L’iceberg A23a n’entrera pas en collision avec la Géorgie du Sud // Iceberg A23a will not collide with South Georgia

Cela aurait pu être une catastrophe pour la biodiversité en Antarctique, mais ce n’en sera pas une. L’A23a, le plus gros iceberg au monde avec ses mille milliards de tonnes de glace menaçait de s’immobiliser contre la Géorgie du Sud, une île britannique située entre l’Antarctique et l’Amérique du Sud, avec un risque certain pour la faune locale. Il s’est finalement échoué, à près de 70 kilomètres des côtes. après avoir dérivé pendant cinq ans, et il finira par se briser en plusieurs morceaux qui continueront de dériver librement dans l’océan Austral.

J’avais attiré l’attention sur la menace que représentait l’A23a dans plusieurs notes sur ce blog le 17 août et le 15 décembre 2024, ainsi que le 25 janvier 2025. Il n’entrera donc pas en collision avec la Géorgie du Sud pour le bonheur des manchots et des otaries. Si la masse de glace était venue s’amarrer contre l’île, cela aurait compliqué considérablement la vie des oiseaux qui auraient vu s’allonger considérablement la distance entre la zone de nidification et la zone d’alimentation. Des milliers de poussins auraient forcément péri.

Les scientifiques, qui s’inquiétaient pour la faune et la flore de cette île isolée, sont donc soulagés. Plutôt hostile aux humains, la Géorgie du Sud est une réserve de biodiversité inestimable.

Source : British Antarctic Survey.

Image satellite de l’A23a en 2024 (Source : NASA / Modis

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It could have been a disaster for biodiversity in Antarctica, but it will not be. A23a, the largest iceberg in the world with its trillion tons of ice, threatened to come to rest against South Georgia, a British island located between Antarctica and South America, with a certain risk for the local fauna. It finally ran aground, nearly 70 kilometers from the coast. after drifting for five years, and it will eventually break into several pieces that will continue to drift freely in the Southern Ocean.
I had drawn attention to the threat posed by A23a in several posts on this blog on August 17 and December 15, 2024, as well as on January 25, 2025. It will therefore not collide with South Georgia, to the delight of the penguins and sea lions. If the ice mass had come to moor against the island, it would have considerably complicated the life of the birds that would have seen the distance between the nesting area and the feeding area considerably lengthened. Thousands of chicks would have inevitably perished.
The scientists, who were worried about the fauna and flora of this isolated island, are therefore relieved. Rather hostile to humans, South Georgia is a reserve of invaluable biodiversity.
Source: British Antarctic Survey.

La grippe aviaire menace l’Antarctique // Bird flu is threatening Antarctica

Un nouveau rapport de l’Antarctic Wildlife Health Network nous apprend que des centaines d’éléphants de mer ont été retrouvés morts en Antarctique. Selon cet organisme, il est probable que l’hécatombe est due à une épidémie de grippe aviaire.
La grippe aviaire a déjà été détectée sur huit sites de test à travers l’Antarctique, et on attend les résultats de vingt autres sites. Des observateurs ont indiqué que les éléphants de mer présentaient des symptômes de la grippe aviaire, avec notamment de la toux, des accumulations de mucus autour du nez et des difficultés respiratoires.

Elephant de mer en Californie

Les oiseaux atteints de grippe aviaire souffrent de spasmes, de léthargie et sont incapables de voler. Le virus a déjà tué plus de 500 000 oiseaux marins et plus de 20 000 otaries au Chili et au Pérou, et les scientifiques craignent que l’épidémie ait un effet catastrophique sur les colonies de manchots en Antarctique, si elle les atteint.
Ce n’est pas la première fois que l’on parle d’épidémie de grippe aviaire en Antarctique. En octobre 2023, un rapport du British Antarctic Survey a confirmé l’existence de la grippe aviaire sur Bird Island, dans la région de Géorgie du Sud, où elle a touché particulièrement les labbes.

