Le Canada contre la Chine dans l’Arctique // Canada vs. China in the Arctic

Avec le réchauffement climatique, l’Arctique canadien fond à une vitesse incroyable, révélant des réserves minérales et de nouvelles voies de navigation. D’autres pays que la Canada, comme la Chine, ont compris les nouvelles opportunités offertes par cette situation et posent plus ou moins discrètement des jalons pour de futures explorations, voire des implantations dans la région. C’est pourquoi le Canada a récemment envoyé et déployé des soldats, des navires et des avions dans le cadre d’un exercice annuel appelé Opération Nanook, dans l’une des régions les plus reculées du pays.
Aujourd’hui, des navires étrangers naviguent régulièrement dans le Nord, transpondeurs éteints, parfaitement invisibles pour les autres navires et difficilement repérables par les satellites et les systèmes de surveillance canadiens.
L’Opération Nanook revêt une importance particulière cette année, face à la conjonction de plusieurs changements géopolitiques. D’une part, il y a l’ambition croissante de la Chine dans l’Arctique. D’autre part, il y a les projets du premier ministre canadien Mark Carney d’accroître considérablement les capacités militaires et la valeur nouvellement reconnue des minéraux dans le Grand Nord. Sans parler de l’ouverture de nouvelles routes maritimes plus courtes entre l’Asie, l’Amérique du Nord et l’Europe par le passage du Nord-Ouest. On sait que le réchauffement climatique entraîne une augmentation du nombre de jours sans glace.

La Russie, et surtout la Chine, ont un plan ambitieux visant à contrôler une grande partie des terres rares et l’exploitation minière, et souhaitent investir dans l’Arctique canadien. Certains gisements de minéraux essentiels comme le cuivre, le nickel, le lithium, le graphite et le cobalt se trouvent dans le Nord.

Source: Gouvernement canadien

L’intérêt de la Chine pour l’Arctique est surveillé de près par l’armée et la garde côtière canadiennes.
Au début de l’été 2025, l’armée de l’air a repéré un navire de recherche chinois qui revenait dans les eaux arctiques pour la deuxième année consécutive. En 2024, la frégate NCSM Regina a suivi ce même navire dans les eaux internationales. Le navire chinois est considéré comme à double usage. Autrement dit, les données qu’il recueille en surface et sous l’eau pourraient être utilisées à des fins de recherche ou militaire.
Le prédécesseur de ce navire a transité par le passage du Nord-Ouest canadien en 1999 et a attiré l’attention des responsables de la sécurité nationale. Ces navires ne sont pas des navires de guerre à proprement parler, mais ils sont capables de recueillir toutes sortes d’informations qui pourront ultérieurement être utilisées par des navires de guerre. Grâce aux informations ainsi recueillies, la Chine dispose probablement de cartes permettant à ses sous-marins de traverser les eaux canadiennes. La Chine et la Russie sont connues pour utiliser des navires « fantômes », qui ont l’apparence de navires marchands parfaitement inoffensifs, mais qui sont en réalité utilisés à des fins d’espionnage ou autres activités néfastes.
La géopolitique du Nord a changé. On observe un regain d’intérêt pour l’Arctique, non seulement en raison de son abondance de ressources, mais aussi pour des raisons territoriales. Le gouvernement fédéral canadien vient d’identifier un corridor économique et de sécurité arctique parmi une longue liste de projets d’importance nationale. Un tel projet de corridor pourrait donner lieu à un engagement financier important et à une simplification des approbations réglementaires.
Les récents achats de matériel de défense par le Canada changeront certainement la donne. L’épine dorsale de la surveillance maritime repose sur des CP-140, dont certains datent des années 1980. Ils devraient être remplacés par des P-8 Orion, plus grands et dotés d’un système de surveillance plus sophistiqué permettant à la force aérienne d’observer plus en détail sur de plus longues distances. Le Canada a également conclu un partenariat avec l’Australie pour développer un nouveau système radar transhorizon pour l’Arctique. Il remplacera le système de l’époque de la Guerre froide utilisé pour détecter les menaces maritimes et les missiles.
Source : CBC via Yahoo News.

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With global warming, the Canadian Arctic is melting at an incredible speed, uncovering mineral reserves and opening new shipping. Other countries like China have understood the new opportunities ofered by this new situation and are discreetly planting milestones dor future explorations or even settlements.This is the reason why Canada has recently sent soldiers, ships and aircraft in an annual exercise known as Operation Nanook to one of the most remote areas of the country.

