Avec le réchauffement climatique, la saison de ski raccourcit et il tombe moins de neige sur les montagnes. Les stations de ski doivent donc recourir à la neige artificielle pour tenter de sauver leur saison. Cependant, il semble que la neige artificielle soit loin d’être parfaite et les skieurs de fond expliquent qu’ils doivent faire face à de nouveaux dangers.
Il y a l’exemple d’un skieur britannique qui a percuté une clôture en bois dans un virage en descente et a fini sa course contre un poteau, avec une fracture de la jambe. Un Américain a glissé sur une plaque de glace au bas d’une descente et s’est écrasé contre une clôture. Un ski s’est brisé, l’autre s’est tordu et le skieur s’est cassé une jambe. De telles scènes ne se sont pas déroulées pendant des épreuves de ski alpin. Elles se sont produites sur des pistes de ski de fond et de biathlon en neige artificielle.
De nombreux skieurs nordiques et biathlètes de haut niveau affirment que de tels accidents sont de plus en plus fréquents, car le changement climatique réduit la présence de neige naturelle, obligeant les coureurs à se lancer sur des pistes recouvertes de la version artificielle. Les organisateurs de courses olympiques et de Coupe du monde sont souvent contraints de recourir aux enneigeurs pour éviter l’annulation des compétitions.
Les skieurs professionnels expliquent que courir sur de la neige artificielle comporte des risques. Elle une teneur en humidité plus élevée; elle gèle donc plus facilement; elle est aussi plus rapide et donc plus dangereuse. Les chutes sont également plus douloureuses car il n’y a pas de bas-côtés pour amortir les chocs, seulement un sol rocheux et boueux.
Certaines stations comme Le Grand Bornand et Bessans en France fabriquent de la neige puis la stockent sous de la sciure pendant l’été, et l’étalent sur les pistes lorsqu’il fait froid. Le problème est que la neige artificielle ne s’améliore pas avec l’âge. Les organisateurs de courses devraient en tenir compte lors de la conception des parcours.
Contrairement aux équipements alpins, les skis de fond n’ont pas de carres métalliques. Ils sont conçus pour être minces et légers pour grimper des collines et glisser sur des plats. Les chaussures sont souples et se connectent au ski avec une seule barre métallique sous la pointe. Les skieurs nordiques n’utilisent pas la carre du ski pour prendre les virages. Au lieu de cela, ils font des petits pas pour contourner la courbe. Tout cela est plus difficile sur la neige artificielle.
La Fédération internationale de ski, qui supervise le ski de compétition dans le monde entier, fait le suivi des blessures depuis 2006. Les rapports portent sur le ski alpin, le ski acrobatique, le snowboard et le saut à ski. Mais il n’y a pas de données sur les blessures dans les épreuves nordiques qui comprennent le ski de fond, le biathlon et le combiné nordique.
D’autres facteurs entrent en jeu. La conception des pistes de ski devrait être revue car aujourd’hui tout va plus vite Un professeur de sciences de l’atmosphère à l’Université de l’Utah explique que la neige artificielle est très différente de la neige naturelle : « Ce n’est que de l’eau qui est propulsée à travers des buses qui la brisent en gouttelettes extrêmement fines qui gèlent ensuite. La structure de la neige naturelle est fondamentalement différente. » La neige artificielle a une teneur en eau plus élevée, elle a donc une densité élevée et a tendance à être vraiment durable; cela la rend parfaite pour le ski alpin de compétition, beaucoup moins pour le ski de fond.
Le changement climatique a bouleversé le ski de fond, mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle ce sport est devenu plus dangereux. Les circuits de compétition sont plus courts, en partie à cause du manque de neige, mais aussi pour que les skieurs passent plus souvent devant les spectateurs et les caméras de télévision. Des boucles plus courtes signifient plus de virages, et donc plus de chutes.
Source : Yahoo News.
J’aime beaucoup l’expression « fake snow » utilisée parfois par les Anglo-Saxons pour faire référence à la neige de culture. Elle est pleine se sens!
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With global warming, the ski season is getting shorter and less snow is falling on the mountains, so ski resorts have to resort to articicial snow to try and save their season. However, it looks as if artificial snow is far from perfect and cross country competitors explain they have to face new dangers.
There is the example of a British skier who crashed through wooden fencing on a downhill corner and slammed into a pole, breaking his leg. An American hit an icy patch at the bottom of a hill and crashed into a fence, breaking one ski and twisting the other, also breaking his leg. These scenes are not from high speed Alpine ski events. They happened on cross country ski and biathlon tracks made with artificial snow.
Many top Nordic skiers and biathletes say crashes like these are becoming more common as climate change reduces the availability of natural snow, forcing racers to compete on tracks with the manmade version. Olympic and World Cup race organizers have come to rely on snow-making equipment to avoid the cancellation of competitions.
Professional skiers explain that racing on manmade snow comes with risks. It has a higher moisture content, so it is icier, therefore faster and more dangerous. It also hurts more if you fall outside of the course when there is no fluffy snowbank, but a rocky and muddy hard ground.
Some resorts like Le Grand Bornand and Bessans in France make snow and then store it under wood chips through the summer and spread it around a track when it gets cold. The problem is that artificial snow does not get better with age. Race organizers should take that into consideration when designing courses.
Unlike Alpine equipment, cross county skis don’t have metal edges. They are designed to be thin and lightweight for climbing hills and gliding over flats. The boots are flexible and connect to the ski with a single metal bar under the toe. Nordic skiers don’t use the edge of the ski to navigate around a corner. Instead, they take fast baby steps to get around the curve. All of that is more difficult on manmade snow.
The International Ski Federation, which oversees ski racing around the world, keeps track of injuries going back to 2006. The reports track Alpine skiing, freestyle skiing, snowboarding and ski jumping. But there is no data for injures in the Nordic events, which include cross country skiing, biathlon and Nordic combined.
There are other factors in play. The way ski trails were designed for natural snow should be modified now because everything is faster. A professor of atmospheric sciences at the University of Utah explained that artificial snow is very different from natural snow : “What it is is water that’s blown through nozzles that break up the water into extremely small and tiny droplets that then freeze. While the structure of natural snow is fundamentally different. » Manmade snow has a higher water content so it has a high density and tends to be really durable, making it good for ski racing, at least for Alpine ski racing.
Climate change has definitely changed cross country skiing, but it is not the only reason the sport is more dangerous. Racecourses are shorter partly due to limited snow, but also to bring the skiers through the arena more often for the spectators and television cameras. Shorter loops mean more corners, which means more crashes.
Source: Yahoo News.
l like very much the expression « fake snow » sometimes used to refer to articicial snow ! It means a lot!
Les enneigeurs permettent de compenser le manque de poudreuse, mais pour combien de temps? (Photo: C. Grandpey)