Grzand labbe en Islande

Dans son rapport, le British Antarctic Survey a souligné le risque de contamination pour un large éventail de populations d’oiseaux dans cette région. J’ai développé ce sujet dans une note publiée le 26 octobre 2023 :
https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2023/10/26/la-grippe-aviaire-arrive-en-antarctique-avian-flu-has-arrived-in-anatrctica/

Il existe sur certaines îles de l’Antarctique et sur des îles subantarctiques des espèces qui sont propres à ces îles et qui ne sont présentes qu’en petit nombre, avec des centaines ou de milliers d’individus. Si le virus atteint ces populations, elles seront menacées d’extinction.

Dans l’hémisphère Nord, une sombre découverte a été faite dans la province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador. Des ornithologues qui observaient des poussins de macareux au cours de l’été 2023 ont découvert que ces oiseaux étaient plus petits que la normale – certains présentaient moins de la moitié de la taille normale pour leur âge – mais également que leur nombre avait considérablement diminué. Un complément d’enquête a révélé que de nombreux macareux étaient morts cette année. Les poussins morts n’avaient que la peau et les os, ce qui signifie qu’ils sont morts de faim.

Macareux moine en Islande

(Photos: C. Grandpey)

Les oiseaux marins peuvent être des indicateurs précieux de la qualité d’un écosystème dans son ensemble. En ce qui concerne les macareux, le problème vient probablement du capelan, qui représente environ 50 % de leur alimentation. Avec le réchauffement climatique, la hausse de température de l’océan a pu contraindre le capelan à se déplacer vers des eaux plus froides en profondeur et hors de portée des macareux. Les biologistes marins ont également exprimé leurs inquiétudes quant à la mauvaise gestion de la pêcher en mer.
Source : Yahoo News, The Guardian.

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A new Antarctic Wildlife Health Network report reveals that hundreds of elephants seals have been found dead in Antarctica. According to the Antarctic Wildlife Health Network, there is a likely chance it could be avian influenza, » better known as bird flu.

Avian flu has already been confirmed at eight testing sites across the Antarctic, with twenty other site results still pending. Observers in the Antarctic have reported elephant seals displaying avian flu symptoms including coughing, mucus accumulations around their noses and breathing difficulties.

Birds with avian flu suffer from spasms, lethargy and an inability to fly. The virus has already killed over 500,000 seabirds and over 20,000 sea lions in Chile and Peru, and experts are concerned that it could have a catastrophic effect on Antarctic penguin colonies if it reaches them.

This is not the first sign that avian flu is going to reach Antarctica. In October a report by the British Antarctic Survey confirmed the avian flu’s existence near Antarctica on Bird Island in the South Georgia region, particularly afflicting the brown skua. In their report, the British Antarctic Survey highlighted the risk to a wide range of local bird populations. I developed this topic in my post of October 26th, 2023 :

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2023/10/26/la-grippe-aviaire-arrive-en-antarctique-avian-flu-has-arrived-in-anatrctica/

There are species on some of the Antarctic islands and sub-Antarctic islands that are unique to those islands, and only occur in small numbers, in hundreds or thousands. If the virus reaches those populations, they are in threat of extinction.

In the Northern Hemisphere, a grim discovrery was made in the Canadian province of Newfoundland and Labrador. Volunteer rescuers observing puffin chicks during the summer 2023 found that the chicks, also known as pufflings, were smaller than normal – some less than half the normal size for their age – but also limited in number. This led to further investigation that revealed many of this year’s pufflings had died. The observation of the dead chicks revealed that were just skin and bones, which means they died of starvation.

Seabirds can be an indicator of how well an ecosystem is doing as a whole. As far as puffins are concerned, the problem probably lies with capelin which is around 50% of a puffin’s diet. Unfortunately, warmer ocean temperatures can cause the capelin to move to cooler waters below and out of the reach of the puffins. Marine biologists have also raised concerns that humans are mismanaging the harvesting of the fish.

