Réchauffement climatique : l’Australie au secours des Tuvalu // Global warming : Australia comes to the aid of Tuvalu

Avec l’accélération du réchauffement climatique, on assiste à une élévation du niveau de l’océan, également due à sa dilatation thermique sous l’effet de la hausse des températures. En Europe, la mer grignote le littoral et fait reculer le trait de côte, avec une menace pour certaines zones habitées. Ailleurs dans le monde, certains pays connaissent une situation dramatique car leur zone de vie insulaire rétrécit comme peau de chagrin. Dans les prochaines années – on ne parle pas de décennies – on va assister à une migration climatique car certaines îles vont devenir inhabitables.

C’est le cas des îles Tuvalu, archipel du sud-ouest du Pacifique pris au piège par la montée du niveau des océans, Les Tuvalu, constitués uniquement d’atolls coralliens de très basse altitude, font partie des territoires les plus menacés par le réchauffement climatique. D’ici 2050, la moitié de la superficie de la capitale pourrait être inondée à marée haute. D’après les experts, les îles Tuvalu pourraient devenir à très court terme le premier pays à être entièrement inhabitable. Deux des neuf atolls ont déjà été largement submergés par les eaux, suite à une montée du niveau des océans de 14 centimètres au cours des 30 dernières années.

 Source: Google maps

Souvenez-vous : au cours de la COP 21 de Paris en 2015, le ministre des Affaires étrangères des Tuvalu avait pris la parole depuis son archipel, de l’eau jusqu’aux genoux, pour dénoncer l’inaction climatique. Il avait déclaré : « On ne peut plus attendre des discours quand nous voyons la mer monter jour après jour. » Les images avaient fait le tour du monde.

 

En réaction à cette situation d’urgence, l’Australie a décidé de venir en aide aux Tuvalu. Près d’un habitant sur trois dans l’archipel a postulé pour obtenir un visa australien. Cela représente plus de 3 000 des quelque 10 000 habitants de l’État atollien.

L’Australie prévoit d’offrir chaque année à partir de 2025 des visas spécifiques aux citoyens des Tuvalu dans le cadre d’un accord entré en vigueur en 2024 baptisé « l’Union Falepili », un terme en langue tuvaluane qui signifie « prendre soin de son voisin ». Ces titres de séjours accordent aux Tuvaluans un droit de résidence et de travail, ainsi qu’un accès aux services publics, notamment de santé et d’éducation.

Ouvertes depuis la mi juin 2025, les inscriptions au tirage au sort, qui coûtent 25 dollars australiens (un peu moins de 14 euros), se terminent le 18 juillet. Cependant, ce premier tirage au sort, qui débute le 25 juillet, ne mettra en jeu que 280 visas.

Selon le porte-parole du ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce, il s’agit du premier accord de ce type dans le monde. Il permettra aux Tuvaluans une « mobilité dans la dignité alors que les bouleversements climatiques s’aggravent ».

En contrepartie, ce traité prévoit que le petit État insulaire ne peut signer de traité de sécurité ou de défense avec un pays tiers sans l’accord de l’Australie. Une telle mesure permet au gouvernement australien de freiner l’influence chinoise dans la région, alors que les îles Tuvalu font partie des 12 pays à travers le monde qui reconnaissent officiellement Taïwan.

Source : France Info.

——————————————-

The acceleration of global warming is causing a rise in ocean levels, also due to thermal expansion under the effect of rising temperatures. In Europe, the sea is eroding the coastline and causing it to recede, threatening some residential areas. Elsewhere in the world, some countries are experiencing a dramatic situation as their island habitats are shrinking. In the coming years—not decades—we will witness climate migration as some islands become uninhabitable.

This is the case of Tuvalu, an archipelago in the southwest Pacific trapped by rising sea levels. Tuvalu, consisting entirely of very low-lying coral atolls, is one of the territories most threatened by global warming. By 2050, half of the capital’s surface area could be flooded at high tide. According to experts, Tuvalu could soon become the first country to be completely uninhabitable. Two of the nine atolls have already been largely submerged, following a 14-centimeter rise in sea levels over the past 30 years.

Remember: during COP 21 in Paris in 2015, the Tuvaluan Minister of Foreign Affairs spoke from his archipelago, knee-deep in water, to denounce climate inaction. He declared: « We can no longer wait for speeches when we see the sea rising day after day. » The images went viral.

In response to this emergency situation, Australia decided to come to Tuvalu’s aid. Nearly one in three residents of the archipelago applied for an Australian visa. This represents more than 3,000 of the approximately 10,000 inhabitants of the atoll state.
Australia plans to offer specific visas to Tuvaluan citizens each year from 2025 as part of an agreement that came into effect in 2024 called the « Falepili Union, » a Tuvaluan term meaning « taking care of one’s neighbour. » These residence permits grant Tuvaluans the right to reside and work, as well as access to public services, including health and education.
Open since mid-June 2025, registration for the draw, which costs 25 Australian dollars (just under 14 euros), closes on July 18. However, this first draw, which begins on July 25, will only issue 280 visas.
According to a spokesperson for the Australian Department of Foreign Affairs and Trade, this is the first agreement of its kind in the world. It will allow Tuvaluans « mobility with dignity as climate change worsens. »
In return, this treaty stipulates that the small island nation cannot sign a security or defense treaty with a third country without Australia’s agreement. This measure allows the Australian government to curb Chinese influence in the region, as Tuvalu is one of 12 countries worldwide that officially recognize Taiwan.
Source: France Info.

