Le navire en feu au large de l’Alaska a coulé // The ship on fire off Alaska has sunk

Le Morning Midas, le cargo qui livrait des véhicules neufs au Mexique, a coulé dans l’océan Pacifique Nord, quelques semaines après que l’équipage a abandonné le navire, incapable d’éteindre un incendie à bord. (Voir mon article du 25 juin 2025)
Le navire a coulé le 24 juin dans les eaux internationales au large des îles Aléoutiennes. Aucune pollution n’est visible, mais des navires sont sur place pour intervenir, au cas où.
Le navire transportait environ 3 000 véhicules neufs, dont environ 70 véhicules entièrement électriques et 680 véhicules hybrides. L’incendie s’est déclaré sur le pont où se trouvaient les véhicules électriques.
Il semble que les véhicules électriques représentent un danger pour le transport maritime. Comme je l’ai déjà mentionné, un comité de sécurité néerlandais a récemment appelé à améliorer les interventions d’urgence sur les routes maritimes de la mer du Nord après un incendie survenu en 2023 à bord d’un cargo transportant 3 000 automobiles, dont près de 500 véhicules électriques, entre l’Allemagne et Singapour.

Source : Médias d’information internationaux

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The Morning Midas, a cargo ship that had been delivering new vehicles to Mexico sank in the North Pacific Ocean, weeks after crew members abandoned ship when they couldn’t extinguish an onboard fire. (see my post of 25 June 2025)

The sank on 24 June in international waters off Alaska’s Aleutian Islands chain. There is no visible pollution, but vessels are on scene to respond to any pollution.

The ship was loaded with about 3,000 new vehicles among which about 70 fully electric and about 680 hybrid vehicles. The fire started on the deck loaded with electric vehicles.

It seems electric vehicles are a danger pn ships. As I put it before, aA Dutch safety board in a recent report called for improving emergency response on North Sea shipping routes after a deadly 2023 fire aboard a freighter that was carrying 3,000 automobiles, including nearly 500 electric vehicles, from Germany to Singapore.

Source : International news media

Les Portes de l’Enfer sont-elles en train de se refermer ? // Are the Gates of Hell closing ?

On pourrait penser qu’il s’agit d’un cratère volcanique, mais ce n’en est pas un. Le site, baptisé « Portes de l’Enfer », se trouve près de Darvaza, au Turkménistan, à environ 260 kilomètres au nord de la capitale, Achgabat. Ce gisement de gaz naturel brûle sans interruption depuis des décennies grâce à l’infiltration constante de méthane. De ce fait,il est devenu l’une des attractions touristiques les plus populaires du pays, malgré sa situation au cœur du désert du Karakoum.

Dans une note publiée le 9 janvier 2022, j’expliquais que le président du Turkménistan avait demandé de mettre terme au feu dans le cratère. Il avait ordonné à son gouvernement de chercher des moyens de l’éteindre car le site cause des dégâts à l’environnement et affecte la santé des personnes qui vivent dans la région.
Aujourd’hui, un nouveau rapport nous apprend que la situation pourrait évoluer dans ce sens. Le 6 juin 2025, des responsables turkmènes ont déclaré que les émissions de gaz étaient trois fois moins importantes, bien que l’Agence France-Presse (AFP) précise qu’aucun détail n’a été fourni pour justifier cette diminution. Cette information concorde avec des rapports publiés en 2024, selon lesquels les observations satellites des Portes de l’Enfer montraient une baisse de 50 % des émissions.
Personne ne sait vraiment comment s’est formé le cratère en feu. L’histoire populaire raconte que des prospecteurs soviétiques auraient accidentellement fait s’effondrer une mine dans les années 1960, puis auraient mis le feu au gaz. Toutefois, la presse locale affirme que l’incendie a en réalité été déclenché dans les années 1980 pour empêcher le gaz nocif de s’échapper. Selon un article du National Geographic en 2013, il n’existe aucune trace ni aucun rapport sur la formation initiale du gisement de gaz.
Bien que le puits en feu soit une attraction touristique, l’arrêt de son activité serait probablement la meilleure solution pour de nombreuses raisons. Le gaz émis est du méthane ; il a un impact sur la population locale et contribue au réchauffement climatique, c’est un gaz à effet de serre extrêmement puissant, encore plus destructeur que le dioxyde de carbone.
Comme indiqué plus haut, la fermeture du cratère est un sujet d’actualité depuis au moins 15 ans. Son comblement avait été envisagé, mais la plupart des experts estimaient que le gaz s’échapperait probablement ailleurs. Cependant, ces dernières années, il semble que le gouvernement ait évolué dans son approche du problème. En 2024, des puits d’exploration ont été forés près du cratère. L’objectif était, semble-t-il, d’extraire le méthane du puits et de l’exploiter à d’autres fins, mais ces informations ne sont que des rumeurs.
Alors que les flammes à l’intérieur du cratère de gaz de Darvaza s’éteignent lentement, certains habitants s’inquiètent des pertes financières, liées au tourisme, qu’occasionnerait la disparition des Portes de l’Enfer..
Source : Popular Machanics.

