Hawaï : besoin urgent de s’adapter à la hausse de niveau de l’océan // Hawaii : urgent need to adapt to rising sea level

Les îles du Pacifique, à l’image d’Hawaï, sont particulièrement vulnérables aux effets du réchauffement climatique, avec les tempêtes intenses, les incendies de végétation et le blanchissement des récifs coralliens. Il est urgent que des mesures rapides soient prises pour faire face à cette situation.
Oahu est l’île hawaïenne la plus visitée, avec son quartier emblématique de Waikiki qui sert de référence à de nombreux touristes, mais elle a déjà commencé à subir les effets du réchauffement climatique. La plage de Waikiki ne sera plus la même dans les 50 prochaines années. Les autres plages se sont rétrécies et, dans certaines zones, elles ont quasiment disparu. À marée haute ou en cas de forte houle, les vagues s’écrasent sur les trottoirs et arrosent les passants. Ces problèmes n’existaient pas il y a des décennies et la situation ne devrait qu’empirer.
D’ici à peine 20 ans, les routes, les immeubles d’appartements et les complexes hôteliers situés à proximité de l’océan seront inondés par la montée des eaux souterraines. À l’avenir, les égouts pluviaux risquent de se remplir et les plages continuer à disparaître. Le quartier de Waikiki a été construit sur l’eau, avec une zone humide qui a été drainée puis comblée pour permettre d’implanter des immeubles.

Photo: C. Grandpey

Ce ne sont pas seulement la montée de l’eau de l’océan et les vagues plus fortes qui menacent Waikiki ; il y a aussi, côté montagne, les fortes pluies et les inondations. Waikiki a la plus forte densité d’hôtels à Hawaï et représente 7,8 milliards de dollars de revenus touristiques.
Confrontées au réchauffement climatique, Oahu et les autres îles hawaïennes ont commencé à repenser leur avenir pour assurer leur survie, notamment en élaborant un plan d’adaptation pour le pôle touristique.
Les plages d’Hawaï disparaissent ; environ 21 km sur les 1 200 km de littoral de l’État ont disparu sous les eaux, selon le rapport annuel établi en 2022 par le Climate Resilience Collaborative. 70% des plages d’Hawaï s’érodent de manière chronique. L’une des principales causes est la montée du niveau de la mer. Selon le responsable de l’ Office of Climate Change, Sustainability and Resiliency « la situation est extrêmement urgente, c’est un problème qu’il faut traiter aujourd’hui, pas demain».
Outre la montée du niveau de la mer, l’érosion côtière sur l’île d’Oahu est exacerbée par une mauvaise gestion des plages. Comme on peut le voir aux extrémités de Waikiki, l’océan a englouti la plage. Il n’y a plus de sable, juste de l’eau qui vient s’écraser contre la digue. Ce type de rempart est censé renforcer le littoral ; c’est une méthode artificielle pour empêcher l’océan d’inonder les terres et les aménagements situés derrière. Malheureusement, ce procédé a causé plus de mal que de bien. Près d’un tiers des plages d’Oahu possèdent de telles protections. À l’aide de modèles informatiques, les chercheurs ont expliqué que d’ici 2050, près de 40 % des plages de l’île pourraient disparaître.
Au cours du siècle dernier, le niveau de la mer à Hawaï s’est élevé de plus de 15 centimètres. La perte de plages a bien plus que des effets sur le tourisme. En effet, les systèmes naturels dépendent de la plage, comme les tortues qui viennent y nicher, et les phoques moines qui élèvent leurs petits sur le sable. La plage fait partie d’un cycle marin essentiel ; sa disparition aura un impact sur les moyens de subsistance des pêcheurs. Il y a aussi une perte culturelle, car de nombreux ossements ancestraux hawaïens ont été enterrés sur les plages et risquent de réapparaître.

