En raison de l’instabilité et de la dangerosité, la police limite l’accès des journalistes à Grindavík depuis l’éruption du 14 janvier 2024. Le président de l’Union des journalistes islandais a protesté contre ce qu’il a appelé « la censure et la limitation de la liberté d’expression en empêchant l’accès des journalistes à la zone, sans raison valable ».
Il convient de garder à l’esprit que l’éruption du 14 janvier a détruit trois maisons, provoqué la formation de crevasses à l’intérieur de la ville. Elle a aussi et déplacé les 3 800 habitants qui ne savent pas de quoi demain sera fait. La ville avait déjà été évacuée le 10 novembre 2023 en raison de l’activité sismique. Les habitants de Grindavík attendent de savoir comment le gouvernement pourra les aider pendant qu’ils sont loin de chez eux.
Les journalistes ont été autorisés à entrer à Grindavík le 5 février 2024, pendant deux heures seulement. Les autorités islandaises expliquent que les journalistes n’ont pas été autorisés auparavant par respect pour les habitants et pour ne pas gêner les interventions d’urgence dans le secteur. Le président des journalistes a déclaré qu’ils devraient être autorisés à informer sur les événements historiques majeurs, comme ce fut le cas le week-end précédent, lorsque les habitants ont transporté leurs affaires hors de la zone dangereuse.
Lors de la visite du 5 février, les journalistes ont été entassés dans un bus et accompagnés par les services de secours. Un policier décidait du parcours emprunté par le bus. Une demi-douzaine d’arrêts ont été effectués en ville, et limités aux zones présentant des crevasses ou des dégâts, sans contact avec des personnes. Seules deux zones étaient prévues pour les photos par drone. Les journalistes ont protesté contre ce type de trajet organisé.
En novembre 2023, le syndicat des journalistes avait demandé au ministère de la Justice d’élargir l’accès à la zone dangereuse, mais les autorités n’ont pas répondu.
Source : Iceland Review.
Remarque personnelle : Il faudrait tout de même que les journalistes gardent à l’esprit que leur travail consiste à informer, sans voyeurisme ni sensationnalisme. Cela n’a pas toujours été le cas ailleurs en Europe, ce qui explique probablement les restrictions décidées par les autorités islandaises.
Source : Iceland Review.

Grindavik, une ville meurtrie (Crédit photo: Iceland Review)
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Because of the unstable and dangerous situation within the town, the police has limited access to Grindavík for journalists since the January 14th eruption. The president of the Union of Icelandic Journalists raised a protest against what he called “applying censorship and limiting journalists’ freedom of speech by limiting journalists’ access to the area with no rational cause.”
One should keep in mind that the January 14th eruption destroyed three houses, caused crevasses to form across town, and displaced the 3,800 inhabitants for the foreseeable future. The town had already been evacuated on November 10th, 2023, due to seismic activity. Grindavík residents await a government decision on how they can be helped while displaced.
Journalists were allowed to enter Grindavík on February 5th, 2024 for two hours. Icelandic authorities explain that they had not been allowedbeforee due to consideration for the residents and the vast emergency response in the area. The journalists’ president said that they should be allowed to document major historical events, such as the previous weekend when residents transported their belongings from the danger area.
During the February 5th visit, the journalists were herded into a bus and chaperoned by emergency response personnel. A special unit police officer decided where the bus went. A half-dozen stops were made in town, limited to areas with crevasses or damages, but nowhere near people. Only two areas were designated for flying drones to photograph. The journalists did not agree with the arrangements.
In November 2023, the journalists’union had petitioned the Ministry of Justice to increase access to the danger area, but the ministry had not responded.
Source : Iceland Review.
Personal note : The journalists should remember that their duty is to onform, with no voyeurism and no sensationalism. This has not always been the case elsewhere in Europe, which probably accounts for the restrictions decided by Icelandic authorities.
Source : Iceland Review.