Today, foreign vessels are running routinely through the north with their transponders switched off, largely invisible to other ships, and not necessarily seen by Canada’s satellite and surveillance systems.

Operation Nanook takes on a particular significance this year with a collision of geopolitical changes: China’s growing ambition in the Arctic versus Prime Minister Mark Carney’s plans to substantially increase the capabilities of the military and the newly recognized value of minerals in the North. Not to mention the opening of new, shorter shipping routes between Asia, North America and Europe through the Northwest Passage as global warming makes for an increasing number of ice-free days.

Russia and, increasingly, China have an ambitious plan to basically control a lot of the rare-earth elements and mining and wants to invest in the Canadian Arctic. Those elements and some of the world’s richest deposits of critical minerals like copper, nickel, lithium, graphite and cobalt are found in the North.

China’s interest in the Arctic has been closely monitored by Canada’s military and coast guard.

Earlier this summer, the air force kept watch over a Chinese research vessel as it returned to Arctic waters for the second year in a row. In 2024, the frigate HMCS Regina deployed on short notice to follow  the same vessel in international waters. The Chinese ship is considered dual purpose, meaning the data it gathers above and underwater could be used for research or military ends.

That vessel’s predecessor transited Canada’s Northwest Passage in 1999, sending alarm bells through national security officials. These are not warships per se, but they are capable of taking all sorts of information that can ultimately be utilized by warships in the future. Thanks to the information collected in this way, China may now have maps allowing its submarines to run through Canadian waters. Both China and Russia are known to use « shadow » or « ghost » vessels, which appear to be merchant or other inoffensive vessels, but are actually used for espionage or other nefarious activities.

The geopolitics of the North have changed. There has really been a renewed interest in the Arctic, not only for its abundance of resources, but for territorial reasons. The federal government has just identified an Arctic economic and security corridor on a long list of projects of national significance, which could ultimately see a significant funding commitment and the streamlining of regulatory approvals.

Canada’s raft of recent defence purchases will certainly change the dynamic. The backbone of maritime surveillance are the CP-140s, some of which date from the 1980s. They are set to be replaced by the P-8 Orion which is larger, with a more sophisticated surveillance system, allowing the air force to see in greater detail over longer distances. Canada has also partnered with Australia to develop a new Arctic over-the-horizon radar system, replacing the Cold War-era system used to detect missile and maritime threats.

Source : CBC via Yahoo News.

Le Groenland n’a pas envie de faire partie des États Unis // Greenland does not want to be part of the United States

Demokraatik, le parti d’opposition centre-droit, pro-entreprises, a remporté les élections parlementaires qui se sont tenues au Groenland le 11 mars 2025, à l’issue d’un scrutin sur lequel planaient la menace d’annexion de Donald Trump et les appels de plus en plus pressants des habitants à l’indépendance vis-à-vis du Danemark.
Selon les premiers résultats officiels, le parti centre-droit Demokraatik, qui prône une approche plus progressive de l’indépendance, arrive en tête avec 29,9 % des voix, devançant le parti de gauche actuellement au pouvoir, IAInuit Ataqatigiit. Jens-Frederik Nielsen, le chef du parti vainqueur, a déclaré : « Nous ne voulons pas l’indépendance demain, nous voulons des bases solides.» Il va entamer des négociations avec d’autres partis pour tenter de former une coalition gouvernementale.
L’idée de Trump d’annexer le territoire a attiré l’attention internationale sur l’élection et soulevé des questions quant à la sécurité future de l’île, alors que les États-Unis, la Russie et la Chine se disputent l’influence dans l’Arctique.
Le Premier ministre sortant a déclaré dans un communiqué que son parti socialiste démocrate Inuit Ataqatagiit considérait l’indépendance comme un projet à long terme nécessitant des années de négociations avec le Danemark et une amélioration de la situation économique.
Tous les principaux partis au Groenland, territoire autonome danois riche en pétrole et en gaz, s’accordent sur le désir d’indépendance du Danemark. Lors de presque toutes les élections de ces dernières années, les responsables politiques groenlandais ont promis de prendre des mesures pour obtenir l’autonomie de leur territoire, mais aucun n’a proposé de calendrier concret.
L’élection au Groenland a surtout été suivie de près dans le monde entier suite à la volonté de Donald Trump d’annexer ce territoire riche en pétrole, en gaz et en minéraux rares. La fonte de la calotte glaciaire facilite grandement l’accès à ces ressources. Les États-Unis disposent déjà d’une base militaire à l’extrême nord-ouest du Groenland.
Le Danemark a gouverné le Groenland comme s’il s’agissait d’une colonie jusqu’en 1953, date à laquelle l’île a acquis des pouvoirs d’autonomie de plus en plus importants. Mais le Danemark contrôle toujours la sécurité, la défense, la politique étrangère et monétaire. Le Groenland bénéficie également de son adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN.
Bien que les responsables politiques groenlandais aient indiqué à plusieurs reprises qu’ils n’étaient pas intéressés par l’annexion de leur territoire par les États Unis, ils sont ouverts à des accords avec ce pays pour l’extraction de terres rares, le développement du tourisme, le renforcement des relations diplomatiques et d’autres investissements. Un sondage réalisé en janvier 2025, commandé par des journaux danois et groenlandais, a révélé que 85 % des Groenlandais ne souhaitaient pas faire partie des États-Unis. Près de la moitié des personnes interrogées ont estimé que l’intérêt de Trump constituait une menace.
Source : Médias d’information internationaux.

