Hier, j’ai consacré un chapitre de ma note «Volcans du monde» au calima, une impressionnante tempête de sable qui a affecté les îles Canaries entre le 22 et le 24 février 2020. Les calimas sont des tempêtes de sables accompagnées de vents chauds qui transportent le sable du Sahara vers les îles Canaries. Ces vents sont capables de propulser la poussière à des milliers de mètres au-dessus de l’Océan Atlantique.
La tempête de sable a été un désastre pour l’agriculture des îles Canaries. Les autorités s’attendent à des dégâts sur le long terme. En effet, non seulement la récolte actuelle est perdue, mais les prochaines sont également menacées.
Il se dit que la tempête de sable est la pire depuis 40 ans. Elle a entraîné l’annulation de centaines de vols, bloquant des milliers de touristes; elle a ravivé les feux de végétation, avec l’évacuation de milliers de personnes ; mais elle a surtout gravement affecté le secteur agricole. Parmi les cultures les plus touchées figurent la banane, la pomme de terre et l’avocat. Les fleurs ornementales sont également menacées.
Dans certaines régions, l’impact de la tempête sur les bananeraies est le même que celui de la tempête tropicale « Delta » en 2005. De nombreuses plantations devront être déracinées et semées à nouveau, avec l’investissement que cela implique. Il se peut qu’il y ait une année de perte car les futures récoltes sont également menacées.
S’agissant des cultures de pommes de terre, les zones touchées par la tempête de sable sont celles qui n’avaient pas encore été affectées par la sécheresse. On craint une baisse de production de près de 50 pour cent.
Les légumes à feuilles vertes comme la laitue et la scarole ont également été gravement endommagées. Les tomates ont aussi beaucoup souffert à La Aldea. Les avocats étaient en pleine floraison :la prochaine récolte sera donc compromise.
Une évaluation des dégâts est en cours et il faudra probablement plusieurs jours pour évaluer la totalité des pertes qui, selon les autorités locales, est susceptible d’être « substantielle ».
Source: The Watchers.
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Yesterday, I devoted a chapter of my post « Volcanoes of the world » to calima, an impressive sandstorm that affected the Canary Islands between February 22nd and 24th, 2020. Calimas are hot wind storms that carry sand towards the Canary Islands from the Sahara; they are capable of lifting dust thousands of metres above the Atlantic Ocean.
The sandstorm was a disaster to agriculture in the Canary Islands. Agrarian leaders are expecting the damage to be long-term. Indeed, not only the current harvest was lost, but the next ones are also at risk.
The sandstorm was described to be the worst in 40 years. It cancelled hundreds of flights, stranding thousands of tourists; it exacerbated bushfires, forcing thousands to evacuate; and above all, it badly affected the agricultural sector. Among the worst-hit crops are banana, potato, and avocado. Ornamental flowers are also threatened.
In some parts, the impact of the storm on banana plantations may be the same as that of Tropical Storm « Delta » in 2005. Many plantations will have to be uprooted and sown again, with the investment that this entails. There may be a year of loss ahead as future harvests are also at risk.
For potato crops, the areas hit by the sandstorm are those which had not yet been affected by the drought. It is feared that there will be a reduction in the production of potatoes at nearly 50 percent.
Green leafy vegetables such as lettuce and escarole were also severely hit. Tomato crops in the municipality of La Aldea were impacted. Avocados were ravaged in the middle of the flowering period, thus, the next harvest will be compromised.
The damage assessment is now underway and it may take days to finalize the full extent which is likely to be « substantial, » according to the local authorities..
Source : The Watchers.
La tempête de sable vue depuis l’espace (Source: NASA)