Et si on parlait des navires de croisière ? // What about cruise ships ?

Les navires de croisière – que j’appelle affectueusement des promène-couillons – sont de grands navires conçus pour transporter des passagers dans le confort et le luxe à travers les mers et les océans. Dotés de nombreux équipements, tels que des restaurants, des piscines, des théâtres et autres options de divertissement, ils sont souvent comparés à des villes flottantes en raison de leur taille et de leur capacité. Par exemple, l’Icon of the Seas, le plus grand navire de croisière actuellement, peut accueillir plus de 9 000 passagers et membres d’équipage. Le navire, effectuant un maximum de 15 croisières par an, rejette environ 2,85 millions de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions d’environ 619 565 véhicules de tourisme. De plus, les navires de croisière et autres moyens de transport maritimes, tels que les cargos, les pétroliers, les pétroliers et les ferries, représentent environ 3 % des émissions de gaz à effet de serre annuelles. En moyenne, un navire de croisière émet 250 g de CO2 par passager-kilomètre parcouru, ce qui représente une intensité carbone bien supérieure à celle d’un vol court-courrier. Les émissions de méthane causées par des fuites lors de la combustion des moteurs bicarburants sous pression constituent un sujet de préoccupation pour les navires de croisière comme l’Icon of the Seas. Les navires de croisière ont également été critiqués pour leurs effets nocifs sur l’océan, notamment le déversement d’eaux usées, les émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre, et l’utilisation de fioul lourd. À titre de comparaison, un navire de croisière de taille moyenne peut émettre autant de particules fines qu’un million de voitures.

Le site web Green Match décrit les différents polluants émis par les navires de croisière. Ainsi, les oxydes de soufre (SOx) contribuent à la pollution atmosphérique et aux pluies acides. Les navires de croisière sont responsables de 15 % des particules d’oxyde d’azote (NOx) émises par les véhicules de tourisme en Europe. À Marseille, où 57 navires de croisière ont accosté en 2017, leurs émissions de NOx étaient presque équivalentes à celles produites par un quart des 340 000 voitures particulières de la ville. En termes absolus, des pays comme l’Espagne, l’Italie, la Grèce, la France et la Norvège sont les plus exposés à la pollution atmosphérique par les SOx provenant des navires de croisière, en raison de leur statut de destinations touristiques majeures et de normes moins strictes en matière de carburant marin contenant du soufre.

Comme indiqué plus haut, les navires de croisière les plus grands et les plus performants émettent environ 250 grammes de CO2 par passager et par kilomètre, un chiffre considérablement plus élevé que l’intensité carbone du transport aérien, qui varie de 10 à 130 grammes de CO2 par passager et par kilomètre. Au final, une personne à bord d’un navire de croisière émet autant de CO2 qu’une personne voyageant en avion et séjournant à l’hôtel. Une personne à bord d’un navire de croisière émet 421,43 kilogrammes de CO2 par jour.

Les navires de croisière sont responsables d’une quantité très importante d’émissions de carbone noir (NC), un composant de la suie qui peut aggraver le réchauffement climatique, en particulier dans l’Arctique.

L’industrie des croisières a connu une croissance substantielle de la taille des navires, les plus importants dépassant désormais les 200 000 tonnes brutes (TB). Le plus grand navire de croisière au monde, en 2025, est l‘Icon of the Seas, exploité par Royal Caribbean International. L’empreinte carbone d’un navire de croisière aussi imposant est significative. Une personne qui effectue une croisière de cinq jours sur un navire de croisière, même le plus performant, sera responsable de la production d’environ 500 kg de CO2. Cela représente environ deux fois les émissions totales de gaz à effet de serre d’un vol en avion. Les émissions de carbone de ces navires constituent une préoccupation environnementale majeure : les navires de croisière les plus grands et les plus performants émettent environ 250 g de CO2 par passager-kilomètre.

