Plus têtu qu’un Japonais, tu meurs! // Who can be more obstinate than a Japanese?

drapeau francaisLes autorités locales viennent de voter en faveur du redémarrage de la centrale nucléaire de Sendai, malgré les mises en garde des scientifiques et en dépit de l’opposition de l’opinion publique à l’énergie nucléaire. A Ichikikushikino, une ville à moins de 5 km de la centrale de Sendai, plus de la moitié des 30000 habitants ont signé au début de cette année une pétition contre le redémarrage de la centrale. De plus, les volcanologues ont fait remarquer que le séisme de 2011 (M 9,0 sur l’échelle de Richter) avait augmenté la probabilité d’activité volcanique dans la région. La centrale de Sendai est située à seulement 50 km du Sakurajima, un volcan très actif qui entre régulièrement en éruption
En dépit de ces mises en garde, le conseil municipal de Satsumasendai, dans la préfecture de Kagoshima, a massivement approuvé (avec19 voix sur 26) la décision de rouvrir la centrale de Sendai qui est l’un des principaux employeurs de l’île de Kyushu. Avant la catastrophe de Fukushima, les Japonais tiraient 30 pour cent de leur électricité à partir de l’énergie atomique.
L’Autorité de Régulation Nucléaire au Japon (NRA) a approuvé les normes de sécurité de Sendai en septembre, mais la centrale doit encore subir des contrôles de sécurité avant de pouvoir redémarrer.
Le vote est intervenu alors qu’un incendie a s’est déclaré mardi dans une autre centrale nucléaire gérée par Kyushu Electric. Le feu a pris dans un bâtiment annexe de la centrale de Genkai, dans la préfecture de Saga. Selon les autorités locales, l’incendie a été circonscrit par les ouvriers de la centrale. Personne n’a été blessé et on n’a observé aucun rejet de matières radioactives.

Source : The Japan Times.

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drapeau anglaisLocal officials have voted to reopen the Sendai nuclear plant, despite scientists’warnings of increased volcanic activity in the region and against the opposition of public opinion to nuclear energy. In Ichikikushikino, a city less than 5 km from the Sendai plant, more than half of its 30,000 residents signed a petition opposing the restart earlier this year. Besides, scientific authorities warned of increased seismic activity on the island. Volcanologists have warned that the 2011 earthquake, which measured 9.0 on the Richter scale, may have increased the likelihood of volcanic activity throughout the region.

The Sendai plant is also situated only 50 km from Mount Sakurajima, an extremely active volcano which erupts on a regular basis.

The municipal assembly in Satsumasendai, Kagoshima Prefecture, overwhelmingly approved (19 out of 26 votes) of proposals to open the Sendai plant, which is one of the chief employers on Kyushu island. The vote has been seen as an attempt to resurrect the country’s nuclear industry, which the Japanese government hopes to restart despite public opposition to nuclear energy in the wake of the Fukushima disaster. Prior to the disaster, the Japanese had derived 30 percent of their electricity from atomic power.

Japan’s Nuclear Regulation Authority (NRA) approved Sendai’s safety features in September, but the plant must still pass operational safety checks before it will be able to reopen.

The vote came as a fire broke out Tuesday at Kyushu Electric’s other nuclear plant, the Genkai facility in Saga Prefecture. The blaze started in an auxiliary building of the power station and was extinguished by plant workers, local officials said. There were no injuries and no release of radioactive materials.

Source: The Japan Times.

Le Japon renoncera-t-il un jour au nucléaire? // Will Japan decide to give up nuclear energy?

drapeau francaisDans une note rédigée le 30 septembre 2014, j’expliquais pourquoi le Japon n’avait pas retenu la leçon de Fukushima. En effet, quelques heures après l’éruption mortelle du Mont Ontake, le gouvernement japonais avait affirmé qu’il était bien décidé à redémarrer deux réacteurs nucléaires situés à proximité de volcans actifs, même si le public était opposé à l’énergie nucléaire après la catastrophe de Fukushima. Des milliers de personnes s’étaient alors réunies à Kagoshima pour protester contre le projet de redémarrage de deux réacteurs de la centrale nucléaire de Sendai qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres seulement du Sakurajima, volcan particulièrement actif.
Allant dans le sens de l’opinion générale, Toshitsugu Fujii, professeur à l’Université de Tokyo et volcanologue de renom à la tête d’une commission gouvernementale sur ​​la prévision des éruptions volcaniques, vient de contester la conclusion des autorités japonaises. L’autorité de régulation nucléaire du Japon (NRA) avait affirmé que les deux réacteurs nucléaires de la centrale de Sendai étaient à l’abri d’une éruption volcanique dans les prochaines décennies. Le professeur, quant à lui, a affirmé toute prévision était impossible. Il a indiqué que, au mieux, une éruption peut être prévue seulement quelques heures ou quelques jours avant son déclenchement et que l’éruption d’un des nombreux volcans qui entourent la centrale nucléaire de Sendai pourrait non seulement affecter les réacteurs, mais pourrait aussi provoquer une catastrophe nationale.
Selon le volcanologue, des études ont montré que les coulées pyroclastiques provoquées il y a 90 000 ans par l’éruption d’un des volcans situés près de l’usine de Sendai (préfecture de Kagoshima) avaient atteint une distance de 140 km. Une coulée pyroclastique du Sakurajima pourrait facilement atteindre la centrale nucléaire qui se trouve à seulement 40 km. A cause des fortes retombées de cendre, il serait impossible d’atteindre la centrale et une telle éruption pourrait également affecter de nombreuses parties du pays, y compris Tokyo.
Source:Agences de presse américaines.

