COP30 : un échec déguisé // COP30: a disguised failure

Je ne m’attendais pas à des miracles à l’issue de la COP30 au Brésil …et il n’y a pas eu de miracles ! Au final, on a vraiment l’impression que ces événements coûteux à organiser ne servent pas à grand-chose, et ils ne montreront guère d’utilité tant que les décisions qui seront prises ne seront pas contraignantes et donc plus ou moins laissées à la guise de chacun des pays participants.

Afin de ne pas donner au monde l’image d’un constat d’échec, les pays réunis en Amazonie brésilienne ont adopté le 22 novembre 2025 un accord sans la feuille de route pour sortir des énergies fossiles réclamée par les Européens et leurs alliés. Certains parlent de déception, mais il s’agit bel et bien d’un échec.

La COP30 a adopté le lancement d’une « initiative volontaire » pour les pays qui souhaitent collaborer pour une réduction accrue de leur pollution carbone afin de limiter le réchauffement climatique à + 1,5 °C par rapport au 19ème siècle. Vous l’aurez compris, il s’agit là d’un langage diplomatique de circonstance qui n’est en aucun cas contraignant pour les pays en question.. En 2023, les pays s’étaient engagés à « opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques. » Nous en sommes loin. Depuis cet engagement, les pays qui produisent ou dépendent des énergies fossiles repoussent toutes les tentatives de répéter ce signal dans le cadre multilatéral.

Le texte final appelle également à tripler les financements pour l’adaptation climatique des pays en développement sur les dix prochaines années par rapport à l’objectif annuel de 40 milliards par an pour 2025, ce qui était l’une de leurs demandes pressantes.

À noter par ailleurs qu’il est prévu d’instituer un « dialogue » sur le commerce mondial, une première dans les négociations climatiques. La Chine, qui mène la fronde des pays émergents contre les taxes carbone aux frontières – notamment européennes – en avait fait sa priorité.

Rendez-vous en 2026 en Turquie.

————————————————-

I wasn’t expecting miracles from COP30 in Brazil… and there were no miracles! In the end, one really gets the impression that these costly events are largely pointless, and they will prove to be of little use as long as the decisions made are not binding and therefore more or less left to the discretion of each participating country.
In order to avoid giving the world the impression of an admission of failure, the countries gathered in the Brazilian Amazon adopted an agreement on November 22, 2025, without the roadmap for phasing out fossil fuels demanded by the Europeans and their allies. Some speak of disappointment, but it is indeed a failure.
COP30 adopted the launch of a “voluntary initiative” for countries wishing to collaborate on further reducing their carbon pollution in order to limit global warming to 1.5°C above 19th-century levels. As you might have guessed, this is diplomatic language for the occasion and is in no way binding on the countries in question. In 2023, countries committed to “a just, orderly and equitable transition away from fossil fuels in energy systems.” We are far from achieving this. Since that commitment, countries that produce or depend on fossil fuels have rejected all attempts to reiterate this signal within the multilateral framework.
The final text also calls for tripling climate adaptation funding for developing countries over the next ten years, compared to the annual target of $40 billion per year for 2025, which was one of their most pressing demands.
It is also worth noting that plans are in place to establish a « dialogue » on global trade, a first in climate negotiations. China, which is leading the emerging countries’ opposition to carbon border taxes – particularly in Europe – had made this a priority.

COP31 will be held in Turkey in 2026.

Le surtourisme en Antarctique et ses conséquences // Consequences of overtourism in Antarctica