Les escales de ces géants des mers sont, elles aussi, problématiques. Dans chaque port, les navires de croisière ont une incidence considérable sur l’environnement. Leur impact sur les ports les plus fréquentés au monde est une préoccupation croissante, notamment en ce qui concerne la pollution de l’air et de l’eau. Selon Statista, Barcelone était le port de croisière le plus pollué au soufre d’Europe en 2022. Les navires de croisière émettent 18 277 kilogrammes de dioxyde de soufre (SOx). La région méditerranéenne est la plus touchée par la pollution des navires de croisière, et l’Italie devance l’Espagne comme pays européen le plus pollué par les navires de croisière. Venise a connu une amélioration significative après l’interdiction des grands navires de croisière, entraînant une baisse de 80 % des émissions de SOx.

En ce qui concerne l’avenir des navires de croisière, l’Icon of the Seas est sur le point de marquer une étape importante de leur histoire. Ce navire va probablement initier des changements au sein de l’industrie et la propulser vers un avenir durable. Il démontre que taille et luxe peuvent coexister avec responsabilité. Il démontre qu’il est possible d’intégrer la durabilité dans la conception et l’exploitation. Il est crucial que tous les acteurs du secteur, y compris les constructeurs navals, les décideurs politiques et les consommateurs, s’engagent dans des discussions sur la durabilité des navires de croisière. Le but est, bien sûr, de protéger nos océans pour les générations futures.
Source : Green Match.


Vue de l’Icon of the Seas (Crédit photo : Wikipedia)

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Cruise ships are large vessels designed to carry passengers in comfort and luxury across the seas and oceans. With many amenities, such as restaurants, swimming pools, theatres, and other entertainment options, they are often likened to floating cities because of their size and capacity. For example, the Icon of the Seas can accommodate over 9,000 passengers and crew members. The ship, operating at a maximum of 15 cruises per year, releases approximately 2.85 million metric tons of CO2 annually. This is equivalent to the emissions of about 619,565 average passenger vehicles. Furthermore, on average, cruise ships and other maritime vessels, such as cargo ships, tankers, oil tankers, and ferries, account for about 3% of greenhouse gas emissions yearly. On average, a cruise ship emits 250g of CO2 per passenger kilometre travelled, which is much more carbon intensity than a short-haul flight.

One area of concern for cruise ships like the Icon of the Seas is methane emissions caused by a leakage during combustion from pressure dual-fuel engines. Cruise ships have also been criticised for their harmful effects on the ocean, including the dumping of sewage and wastewater, emissions of air pollutants and greenhouse gases, and the use of heavy fuel oil. To put this into perspective, a medium-sized cruise ship can emit as much particulate matter as one million cars.

The website Green Match enumerates the different pollutants emitted by cruise ships. Sulfur Oxides (Sox) contribute to air pollution and acid rain. Cruise ships accounted for 15% of the nitrogen oxide (Nox) particles emitted by Europe’s passenger vehicles. In Marseille, where 57 cruise ships docked in 2017, their NOx emissions were nearly equivalent to those produced by a quarter of the city’s 340,000 passenger cars. In absolute terms, countries like Spain, Italy, Greece, France, and Norway are the most exposed to SOx air pollution from cruise ships due to their status as major tourist destinations and less stringent marine sulphur fuel standards.

The largest and most efficient cruise ships emit around 250 grams of CO2 per passenger per kilometre, considerably higher than the carbon intensity of air travel, which ranges from 10 to 130 grams of CO2 per passenger per kilometre. Surprisingly, an individual on a cruise ship emits as much CO2 as someone who travels by plane and stays in a hotel. One person aboard a cruise ship emits 421.43 kilograms of CO2 daily.

Cruise ships account for a disproportionate amount of black carbon (BC) emissions, a component of soot that can exacerbate global warming, particularly in the Arctic region.