Photo: C. Grandpey

La zone principale de plage de Waikiki, située en face de l’emblématique Royal Hawaiian Hotel, est une autre histoire : c’est une plage entièrement artificielle. Historiquement, le sable est apporté depuis le large pour remodeler la plage. La dernière opération de ce type a eu lieu en 2021 avec 21 000 mètres cubes de sable, mais cela devra probablement être renouvelé tous les cinq à dix ans à l’avenir, car le littoral s’érode plus rapidement.
Il faudra 90 centimètres d’élévation du niveau de la mer pour noyer près de la moitié de Waikiki, et les chercheurs prévoient une élévation du niveau de la mer de 30 cm d’ici 2050 et de 1,20 m à 1,80 m d’ici 2100. Des capteurs ont été installés dans différents égouts pluviaux à travers Honolulu pour savoir dans quelles proportions l’eau remonte. D’autres dispositifs de surveillance seront placés sous Waikiki pour surveiller si l’eau se rapproche de la surface.
Plusieurs projets sont en cours pour tenter de faire face à la montée du niveau de la mer. Pour éviter que les communautés d’Oahu soient contraintes de migrer vers l’intérieur des terres, l’accent est mis en priorité sur l’adaptation. Parmi les idées avancées, on peut citer la transformation des rues de Waikiki en zones piétonnières pour permettre à l’eau de s’écouler en dessous ou la création de davantage de canaux. Une autre idée consiste à construire une promenade. Actuellement, 800 000 dollars de financement public sont alloués au plan d’adaptation de Waikiki. Bien qu’il reste beaucoup à faire, l’avenir offre un grand nombre de possibilités. De plus, les connaissances et l’histoire autochtones, vieilles de plusieurs siècles, pourront aider à mieux informer les scientifiques et les systèmes actuels de gestion des ressources.
Source : USA Today.

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Pacific islands, including Hawaii, are especially vulnerable to the impacts of global warming, such as intense storms, wildfires, and coral reef bleaching. Swift action needs to be taken to address these challenges.

Oahu is the most visited Hawaiian island, with its iconic Waikiki neighborhood serving as a central base for many travelers, but it has already been changing. Waikiki Beach, is not going to be the same in the next 50 years. The beaches flanking Waikiki have narrowed, and in some areas, are nonexistent. During high tide or if there’s a swell, waves crash onto walkways, soaking passersby.

These issues didn’t exist decades ago and the situation is only expected to get worse.

In as little as 20 years, roads, condos and resorts located just a few blocks from the water could be flooded as groundwater continues to rise. In the future, storm drains could fill up and the beaches could continue to disappear. Waikiki was actually built on top of water, a wetland that was drained then filled for development.

It’s not just rising waters and stronger swells from the ocean side, but heavy rainfall and flooding from the mountain side that threaten Waikiki, which has the highest density of hotels in the state and accounts for $7.8 billion in visitor dollars.

Confronted by global warming, Waikiki and the broader Hawaiian islands are rethinking their future to ensure survival, including an adaptation plan for the tourist hub.

Hawaii’s beaches are disappearing, with about 21 of the state’s 1200 km of coastline gone, according to the 2022 Annual Report by the Climate Resilience Collaborative. Seventy percent of Hawaii’s beaches are chronically eroding. One big reason for that is rising sea levels. According to the Chief Resilience Officer at the Office of Climate Change, Sustainability and Resiliency “it is extremely urgent, it’s an impact today, it’s not a tomorrow issue.”

Alongside rising sea levels, coastal erosion on Oahu is exacerbated by a common beach management practice. As seen on the ends of Waikiki, the ocean has swallowed up the beach. No sand, just water crashing into the seawall. These types of barriers are known as shoreline hardening, a manmade way to prevent the ocean from flooding land and development behind it. Unfortunately, this has caused more harm than good. Nearly one-third of Oahu’s beaches are hardened. Using computer models, the researchers predicted that by 2050, nearly 40% of the island’s beaches could be lost.

In the past century, sea levels in Hawaii have risen over 15 centimeters. The loss of beaches carries more than just the economic implications of tourism. Natural systems depend on the beach like sea turtles that nest and Hawaiian monk seal that raise their pups along the sand. The beach is part of a crucial marine life cycle, so its disappearance will impact the livelihoods of fishermen. There’s also a cultural loss as many Hawaiian ancestral bones have been buried in the beaches and risk being exposed.