Crédit photo: Wikipedia

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It might look like a volcanic crater but it is not. The site named « Gates of Hell » lies near Darvaza, Turkmenistan. It is located about 260 kilometers north of the capital, Ashgabat. This natural gas field has been burning continuously for decades thanks to its steady infiltration of methane, and as such, this burning pit has become one of the country’s most popular tourist attractions despite its location in the middle of the Karakum desert.

In a post published on 9 January 2022, I explained that the president of Turkmenistan had called for an end to the blazing crater. He had ordered his government to look for ways to put the fire out because it was causing ecological damage and affecting the health of people living in the area.

Today, a new report suggests those efforts may be bearing fruit. On June 6th, 2025, officials in Turkmenistan said that gas being emitted from the pit had diminished three-fold, though the Agence France-Presse (AFP) reports that no timeframe for this gaseous decrease was provided. This news is in line with previous reports released in 2024 that satellite observations of the Gates of Hell showed a 50 percent decline in emissions.

There is some debate about how the gas crater initially formed. The popular story goes that Soviet prospectors accidentally collapsed a mine in the 1960s and then lit the gas on fire, but local reporting says that the fire was actually started in the 1980s to prevent the harmful gas from escaping. As National Geographic article indicated in 2013, there were no records or reports of the gas field’s initial formation.

Although the pit is a tourist attraction, closing it off is likely for the best for many reasons. The harmful gas impacts the local population and contributes to global warming as the emitted gas is methane, an extremely potent greenhouse gas, even more destructive than carbon dioxide.

The closure of the gas crater for has been a topic for at least 15 years. Filling the pit had been considered an option, but most experts said that the gas would likely just escape somewhere else. However, in the last few years, it appears that the government has made some progress. In 2024, exploratory wells were drilled near the crater. It was said that the aim was both to draw away the pit’s methane and to leverage the natural resource for other purposes, but these reports are only rumors.

As the flames of the Darvaza gas crater slowly flicker out, some locals are concerned about the loss of money from tourism.

Source : Popular Machanics.

https://www.popularmechanics.com/

Incendie dans une usine chimique du nord de l’Espagne // Fire in a chemical plant of northern Spain

Voici une information qui a été mise sous silence par la plupart des médias français, alors qu’elle a provoqué un mouvement de panique dans le nord de l’Espagne, avec un impact environnemental non négligeable. Il n’y a pas eu de morts, alors ça n’intéresse pas les journalistes.

Plus de 160 000 habitants ont été placés en confinement suite à l’incendie qui s’est déclaré dans une usine chimique de Vilanova i la Geltrú, dans le nord-est de l’Espagne, à 48 km au sud de Barcelone. Cet incendie a émis un important panache de chlore gazeux toxique au-dessus de la région le 10 mai 2025.
La Protection civile a signalé avoir reçu des milliers d’appels d’habitants inquiets demandant des nouvelles et de l’aide suite à l’incendie. Bien qu’aucune victime n’ait été signalée, plusieurs personnes ont souffert d’irritation respiratoire due à l’inhalation de vapeurs toxiques, et certaines ont reçu des soins.
Les autorités ont fermé les routes et les gares à proximité de la zone touchée par l’incendie. Une zone d’exclusion de 500 m a été établie autour de l’usine pour des raisons de sécurité.
Le chlore s’enflamme difficilement, mais lorsqu’il prend feu, il est très difficile à éteindre. Bien que la cause de l’incendie reste incertaine, on pense qu’il pourrait avoir été causé par une batterie au lithium.
L’incendie a été maîtrisé et l’ordre de confinement a été levé plus tard dans la journée. Les autorités locales ont œuvré pour éliminer en toute sécurité les matériaux brûlés et prévenir la propagation des résidus toxiques. Les habitants ont été invités à limiter leurs activités de plein air, même après la levée de l’alerte, en raison de la présence de toxines en suspension dans l’air.
Source : Médias européens.

