Le saccage climatique de Trump continue // Trump’s climate rampage continues

Après avoir récemment annulé la rédaction d’un important rapport scientifique, le National Nature Assessment, commencée sous l’administration Biden, l’administration Trump vient de licencier sans préavis plus de 400 scientifiques qui avaient commencé à rédiger le dernier National Climate Assessment Report, autrement dit le rapport d’évaluation du climat. Les scientifiques ont reçu un courriel les informant les informant que l’état d’esprit du rapport était en cours de réévaluation.
Ce rapport, mandaté par le Congrès, est préparé tous les quatre ans en vertu d’une loi de 1990. Il détaille les dernières avancées scientifiques sur le réchauffement climatique et rend également compte des progrès réalisés dans la lutte contre la hausse des températures.
Les scientifiques craignent que l’administration Trump cherche à mettre fin à ce projet ou à recruter d’autres auteurs pour rédiger un rapport radicalement différent, visant à attaquer la climatologie. Dans ce cas, le pays sera mal préparé à faire face à des catastrophes de plus en plus graves, aggravées par le réchauffement climatique d’origine anthropique, avec notamment des vagues de chaleur plus intenses, des incendies de forêt, des sécheresses, des inondations et une élévation du niveau de la mer. La dernière version du National Climate Assessment Report, publiée en 2023, détaillait les dernières données scientifiques sur l’intensification des vagues de chaleur, les incendies de forêt et autres catastrophes, et indiquait que sans une réduction plus importante des émissions de gaz à effet de serre, et sans et des efforts d’adaptation plus rapides, « les risques climatiques graves pour les États-Unis continueront de croître ».

En 2024, les États-Unis ont connu 27 catastrophes météorologiques et climatiques. Chacune a entraîné au moins un milliard de dollars de pertes. La NOAA indique qu’à l’échelle des États Unis, elles ont coûté 185 milliards de dollars.
Source : Médias américains.

Trump n’a jamais admis la responsabilité du réchauffement climatique dans les incendies qui on ravagé Los Angeles en janvier 2025 (Crédit photo: presse américaine)

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After recently cancelling the writing of a major scientific report called the National Nature Assessment, which began under the Biden administration, the Trump administration has just summarily dismissed more than 400 scientists who had begun to write the latest National Climate Assessment report, informing them by email that the scope of the report was being reevaluated.

The report, mandated by Congress, is prepared every four years under a 1990 law. It details the latest science on climate change, and also reports on progress in addressing global warming.

Scientists said they fear the Trump administration could seek to shut down the effort or enlist other authors to write a very different report that seeks to attack climate science. This would leave the country ill-prepared for worsening disasters intensified by humanity’s warming of the planet, including more intense heat waves, wildfires, droughts, floods and sea-level rise.

The most recent National Climate Assessment, released in 2023, detailed the latest science on more extreme heat waves, wildfires and other disasters, and said that without deeper cuts in emissions and faster adaptation efforts, “severe climate risks to the United States will continue to grow.”

Last year, the United States experienced 27 weather and climate-related disasters that each measured at least $1 billion dollars in losses. Globally, they cost the country $185 billion in total, according to NOAA.

Source : U.S. news media.

Groenland : la fonte des glaciers expose davantage de côtes // Greenland : glacier melting exposes more coastlines

Une étude récente menée par une équipe de scientifiques polonais, canadiens, tchèques et américains a analysé des images satellite de l’hémisphère Nord de 2000 à 2020 afin d’analyser l’évolution des littoraux, alors que les calottes glaciaires ont sensiblement reculé sur Terre en raison du réchauffement climatique. En additionnant toutes les images, les chercheurs ont constaté que 2 466 kilomètres de côtes ont été exposés au cours des 20 dernières années. Ils ont également constaté qu’environ 66 % de ces littoraux nouvellement exposés se trouvaient au Groenland.

Photo: C. Grandpey

Si d’autres études ont déjà révélé que le Groenland connaît la vitesse de perte de glaciers la plus élevée de l’hémisphère nord, la dernière effectuée par l’équipe multinationale se distingue par la manière dont ses chercheurs ont évalué cette perte. Ils sont examiné les terres exposées à la fonte des glaciers dans le pays. L’accélération du réchauffement climatique a entraîné un recul important de la majorité des glaciers émissaires dans l’hémisphère Nord au cours du 21ème siècle. Le recul des glaciers et la nouvelle exposition des littoraux qui en résulte peuvent avoir des impacts importants sur les écosystèmes locaux et les communautés arctiques. En effet, ce phénomène non seulement modifie le paysage, mais représente également un risque indirect pour les zones habitées et les activités économiques des zones côtières. Les régions situées autour des glaciers qui viennent vêler dans l’océan sont plus vulnérables aux tsunamis provoqués par des glissements de terrain. Par exemple, celui enregistré le 17 juin 2017 au Groenland a causé d’importants dégâts aux infrastructures et des pertes humaines.

Photo: C. Grandpey

Au cours des quatre dernières décennies, l’Arctique s’est réchauffé jusqu’à quatre fois plus vite que le reste de la planète. Ce réchauffement rapide entraîne l’amincissement de la calotte glaciaire du Groenland. De plus, avec une étendue de près de 14 millions de kilomètres carrés, la banquise arctique a atteint en février 2025 un niveau record à la baisse depuis les observations satellitaires.

Photo: C. Grandpey

L’étendue de la banquise était de nouveau bien inférieure à la moyenne, poursuivant la tendance observée ces dix dernières années.
Source : The Cool Down Company.

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A recent study by a team of scientists from Poland, Canada, Czechia, and the United States analyzed satellite imagery of the Northern Hemisphere from 2000 to 2020 to record changes to coastlines as sheets of ice noticeably shrank on Earth because of global warming. In adding all the images together, they found that 2,466 kilometers of coastline have been exposed over just the past 20 years. They also found that approximately 66% of that newly exposed coastline was in Greenland.

While there have been other studies that have revealed Greenland is undergoing the highest rate of glacier loss in the hemisphere, this one stands out for the way its researchers are monitoring that loss. This latest study looks at land that is being exposed as the country’s ice melts. Accelerated climate warming has caused the majority of marine-terminating glaciers in the Northern Hemisphere to retreat substantially during the 21st century. Retreating glaciers and associated newly exposed coastline can have important impacts on local ecosystems and Arctic communities. Indeed, the phenomenon not only alters the landscape but simultaneously poses an indirect risk to local communities and economic activities in the coastal zone. Regions around marine-terminating glaciers have an enhanced susceptibility to landslide-triggered tsunamis. For instance, the one recorded on 17 June 2017 in Greenland caused substantial infrastructure damage and loss of life.

Over the past four decades, the Arctic has warmed up to four times faster than the rest of the planet. This rapid warming is causing Greenland’s ice sheet to thin. Moreover, with an extent of nearly 14 million square kilometers, Arctic sea ice hit in February a record low in the satellite era. The global sea ice extent was again well below average, continuing a trend from each of the past 10 years.

Surce : The Cool Down Company.

https://www.thecooldown.com/