Il y a quelques jours, j’expliquais que le surtourisme était devenu un problème autour du mont Fuji, au Japon. Cependant, l’Empire du Soleil-Levant n’est pas la seule région du monde menacée par un afflux excessif de visiteurs. Même des zones reculées comme l’Antarctique sont en danger.
Au cours des dernières décennies, le nombre de touristes en Antarctique a connu une croissance rapide, passant d’environ 8 000 au milieu des années 1990 à près de 125 000 en 2023-2024. Un nouveau rapport publié dans le Journal for Sustainable Tourism précise que cet essor devrait se poursuivre, avec des prévisions de 452 000 visiteurs annuels d’ici 2033-2034.
L’essentiel de l’activité touristique se concentre sur la frange côtière de la péninsule Antarctique, en raison de sa proximité avec la pointe sud de l’Argentine, d’où partent de nombreux navires de croisière. Une fois arrivés en Antarctique, les touristes peuvent participer à diverses activités, notamment la navigation en petites embarcations, la plongée, les vols en hélicoptère et le camping le temps d’une nuit. Durant la saison 2023-24, 55 voyagistes ont effectué 569 voyages en Antarctique, avec environ deux tiers des passagers à bord de petits navires permettant l’accostage.
La plupart des voyagistes présents dans la région font partie de l’Association internationale des voyagistes de l’Antarctique (IAATO), qui exige de ses membres le respect de règles strictes. Les activités touristiques en Antarctique sont également soumises à des évaluations d’impact environnemental en vertu du Protocole relatif à la protection de l’environnement du Traité sur l’Antarctique.

Une nouvelle étude confirme que l’augmentation du nombre de touristes et l’expansion des projets de recherche polluent de plus en plus l’Antarctique qui est déjà menacé par le réchauffement climatique d’origine anthropique.
Dans les zones antarctiques où l’activité humaine a été intense, la concentration de particules fines contenant des métaux lourds est dix fois supérieure à ce qu’elle était il y a 40 ans.
La présence humaine croissante en Antarctique suscite des inquiétudes quant aux polluants issus de la combustion de combustibles fossiles, notamment ceux des navires, des avions, des véhicules et des infrastructures connexes. Les navires transportant des touristes sont alimentés par des combustibles fossiles polluants, sources de particules fines contenant, entre autres, du nickel, du cuivre, du zinc et du plomb. La neige fond plus vite en Antarctique en raison de la présence de particules polluantes dans les zones fréquentées par les touristes. Selon des scientifiques de l’Université de Groningue, aux Pays-Bas, un seul touriste peut contribuer à accélérer la fonte d’environ 100 tonnes de neige.
Les auteurs de l’étude ont passé quatre ans à parcourir 2 000 kilomètres en Antarctique pour mesurer la contamination. La présence de métaux lourds a également augmenté à cause des expéditions scientifiques. Les projets de recherche qui s’y prolongent peuvent avoir un impact jusqu’à dix fois supérieur à celui d’un seul touriste.
L’étude reconnaît que des avancées significatives ont été réalisées pour protéger l’Antarctique, comme l’interdiction du fioul lourd, très polluant, et l’adoption par l’industrie touristique de navires hybrides électriques. Néanmoins, les résultats de l’étude montrent qu’il reste encore beaucoup à faire pour réduire les conséquences des activités humaines en Antarctique, notamment en accélérant la transition vers les énergies renouvelables et en réduisant drastiquement l’utilisation des combustibles fossiles. Une autre étude publiée en août 2025 dans la revue Nature a averti que des changements potentiellement irréversibles en Antarctique, provoqués par le réchauffement climatique, pourraient faire monter le niveau des océans de plusieurs mètres et entraîner des « conséquences catastrophiques pour des générations » (voir ma note du 23 août 2025).
Source : médias d’information internationaux.

Le continent blanc n’est probablement plus aussi blanc qu’autrefois…

———————————————-

A few days ago, I explained that overtourism has become a problem around Mount Fuji in Japan. However, Japan is not the only region of the world to be under the threat of too great numbers of visitors. Even remote areas like Antarctica are in peril.

Over the past few decades, tourist numbers in Antarctica have grown rapidly, from about 8,000 in the mid-1990s to almost 125,000 in 2023-24. A new report published in the Journal for Sustainable Tourism suggests the boom is set to continue, with annual visitor numbers forecast to reach 452,000 by 2033-34.

Most of the tourism activity is concentrated on the coastal fringe of the Antarctic Peninsula, due to its proximity to the southern tip of Argentina, where many of the cruise ships depart. Once tourists reach Antarctica, they can participate in a range of activities, including kayaking, polar plunges, helicopter rides and overnight camping.

During the 2023-24 season, 55 tour companies conducted 569 voyages to Antarctica, with about two thirds of passengers on smaller expedition-style vessels that allow landfall.