Crédit photo: presse espagnole

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Here is a piece of news that has been ignored by most French media, even though it caused panic in northern Spain, with a significant environmental impact. There were no deaths, so journalists were not interested.

Over 160 000 residents were placed under confinement after a fire broke out at a chemical factory in Vilanova i la Geltrú, northeastern Spain, 48 km (30 miles) south of Barcelona, releasing a large plume of toxic chlorine gas over the region on May 10, 2025.

The Civil Protection Service reported receiving thousands of calls from concerned residents seeking updates and assistance following the fire. While no casualties were reported, several residents experienced respiratory irritation due to inhalation of toxic fumes, with some receiving medical treatment.

Authorities closed roads and train stations near the affected area to prevent public access. A 500 m exclusion zone was established around the facility due to safety concerns.

It is very difficult for chlorine to catch fire, but when it does so it is very hard to put it out. Although the cause of the blaze remains unclear, it is believed that it might have been caused by a lithium battery.

The fire was brought under control, and the confinement order was lifted later in the day. Local authorities worked to safely dispose of burnt materials and prevent the spread of toxic residues. Residents were advised to limit outdoor activities even after the alert was lifted due to lingering airborne toxins.

Source : European news media.

Des volcans et des dieux // Volcanoes and gods

Les volcans actifs sont souvent le domaine des dieux. Il suffit de voir Pele, la déesse du feu hawaiien, ou Vulcain, dieu romain du feu et maître des volcans italiens. Les dieux sont également présents au Japon, même s’ils sont moins connus que ceux que je viens de mentionner.
Kagutsuchi est le kami – esprit – du feu au Japon. Son nom est mentionné dans le plus vieux livre d’histoire classique. Son histoire y est décrite comme suit:
Izanagi et Izanami – le huitième couple de dieux frère et soeur à être apparu après que le Ciel et la Terre soient sortis du Chaos – étaient debout sur un pont flottant. Ils enfoncèrent une lance recouverte de bijoux dans l’océan et une première terre sortit des flots. Ensuite, ils ont décidé de s’unir et de concevoir un enfant.

Leur premier enfant, Hiruko, avait un corps hideux et déformé. Ils le considérèrent comme un échec et l’abandonnèrent à son destin en le laissant dériver sur un radeau.
Le couple se remit en besogne et conçut un certain nombre de dieux et de nouvelles îles qui ont fini par constituer l’archipel japonais.
Un jour, Kagutsuchi a vu le jour, mais ce ne fut pas une naissance agréable. Le bébé s’est avéré être le dieu du feu et ses flammes ont dévoré sa mère jusqu’à la mort. Izanami entra alors dans Yomi, le royaume des ténèbres. Son frère-époux se rendit à Yomi pour essayer de la retrouver, mais il en fut chassé par sa sœur-épouse en état de décomposition et par quelques amis qu’elle avait rencontrés ici-bas.
Izanagi entra dans une grande colère et se saisit de sa longue épée, l’Ame-no-o-habari-no-kami. Il en asséna plusieurs coups à son fils entouré de flammes. Il commença par lui trancher la tête, puis découpa le reste de son cadavre en huit morceaux qui devinrent huit volcans différents.

