L’éruption qui a commencé au nord-est de Sýlingarfell sur la péninsule de Reykjanes le 29 mai 2024 est maintenant terminée, mais le dernier rapport du Met Office islandais indique qu’une nouvelle éruption est probable dans les semaines à venir. L’activité sismique sur le site de la dernière éruption est actuellement faible et la lave qui se dirigeait vers la centrale électrique de Svartsengi a cessé de progresser Le champ de lave couvre environ 9,3 kilomètres carrés et représente un volume de 45 millions de mètres cubes. Cependant, le soulèvement du sol se poursuit dans la région de Svartsengi. Il a commencé à s’accélérer à la fin de l’éruption et augmente actuellement plus rapidement qu’avant l’éruption du 29 mai. Les scientifiques pensent qu’une éruption se produira dans les prochaines semaines.

Evolution du soulèvement du sol dans le secteur de Svartsengi depuis le mois de décembre 2023. Le point vert à droite montre la situation le 29 juin 2024. (Source : Met Office)

Interférogramme (InSAR) montrant que la déformation du sol pendant la période du 13 au 25 juin 2024 est d’environ 3 à 4 cm. L’image s’appuie sur les données du satellite Sentinel-1. Les zones aux contours blancs correspondent aux limites du champ de lave dans les régions de Fagradalsfjall et Sundhnúks. (Source : Met Office)
Les digues de terre se sont révélées très efficaces jusqu’à présent pour ralentir la lave et la détourner des zones habitées sur la péninsule de Reykjanes. C’est pourquoi les travaux visant à élever la digue de protection de Svartsengi sont toujours en cours. La lave émise par la dernière éruption sera mesurée en trois dimensions à l’aide de drones et un modèle sera réalisé avant qu’une décision soit prise quant à l’opportunité la rehausser en cas de nouvelle éruption.
La coulée de lave doit atteindre un équilibre avant de décider si, et comment,la digue de terre peut être rehaussée. Les scientifiques utilisent des modèles de coulées de lave et simulent les coulées de lave susceptibles de recouvrir de nouvelles terres lors la prochaine éruption. Sur cette base, ils peuvent décider si et comment ils souhaitent agrandir une digue dans la zone où ils travaillent.
Ces travaux de protection des zones habitées (Grindavik, par exemple) sont en cours depuis la première éruption de Fagradalsfjall, en 2021.

Photo : C. Grandpey
La terre est mesurée avec des drones disposant d’ un scanner 3D. Les images obtenues permettent de générer de vues tridimensionnelles de la surface.
Source : médias d’information islandais.
———————————————
The eruption that began northeast of Sýlingarfell on the Reykjanes peninsula on May 29th, 2024 is over, but a new report from the Icelandic Met Office states that a new eruption in the coming weeks is likely. Seismic activity at the former eruption site is currently low. The lava which was headed for Svartsengi power plant has stopped flowing. It has covered some 9.3 square kilometres with a volume of 45 million cubic metres. However, land rising is continuing in the Svartsengi area. It began rising faster at the eruption’s conclusion, and is now rising faster than it did prior to the May 29th eruption. Scientists believe it likely that an eruption will occur within the coming weeks.
Defence walls have proved quite effective to slow down the lava and divert it from populated areas during the past eruptionns on the Reykjanes Peninsula. This iswhy work on raising the defence wall at Svartsengi is still ongoing. The new lava will be measured three-dimensionally with drones, and a lava flow model will be made before a decision is made on whether to raise it yet further in case of a new eruption.
The lava flow needs to reach a balance before it will be decided if, and then how, that wall might be heightened. Scientists use lava flow models and simulate lava flows for the next eruption on top of new land. Based on that, they can make a decision about how and if thry want an increase of the wall in the area they are working on.
Work has been ongoing on defences since the first eruption, at Fagradalsfjall, in 2021. Land is measured with drones – a 3D scanner is used on the drones, which then take three-dimensional images of the surface.
Source : Icelandic news media.