Most tour companies that go to the region are part of the International Association of Antarctica Tour Operators (IAATO), which requires its members to abide by strict guidelines. Tourist activities in Antarctica are also subject to environmental impact assessments under the Protocol on Environmental Protection to the Antarctic Treaty.

A new study confirms that soaring numbers of tourists and expanding research projects are increasingly polluting Antarctica which is already threatened by human-driven global warming.

In Antarctic areas where humans have been active, the concentration of fine particles containing heavy metals is 10 times higher than it was 40 years ago..

The increasing human presence in Antarctica raises concerns about pollutants from fossil fuel combustion, including those from ships, aircraft, vehicles and supporting infrastructure. Ships carrying tourists are powered by dirty fossil fuels, which are the source of fine particles containing nickel, copper, zinc and lead, among others.

Snow melts faster in Antarctica due to the presence of polluting particles in areas frequented by tourists. According to scientists from the University of Groningen in the Netherlands, a single tourist can contribute to accelerating the melting of around 100 tons of snow.

The authors of the study spent four years traveling 2,000 kilometers in Antarctica to measure the contamination. The presence of heavy metals has also increased due to scientific expeditions. Research projects that stay for an extended time can have up to 10 times more of an impact than a single tourist.

The study acknowledges there have been « meaningful steps forward » in attempts to protect Antarctica, such as a ban on highly polluting heavy fuel oil and the tourism industry embracing electric-hybrid ships. Nevertheless, the results of the study show that more remains to be done to reduce the burdens of human activities in Antarctica, » including speeding up the transition to renewable energy and slashing fossil fuel use ».

A different Nature study also published in August warned that potentially irreversible changes in Antarctica driven by global warming could lift global oceans by meters and lead to « catastrophic consequences for generations. » (see my post of 23 August 2025).

Source : international news media.

L’acidification des océans : une bombe à retardement // Ocean acidification : a ticking time bomb

Alors que l’UNOC-3 se déroule à Nice (France), nous apprenons que les profondeurs océaniques ont franchi une limite cruciale qui menace leur capacité à fournir aux eaux de surface leur nourriture et leur oxygène.
Près des deux tiers des eaux océaniques situées à moins de 200 mètres de profondeur, ainsi que près de la moitié de celles situées au-dessus, ont dépassé les niveaux d’acidité qui assuraient leur sécurité. Telles sont les conclusions d’une nouvelle étude publiée par le Plymouth Marine Laboratory (PML) dans la revue Global Change Biology. Il convient de noter que cette étude a été financée en partie par la National Oceanographic and Atmospheric Administration (NOAA), agence fédérale américaine ciblée par d’importantes réductions budgétaires de la part de l’Administration Trump, en grande partie en raison de son rôle dans l’étude du réchauffement climatique.
Selon le PML, la baisse du pH des océans est « une bombe à retardement pour les écosystèmes marins et les économies côtières ». Certains des changements les plus importants dans les eaux profondes se produisent au large des côtes de l’ouest de l’Amérique du Nord, là où sont installées de vastes pêcheries de crabe et de saumon.