La calotte glaciaire du Groenland cache d’importantes ressources minières (Source: Gouvernement du Danemark)

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Greenland’s pro-business opposition party won the Arctic island’s parliamentary election on held on March 11th, 2025, following a race dominated both by Donald Trump’s annexation threat and growing calls from residents for independence from Denmark.

According to preliminary official results. the center-right Demokraatik party, which advocates for a slower approach to independence, is leading with 29.9% of the vote, overtaking the ruling left-wing party IAInuit Ataqatigiit. Jens-Frederik Nielsen, the leader of the winning party, said : “We don’t want independence tomorrow, we want a good foundation.” He will now hold talks with other parties to try to form a government coalition.

Trump’s idea to annex the territory has thrown an international spotlight on the election and raised questions about the island’s future security as the United States, Russia and China vie for influence in the Arctic.

The incumbent Prime Minister said in a statement that his democratic socialist Inuit Ataqatagiit party views independence as a long-term project requiring years of negotiation with Denmark and further economic improvement.

All the dominant parties in Greenland, a Danish autonomous territory rich in oil and gas, agree on the desire for independence from Denmark. In almost every election in recent years, Greenland’s politicians have promised to take steps to achieve autonomy, but none of them have offered a concrete timeline.

The election in Greenland was closely watched around the world following Donald Trump’s desire to annex the territory which is .rich in oil and gas and rare minerals. The melting of the ice sheet is making access to these ressources much easier. The United States already has a military base in far northwest Greenland.

Denmark ruled Greenland as a colony until 1953, when the island achieved greater powers of self-governance. But Denmark still controls security, defense, foreign and monetary policy. Greenland also benefits from Denmark’s European Union and NATO memberships.

While Greenlandic politicians have repeatedly signaled that they are uninterested in annexation, they are open to deals with the United States for rare earth mining, expanding tourism, stronger diplomatic connections and other investments. A poll in January, commissioned by Danish and Greenlandic newspapers, found that 85% of Greenlanders did not want to become part of the US, with nearly half saying Trump’s interest was a threat.

Source : International news media.

Groenland : Trump remet ça ! // Greenland: Trump is at it again!

