L’activité sismique est toujours en hausse près du Grjótárvatn, au sein du système volcanique de Ljósufjöll dans la zone volcanique de Snæfellsnes. Le système volcanique de Ljósufjöll a connu sa dernière éruption au 10ème siècle et a donné naissance au champ de lave de Rauðhálsahraun, d’une superficie de 13 km2. Au cours des 10 000 dernières années, des éruptions à l’intérieur de ce système se sont produites environ tous les 400 ans sous forme de petits événements effusifs ou légèrement explosifs. Les risques potentiels en cas d’éruption comprennent des coulées de lave mineures, des émissions de gaz et des retombées de téphra.
Jusqu’à présent, en janvier 2025, on a enregistré près de 100 séismes d’une magnitude supérieure à M1,0. Ce nombre est identique à celui de décembre 2024, qui était déjà le nombre le plus élevé jamais enregistré pendant un mois dans la région.
Le 16 janvier 2025, on a détecté un séisme de M3,2. Il s’agit de l’événement le plus significatif enregistré dans la région depuis le début de l’activité en août 2024. Auparavant, un séisme de magnitude M3,1 avait été enregistré le 18 décembre 2024.
Le 2 janvier, on a enregistré un épisode de tremor d’une durée d’environ une heure. Un autre épisode de tremor s’est produit le 10 janvier, d’une durée également d’un peu plus d’une heure.
L’explication la plus probable de cette activité sismique est une intrusion magmatique en profondeur, plutôt que des mouvements tectoniques. Cependant, les instruments ne donnent aucune indication que le magma se déplace vers la surface. Les séismes profonds sont rares en Islande, bien qu’une telle activité ait été observée dans des systèmes volcaniques tels que l’Eyjafjallajökull en 1996 et à l’est de la caldeira de Bárðarbunga.
Le Met Office islandais a mis en place un nouveau plan de surveillance pour la région avec une augmentation du nombre d’instruments pour mieux comprendre le développement et les causes de l’activité. Aucune déformation du sol n’a été détectée par les systèmes GNSS et les données InSAR. Cependant, l’accumulation de magma à des profondeurs supérieures à 16 km peut ne pas produire immédiatement de déformation de surface détectable par les instruments
Source : IMO, GVN.

Image composite montrant l’activité près du Grjótárvatn de juillet 2021 à janvier 2025. La carte en haut à gauche montre les emplacements des séismes. Le graphique en haut à droite affiche les magnitudes des événements Le graphique en bas à gauche montre le nombre cumulé de séismes, tandis que le graphique en bas à droite illustre le nombre d’événements dans le mois. (Source : Met Office)
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Seismic activity continues to increase near Grjótárvatn, within the Ljósufjöll volcanic system in the Snæfellsnes Volcanic Zone. The Ljósufjöll volcanic system last erupted in the 10th century and produced the 13 km2 Rauðhálsahraun lava field. Over the past 10 000 years, eruptions in this system have occurred approximately every 400 years as small effusive, or mildly explosive events. Potential hazards in the event of an eruption include localized lava flows, gas emissions, and tephra fallout.
So far in January 2025, nearly 100 earthquakes above M1.0 have been recorded. This is identical to number of earthquakes in December 2024, which was the highest monthly count ever recorded in the area.
On January 16th, 2025, an M3.2 earthquake was detected. This was the largest earthquake recorded in the area since activity began increasing in August 2024; previously, an M3.1 earthquake was recorded on December 18th, 2024.
On January 2nd, a tremor episode lasting about an hour was recorded. Since then, one additional tremor episode occurred on January 10th, also lasting just over an hour.
The most likely explanation for this seismic activity is believed to be magma intrusion at depth rather than tectonic movements. However, current monitoring data show no indications that magma is moving towards the surface. Deep earthquakes are uncommon in Iceland though similar activity has been observed in volcanic systems such as Eyjafjallajökull in 1996 and east of the Bárðarbunga caldera.
The Icelandic Meteorological Office is working on a new monitoring plan to increase the number of instruments to improve surveillance and gain a clearer understanding of the development and causes of the activity. No measurable ground deformation has been detected from GNSS observations or InSAR data. However, magma accumulation at depths greater than 16 km may not immediately produce detectable surface deformation by the instruments.
Source : IMO, GVN.