Le cœur du problème est celui contre lequel les scientifiques mettent en garde depuis longtemps : la combustion continue de combustibles fossiles à l’échelle mondiale. Cette combustion libère du dioxyde de carbone qui, une fois dissous dans l’eau, rend les mers et les océans plus acides. En conséquence, les eaux océaniques deviennent moins accueillantes pour des espèces telles que les coraux et les palourdes qui constituent le fondement de l’écosystème océanique. On peut lire dans l’étude : « Au vu de l’évolution de ces eaux profondes, les conséquences de l’acidification des océans pourraient être bien pires que prévu.»
Il y a cinq ans, les océans ont probablement déjà franchi un seuil critique quand le niveau de carbonate de calcium, essentiel au développement des coquilles des animaux, est tombé à plus de 20 % en dessous des niveaux préindustriels. Si cela se confirme, ce changement signifie que la Terre a franchi sept des neuf limites nécessaires au maintien de son écosystème, comme l’a constaté en 2024 l’Institut de recherche sur l’impact climatique de Potsdam. Ce changement signifie également que nous assistons à la perte d’habitats essentiels dont dépendent d’innombrables espèces marines.
On peut également lire dans l’étude : « Que ce soit avec les récifs coralliens qui favorisent le tourisme ou les industries conchylicoles qui permettent aux communautés côtières de subsister, nous mettons en jeu la biodiversité et des milliards de dollars de valeur économique chaque jour où nous tardons à agir.»
Les autres conséquences sont encore plus graves. L’augmentation de l’acidité des océans s’explique par le fait que leurs eaux ont absorbé environ un tiers du dioxyde de carbone généré par la combustion en surface du charbon, du pétrole et du gaz. Or, plus ces eaux absorbent de dioxyde de carbone, plus leur capacité à absorber davantage de réchauffement en surface diminue. Encore plus grave, selon la NASA, les mers et les océans ont également absorbé 90 % du réchauffement climatique émis à la surface de la Terre.
En plus d’absorber la chaleur et le dioxyde de carbone, l’océan fournit également 50 % de l’oxygène de la Terre, qui provient de ces écosystèmes marins menacés par le réchauffement et l’acidification. La perte d’écosystèmes et la combustion de combustibles fossiles signifient que le niveau d’oxygène sous la surface diminue, et avec lui, plus lentement, l’oxygène au-dessus de la surface.
Source : The Hill, via Yahoo News.

Le blanchissement des coraux est l’une des principales conséquences de l’acidification des océans (Crédit photo: NOAA)

——————————————–

While UNOC-3 is taking place in Nice (France), we leran that the deep oceans have crossed a crucial boundary that threatens their ability to provide the surface with food and oxygen.

Nearly two-thirds of the ocean below 200 meters, as well as nearly half of that above, have breached “safe” levels of acidity. These are t he findings of a new study published by the British Plymouth Marine Laboratory (PML) in the journal Global Change Biology. It should be noted that the research was funded in part by the National Oceanographic and Atmospheric Administration (NOAA), a federal agency that has been targeted for steep cuts by the Trump Administration, in large part because of its role in investigating global warming.

According to the PML, the fall in ocean pH is “a ticking time bomb for marine ecosystems and coastal economies. ” Some of the biggest changes in deep water are happening off the coast of western North America, home to extensive crab and salmon fisheries.

The core problem is one scientists have warned about for a long time: the continued global burning of fossil fuels, which releases carbon dioxide, an acid when dissolved in water, which is making the seas and oceans more acidic. As a consequence, ocean waters are getting less hospitable to species such as corals and clams that form the foundation of the ocean’s ecosystem. One can read in the study : « Since these deeper waters are changing so much, the impacts of ocean acidification could be far worse than we thought. »

As of five years ago, the oceans may have crossed a critical threshold in which oceanic levels of calcium carbonate, the main ingredient in limestones, and also the shells of those animals, fell to more than 20 percent below pre-industrial levels. If true, that shift would mean the Earth has passed seven out of nine of the critical “planetary boundaries” needed to maintain its ecosystem, as the Potsdam Institute for Climate Impact Research found last year. That shift also means we are witnessing the loss of critical habitats that countless marine species depend on.

One can also read in the study : “From the coral reefs that support tourism to the shellfish industries that sustain coastal communities, we’re gambling with both biodiversity and billions in economic value every day that action is delayed.”

The further implications are even more serious. The reasons for the ocean’s rise in acid, or fall in base, is that its waters have absorbed about one-third of all the carbon dioxide released by surface burning of coal, oil and gas. But the more carbon dioxide it absorbs, the lower its ability to absorb more warming on the surface. Making that dynamic even more dramatic, seas and oceans have also absorbed 90 percent of the global heating that the Earth’s surface would have otherwise experienced, according to NASA.

In addition to absorbing heat and carbon dioxide, the ocean also provides 50 percent of the Earth’s oxygen, which comes from the very marine ecosystems that warming and acidification are threatening. Ecosystem loss and fossil fuel burning mean that levels of oxygen below the surface are decreasing, as, more slowly, is oxygen above the surface.

Source : The Hill, via Yahoo News.

Avril 2025 le deuxième plus chaud ! // April 2025, the second hottest !