Le gouvernement danois vient d’annoncer une augmentation considérable des dépenses de défense pour le Groenland, quelques heures après que le président élu Donald Trump a réitéré son désir d’acheter le territoire arctique. Trump a déclaré que la possession et le contrôle de l’immense île étaient une « nécessité absolue » pour les États-Unis. Trump a également plaisanté (pas si sûr !) en disant qu’il aimerait que le Canada soit le 51ème État des États Unis.
Le Groenland, un territoire danois autonome, abrite de grandes installation spatiales américaines et est stratégiquement important pour les États-Unis car l’île est située sur la route la plus courte entre l’Amérique du Nord et l’Europe. De plus, le Groenland possède d’importantes réserves minérales. Copenhague prévoit de dépenser l’équivalent d’environ 1,5 milliard de dollars dans le nouveau projet de défense qui comprend deux patrouilleurs de classe Thetis, deux drones à longue portée, deux équipes de chiens de traîneau et davantage de personnel militaire danois.
Jusqu’à présent, le Danemark a mis beaucoup de temps à étendre sa capacité militaire au Groenland, Si le pays n’est pas en mesure de protéger rapidement ses eaux territoriales contre les empiètements de la Chine et de la Russie, les Américains vont probablement faire pression pour avoir la mainmise sur le territoire.
La proposition initiale de Trump, en 2019, d’acquérir le Groenland a suscité une vive protestation de la part des dirigeants de ce pays. À l’époque, le Premier ministre danois avait qualifié l’idée d' »absurde », ce qui a conduit Trump à annuler un voyage d’État dans le pays.
Trump n’est pas le premier président américain à suggérer d’acheter le Groenland. L’idée a été évoquée pour la première fois dans les années 1860 sous la présidence d’Andrew Johnson.
L’Arctique est une sphère majeure de sécurité nationale car les États-Unis cherchent à contrer l’influence croissante de la Russie et de la Chine dans une région qui s’ouvre davantage à la navigation à mesure que le réchauffement climatique fait fondre les glaces et crée de nouvelles voies de navigation.
Les États-Unis travaillent également en étroite collaboration avec des alliés de l’Arctique comme le Canada et la Finlande pour construire davantage de navires de patrouille capables de naviguer dans la région. Les garde-côtes ont annoncé que les travaux avaient été approuvés pour le premier nouveau brise-glace polaire lourd depuis plus de cinq décennies. Le Danemark est également membre de l’alliance de l’OTAN et un partenaire des États-Unis dans la région arctique.
Outre le Groenland, Trump a également déclaré que les États-Unis devraient avoir le contrôle du canal de Panama, qui appartient et est exploité par le Panama depuis 1999. Les États-Unis ont contribué à la construction du canal et ont exploité cette voie navigable, essentielle pour le transport maritime mondial, pendant la majeure partie du 20ème siècle.
Source : La BBC.

Intérêt grandissant des États Unis pour le Groenland pour des raisons stratégiques, de navigation et minières

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The Danish government has announced a huge boost in defence spending for Greenland, hours after President-elect Donald Trump repeated his desire to purchase the Arctic territory. Trump said ownership and control of the huge island was an « absolute necessity » for the US. Trump has also joked (not so sure!) about making Canada the 51st state.

Greenland, an autonomous Danish territory, is home to a large US space facility and is strategically important for the US, lying on the shortest route from North America to Europe. It has major mineral reserves. Copenhagen plans to spend the equivalent of around $1.5 billion in the new defense package.The package includes two Thetis-class patrol boats, two long-range drones, two sled dog teams and more Danish military personnel in Greenland.

Until now Denmark has been very slow to expand its military capacity in Greenland but if the country is not able to protect waters around the territory against encroachments by China and Russia then US demands for greater control are likely to grow.

Trump’s original suggestion in 2019 that the US acquire Greenland, which is the world’s largest island, led to a similarly sharp rebuke from leaders there. At the time the Danish Prime Minister described the idea as « absurd », leading Trump to cancel a state trip to the country.

He is not the first US president to suggest buying Greenland. The idea was first mooted during the 1860s under the presidency of Andrew Johnson.

The Arctic is a major sphere of national security as the U.S. is looking to counter growing Russian and Chinese influence in a region that is opening up more as climate change melts ice and creates new pathways.

The U.S. is also working closely with Arctic allies like Canada and Finland to build more patrol ships that can navigate the region, and the Coast Guard has announced work had been approved for the first new heavy polar icebreaker in more than five decades.Denmark is also a member of the Western security alliance NATO and a U.S. partner in the Arctic region.

Besides Greenland, Trump also said the U.S. should have control of the Panama Canal, which has been owned and operated by Panama since 1999. The U.S. helped build the canal and operated the waterway, which is vital for world shipping, for most of the 20th century.

Source : The BBC.

L’or de l’Erebus (Antarctique) // Mount Erebus’ gold (Antarctica)