Du sang qui jaillissait sur les rochers environnants et dégoulinait de la lame de l’épée d’Izagani, huit autres dieux sont nés, tous grands brandisseurs d’épées. Les plus importants de ces dieux martiaux sont Takemikazuchi-no-kami et Futsunushi-no-kami. Le premier était également le dieu du tonnerre et le maître des arts martiaux. Il a réussi à dompter Namazu, le poisson-chat géant qui vit sous Terre et cause des séismes en donnant des coups de queue.
Deux autres dieux sont nés du sang de Kagutsuchi : Kuraokami-no-kami, qui est mentionné dans une anthologie de poèmes comme étant le dieu des dragons et de la pluie, et Amatsumikaboshi, le kami de Vénus, l’Etoile du Berger. .
Après la décapitation de Kagutsuchi, l’histoire continue et huit autres dieux sont sortis de tous les membres du dieu du feu. Ils étaient des dieux des montagnes et représentaient différents types de reliefs tels que les forêts, les landes, les montagnes lointaines, celles qui possédaient du fer, celles qui, grâce à leurs cols, permettaient d’accéder aux vallées voisines et, bien sûr, les volcans. Les légendes qui entourent Kagutsuchi font état de la création de fer et d’épées ; elles peuvent être une explication mythologique de l’introduction du fer et des produits métalliques supérieurs par les immigrants qui sont arrivés au Japon depuis l’Asie continentale au début de la période Yayoi (vers 300 av. J.C – 250 ap. J.C), et beaucoup ont pu être des guerriers.
Sources: Ancient History Encyclopedia, Forbes, Mythologica.

Il existe de nombreuses autres légendes volcaniques. Certaines d’entre elles figurent dans l’ouvrage Mémoires Volcaniques que j’ai eu le plaisir d’écrire avec Jacques Drouin. (voir colonne de droite de ce blog).

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Where there are active volcanoes, there are often gods. Suffices to see Pele, the goddess of fire on Hawaiian volcanoes, or Vulcan, the Roman god of fire, the master of Italian volcanoes.   Gods are also present in Japan, even though they are less popular than the ones I have just mentioned.

Kagutsuchi is the Japanese kami, or spirit of fire. His name is mentioned in the oldest book of classical Japanese history. His story goes as follows:

Once upon a time, Izanagi and Izanami – the eighth pair of brother-and-sister gods to appear after the Heavens and Earth emerged from the Chaos – stood on a floating bridge. Using a spear covered with jewels, they poked the ocean and the first landmass appeared. Then, they decided to unite and create a child.

Their first child, Hiruko, was deformed and deemed a failure. He was abruptly abandoned and set adrift in a boat.

The pair kept on going and conceived a number of gods and even a few more islands, which ultimately made up the Japanese archipelago.

Eventually, Kagutsuchi appeared, but it was not a pleasant birth. This baby turned out to be a fire god, which meant that during his birth, his mother, Izanami, was burned to death, and she went to Yomi, a realm of darkness. Izanagi apparently went to Yomi to get her but was eventually chased away by his rotting sister-wife and some friends she had made down there.

Izanagi went into a rage and decided to grab his lengthy sword, the Ame-no-o-habari-no-kami, and attack his flaming son. First, he cut off his head, and then chopped up the rest of his corpse into eight different pieces, which turned into eight different volcanoes.

From the blood which gushed out over the surrounding rocks and dripped from the sword’s blade, another eight gods were born, all of them powerful swordsmen. The two most important of these martial gods are Takemikazuchi-no-kami and Futsunushi-no-kami, with the former being also a thunder god and patron of the martial arts who famously subdued Namazu, the giant catfish that lives beneath the Earth and causes earthquakes by flipping his tail.

Two other gods that were born from Kagutsuchi’s blood were Kuraokami-no-kami, who is mentioned in a poem anthology as being a dragon and rain god. Another is Amatsumikaboshi, the kami of Venus, the Evening Star.  .

After Kagutsuchi’s decapitation the story continues and from just about every body part of the fire god, eight more gods were born. These were mountain gods which represented different types of mountains such as forested ones, those with moors, those far away, those possessing iron, those which provided passes to adjoining valleys and, of course, volcanoes. The stories of Kagutsuchi which include the creation of iron and swords may well be a mythological explanation for the arrival of iron and superior metal goods via immigrants arriving in Japan from mainland Asia at the beginning of the Yayoi Period (c. 300 BCE or earlier to c. 250 CE), many of whom may well have been warriors.

Sources : Ancient History Encyclopedia, Forbes, Mythologica.

Représentation de Kagutsuchi, le kami du feu au Japon (Source : Wikipedia)