The cruise industry has seen substantial growth in ship sizes, with the most significant ships now exceeding 200,000 gross tons (GT). The largest cruise ship in the world, as of 2025, is the Icon of the Seas, operated by Royal Caribbean International. The carbon footprint of such a large cruise ship is significant. A person who takes a five-day cruise on a cruise ship, even the most efficient one, will be responsible for generating about 500 kg of CO2. This is about twice the total greenhouse gas emissions of an aeroplane flight. The carbon emissions of these ships are a critical environmental concern, with the largest and most efficient cruise ships emitting about 250 gCO2 per passenger kilometre.

While offering an escape to the sea’s tranquillity and diverse cultural experiences at each port, cruise ships cast a long shadow on the environment. Their impact on the world’s most visited cruise ports is a growing concern, especially regarding air and water pollution. According to Statista, Barcelona was Europe’s most sulfur-polluted cruise port in 2022, with cruise ships emitting 18,277 kilograms of sulfur dioxide (SOx). The Mediterranean region bears the brunt of cruise ship pollution, with Italy surpassing Spain as Europe’s most cruise ship-polluted country.

Venice significantly improved after banning large cruise ships, resulting in an 80% fall in SOx emissions.

As far as the future of cruise ships is concerned, the Icon of the Seas, the largest cruise ship in the world is on the verge of marking a milestone in history. This ship has the potential to initiate changes within the industry, driving it towards a sustainable future. It demonstrates that size and luxury can coexist with responsibility. The ship indicates that incorporating sustainability into design and operation is feasible. It is crucial for all industry stakeholders, including shipbuilders, policymakers, and consumers, to engage in discussions about cruise ship sustainability.The aim is the adoption of practices to protect our oceans for future generations.

Source : Green Match.

https://www.greenmatch.co.uk/

La pandémie de Covid-19 et les navires de croisière

La pandémie de Covid-19 aura eu au moins une conséquence positive pour l’environnement. Elle a mis à l’arrêt la flotte mondiale de navires de croisière qui polluent les abords de villes comme Marseille ou Toulon lorsqu’ils y font escale.

J’ai écrit sur ce blog deux articles pour alerter sur la situation créée par ces navires. Le premier a été publié le 18 janvier 2019 et fait référence au port de Toulon (Var) où accostent les ferries qui relient le continent à la Corse, à Majorque ou à la Sardaigne. Ils arrivent souvent tôt le matin et repartent tard le soir en laissant tourner leurs moteurs entre deux rotations pour assurer l’électricité à bord. Cette situation génère une importante pollution et les habitants décrivent un air rendu parfois « irrespirable » à cause de la fumée dégagée par les navires. Ces derniers sont de gros consommateurs de carburant. Pour un navire de croisière moyen, la consommation de carburant est d’environ 700 litres par heure lorsqu’il est à quai. De ce fait, les bateaux engendrent une augmentation de la quantité de dioxyde d’azote et d’oxyde de soufre dans l’air. Lorsque les bateaux sont à quai, la pollution au dioxyde d’azote grimpe de 29 à 43 parties par milliard (ppb), soit d’environ 58 à 86 microgrammes par mètre cube, des chiffres au-dessus de la norme annuelle pour la protection de la santé humaine, fixée à 40 microgrammes par mètre cube. Les cheminées de navires émettent par ailleurs des particules qui expliquent l’empoussièrement dont font état les riverains. Selon l’association France nature Environnement, chaque année en Europe, les émissions du transport maritime causent près de 60 000 morts et coûtent 58 milliards d’euros aux services de santé.

Le 12 septembre 2019, j’expliquais qu’à Marseille (Bouches-du-Rhône), les navires en escale sont responsables de près de 15% de la pollution atmosphérique. Ils rejettent des gaz toxiques comme l’oxyde d’azote – jusqu’à 40% du taux présent dans la ville – des gaz à effet de serre et des suies perceptibles jusque dans les habitations des riverains.