On peut lire ces jours-ci dans la presse plusieurs articles expliquant que le mont Erebus (3 794 m) en Antarctique émet de l’or, mais personne ne se précipitera sur le Continent blanc car les particules d’or font partie des panaches de gaz émis par le volcan. En fait, cette découverte de l’or remonte à 1991 et a été faite pour la première fois par des géologues américains, avant d’être récemment confirmée par d’autres scientifiques. .
En 1991 et en 2024, des chercheurs ont détecté des particules d’or dans les gaz volcaniques émis par l’Erebus, ainsi que dans la neige environnante. Les dernières évaluations indiquent que la production quotidienne d’or est d’environ 80 grammes, et semble confirmer ce qui a été observé en 1991. Cette quantité équivaut à une somme de 6 000 dollars. Cependant, l’or et les autres ressources minérales de l’Antarctique ne devraient jamais être exploités en vertu du Protocole de Madrid adopté en 1991 et entré en vigueur en 1998. Il vient compléter le Traité sur l’Antarctique de 1959 et désigne le continent blanc comme « une réserve naturelle dédiée à la paix et à la science. »
Les particules d’or de l’Erebus proviennent probablement de roches volcaniques. Selon les dernières observations, elles mesurent « entre 0,1 et 20 micromètres » dans les gaz et « 60 micromètres » dans la neige environnante.
L’Erebus fait partie des 138 volcans recensés en Antarctique. Avec l’Île de la Déception, c’est l’un des deux volcans actifs de la région (voir ma note du 11 avril 2024). Situé sur l’île de Ross, il est rarement visité car son accès est compliqué. Les premières missions françaises ont été réalisées entre 1973 et 1978 par Haroun Tazieff et son équipe. Ils ont tenté de descendre au fond du cratère pour prélever des échantillons de lave mais ont échoué en raison de l’hyperactivité du volcan qui présentait trop de risques. Tazieff a raconté l’histoire de ces missions dans plusieurs ouvrages : Erebus, volcan antarctique (Ed. Arthaud, 1978) et Erebus, volcan de l’Antarctique (Ed. Actes Sud, 1994).
Une autre mission a été organisée par Jean-Louis Etienne de décembre 1993 à mars 1994. Malheureusement, la banquise de la mer de Ross était quasiment infranchissable et il a fallu plus de trois semaines à la mission pour arriver au pied du volcan. Après dix jours d’ascension jusqu’au sommet du cratère, une nouvelle déception attendait les scientifiques. Le cratère avait été bouleversé par des explosions et des effondrements. Tout au fond, le lac de lave s’est révélé inaccessible. Seules quelques photos de la lave ont pu être prises avec un puissant téléobjectif. Jean-Louis Etienne a décrit l’expédition dans son livre Expédition Erebus (Ed. Arthaud, 1994).

Cratère de l’Erebus (Crédit photo: Wikipedia)

Cristal d’anorthoclase et échantillon du lac de lave de l’Erebus prélevés par l’équipe Tazieff (Photo: C. Grandpey / Collection personnelle)

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One can read several artticles these days explaining that Mount Erebus (3,794 m) in Antarctica is emitting gold. However nobody is going to oprn a mine on the continentbecause the gold particles are contained in the gas plumes emitted by the volcano. In fact this discovery of gold dates back to 1991 and was first made by American geologists and recently confirmed by other scientists. .

Both in 1991 and 2024, researchers have detected gold particles in the volcanic gases emitted by the volcano, as well as in the surrounding snow. The latest evaluations suggest the daily output of gold is about 80 grams, which appears to be consistent with what was observed back in 1991. This is worth $6,000. However, Antarctica’s gold and other mineral resources should never be exploited under the Madrid Protocol adopted in 1991 and enforced in 1998. It complemented the 1959 Antarctic Treaty and designates the White Continent as a “natural reserve dedicated to peace and science. ”

The gold particles on Mount Erebus likely originate from volcanic rock. According to the latest observations, they measure ‘between 0.1 and 20 micrometers’ in the volcanic gases and ’60 micrometers’ in the surrounding snow.

This volcano is among Antarctica‘s 138 active volcanoes. Together with Deception Island, it is one of the two active volcanoes in the region (see may post of 11 April 2024). Located on Ross Island, it is rarely visited because its access is complicated. The first French missions was performed between 1973 and 1978 by Haroun Tazieff and his team that attempted to descend to the bottom of the crater to take lava samples. They failed due to dangerous hyperactivity of the volcano. Tazieff told the story of these missions in several books : Erebus, volcan antarctique (Ed. Arthaud, 1978) and Erebus, volcan de l’Antarctique (Ed. Actes Sud, 1994)

Another mission was organised by Jean-Louis Etiennev from December 1993 to March 1994. Unfortunately, the icepack in the Ross Sea was almost impassable and it took the mission more than three weeks before arriving at the foot of the volcano. After ten days of climbing to the top of the crater, a new disappointment awaited the scientists. The crater had been ripped open by explosions and collapses. At the very bottom, the lava lake proved inaccessible. Only a few fotos of the lava could be made with a powerful telelens. Etienne described the expedition in his book Expédition Erebus (Ed. Arthaud, 1994).