Réfugiés climatiques : l’Australie offre l’hospitalité à la population des Tuvalu // Climate refugees : Australia offers hospitality to people of Tuvalu

Les Tuvalu sont un archipel polynésien situé dans la partie occidentale de l’océan Pacifique, à mi-chemin entre Hawaii et l’Australie. Il comprend neuf atolls, tous peuplés. Les Tuvalu font partie des pays les plus vulnérables au réchauffement climatique en raison de l’élévation du niveau de la mer. Deux des neuf îles coralliennes des Tuvalu ont déjà en grande partie disparu sous les vagues, et les climatologues craignent que l’archipel tout entier ne devienne inhabitable d’ici 80 ans.

Les Tuvalu n’avaient pas de représentant physique à la COP 26 de Glasgow, mais le gouvernement a envoyé une vidéo montrant le ministre des Affaires étrangères en train de prononcer un discours avec de l’eau jusqu’aux genoux, pour montrer à quel point sa nation insulaire du Pacifique est en première ligne du réchauffement climatique. Le ministre portait un costume et une cravate; ses jambes de pantalon étaient retroussées. Il se tenait derrière un pupitre installé dans la mer. La vidéo a été largement partagée sur les réseaux sociaux,

On apprend aujourd’hui que les habitants des Tuvalu auront le droit de vivre en Australie en vertu d’un accord dévoilé le 10 novembre 2023. En d’autres termes, l’Australie sera un refuge pour cette population lorsque l’archipel disparaîtra sous les eaux.
Les Premiers ministres des deux territoires ont signé un traité visant à aider les 11 000 habitants des Tuvalu à lutter contre le réchauffement climatique et leur permettant de se réfugier en Australie si les pires craintes deviennent réalité. Selon l’accord, les citoyens des Tuvalu pourront « vivre, étudier et travailler en Australie » et avoir accès à « l’éducation, à la santé, ainsi qu’à un pécule et un soutien familial à leur arrivée ». Pour éviter une « fuite des cerveaux, » le nombre de Tuvaluans autorisés à s’installer en Australie sera initialement plafonné à 280 individus par an. Aux termes de l’accord, l’Australie s’est également engagée à dépenser 16 millions de dollars australiens  (9,5 millions d’euros) pour renforcer les côtes des Tuvalu qui reculent sous l’effet du réchauffement climatique.
La Nouvelle-Zélande avait déjà émis l’idée d’offrir aux nations insulaires du Pacifique un « visa climatique », mais elle a été abandonnée en raison de l’opposition des îles qui craignaient une émigration économique massive. L’Australie, quant à elle, pourrait proposer des accords similaires à ses voisins du Pacifique.
L’accord sera probablement considéré comme une victoire stratégique importante pour l’Australie, qui est en concurrence avec la Chine pour consolider son influence dans cette région du Pacifique. Le traité engage l’Australie à venir en aide aux Tuvalu face aux catastrophes naturelles, aux pandémies et aux « agressions militaires ». L’Australie aura son mot à dire dans tout accord de défense que les Tuvalu pourraient signer avec d’autres pays. L’Australie n’a pas vraiment apprécié que les Îles Salomon voisines signent un accord de défense avec Pékin ; cet accord permet le déploiement de forces chinoises sur les Salomon.
L’accord entre les Tuvalu et l’Australie devra être ratifié par chaque pays avant d’entrer en vigueur.
Source : médias d’information australiens.

—————————————————-

Tuvalu is a Polynesian archipelago located in the western part of the Pacific Ocean,about midway between Hawaii and Australia. It includes nine atolls, all of which are populated. Tuvalu is among the world’s most vulnerable nations due to rising sea levels. Two of Tuvalu’s nine coral islands have already largely disappeared under the waves, and climate scientists fear the entire archipelago will be uninhabitable within the next 80 years.

Tuvalu has no physical representaive at the Glasgow COP 26 but it has sent a video showing its foreign minister delivering a speech knee-deep in seawater to show how his low-lying Pacific island nation is on the front line of climate change. He was wearing a suit and tie at a lectern set up in the sea, with his trouser legs rolled up. The video was shared widely on social media, drawing attention to Tuvalu’s struggle against rising sea levels.

Citizens of Tuvalu will have the right to live in Australia under an agreement unveiled on November 10th, 2023. In other words, Australia will be a refuge as their Pacific homeland is lost beneath the seas.

