anniversaire de l’éruption du Mont St. Helens et ses 57 victimes.
Pas très loin du St Helens, le Mont Rainier est considéré comme l’un des volcans les plus dangereux au monde en raison de sa taille et de sa proximité de villes comme Tacoma et Seattle. On a tendance a oublier un autre volcan susceptible de représenter une sérieuse menace pour le nord des Etats-Unis. Il s’agit de Glacier Peak qui dresse ses 3213 mètres dans la partie septentrionale de la Chaîne des Cascades.

Contrairement à la plupart des autres volcans des Cascades qui sont visibles depuis l’autoroute I-5, ou même depuis Seattle, Glacier Peak est une montagne qui n’attire pas l’attention. Pourtant son histoire révèle de violentes voire très violentes, éruptions. Certaines d’entre elles furent tellement puissantes que des traces de cendre ont été découvertes dans les tourbières irlandaises.
Glacier Peak est beaucoup plus haut que le Mont St Helens et ses 2549 mètres. Le volcan demande à être étudié et surveillé. En effet, si les glaciers sur ses flancs venaient à fondre lors d’une éruption, l’histoire montre que les lahars pourraient atteindre Mt. Vernon, Burlington, Stanwood et le Puget Sound en suivant les vallées des rivières Skagit et Stillaguamish.
Alors que les volcans comme le St. Helens et le Rainier sont dotés d’un grand nombre de capteurs, il n’y a qu’un seul sismomètre sur le flanc ouest de Glacier Peak, mais cela va bientôt changer. L’année prochaine, quatre kits de mesures avec sismomètres, antennes GPS et d’autres capteurs seront installés sur Glacier Peak.
En outre, dans la région de Mount Vernon, les scientifiques étudieront la sédimentation, autrement dit les zones qui ont été inondées par les éruptions du passé. Darrington est la localité la plus proche de Glacier Peak et serait donc fortement exposée en cas d’éruption du volcan.
Source: Les journaux locaux.

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drapeau anglaisToday Monday marks the 35th anniversary of the eruption of Mount St. Helens that killed 57 people.

Not very far from Mt St Helens, Mount Rainier is considered as one of the world’s most dangerous volcanoes because of its size and how close it is to the population centres of Tacoma and Seattle.

But there’s another volcano that may pose serious risks to the northern part of the U.S. Glacier Peak stands within the northern Cascade Mountains. Unlike most of the other Cascade volcanoes that can be seen from I-5 or even Seattle, this is the mountain no one notices. Yet Glacier Peak has a record of violent, even extreme eruptions. Some of them were so large that ash has been found in Irish peat bogs.

With 3,213 metres, Glacier Peak is much higher than Mount St Helens. The volcano needs to be studied and monitored. If its glaciers happened to melt during an eruption, history shows lahars might reach  as far away as Mt. Vernon, Burlington, Stanwood and Puget Sound by following the Skagit and Stillaguamish rivers.

While volcanoes like Mt St. Helens and Rainier are heavily wired with sensors, there is but one lone seismometer on the west flank of Glacier Peak. That’s about to change. Next year, four boxes packed with a sensitive seismometer, GPS antennas and other sensors will be installed on Glacier Peak.

Besides, in Mt Vernon area, scientists will study the sedimentation, in other words the flooding the eruptions caused in the past. The greatest worry is for the town of Darrington, which is much closer to the mountain.

Source: Local newspapers.

Glacier-Peak-blog

Glacier Peak: Une bombe à retardement? (Photo:  C.  Grandpey)