Réchauffement climatique : ça continue ! // Global warming is going on !

L’agence climatique européenne Copernicus vient d’informer le public que notre planète vient de connaître le mois d’avril le plus chaud jamais enregistré, prolongeant une série ininterrompue de 11 mois au cours desquels chaque mois a établi un record de température. Depuis juin 2023, chaque mois est le plus chaud jamais enregistré sur la planète. Avril compris, la température moyenne sur Terre a été la plus élevée jamais enregistrée sur une période de 12 mois, atteignant 1,61°C au-dessus de la moyenne de la période préindustrielle (1850-1900). Les émissions de gaz à effet de serre liées à la combustion de combustibles fossiles sont la principale cause du réchauffement climatique. Ces derniers mois, le phénomène naturel El Niño, qui réchauffe les eaux de surface de l’océan Pacifique oriental, a également contribué à une hausse des températures.

Les scientifiques ont déjà confirmé que le changement climatique a provoqué des phénomènes météorologiques extrêmes en avril, notamment une vague de chaleur au Sahel, avec des milliers de morts. Les données montrent que le monde se rapproche dangereusement de l’objectif de l’Accord de Paris de 2015 visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Techniquement, l’objectif de 1,5°C n’a pas encore été dépassé, car il fait référence à une température mondiale moyenne sur plusieurs décennies. Toutefois, certains scientifiques ont déclaré que cet objectif ne pouvait plus être atteint de manière réaliste et ont exhorté les gouvernements à réduire rapidement les émissions de CO2 afin de limiter le dépassement de l’objectif.

Source : Médias d’information internationaux.

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The Copernicus Climate Change Service has just informed the public that the world has just experienced its hottest April on record, extending an 11-month streak in which every month set a temperature record. Each month since June 2023 has ranked as the planet’s hottest on record. Including April, the world’s average temperature was the highest on record for a 12-month period, reaching 1.61°C above the average in the 1850-1900 pre-industrial period.

Greenhouse gas emissions from burning fossil fuels are the main cause of climate change. In recent months, the natural El Niño phenomenon, which warms the surface waters in the eastern Pacific Ocean, has also contributed to raising temperatures.

Scientists have already confirmed that climate change caused some specific weather extremes in April, including a heatwave in the Sahel linked to potentially thousands of deaths.

The data shows the world is perilously close to breaching the 2015 Paris Agreement’s goal to cap global warming at 1.5°C. Technically, the 1.5°C target has not yet been missed, as it refers to an average global temperature over decades. But some scientists have said the goal can no longer realistically be met, and have urged governments to cut CO2 emissions faster to limit overshoot of the target.

Source : International news media.

Sale temps pour les glaciers (Photo: C. Grandpey)

Nouvelles de Vulcano et Stromboli (Îles Éoliennes / Sicile)

Jérémy Fressard, un visiteur assidu de mon blog, se trouvait il y a quelques jours dans les Îles Éoliennes (Sicile / Italie) où il a visité Vulcano et Stromboli. Je le remercie chaleureusement pour m’avoir envoyé un résumé de ses observations.

Vulcano.

L’accès au cratère de La Fossa est – au moins en ce mois d’avril – gratuit et sans surveillance, Une montée a été effectuée le soir et une autre le matin. Il y a toujours les feux rouge et vert. Actuellement des panneaux stipulent des interdictions suivant des zones et suivant des horaires (entre 6h30 et 10h30 et entre 16h et 19h30) mais personne ne les respecte. Un loueur de vélos a indiqué qu’à priori une nouvelle loi a abrogé cette interdiction et que de toute façon il n’y a aucun contrôle. Pour ce qui est des zones interdites, c’est un peu la même chose. Certaines personnes les respectent, d’autres non.

 

Jérémy m’explique que, par rapport à ses dernières visites à Vulcano il y a à peu près 5 et 10 ans, on sent beaucoup plus les vapeurs toxiques. Dès qu’on s’approche un peu trop près, ça pique les yeux et le nez.

Sinon on peut continuer le parcours vers le sommet comme indiqué sur le plan et des personnes font même le tour en prenant la deuxième ligne de crête du volcan afin d’éviter les fumerolles. Aucune personne n’a été vue en train de les traverser.

 

S’agissant de la zone active le long du rivage, les panneaux et les barrières tendent à montrer que tout est interdit. Néanmoins personne ne surveille le site.

[NDLR : Attention ! Il est fort à parier qu’avec l’approche de la saison touristique estivale les carabiniers feront leur retour dans les Éoliennes. En 2023, certaines personnes ont dû payer de lourdes amendes pour avoir fait fi des interdictions]

 

Jérémy complète sa description du site en écrivant qu’il a « fait du masque tuba dans toutes les fumerolles immergées. Magnifique. Côté champ de fumerolles, à côté de la piscine de boue, ils ont commencé des travaux qui défigurent le site et j’ai bien peur que ce ne soit qu’un début. »

 

« Au milieu de la plage en mer, il y a un gros dégazage que j’ai aussi été voir; il n’est pas chaud mais montre une activité impressionnante en créant un gros bouillonnement de surface. »

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Stromboli

Jérémy Fressard est monté plusieurs soirs sur le Stromboli fin avril 2024. Il fait état d’une activité « permanente » mais « fluctuante ». Des explosions puissantes agitaient le Cratère nord-est le premier soir, puis tous les quarts d’heure le deuxième soir, avec l’activité observée habituellement sur le volcan. Elle était parfaitement visible pendant toute la montée le long de la Sciara del Fuoco car elle avait sa source dans un petit hornito situé au bord du cratère côté Sciara. Le Cratère central avait une activité régulière toute les 10 minutes, mais elle était cachée par la bordure de la terrasse cratèrique. Un grondement est bien audible et quasi permanent.

Comme je l’ai indiqué précédemment sur ce blog, on peut accéder librement à la plateforme d’observation à 290 mètres d’altitude, et avec les guides à celle installée à 400 mètres. La montée avec les guides coûte 25 euros. Selon Jérémy, la montée à 400 mètres n’ajoute pas grand-chose au spectacle observable gratuitement un peu en dessous.

Toutes les photos sont de Jérémy Fressard que je remercie une nouvelle fois