The Prime ministers of the two territories inked a treaty to help Tuvalu’s 11,000 residents tackle climate change, and to take up sanctuary if the worst fears materialise. According to the pact, Tuvalu’s citizens would be able to « live, study and work in Australia » and gain access to « Australian education, health, and key income and family support on arrival. » To avoid a damaging « brain drain », the number of Tuvaluans able to move to Australia will initially be capped at 280 per year. Under the agreement, Australia has also pledged to spend AUD$16 million (9.5 million euros) buttressing the country’s shrinking shorelines and reclaiming lost land.

New Zealand had previously emitted the idea of offering Pacific Island nations a « climate visa », but the idea was scrapped amid opposition from islands fearing mass economic emigration. Acting differently, Australia could be open to offering Pacific neighbours similar agreements.

The pact will likely be seen as a significant strategic win for Australia, which is competing with China to cement its influence in the Pacific region. The treaty also commits Australia to defending Tuvalu in the face of natural disasters, health pandemics and « military aggression. ».It offers Australia a say in any defence pacts Tuvalu signs with other countries. Australia had been shocked when the neighbouring Solomon Islands signed a defence pact with Beijing that would allow the deployment of Chinese forces on the islands.

The pact between Tuvalu and Australia will have to be ratified by each country before coming into effect.

Source : Australian news media.

Source: Wikipedia

COP 26 : les archipels du Pacifique et le réchauffement climatique // COP 26 : Pacific Ocean archipelagoes and global warming

Avant la COP 26, il est apparu qu’un tiers des petits États et territoires insulaires du Pacifique ne seraient pas en mesure d’envoyer des représentants de leurs gouvernements au sommet de Glasgow en raison des restrictions de voyage dues à la pandémie de COVID-19.
Le manque de représentation à la COP a fait craindre que les préoccupations de ces pays, qui sont parmi les plus menacés par la crise climatique, soient laissées de côté par les participants à la Conférence.
En octobre, un rapport de la Banque mondiale a révélé que l’élévation prévue du niveau de la mer pourrait coûter son statut de nation aux îles Marshall, un archipel situé dans le Pacifique nord à mi-chemin entre Hawaï et l’Australie. L’archipel a une population de 59 000 habitants et une superficie de seulement 180 kilomètres carrés, avec 1 156 îles individuelles. C’est l’un des pays les plus menacés de disparition en raison de l’élévation du niveau de la mer.

Toujours dans le Pacifique, très peu de gens ont entendu parler des Tuvalu, un archipel de la sous-région polynésienne de l’Océanie. Les îles sont situées à mi-chemin entre Hawaï et l’Australie. Les Tuvalu se composent de trois îles récifales et de six atolls. L’archipel comptait 10 507 habitants en 2017. La superficie totale des Tuvalu est de 26 kilomètres carrés.
Le territoire est devenu totalement indépendant au sein du Commonwealth le 1er octobre 1978. Le 5 septembre 2000, il est devenu le 189ème membre des Nations Unies.
Les Tuvalu n’ont pas de représentant physique à la COP 26 de Glasgow, mais le gouvernement a envoyé une vidéo montrant le ministre des Affaires étrangères en train de prononcer un discours. Les participants à la Conférence le verront debout, avec de l’eau jusqu’aux genoux, pour montrer à quel point sa nation insulaire du Pacifique est en première ligne du réchauffement climatique. Le ministre porte un costume et une cravate; ses jambes de pantalon sont retroussées. Il se tient derrière un pupitre installé dans la mer. La vidéo a déjà été largement partagée sur les réseaux sociaux,
Source : Presse internationale.

———————————————-

Before Cop26, it emerged that one-third of Pacific small island states and territories would be unable to send any government figures to the summit in Glasgow due to Covid-19 travel restrictions.

The lack of high-level representation of Pacific nations at the meeting led to fears that the concerns of these countries, which are among those most at risk due to the climate crisis, would not be appropriately represented at the summit.

In October, a World Bank report said that projected sea level rise could cost the Marshall Islands, a country in the north Pacific halfway between Hawaii and Australia, its status as a nation.

It has a population of 59,000 and a land mass of just 180 square kilometres, consisting of 1,156 individual islands. It is one of the countries considered most at risk of disappearing due to sea level rise.

Still in the Pacific Ocean, very few people have heard about Tuvalu, an archipelago in the Polynesian subregion of Oceania in the Pacific Ocean. The islands are situated about midway between Hawaii and Australia. Tuvalu is composed of three reef islands and six atolls It had a population of 10,507 in 2017. The total land area of the islands of Tuvalu is 26 square kilometres.

Tuvalu became fully independent within the Commonwealth on October 1st,1978. On September 5th, 2000, it became the 189th member of the United Nations.

Tuvalu has no physical representaive at the Glasgow COP 26 but it has sent a video showing its foreign minister delivering a speech. The Conference participants will see him standing knee-deep in seawater to show how his low-lying Pacific island nation is on the front line of climate change. He is wearing a suit and tie at a lectern set up in the sea, with his trouser legs rolled up. The video has already been shared widely on social media, drawing attention to Tuvalu’s struggle against rising sea levels.

Source: International press.

Source: Tuvalu government