However, the main strip of Waikiki Beach, situated in front of the iconic pink Royal Hawaiian Hotel, is a different story: it’s a completely man-made beach. Historically, sand is vacuumed from offshore to resupply sand on the beach. Most recently, this was done in 2021 with 21,000 cubic meters of sand, but will likely happen every five to 10 years in the future as the shoreline erodes faster.

It will take 90 centimeters of sea level rise to drown nearly half of Waikiki, and researchers plan on 30 cm of sea level rise by 2050 and 1,20 m to 1,80 m by 2100. Currently, sensors have been installed in different storm drains throughout Honolulu to evaluate if water is coming back up. Other monitors will be placed underneath Waikiki to track if water is getting closer to the surface.

Several projects are underway to try to face the rising sea level.

Before Oahu communities face the daunting task of migrating inland, the primary focus is on adaptation. Some ideas being floated include raising Waikiki’s streets into walkways to allow water to run under or more canals. Another is to build a boardwalk. Currently, $800,000 in state funding is appropriated for the Waikiki Adaptation Plan. Although significant work remains, the future holds strong potential. Moreover, centuries-old indigenous knowledge and history can help better inform scientists and current resource management systems.

Source : USA Today.

La hausse du niveau de l’océan et ses conséquences à Honolulu (Hawaii) // Sea level rise and its consequences at Honolulu (Hawaii)

L’une des conséquences redoutées du réchauffement climatique, de la fonte de la calotte glaciaire et des glaciers est une élévation du niveau de la mer dans le monde. Certaines communautés arctiques sont déjà témoins de l’érosion côtière et devront partir pour des endroits plus sûrs.
Une nouvelle étude financée par le Département des Terres et des Ressources Naturelles d’Hawaii, le Service des Eaux de Honolulu et l’Université d’Hawaii révèle qu’une grande partie de la zone fortement urbanisée d’Honolulu et de Waikiki est exposée au risque d’inondation des eaux souterraines. De telles inondations se produisent lorsque les eaux souterraines sont poussées vers  la surface en raison de l’élévation du niveau de la mer.
Les auteurs de l’étude ont mis au point un modèle informatique qui combine l’élévation du sol, la localisation des eaux souterraines, les données de surveillance, les estimations de l’influence des marées et la modélisation numérique des écoulements souterrains pour simuler les futurs scénarios d’inondation dans le noyau urbain lorsque le niveau de la mer s’élèvera à 90 centimètres, comme cela est prévu pour ce siècle par certains scénarios du changement climatique.
Avec une élévation du niveau de l’océan de 90 centimètres, environ un quart de la zone analysée dans l’étude sera inondée. Cela inclut Waikiki, Kaka’ako et Mo’ili’ili. Ces inondations menacent 5 milliards de dollars de biens immobiliers imposables, la submersion de près de 50 kilomètres de routes et un impact sur les activités commerciales et de loisir, le tourisme, les transports et les infrastructures. Les inondations se produiront indépendamment de la construction de digues de protection et nécessiteront donc une planification innovatrice et de réels efforts de génie civil.
Les chercheurs ont découvert que 86% des bassins d’eaux usées dans la zone d’étude sont actuellement envahies par les eaux souterraines. Cela laisse supposer que cette pollution affecte maintenant les eaux souterraines et les environnements côtiers. Une élévation du niveau de la mer d’environ 90 centimètres inonderait complètement 39 bassins d’eaux usées, en introduisant des effluents à la surface du sol dans des secteurs où les gens travaillent et vivent. Cela pose un sérieux problème de santé publique qui s’aggravera au fur et à mesure que les eaux contaminées émergeront à la surface du sol.
L’étude a également révélé que la nappe phréatique est proche de la surface du sol – moins de 60 centimètres à marée haute – dans de nombreux endroits. Cela signifie que l’inondation des eaux souterraines deviendra une préoccupation sérieuse bien avant la fin du siècle. À Waikiki, de nombreux projets de construction ont déjà été contraints d’évacuer l’eau des tranchées de fondations avant le début de la construction.
Tout cela montre que les localités côtières d’Hawaï sont exposées à des risques complexes d’inondation des eaux souterraines associés à l’élévation du niveau de la mer, en plus des problèmes classiques de l’érosion côtière et de la submersion par les vagues. Les planificateurs côtiers devront travailler avec des architectes, des ingénieurs, des géologues, des écologistes, des économistes, des hydrologues et d’autres intervenants novateurs afin de gérer ces problèmes.
Cette étude a identifié des lieux et des infrastructures spécifiques qui seront exposés aux inondations futures et, de ce fait, elle constitue une première étape cruciale pour relever les défis à venir. L’équipe de chercheurs espère utiliser cette méthodologie pour identifier les infrastructures exposées au risque d’inondation et à d’autres problèmes dans d’autres endroits, et aider à développer des efforts d’adaptation au sein des localités côtières vulnérables.
L’étude peut être consultée à cette adresse: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0043135417301276