Source : The Guardian.

La grippe aviaire arrive en Antarctique // Avian flu has arrived in Antarctica

J’ai expliqué dans plusieurs notes sur ce blog qu’en raison du réchauffement climatique et de la fonte de la banquise en Antarctique, les manchots royaux et empereurs étaient menacés d’extinction. Aujourd’hui, nous apprenons qu’une autre calamité frappe les oiseaux de ce continent : la grippe aviaire. La maladie vient d’être détectée pour la première fois en Antarctique, faisant craindre une disparition à grande échelle des populations d’oiseaux sur le continent, un peu comme cela s’est produit avec les fous de Bassan sur l’île Rouzic, au nord de la Bretagne.

La souche hautement pathogène H5N1 a déjà tué des millions d’oiseaux à travers le monde au cours des dernières années et atteint désormais l’une des zones de reproduction les plus importantes de la planète.
À la suite de rapports faisant état de décès inexpliqués de labbes sur Bird Island en Géorgie du Sud, le British Antarctic Survey (BAS) a envoyé des échantillons pour analyse. Le 23 octobre 2023, le verdict est tombé ; les oiseaux étaient contaminés par le virus H5N1.

La situation est d’autant plus préoccupante que Bird Island constitue l’un des habitats les plus exceptionnels de l’Antarctique, avec une grande variété et densité d’oiseaux. La Géorgie du Sud abrite plusieurs espèces d’albatros, de gorfous dorés, ainsi qu’une colonie de pétrels géants. Les scientifiques craignent désormais que ces oiseaux ne soient également touchés par la maladie qui se transmet principalement par les excréments ou par contact direct. Certaines de ces colonies sont très denses, de sorte que la maladie peut se propager rapidement. Contrairement à ce qui se passe dans les fermes, il est impossible de limiter les déplacements des oiseaux sauvages.
Les scientifiques pensaient – et espéraient – que la grippe aviaire n’atteindrait pas la Géorgie du Sud, en raison de son isolement relatif du continent. Ils ont remarqué pour la première fois des cas potentiellement symptomatiques sur Bird Island fin septembre 2023 et ont constaté la mort de 29 labbes, alors que normalement seulement trois ou quatre pertes sont remarquées.
Selon le BAS, il est probable que la maladie se soit propagée par des oiseaux au retour de leur migration d’Amérique du Sud où les cas de H5N1 sont très nombreux. Le Chili et le Pérou ont perdu à eux seuls plus de 500 000 oiseaux sauvages et 20 000 mammifères, mais on pense que la mortalité réelle est bien supérieure en raison des difficultés de dépistage.
Comme l’Antarctique n’a jamais connu d’épidémie de grippe aviaire, on pense que les espèces qui y vivent ont peu d’immunité contre le virus. Suite à la confirmation des cas de grippe aviaire, la majorité des travaux scientifiques de terrain impliquant la manipulation d’animaux ont été suspendus. Des mesures de biosécurité renforcées avaient déjà été introduites au début de cette saison.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a enregistré une augmentation du nombre de cas de souche H5N1 chez les mammifères, ce qui fait craindre que le virus puisse s’adapter et finir par infecter les humains.
Source  : The Telegraph, Yahoo Actualités.

Photos: C. Grandpey

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I explained in previous posts on this blog that because of global warming and the melting of the ice-shelves in Antarctica, royal and emperor penguins were under threat of extinction. Today, we learn that another calamity is striling birds on this continent : bird flu. The disease has been detected in Antarctica for the first time, raising fears of a mass wipe-out of the continent’s avian populations.

The highly-pathogenic H5N1 strain has already killed millions of birds across the globe over the past years, and has now hit one of the most important breeding grounds on the planet.