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drapeau anglaisIn a note written on September 30th 2014, I explained that Japan had not learnt the lesson of Fukushima. A few hours after the sudden deadly eruption of Mount Ontake, the Japanese government had said this would not derail its push to restart two reactors located near active volcanoes, even though the public remains opposed to nuclear power after the Fukushima crisis. Thousands of people had then gathered in Kagoshima to protest against plans to restart two reactors at nearby Sendai nuclear plant which is located about 50 kilometres from Mount Sakurajima.

Approving the general public opinion, Toshitsugu Fujii, University of Tokyo, a prominent volcanologist who heads a government-commissioned panel on volcanic eruption prediction, has just disputed Japanese regulators’ conclusion that the two nuclear reactors in Sendai were safe from a volcanic eruption in the next few decades, saying that such a prediction was impossible. He said that, at best, an eruption can be predicted only a matter of hours or days and that an eruption at one of several volcanoes surrounding the Sendai nuclear power plant could not only hit the reactors but could cause a nationwide disaster.

According to the volcanologist, studies have shown that pyroclastic flows from an eruption 90,000 years ago at one of the volcanoes near the Sendai plant in Kagoshima prefecture reached as far as 140 km away. A pyroclastic flow from Sakurajima could easily hit the nuclear plant, which is only 40 kilometres away. Heavy ash falling from an eruption would make it impossible to reach the plant, and could also affect many parts of the country including Tokyo.

Source: American press agencies.

Sakurajima-blog

Le Sakurajima, une menace pour la région de Kagoshima  (Crédit photo:  Wikipedia)

Le Japon n’a pas retenu la leçon de Fukushima // Japan has not learnt the lesson of Fukushima

drapeau francaisQuelques heures après l’éruption soudaine du Mont Ontake (le dernier bilan fait état de 36 morts), le gouvernement japonais a déclaré que l’événement ne le ferait pas revenir sur sa décision de redémarrer deux réacteurs situés à proximité de volcans actifs, même si le public reste opposé à l’énergie nucléaire après la crise de Fukushima.
Le gouvernement a déclaré lundi que l’éruption du Mont Ontake était difficile à prévoir, ce à quoi les opposants au nucléaire ont répondu que la même chose avait été dite à propos du séisme et du tsunami qui ont provoqué la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011.
Des milliers de personnes se sont rassemblées à Kagoshima pour protester contre le projet de redémarrer deux réacteurs de la centrale nucléaire de Sendai, située à environ 50 km du Sakurajima, un volcan actif qui entre fréquemment en éruption (voir mon livre Killer Volcanoes).
L’autorité de régulation nucléaire du Japon (NRA) a déclaré en septembre que la centrale nucléaire de Sendai répondait à de nouvelles normes de sécurité, la première étape nécessaire au redémarrage de l’industrie nucléaire. La centrale doit encore passer des tests de sécurité et obtenir l’approbation des autorités locales. Il se peut qu’elle ne soit pas remise en service avant l’année prochaine. Avant de donner le feu vert initial en juillet, la NRA avait déclaré que le risque d’une activité volcanique majeure était négligeable pendant la durée de vie de la centrale de Sendai.
La plupart des Japonais restent opposés à l’énergie nucléaire plus de trois ans après la catastrophe de Fukushima, même si l’arrêt des réacteurs dans le pays a obligé les autorités à importer des combustibles fossiles coûteux, avec des factures d’électricité plus élevées. Selon les médias locaux, plus de 10 000 personnes se sont rassemblées à Tokyo mardi dernier pour protester contre le projet de redémarrage des réacteurs de la centrale de Sendai.
Source: Agences de presse.

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drapeau anglaisA few hours after the sudden deadly eruption of Mount Ontake (the latest toll is 36 dead), the Japanese government said this won’t derail its push to restart two reactors located near active volcanoes, even though the public remains opposed to nuclear power after the Fukushima crisis.

The government on Monday said the eruption of Mount Ontake was hard to predict, but critics were quick to note that the same was said about the tsunami and earthquake that caused the Fukushima nuclear disaster in 2011.

Thousands of people gathered in Kagoshima to protest against plans to restart two reactors at nearby Sendai nuclear plant which is located about 50 kilometres from Mount Sakurajima, an active volcano that erupts frequently.

Japan’s Nuclear Regulation Authority (NRA) said in September that the Sendai nuclear plant met its new safety standards, the first step to reopening an industry that was idled by the Fukushima disaster. The plant still needs to pass operational safety checks as well as gain the approval of local authorities and may not restart till next year. Before giving its initial greenlight in July, NRA said the chance of a major volcanic activity during the lifespan of the Sendai nuclear plant was negligible.

Most Japanese remain opposed to nuclear power more than three years after the Fukushima disaster even though the shutdown of the country’s reactors has forced utilities to import expensive fossil fuels, pushing electricity bills higher. According to local media, more than 10,000 people gathered in Tokyo last Tuesday to protest the plans to restart the Sendai reactors.

Source: Press agencies.