Dans son dernier bulletin, l’agence européenne Copernicus sur le changement climatique indique qu’avril 2025 a été le deuxième mois le plus chaud de son ensemble de données, qui s’appuie sur des milliards de mesures provenant de satellites, de navires, d’avions et de stations météorologiques. Au cours des 22 derniers mois, tous les mois, sauf un, ont dépassé 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, la limite de réchauffement fixée par l’la COP 21de Paris en 2016, limite au-delà de laquelle des changements climatiques et environnementaux majeurs et durables deviennent inévitables. De nombreux scientifiques estiment que l’objectif de 1,5°C n’est plus atteignable et sera dépassé d’ici quelques années.
À l’échelle mondiale, les températures sont restées à des niveaux proches des records en avril 2025, prolongeant une vague de chaleur sans précédent et soulevant des interrogations sur la rapidité du réchauffement climatique. Cette vague de chaleur exceptionnelle était censée s’atténuer avec la disparition des conditions plus chaudes du phénomène El Niño l’année dernière et l’arrivée de La Niña, mais les températures restent obstinément à des niveaux records ou quasi records. En 2025, elles maintiennent l’accélération de la tendance au réchauffement.

Une vaste étude menée par des dizaines de climatologues, qui n’a pas encore été validée par leurs pairs, a récemment conclu que le réchauffement climatique atteindrait 1,36 °C en 2024. De son côté, Copernicus estime le chiffre actuel à 1,39 °C et prévoit que 1,5 °C pourrait être atteint mi-2029, voire plus tôt, compte tenu de la tendance au réchauffement observée ces 30 dernières années.
Les scientifiques sont unanimes : la combustion des combustibles fossiles est en grande partie responsable du réchauffement climatique à long terme. C’est ce qui a rendu les catastrophes météorologiques extrêmes plus fréquentes et plus intenses. Les climatologues sont moins certains des autres facteurs qui ont pu contribuer à cet épisode de chaleur persistant.
Les scientifiques pensent que les modifications de la configuration des nuages ​​à l’échelle mondiale, la pollution atmosphérique et la capacité de la Terre à stocker le carbone dans des puits naturels comme les forêts et les océans peuvent également contribuer au réchauffement de la planète.
Cette poussée de chaleur a propulsé 2023, puis 2024, au rang des années les plus chaudes jamais enregistrées, et 2025 étant pressentie pour suivre la tendance. Les scientifiques affirment que la période actuelle sera probablement la plus chaude que la Terre ait connue depuis 125 000 ans.

La banquise et les glaciers vous remercient.
Source : Copernicus.

Recul du Glacier Blanc dans le massif français des Écrins

—————————————————–

In its latest bulletin, the Copernicus Climate Change Service said that April 2025 was the second-hottest in its dataset, which draws on billions of measurements from satellites, ships, aircraft and weather stations. All but one of the last 22 months exceeded 1.5 degrees Celsius above pre-industrial levels, the warming limit enshrined in the 2016 Paris agreement, beyond which major and lasting climate and environmental changes become more likely. Many scientists believe this target is no longer attainable and will be crossed in a matter of years.

Global temperatures were stuck at near-record highs in April, extending an unprecedented heat streak and raising questions about how quickly the world might be warming. The extraordinary heat spell was expected to subside as warmer El Niño conditions faded last year, but temperatures have stubbornly remained at record or near-record levels well into 2025 when temperatures are remaining at this accelerated trend in warming.

A large study by dozens of climate scientists, which has not yet been peer reviewed, recently concluded that global warming reached 1.36°C in 2024. Copernicus puts the current figure at 1.39°C and projects 1.5°C could be reached in mid 2029 or sooner based on the warming trend over the last 30 years.

Scientists are unanimous that burning fossil fuels has largely driven long-term global warming that has made extreme weather disasters more frequent and intense.

But they are less certain about what else might have contributed to this persistent heat event.

Experts think changes in global cloud patterns, airborne pollution and Earth’s ability to store carbon in natural sinks like forests and oceans, could be factors also contributing to the planet overheating.

The surge pushed 2023 and then 2024 to become the hottest years on record, with 2025 tipped to be third. Scientists say the current period is likely to be the warmest the Earth has been for the last 125,000 years.

The sea ice and the glaciers thank you !

Source : Copernicus.