Following reports of the unexplained deaths of skuas on Bird Island in South Georgia, the British Antarctic Survey (BAS) sent samples for testing. On October 23rd, 2023,, the results came back as positive for H5N1.

The situation is all the more worrying as Bird Island is one of the most exceptional habitats with a high variety and density of birds. South Georgia is home to several species of albatrosses, macaroni and gentoo penguins, and giant petrels. Experts now fear these birds could also be hit by the disease, which is transmitted mostly through faeces or direct contact. Some of these colonies are very dense, so that the disease can spread quickly. Unlike in the farms, one cannot limit the movements of wild birds.”

Scientists had been hoping that avian influenza would not reach South Georgia, due to its relative isolation from the continent. They first noticed potentially symptomatic cases on Bird Island in late September 2023 and counted 29 dead skuas, when normally only three or four would be expected.

The BAS has said it is likely that the disease has spread by birds returning from their migration to South America, where cases are high. Chile and Peru alone have lost more than 500,000 wild birds and 20,000 mammals. Actual mortality is thought to be many times higher due to difficulties in testing.

As Antartica has never had an outbreak of the highly pathogenic bird flu circulating the globe, its species are thought to have little immunity to the virus. As a result of the confirmed cases, the majority of scientific field work involving animal handling has been suspended. Enhanced biosecurity measures had already been introduced this season in preparation.

The World Health Organisation has recorded increasing numbers of the H5N1 strain among mammals, which raises concerns that the virus might adapt to infect humans more easily.

Source : The Telegraph, Yahoo News.

Colonie de manchots d’Adélie en Antarctique (Crédit photo : Wikipedia)

Le guano des manchots et le fer dans l’Océan Austral // The penguins’ guano and iron in the Southern Ocean

Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Communications, le déclin spectaculaire des populations de manchots met en péril la capacité de l’Océan Antarctique à entretenir la faune et à absorber de grandes quantités de dioxyde de carbone.
Les recherches effectuées par des biologistes de l’Institut des sciences marines d’Andalousie (Espagne) montrent que les manchots à jugulaire jouent un rôle important dans la propagation du fer dans la colonne d’eau lorsqu’ils défèquent dans et près de celle-ci. Ils semblent également transférer ce fer entre les parties riches et pauvres en fer de l’océan lorsqu’ils migrent le long de la banquise au fil des saisons.
Le manque de fer joue un rôle essentiel dans la croissance du plancton, en particulier dans la zone de l’Océan Austral où circule le courant circumpolaire antarctique. En apportant du fer aux zones qui en manquent, les manchots stimulent la croissance du plancton. Ce dernier se situe au bas de la chaîne alimentaire et permet donc une plus grande abondance de toutes sortes d’espèces de faune marine.
Le fer permet aux populations de krill de se développer et avec elles, les baleines, les autres manchots et d’autres espèces animales. Le plancton, qui se développe grâce à la photosynthèse, absorbe également le dioxyde de carbone. Lorsqu’il est mangé ou meure, ce carbone coule vers le fond marin où il se dépose. L’ensemble des océans de la planète absorbent environ 30 % des émissions humaines annuelles de carbone.
Le rôle crucial du fer dans le cycle de vie de l’Antarctique est bien connu, mais jusqu’à présent, la plupart des recherches se sont concentrées sur les baleines et le krill. Les baleines jouent un rôle essentiel dans la fertilisation de l’Atlantique Sud et de l’Océan Austral à la fois en libérant le fer du krill et en se déplaçant du nord au sud, véhiculant du fer avec elles. Leur quasi-extinction au milieu du 20ème siècle en raison de la chasse industrielle a gravement entravé ce cycle du fer et réduit l’abondance de la vie dans l’Atlantique Sud et l’Océan Austral.
L’équipe scientifique espagnole a tenté d’explorer le rôle des oiseaux marins dans le même processus de recyclage du fer. Ils ont utilisé des drones pour calculer le volume de guano émis par les manchots. Ils ont échantillonné les excréments pour mesurer leur teneur en fer et évalué la géographie des colonies pour modéliser la quantité qui se déverserait dans la mer. Ils ont constaté que les manchots à jugulaire recyclaient 521 tonnes de fer par an et que leur contribution à la productivité de l’Océan Antarctique était équivalente à toutes les baleines à fanons, y compris les baleines à bosse et les baleines bleues qui vivent dans la région.
Cependant, en raison du déclin de 50 % de la population de manchots depuis les années 1980, les scientifiques pensent que c’est la moitié du fer fourni par l’espèce qui a disparu. La cause exacte de la baisse spectaculaire du nombre de manchots à jugulaire n’est pas vraiment connue, mais les scientifiques sont persuadés qu’elle est liée au réchauffement climatique. La banquise se forme plus tard et se réduit plus tôt, ce qui perturbe la chaîne alimentaire. D’autres manchots, dont l’Adélie, le Gentoo et le King, ont tous connu de semblables réductionx de population.
Sans le fer fourni par les jugulaires et autres manchots, il est peu probable que l’Océan Antarctique soit en mesure d’héberger la même vie animale ou d’absorber la même quantité de dioxyde de carbone qu’il le fait actuellement.
Source : Nature Communications.

