La fonte du Groenland (suite) // The melting of Greenland (continued)

Comme je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises, l’Arctique se réchauffe plus rapidement que le reste de la planète, en raison de facteurs tels que la disparition de la glace dans l’Océan Arctique dont l’eau désormais plus sombre absorbe le rayonnement solaire. Le 27 juillet 2021, la température de l’air au Groenland a atteint un pic de 23,2 °C.
En conséquence, le Groenland a perdu une énorme quantité de glace le 27 juillet. Cette eau de fonte pourrait recouvrit l’Etat de Floride sur 5 centimètres d’épaisseur. C »est la troisième plus grande perte de glace pour le Groenland en une seule journée depuis 1950. Les deux autres records, également au cours de la dernière décennie, ont eu lieu en 2012 et 2019.
La fonte rapide a été provoquée par une poche d’air chaud emprisonnée au-dessus de l’île arctique, suite à un changement dans la configuration de la circulation atmosphérique. En une seule journée, quelque 22 gigatonnes de glace ont fondu ; 12 gigatonnes sont parties vers l’océan et 10 gigatonnes ont été absorbées par le manteau neigeux où l’eau peut se retransformer en glace. Alors que la quantité d’eau émise était inférieure au record de fonte de glace en une seule journée en 2019, l’événement du 27 juillet a affecté une plus grande surface.
J’ai expliqué dans des notes précédents que de tels événements peuvent créer des boucles de rétroaction qui entraînent un réchauffement et une fonte supplémentaires de la glace au Groenland. À mesure que la neige fond, elle expose la glace ou le sol plus foncés qui absorbent plus de lumière solaire au lieu de la renvoyer dans l’atmosphère.
Les scientifiques ont estimé que la fonte de la calotte glaciaire du Groenland – la deuxième plus grande sur Terre après celle de l’Antarctique – a été responsable d’environ 25 % de l’élévation du niveau de la mer au cours des dernières décennies. Ils ont fait remarquer que les modèles utilisés pour prévoir la perte future de glace ne prennent pas en compte l’impact de l’évolution des modèles de circulation atmosphérique. Cela signifie que la future fonte du Groenland, – entre les océans Arctique et Atlantique – pourrait être sous-estimée.
Source : Yahoo News.

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As I put it several times before, the Arctic is warming faster than the rest of the planet, due to factors including vanishing ice in the Arctic Ocean, which exposes darker water that absorbs solar radiation. On July 27th, 2021 air temperatures over Greenland reached a peak of 23.2 °C.

As a consequence, Greenland lost a massive amount of ice on July 27th, with enough melting to cover the US State of Florida with 5 centimetres of water. It was the third biggest ice loss for Greenland in a single day since 1950. The other two records, also within the last decade, happened in 2012 and 2019.

The rapid melt followed warm air being trapped over the Arctic island by a change in atmospheric circulation pattern. In a single day, some 22 gigatonnes of ice melted, with 12 gigatonnes flowing to the ocean and 10 gigatonnes absorbed by the snowpack where it can refreeze. While that volume was less than the record single-day ice melt in 2019, the 27 July event covered a larger area.

I explained in previous posts that such events can create feedback loops that drive further warming and melting in Greenland. As snow melts, it exposes darker ice or ground beneath, which absorbs more sunlight rather than reflecting it back out of the atmosphere.

Scientists have estimated that melting from Greenland’s ice sheet – the second biggest on Earth after Antarctica’s – has caused around 25% of global sea level rise over the last few decades. They have warned that models used to project future ice loss do not capture the impact of changing atmospheric circulation patterns. This means that they may be underestimating the future melting of Greenland, which is located between the Arctic and Atlantic oceans.

Source : Yahoo News.

Photo: C. Grandpey