La solution à ce type de pollution est bien connue et déjà testée à Marseille : l’électrification des quais. Branchés à l’électricité de la ville, les navires pourraient ainsi couper les moteurs une fois à quai et supprimer la quasi-totalité des émissions polluantes. Un plan « Escales zéro fumée » a été présenté le jeudi 5 septembre 2019 par la région PACA. Il vise à généraliser le raccordement des navires au réseau électrique dans les grands ports de Marseille, Nice et Toulon, moyennant un investissement de 30 millions d’euros. Les compagnies maritimes devront donc payer leur consommation. Des quais électriques devraient être installés à partir de 2025. La plupart des riverains pensent que cette date est trop éloignée.

En attendant, on va continuer à enregistrer dans les prochaines années des milliers de nouveaux décès provoqués par cette pollution des bateaux en escale. Selon la société Marseille Provence Cruise Terminal, qui gère les terminaux de croisière dans la cité phocéenne, près de 500 escales ont été enregistrées en 2018. La pause enregistrée en 2020 à cause du coronavirus n’est probablement que provisoire…

Source : France Info.

Un navire de croisière comme l’ « Oasis of the Seas » peut accueillir 5400 passagers à son bord

La pollution des navires de croisière // The pollution of cruise ships

Dans un article qui vient de paraître dans la presse locale, l’Islande se demande si elle va devenir la première destination des navires de croisière en 2019. A mon avis, le pays ne devrait pas se réjouir trop vite quand on sait à quel point ces navires polluent l’air que nous respirons. Les passagers de ces paquebots pensent souvent respirer un air marin frais et pur, mais ils inhalent en réalité une grande quantité de particules très fines.

Le niveau de pollution sur le pont de certains bateaux est parfois pire que celui des mégalopoles les plus polluées du monde. Un seul paquebot peut émettre autant de particules qu’un million de voitures. Des études ont montré que trente bateaux de croisières produisent autant de pollution que toutes les voitures en service au Royaume-Uni.

A l’aide d’un outil de mesure de la pollution placé sur un navire pouvant transporter plus de 2000 passagers, on a pu déterminer que le volume de particules fines sur le pont du bateau s’élevait à 84 000 par cm³. Ces mêmes mesures ont établi que le taux de particules fines atteignait les 144 000 par cm³ près des cheminées, avec un pic à 226 000 ! Cela correspond aux volumes relevés dans les villes les plus polluées du monde comme Shanghai ou New Delhi. Une exposition de courte durée peut causer des problèmes respiratoires, notamment chez les personnes asthmatiques ou celles souffrant de maladies cardiovasculaires.

En Europe, la pollution de l’air du transport maritime est responsable de 50 000 à 60 000 morts par an, soit l’équivalent de la totalité des habitants de Valence, Troyes ou encore de la ville de Chambéry. On est donc bien loin de l’image de transport propre véhiculée par les armateurs. En France, aucune mesure visant cette pollution n’est rendue publique.

Le terme « particules ultra-fines » englobe l’ensemble des composants solides de taille microscopique transportés par l’air. Elles mesurent moins de 100 nanomètres soit 0,01 microns ou encore 0.0001 millimètres. C’est environ la largeur d’un cheveu découpée en mille. Et plus la taille de ces particules est petite, plus elles s’infiltrent profondément dans les organismes et sont donc susceptibles de causer d’importants troubles de la santé.

Le lien entre les gaz d’échappement des cargos et plusieurs maladies cardiovasculaires et respiratoires a été établi par les recherches de l’université de Rostock et le centre de recherche sur l’environnement allemand Helmholzzentrum Munich.

La raison majeure pour laquelle les navires polluent autant est l’utilisation du fuel lourd comme carburant. Même à quai, le transport maritime brûle ce déchet non raffiné, particulièrement polluant, afin d’alimenter en énergie les navires. Les systèmes d’alimentation électrique à quai permettraient d’éteindre leurs moteurs auxiliaires et ainsi d’utiliser le réseau électrique auquel le port est raccordé. Seuls les navires adaptés peuvent utiliser un tel système, qui est actuellement très peu répandu dans le monde.