Source: Big Island Now.

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A major consequence of climate change, the melting of the ice cap and glaciers will be a rise of sea level around the world. Some Arctic communities are already the witnesses of coastal erosion and will have to leave for safer places.

New research funded by Hawaii Department of Land and Natural Resources, the Honolulu Board of Water Supply and the University of Hawaii reveals that a large part of the heavily urbanized area of Honolulu and Waikiki is at risk of groundwater inundation, flooding that occurs as groundwater is lifted above the ground surface due to sea level rise.

The authors of the study developed a computer model that combines ground elevation, groundwater location, monitoring data, estimates of tidal influence and numerical groundwater-flow modelling to simulate future flood scenarios in the urban core as sea level rises 90 centimetres, as is projected for this century under certain climate change scenarios.

With about 90 centimetres of rise, about a quarter of the area analysed in the study will be flooded. This includes Waikiki, Kaka‘ako and Mo‘ili‘ili. This flooding will threaten $5 billion of taxable real estate; flood nearly 50 kilometres of roadway; and impact commercial and recreation activities, tourism, transportation and infrastructure. The flooding will occur regardless of seawall construction, and thus will require innovative planning and intensive engineering efforts.

Surprisingly, the team of researchers discovered that 86% of active cesspools in the study area are likely currently inundated by groundwater. This suggests that cesspool effluent is now entering coastal groundwater and coastal environments. Sea level rise of approximately 90 centimetres would fully inundate 39 cesspools, introducing effluent at the ground surface where people work and live. This presents a serious health concern that will become progressively more serious as contaminated waters begin breaching the ground surface.

The study also found that the water table is close to the ground surface – within 60 centimetres at high tide – in many places. This means that groundwater inundation will become a serious concern well before the end of the century. In Waikiki, many construction projects working below the ground surface already have to dewater the excavation before construction can begin.

All this shows that coastal communities in Hawaii are exposed to complex groundwater flooding hazards associated with sea level rise in addition to the typical concerns of coastal erosion and wave overtopping. Coastal planners and community stakeholders will need to work with architects, engineers, geologists, ecologists, economists, hydrologists, and other innovative thinkers in order to manage these problems.

This study identified particular locations and infrastructure that will be vulnerable to future flooding and is a crucial first step towards addressing future challenges. The team of researchers hope to use this methodology to identify future flooding and at risk infrastructure in other locations, as well as assist in developing adaptation efforts among vulnerable coastal communities.

The study can be accessed at this address: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0043135417301276

Source : Big Island Now.

Vue de Waikiki à Honolulu (Photo: C. Grandpey)

Hawaii, paradis des touristes, des volcanologues…et des sans-abri ! // Hawaii, a paradise for tourism, volcanism…and homelessness !