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According to a new study published in the journal Nature Communications, a dramatic decline in penguin populations is putting at risk the Antarctic Ocean’s ability to support wildlife and absorb vast amounts of carbon dioxide.

The research from biologists at the Institute of Marine Sciences of Andalusia (Spain) shows that Chinstrap penguins perform an important role in spreading iron through the water column by defecating in and near water. They also appear to transfer it between iron-rich and iron-poor parts of the ocean as they migrate along with the edge of the sea ice through the seasons.

A lack of iron is a crucial limiting factor for plankton growth, especially in an area of the Southern Ocean where the Antarctic Circumpolar Current (ACC) flows. By bringing iron to these depleted areas, the penguins stimulate the growth of additional plankton, which sits at the bottom of the food chain and therefore allows a greater abundance of all kinds of marine wildlife.

That allows krill populations to grow and with them, whales, further penguins, and other animals. The plankton, which grow through photosynthesis, also absorb carbon dioxide. When they are eaten or die, this carbon sinks to the seafloor, where it settles and remains. In total, the worlds’ oceans absorb about 30 per cent of annual human carbon emissions.

The crucial role of iron in the Antarctic life-cycle is well known, but until now, most research focused on whales and krill. Whales perform an essential role in fertilising the the South Atlantic and Southern Ocean both by unlocking the iron in krill and by roaming from north to south, bringing iron with them. Their near extinction in the mid-20th century due to industrial whaling severely hindered this iron cycle and reduced the abundance of life in the South Atlantic and the Southern Ocean.

The Spanish scientific team sought to explore the role of seabirds in the same iron recycling process. They used drones to calculate the volume of guano created by the penguins and sampled the excrement to measure its iron content and assessed the geography of colonies to model how much would wash into the sea. Overall, they found that the Chinstrap penguins recycled 521 tonnes of iron per year and that their contribution to the Antarctic Ocean’s productivity was equivalent to all the baleen whales, including humpbacks and blue whales, found in the region.

However, because of the 50 per cent decline in population since the 1980s, they believe that this is half the iron the species used to provide. The exact cause of the dramatic decline in Chinstrap numbers is unclear, but scientists suspect it is related to the changing climate. Sea ice is forming later and weakening earlier and disrupting the food chain. Other penguins, including the Adélie, Gentoo and King, have all seen similar population crashes.

Without the iron provided by the Chinstraps and other penguins, the Antarctic Ocean is unlikely to be able to support the same level of life or absorb the same amount of carbon dioxide as it does now.

Source : Nature Communications.

Recyclage du fer et stimulation de la production primaire dans les zones pélagiques de l’Océan Austral.