Pour répondre aux exigences de réduction des pollutions, le gaz naturel liquéfié est une alternative intéressante. Sa combustion réduit de 100% les émissions d’oxydes de soufre et des particules fines, de 80% des oxydes d’azote et de 20% du CO2 par rapport au fuel lourd traditionnel. Aujourd’hui, c’est le carburant carboné le plus efficace d’un point de vue environnemental. Certains armateurs ont déjà équipé leurs navires, un choix qui devrait être pérennisé et généralisé.

De nombreuses études suggèrent qu’une réduction de plus de 90% des émissions d’oxydes de soufre serait possible grâce à l’utilisation d’épurateurs. Ce procédé neutralise une grande part des pollutions des gaz d’échappement à l’aide d’un fluide qui absorbe des oxydes de soufre. Les déchets produits sont stockés à bord et ensuite débarqués dans une installation de réception à terre. Cette mesure permettrait ainsi de mieux préserver les poumons des croisiéristes, du personnel de bord mais aussi des riverains et travailleurs du port.

Source : Presse environnementale britannique et française.

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In an article that has just appeared in the local press, Iceland is wondering whether it will become the first destination of cruise ships in 2019. In my opinion, the country should not rejoice too quickly when we know how much these ships pollute the air we breathe. The passengers of these ships often think they breathe pure sea air, but they actually inhale a large amount of very fine particles.
The level of pollution on the deck of some boats is sometimes worse than that of the most polluted megacities in the world. A single ship can emit as many particles as a million cars. Studies have shown that thirty cruise ships produce as much pollution as all cars in service in the UK.
Using a pollution measurement tool placed on a vessel capable of carrying more than 2,000 passengers, it was determined that the volume of fines on the deck of the vessel was 84,000 per cm³. These same measurements established that the fine particle rate reached 144,000 per cm³ near the funnels, with a peak at 226,000! This corresponds to the volumes found in the most polluted cities of the world, such as Shanghai or New Delhi. Short-term exposure can cause respiratory problems, especially in people with asthma or those with cardiovascular disease.
In Europe, shipping air pollution is responsible for 50,000 to 60,000 deaths per year, the equivalent of the total population of Valence, Troyes or the city of Chambéry. We are therefore far from the image of clean transport conveyed by ship owners. In France, no measure of this pollution is made public.
The term « ultra-fine particles » encompasses all microscopically sized solid components transported by air. They measure less than 100 nanometres, ie 0.01 microns or even 0.0001 millimetres. It’s about the width of your hair cut in a thousand parts. And the smaller the size of these particles, the deeper they get into organisms and are therefore likely to cause major health problems.
The link between cargos exhaust and several cardiovascular and respiratory diseases has been established by research from the University of Rostock and the German Environmental Research Center Helmholzentrum Munich.
The major reason why ships pollute so much is the use of heavy fuel oil. Even at the quayside, maritime transport burns this unrefined waste in order to supply energy to the ships. Shore power systems would shut down their auxiliary engines and thus utilize the power grid to which the port is connected. Only adapted ships can use such a system, which is currently very little developed in the world.
To meet the requirements of pollution reduction, liquefied natural gas is an interesting alternative. Its combustion reduces emissions of sulphur oxides and fine particles by 100%, 80% of nitrogen oxides and 20% of CO2 compared to traditional heavy fuel oil. Today, it is the most environmentally efficient carbon fuel. Some ship owners have already equipped their vessels, a choice that should be sustained and generalized.
Many studies suggest that a reduction of more than 90% in sulphur oxide emissions would be possible through the use of filters. This process neutralizes much of the pollution of the exhaust gas with a fluid that absorbs sulphur oxides. The waste produced is stored on board and then landed in a shore facility. This measure would thus better preserve the lungs of cruise passengers, shipboard staff, but also residents and workers of the port.
Source: British and French environmental press.

Navire de croisière à quai dans le port de Juneau (Alaska) [Photo : C. Grandpey]