drapeau-francaisHawaï n’est pas seulement le paradis décrit par les affiches des agences de voyage. Certes, il y a le soleil, les plages de sable blanc, les vagues pour le surf, des volcans extraordinaires, mais il y a autre chose que les touristes refusent souvent de voir de peur que cela vienne un peu gâcher leurs vacances.
Les dernières statistiques fédérales révèlent que le nombre de sans-abri à Hawaï a augmenté ces dernières années, avec 487 sans-abri pour 100 000 habitants, ce qui représente le taux le plus élevé par habitant dans tout le pays, devant les Etats de New York et du Nevada.
La hausse est constante depuis 2010, alors même que le taux national a chuté du fait de la reprise économique. L’augmentation, conditionnée par des années de hausse des prix à Hawaï, les bas salaires et le peu de terres disponibles, a répandu l’image de gens qui dorment sur les plages et les trottoirs à côté de celle d’un paradis sous les tropiques.
Les autorités ont essayé de résoudre le problème qui concerne essentiellement Oahu, l’île la plus peuplée. Ils ont offert des services aux sans-abri, leur ont interdit de s’asseoir ou de se coucher sur les trottoirs de Waikiki et leur ont proposé d’utiliser des conteneurs en guise de logements temporaires. La déclaration d’état d’urgence par le Gouverneur de l’Etat montre bien la gravité de la crise. Par exemple, alors qu’il y a des abris et des programmes pour aider les sans-abri, on recense trop peu de lits disponibles (environ 550 pour une nuit à Oahu où vivent environ 4900 des 7620 personnes sans-abri de l’Etat d’Hawaii). La population de familles sans-abri a augmenté de 46% entre 2014 et 2015. Les données sur les hébergements pour sans-abri montrent que 30% sont d’origine purement ou partiellement hawaïenne; 27% viennent de Micronésie, des îles du Pacifique, des îles Marshall ou d’autres; et 26% sont des blancs.
En 2006 à Waikiki, les autorités locales ont tenté de créer une zone de sécurité temporaire où les sans-abri pourraient camper légalement, mais il y a eu de nombreuses plaintes et la zone a été finalement fermée tous les soirs, ce qui n’a fait que déplacer le problème. Beaucoup de sans-abri ont élu domicile dans les garages d’hôtels et des passages près de la plage de Waikiki. La ville a alors décidé d’interdire aux sans-abri de s’asseoir ou de se coucher sur les trottoirs, décision soutenue par les hôtels de luxe et autres grandes infrastructures touristiques qui génèrent une grande partie des 6,8 milliard de dollars de recettes touristiques annuelles.
Les services sociaux indiquent que 40% des sans-abri à Hawaï travaillent au moins à temps partiel, 30% ont besoin d’aide au logement et 30% ont des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie qui les empêchent d’avoir un logement décent.
Source: Presse hawaienne.

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drapeau-anglaisHawaii is not only the paradise depicted by the posters in travel agencies. OK, there are sunny days, white sand beaches, great waves for going surfing, incredible volcanoes, but there is something else the tourists often refuse to see as it might a little spoil their holidays.
The latest federal statistics reveal that homelessness in Hawaii has grown in recent years, leaving the state with 487 homeless per 100,000 people, the nation’s highest rate per capita, ahead of New York and Nevada.
The rise has been constant since 2010, even as the national rate has fallen during the economic recovery. The increase, driven by years of rising costs in Hawaii, low wages and limited land, promoted the image of people sleeping on beaches and sidewalks alongside the state’s one of a relaxing tropical paradise.
Officials have tried to solve the problem, which is centered on Oahu, the most populated island. They’ve offered homeless services, banned sitting and lying on Waikiki’s sidewalks and proposed using shipping containers as temporary housing. The Governor’s declaration of a state of emergency on homelessness has underscored the depth of the crisis. For instance, while there are shelters and programs to help the homeless, there are far fewer empty beds than are needed (about 550 on any given night in Oahu, where an estimated 4,900 of the 7,620 homeless people live). The state’s population of unsheltered families ballooned 46% from 2014 to 2015. Data on homeless shelter use show that 30% were Hawaiian or part-Hawaiian; 27% Micronesian, Marshallese or other Pacific Islanders; and 26% white.
In Waikiki, local authorities tried to create a temporary safe zone in 2006 where the homeless could camp legally, but more complaints ensued, so it ended up closing the park every night. Many of the homeless moved into hotel garages and walkways near Waikiki Beach. Then the city banned sitting and lying down on sidewalks, a move backed by the luxury hotels and other major resorts which generate much of Waikiki’s $6.8 billion in annual tourism revenue.
Service providers say 40% of Hawaii’s homeless people are working at least part-time, 30% need some housing assistance and 30% have mental health or substance abuse problems that prevent them from maintaining a home.
Source: Presse hawaiienne.

Hanauma-Bay

Hanauma Bay, paradis des plongeurs. Hawaii, ce n’est pas seulement cela!

(Photo: C. Grandpey)