L’érosion littorale révèle des déchets toxiques à la Dune du Pilat (Gironde)

Qui ne connaît pas la Dune du Pilat, la plus haute dune d’Europe avec ses quelque 103 mètres de hauteur ? Située à quelques encablures d’Arcachon et classée Grand Site de France, elle accueille plus de deux millions de visiteurs chaque année.

Photo: C. Grandpey

Comme tout le littoral atlantique la Dune du Pilat subit les effets de l’érosion littorale, avec une bien mauvaise surprise fin juillet 2025. Des déchets toxiques ont été retrouvés sous la dune avec des fûts métalliques rouillés, des plastiques épais, des fragments de bâches et des résidus de chantier. Un communiqué commun du Conservatoire du littoral et du Syndicat Mixte de la Grande Dune du Pilat a confirmé une pollution aux hydrocarbures. Ces matériaux enfouis depuis plusieurs décennies ont été mis au jour par l’érosion. Cette pollution pourrait remonter aux années 1960–1970, période où les réglementations environnementales étaient encore très floues. Ce type de dépôt sauvage était courant, même sur des sites naturels. Le sable a par la suite tout recouvert, jusqu’à ce que l’érosion fasse son travail. Avec le réchauffement climatique et la hausse de niveau des océans, entre un et cinq mètres de littoral sont rognés par les vagues chaque année.

En réponse à cette découverte, les autorités ont décidé de fermer une partie du site, notamment le secteur de Sabloney. C’est un incident fâcheux qui survient en plein milieu de la saison estivale et risque d’impacter les retombées économiques.

Suite à la découverte de cette pollution, des mesures ont rapidement été envisagées. L’accès à la zone de Sabloney concernée a été interdit, ainsi que le survol du secteur. Les services techniques vont évaluer l’ampleur des matériaux enfouis. Suivront des travaux de réhabilitation : pour nettoyer les déchets et revaloriser la Dune du Pilat.

Afin de ne pas affoler le public en pleine période estivale, le Syndicat Mixte de la Grande Dune du Pilat et le Conservatoire du littoral se sont empressés de clarifier la situation et de préciser que la Dune du Pilat demeure pleinement ouverte aux visiteurs. Le communiqué de presse du 22 juillet 2025 indique que seule une zone très restreinte « représentant quelques mètres carrés localisés au lieu-dit le Sabloney (50 mètres carrés environ, tout au sud de la Dune), vers le site de décollage des parapentes, fait actuellement l’objet d’une mesure de protection. Cette interdiction ne concerne en aucun cas les accès principaux et officiels à la Dune, ni les sentiers ouverts au public. »

Source : Syndicat Mixte de la Grande Dune du Pilat, Conservatoire du littoral, presse régionale.

La Bérarde (Isère) un an après

Les 20 et 21 juin 2024, la crue exceptionnelle du torrent des Étançons a frappé durement le hameau de La Bérarde et la vallée du Vénéon. La lave torrentielle a emporté tout sur son passage, charriant des centaines de milliers de mètres cubes d’eau et de pierres. 114 personnes ont été évacuées, notamment par hélicoptère, dont un couple sauvé in extremis. Sur 54 maisons, 18 ont été ensevelies ou détruites.

Crédit photo: presse régionale

Un an après, l’accès au village est interdit. Seuls les habitants sont autorisés à s’y rendre et ils se demandent quand ils pourront regagner leur maison. Des études sont en cours pour évaluer la faisabilité de travaux de protection du village en cas de nouvelles crues. Impossible pour l’heure de chiffrer précisément les travaux de reconstruction et de sécurisation. En septembre 2025, des conclusions d’études devraient être rendues publiques.

Un an plus tard, la vallée met tout en œuvre pour retrouver un semblant de normalité, avec la réouverture de la route jusqu’à Saint-Christophe-en-Oisans. Des services de navettes ont été mis en place pour les visiteurs, des sentiers ont été retapés et des refuges ont rouvert leurs portes. Mais la vigilance reste de mise car la situation est susceptible d’évoluer à tout moment en fonction du niveau de vigilance météorologique et de l’état du lac glaciaire de Bonnepierre.

S’il n’est pas la cause unique du désastre, le glacier porte tout de même une grande part de responsabilité. La vidange du lac périglaciaire a aggravé l’ampleur de la lave torrentielle. Face aux incertitudes sur les risques encore présents et sur l’existence d’autres poches d’eau, le glacier fait désormais l’objet d’un suivi scientifique rigoureux.

Vue du glacier de Bonne Pierre où la vidange de lacs et cavités a provoqué la catastrophe du mois de juin 2024 (Crédit photo : E. Larose / CNRS)

Afin d’assurer la protection des populations, une procédure a été créée par la Préfecture en lien avec les collectivités. Elle repose sur un principe de vigilance météo prenant en compte les pluies intenses, le niveau de fonte nivale et l’état de la vidange glaciaire. En cas de suspicion d’événement météo majeur, des mesures seront préventivement appliquées, avec alerte immédiate des refuges et confinement des randonneurs au sein de ces derniers, et suspension des navettes.

Source : Parc National des Écrins.